humeur du jour/du moment.

[Fluxus]

Et on est reparti sur un down...

J'espère que je vais pouvoir dormir ce soir et que y aura pas de crise imprévisible qui va se présenter ou durer toute la nuit... Parce que ça m'use. Physiquement.

Et on va m'en mettre encore plein la tronche...

Sans déconner, si ça se produit, Mardi quand je vais à la clinique psy pour mon RDV, je demande un séjour de suite en urgence.

[Fluxus]

Actuellement en pleine grève de la parole à la maison. J'ai décidé d'arrêter de parler et cette fois-ci, de ma propre volonté.

Je me dis que je prends peut-être un risque d'aggraver mon mutisme par exemple, en faisant ça ou de réduire considérablement mes interactions mais c'est comme ça...

C'est le seul moyen que j'ai trouvé, d'arrêter de parler pour faire comprendre aux autres qu'ils détruisent ma vie... Je ne sais pas si ça marchera.

Ce n'est pas un jeu. C'est juste que je ne peux pas faire autrement et que je ne sais pas faire autrement. Ça ne me fait pas plaisir non plus. Ça me fait même du mal d'en arriver à ça.

J'ai juste envie de me détruire pour que les personnes responsables de ça puissent se rendre compte des dégâts que ça provoque sur moi...

[Fluxus]

Oui, parce qu'il faut savoir que Fluxus qui ne parle pas, c'est quand même particulier pour la famille. Fluxus qui passe son temps à répéter les mêmes phrases en boucle, les mêmes répliques de films en boucle, les mêmes blagues en boucle, à rire aux mêmes conneries sans jamais se lasser, encore et encore, Fluxus qui fait des monologues toute la journée sur ses intérêts spécifiques que personne n'écoute ou encore Fluxus qui se met juste à hurler en étant en larmes parce qu'on lui en fout plein la tronche et on passe son temps à lui reprocher des choses blessantes sans jamais chercher à adapter ou à chercher des solutions...

Là, c'est juste Fluxus dans le silence et c'est comme ça.

[Fluxus]

Ce soir, à son boulot, ma mère a revu une ancienne prof d'espagnol que j'ai eu en 2nde au lycée à l'époque.

Elle aime bien prendre des nouvelles de toute la fratrie de temps en temps parce qu'elle nous appréciait beaucoup.

En discutant avec ma mère, elles ont discuté un peu de mon avancée dans les études sup et tous les événements qu'il y a eu depuis un certain temps...

Et apparemment elle a dit à ma mère : "Je le savais qu'elle était autiste".

Décidément, ça commence à faire beaucoup d'anciens professeurs ou enseignants qui le savaient mais n'ont jamais cherché à en parler plus que ça...

En tout cas, cool, elle veut reprendre contact avec moi vu que je suis dans mes études d'éduc.

[Fluxus]

Envie de péter un câble, ça m'énerve...

Pourquoi j'ai encore l'impression qu'on va de nouveau me laisser dans la merde pendant toute l'année et que personne ne va chercher à s'adapter à mon cas pour m'aider ?

Il est où l'intérêt d'avoir des aménagements si on se sent encore plus handicapé parce qu'on peut pas demander des choses précises par peur qu'elles nous soient refusées ?

Je ne veux pas passer pour une personne qui exige, ce n'est pas ce que je suis. Je veux simplement que les gens tiennent leur parole lorsqu'ils s'engagent à faire quelque chose pour moi...

En plus je me sens pas bien du tout, j'avais l'impression d'avoir progressé pendant un temps et là, je me sens de nouveau coincée, comme dans une sorte d'incapacité de me projeter parce que je n'ai plus d'idée de comment avancer dans ma vie par rapport aux choses qui me bloquent et j'ai l'impression que je vais rester bloquée à vie sur ça... Et je ne veux pas avoir de pression sur des choses qui me paraissent pour le moment insurmontables...

C'est dur de repartir de 0, de rien.

Ce matin j'étais en surcharge sensorielle alors qu'à part le fait d'avoir été malade hier, je n'avais pas de raison d'être fatiguée plus que d'habitude... Mais bon, comme en ce moment c'est la galère avec toutes les organisations de RDV et tout le reste avec la rentrée, ça vient peut-être de là...


En attendant, je me sens coincée. Je ne sais pas pourquoi.

[Fluxus]

Je commence à regarder les cours de l'année que j'ai déjà pu récupérer...

Il y a des choses qui me sont assez familières, notamment sur beaucoup d'expériences en psycho parce qu'il y a beaucoup de théories illustrées par des expériences qui sont aujourd'hui des tests assez connus et utilisés. Notamment dans le diag du TSA, par exemple.

Je me demande comment est-ce que du coup, les personnes qui présentent potentiellement des TND ou des problématiques ou difficultés qui pourraient les amener à consulter plus tard et passer des bilans et qui étudient dans ces champs là, de la psycho, de la neuro ou de la psychiatrie, comment ils peuvent faire pour ne pas se "spoil" les tests et créer un biais.

Ça a été le cas de mon double génétique, je crois, qui s'est efforcée à ne pas retenir les détails des bilans qu'elle a étudié pendant son Master de neurosciences pour ne pas biaiser si jamais elle compte passer certains tests un jour.

Dans mon cas, ça me fait sourire de lire les expériences et théories dans mes cours et de me rappeler du moment où j'ai passé tel ou tel bilan.


Mais bon, je sais que je dois garder une certaine distance entre ce que j'étudie et ce qui me concerne personnellement.

[Fluxus]

Très énervée aujourd'hui, je ne fais qu'enchaîner les problèmes....

Et je me prends toujours les mêmes menaces d'humiliation et tout le reste. Je me retrouve toujours avec une personne qui s'auto-insulte et se culpabilise seule pour faire comme si ça venait de moi alors que non... Je sais plus quoi faire là, ça me gave.

C'est trop facile de pourrir mon image.

Je fais déjà tout ce que je peux au quotidien pour m'en sortir, ça tient déjà à pas grand chose mais au lieu de voir et retenir les progrès, tout le monde ne voit que ce qui reste problématique et c'est plus ou moins amplifié selon si la personne est énervée ou non...


Envie de passer ma journée à dormir juste pour ne plus subir...

EDIT : Le pire c'est quand les gens communiquent vraiment leur propre mauvaise humeur. Quand les autres sont pressés, ils se mettent à presser tout le monde.

Ça donne lieu à des situations de détresse dont on se passerait bien...

[Fluxus]

Le Shadok malade, de la tête, est allé se faire psychotomiser. Descendu au plus profond de sa plomberie intime, à la recherche de son "moi", il est tombé dans le gouffre de la limbido.

A ne pas confondre avec ce à quoi vous pensez chez les humains...

[Fluxus]

RDV téléphonique dans 1h30... Comment dire que ça fait quand même assez longtemps que je n'ai pas eu de conversation par téléphone et que je flippe. J'ai peur de bafouiller, d'oublier des choses... Même si je vais avoir mes questions sous les yeux.

Bon, c'est juste un entretien tranquillou avec ma référente handicap pour faire un point sur ma situation à l'univ mais voilà...

Je tiens à ce que tout se passe bien, à ce que tout soit complet, à ce que je puisse exposer toutes mes questions et toutes les problématiques qui me paraissent importantes afin d'organiser et d'adapter au mieux tout ce qu'on peut pour cette année.

[Fluxus]

Ce n'est pas "normal" d'être aussi illégitime dans son propre chez soi...

En temps "normal", on est pas censé avoir autant de retenue que ça en vivant dans sa propre maison. On est pas censé se limiter dans ses droits tant qu'on ne fait rien de mal et qu'on ne nuit à personne...

On est pas censé subir non plus des reproches ou des critiques comme quoi on ment et on invente des choses quand on dit la vérité, alors même que notre mémoire nous permet de dater très précisément une période, des paroles, des événements, des situations, des contextes, encore plus quand on y a assisté...

Ça me gave tout ça maintenant...

[Fluxus]

Et d'ailleurs, que ce soit dans sa propre maison ou ailleurs, je pense que c'est une énorme erreur de refuser de croire quelqu'un sous prétexte que des choses puissent être inconcevables aux yeux de certaines personnes ou trop insolites pour être crues.

Ça ne veut pas dire qu'elles n'existent pas.

[Fluxus]

Je vais pas bien aujourd'hui. Je suis plus trop malade mais moralement, je suis... Mitigée ? Je sais pas si ça se dit. C'est pas une émotion ça, si ?

En fait, j'ai juste l'impression que mon cerveau est embrouillé.

Je suis dans une phase où j'ai besoin de repos mentalement parce que sinon je peux très vite partir en crise et le fait d'avoir du gérer ma rentrée, passer un long appel téléphonique ce matin pour les aménagements, prévoir les prochains RDV, l'envie de bien reprendre l'année niveau études...

Ça fait un peu beaucoup d'un coup.

Et avec les clash en plus, ça n'aide pas...

J'essaie de prendre le soleil cet aprem, en espérant que ça aide un peu et que ça fasse du bien.

[Fluxus]

Me sens pas bien du tout ce soir non plus... Aujourd'hui non plus c'était pas top.

J'arrive pas trop à comprendre les ressentis mais j'ai l'impression d'avoir cerné principalement des sensations qui reviennent souvent quand je me sens brutalisée par quelqu'un en fait...

Comme si tout allait trop vite, comme s'il fallait tout changer très rapidement, comme si on me sortait de mes habitudes, mes routines, tout ce qui me fait du bien. Et sans pour autant parler de zone confort. Je parle vraiment de ce qui me permet de maintenir le minimum de stabilité que j'ai au quotidien.

J'ai la pression.

Et je culpabilise. Je culpabilise parce que je suis dans le besoin. On me laisse responsable et seule et unique responsable de mes actes, des choses que je dois faire, des démarches... D'abord parce que ça me concerne à moi personnellement, ensuite parce que les personnes qui s'en chargent parfois refusent de m'aider et il y a aussi le fait que je doive retrouver et maintenir une certaine indépendance sur certaines tâches (ce qui ne m'empêche pas de solliciter de l'aide, on est ok là-dessus), sauf qu'en fait, je finis par culpabiliser parce que le fait que je ne parvienne pas à remplir certaines tâches, me pousse en ce moment, vers un repli et une sorte de sensation d'échec et de solitude...

Je me sens régulièrement enfoncée et pas soutenue ces derniers temps.

J'essaie de me remémorer beaucoup de paroles que j'ai apprécié en psychothérapie pour essayer de me calmer et ne plus culpabiliser mais je ne sais pas pourquoi, malgré tout, je me sens mal.

J'ai une impression constante d'illégitimité, une impression constante de mal faire, de décevoir, de faire de la merde, une impression constante qu'on finisse par s'en prendre à moi parce que je pourrais commettre des maladresses socialement ou autre sans m'en rendre compte, ne pas répondre à des exigences ou attentes sociales, ne pas bouger assez vite alors que je ne me sens pas encore capable de surmonter certaines choses...

J'ai l'impression de devoir me soumettre à ce que pensent les autres, comme si c'était des sortes d'injonctions, comme si je me devais de boire les paroles des autres parce que moi-même, j'ai de la difficulté à penser à ce qui est bon pour moi ou ce qui est la meilleure chose à faire dans certains contextes...

Bref, j'en ai marre.

Je me sens juste trop mal.


Je me suis plongée dans le noir total là et je pense que je vais écouter juste un peu de musique pour m'apaiser et puis ensuite, on verra.

[Fluxus]

Je sais pas comment me retirer cette pression qui ne me paraît pas dépendre de moi, impossible de me calmer.

[Fluxus]

J'ai peur de me retrouver dans le même état et dans la même situation dans lesquels j'étais lorsque j'ai commencé à vivre en indépendance... Comme quand j'avais 18 ans...

D'avoir une impression qu'on me prive de ma liberté, que je doive obligatoirement dépendre de quelqu'un ou quelque chose et répondre à des obligations comme si on allait me forcer, comme si c'était soit ça, soit mourir.

Ce qui entraîne souvent une sorte d'envie de fuir très très loin. Quelque part où y a personne, où y a rien, où on ne doit répondre à aucune demande, aucune sollicitation, où on ne se fait jamais forcer.