Et là bim, c'était le début dune table ronde intitulée "L'annonce du handicap : l'exemple de l'autisme".
Rhhhhaaa mais fallait pas me le dire deux fois, je suis allée m'asseoir, il y avait une quinzaine de personnes.
La dame qui animait était psychologue, et il y avait aussi des personnes qui travaillaient dans le secteur de la petite enfance.
Plusieurs parents d'enfants autistes ont posé des questions, témoigné de leurs difficultés pour la prise en charge, le diagnostic, la scolarisation. Et ça parle d'autisme "léger", "lourd", "de haut niveau", d'ABA, de "rééduquer le cerveau" (si, si).
Bon, j'ai pris la parole pour expliquer que les personnes diagnostiquées comme moi à l'âge adulte ne sont pas rares, même si c'est évidemment formidable que des enfants puissent maintenant avoir des diagnostics précoces, j'ai tenu à préciser que le "spectre" n'est pas un truc linéaire allant de "un peu autiste ça passe ça se voit pas trop" à "houlà très très autiste ça va pas du tout"

Résultat, plusieurs personnes sont restées discuter avec moi, aussi bien des professionnelles de santé que des parents, et une jeune fille qui se posait des questions pour elle-même. Visiblement, parler avec moi a contribué à sortir un peu de quelques stéréotypes encore bien ancrés, ou du moins à se poser des questions.
J'ai quand même fait remarquer à la psychologue qui animait le truc que c'était bien gentil de faire des tables rondes sur l'autisme avec des psys et des parents, mais que la plupart du temps il n'y avait jamais de personne autiste parmi les intervenants !

Bref, j'ai eu des conversations très intéressantes et j'espère un peu utiles.
Par contre en sortant j'étais crevée, car il y avait plein de stands autour et donc beaucoup de bruit; un enfer de discuter dans ces conditions.
