A l'image de l'intégrale qu'on pourrait qualifier de somme en mathématiques, j'ai cru comprendre, notamment par le biais de la psychothérapie que je suis depuis quelques mois à présent*, qu'une des meilleures façons d'avancer dans la vie lorsqu'on est dans une impasse ou au fond du trou, c'est de maintenir du mouvement en privilégiant d'abord des activités "simples" et adaptées, en augmentant progressivement la "difficulté", le but étant d'y aller à son rythme...
Je laisse les mots "simples" et "difficulté" entre guillemets puisque ces notions sont subjectives et doivent être fixées selon les possibilités et problématiques de chacun.
Autrement dit, un concept très calé sur le principe de l'exposition progressive que l'on retrouve énormément en TCC et dans les thérapies qui y sont associées.
La question que je me pose en ce moment est la suivante : Qu'en est-il du cas où l'on a commencé à avancer en faisant des progrès qu'on peut qualifier de "conséquents" et "non négligeables" pour soi, puis, que tout d'un coup, tout coince et on ne voit plus d'issue possible pendant un temps ?
J'aimerais savoir s'il y a d'autres personnes dans ce cheminement et dans ce travail là et si oui, comment est-ce que vous parvenez à gérer ces phases de flottement ?
-Est-ce que vous essayez de vous mettre un coup de pied pour passer au-dessus de l'activité qui met en difficulté parce que "c'est le moment" ?
-Est-ce que vous ralentissez le rythme en vous fixant des objectifs un peu moins hauts d'abord ?
-Est-ce que vous faites les choses spontanément sans vous fixer d'objectifs précis ?
-Est-ce que vous vous fixez des objectifs très élevés d'un coup ?
Actuellement, je suis dans cette phase là de flottement. Je sais que c'est moi qui dois fixer mes objectifs et les fixer à mon rythme mais lorsque je me cale sur des exemples d'objectifs qu'on me propose, je les sens tous insurmontables pour le moment pour moi...
Bon après, c'est pas un souci mais je me demande si du coup, on me propose juste une liste non exhaustive ou si on me propose ceux-ci parce qu'on me pense en capacité de les surmonter.
Je sais bien que c'est moi qui dois choisir et pour revenir à l'analogie que je faisais tout à l'heure, la somme de tout pleins d'objectifs infinitésimaux, ce sera en quelques sortes, "l'accomplissement" pour, au final, réussir à tendre (notion de limite, je ne parle pas d'atteindre au sens "être égal", je parle de tendre vers un but) vers une situation meilleure, la situation recherchée (en l'occurrence, moi, ce serait pouvoir retrouver un semblant de vie apaisée et pouvoir refaire des activités que je ne peux plus faire aujourd'hui tout en me débarrassant de mes TOC et autres choses envahissantes).
Bref, tout ça pour savoir : Comment est-ce que vous procédez dans ces moments de flottement qui vous paraissent insurmontables ? Est-ce que vous avez l'impression de tourner autour du pot en mode "stratégie d'évitement" ou est-ce que vous arrivez à conserver une certaine bienveillance envers vous-mêmes en vous disant que c'est pas le moment et que c'est ok ?Spoiler : * :
Je sais qu'on a souvent tendance à dire que ça nous paraît impossible au début mais qu'après-coup, on est super fier d'avoir pu réussir à faire quelque chose...
Mais dans mon cas, je me sens... Coincée, comme dans une impasse dans laquelle je ne peux plus évoluer mais en même temps, j'ai des semblants d'objectifs de niveaux moins élevés en tête qui me paraissent pourquoi pas, faisables...