Je cherche à mieux me comprendre et à comprendre les autres

[linette]

Par où commencer mon histoire si ce n'est par l'enfance ?

Je suis persuadée que ma vision est faussée, mais faute de parents, je ne pourrai vous exposer qu'elle.

J'ai quelques souvenirs remontant à ma petite enfance. On ne m'a jamais parlé de retard de langage ou de développement autre, et je n'ai pas souvenir de m'être exclue moi-même de jeux ou autre avant l'âge de six ans.

Finalement, je ne vais pas vous raconter ma vie, certains détails pourraient trop facilement permettre de m'identifier, et je ne suis pas sûre qu'ils soient pertinents...

J'ai perdu ma mère l'année du CE1, année où j'étais dans la classe de mon père. Cette année-là, j'ai commencé à vouloir me faire plaindre de tout le monde. Genre "Oui, mais moi, j'ai plus ma mère." Je pense que ça n'a pas aidé à mes relations avec les autres.

En primaire, je me souviens avoir joué, partagé, mais rarement à des jeux de poupée ou autres. Je n'aimais pas ça, je crois. Par contre, des jeux pour faire semblant, oui, ou du moins dans ma tête.

Au collège, je ne faisais pas mes devoirs. Je vous donnerai des détails sur le pourquoi si vous le demandez, mais avec le recul, ce n'est pas parce que je n'aimais pas l'école. Je piquais donc les devoirs de filles de ma classe (que je remercie si elles me lisent un jour, et avec toutes mes excuses). J'ai été placée plusieurs fois quelques mois, puis deux ans par le tribunal dans ma famille. Là, je crois que j'ai cessé de vouloir me faire plaindre.

Mais même si un de ces placements a eu lieu à des centaines de kilomètres, je ne m'y suis pas sentie à ma place plus qu'avant. Je crois avoir toujours ressenti un décalage, m'empêchant de garder mes amis sur le long terme. Actuellement, je n'ai pratiquement aucun rapport avec tous ceux que j'ai pu avoir.

J'ai l'impression de quelque chose de très décousu, là, alors que je voulais faire un message construit et cohérent. Mais l'émotion a pris le dessus, impossible de réfléchir.

Et puis faire un plan, ça m'a toujours pris deux fois plus de temps qu'aux autres...

Le déclencheur, ça a été ce vendredi matin. Je suis dans une nouvelle école depuis septembre, avec d'excellentes conditions de travail. Je m'y sentais particulièrement bien. Mais là, ma directrice est venue me trouver avant la classe pour me dire que ce n'était plus possible, qu'il fallait que j'arrête. Moi, je ne m'étais pas aperçue que je soûlais tout le monde avec mes histoires, mes exemples, etc. J'essayais d'être dans le ton, de participer. Je n'ai vu aucun des appels qu'elles ont pu tenter. Alors que visiblement, ça a duré six mois...

Je le sais, pourtant, que je suis soûlante, à parler de mon métier ou de mon ordi avec mes copines il y a quelques années. Je ne le fais pratiquement plus, d'ailleurs. Du coup, comme je n'ai rien à leur dire, ben je ne les vois plus. Je le sais, aussi, que j'ai cette tendance au "moi, je". Mais je n'ai pas l'impression d'en avoir abusé. Elles parlent d'elles, pourquoi je peux pas parler de moi ?

Et non, je n'essayais pas de montrer que je suis la meilleure, que je maîtrise tout, loin de là. Je ne voulais que citer des exemples en guise de participation à la discussion...

Ce décalage, je sais que je l'ai depuis l'adolescence, à peu près. Ce qui intéressait les autres ne m'a jamais passionnée. La mode, le reste... Ce qui me passionne, ce sont les sciences appliquées, le bricolage, mon ordi. Par exemple, l'an dernier, avec l'éruption de ce volcan en Islande, j'ai appris à lire les graphiques de tremors, séismes et GPS. Là, j'ai mieux saisi le fonctionnement d'une centrale nucléaire avec ce qui se passe au Japon et en lisant les comptes-rendus des accidents de Tchernobyl et Three Mile Island.

Je comprends le fonctionnement en meute des chiens, en groupe ou solitaires des chats, selon où ils vivent... mais les humains, non. Impossible de me faire des amis sur le long terme, alors je n'essaie même plus. Je tente juste de m'intégrer, pour ne plus être rejetée, mais encore une fois, raté.

J'ai rencontré sur le net une autiste asperger, et en faisant quelques recherches pour comprendre ce qu'était sa maladie, j'ai eu l'impression de me reconnaître. Cette incapacité sociale, surtout. J'ai longtemps eu l'impression de décoder correctement les signes. Mais encore une fois, je les ai ratés, alors que ce n'est pas la première fois, loin de là.

Depuis quelques années, je m'isole. Je vois tellement de monde au travail, je dois tellement me surveiller, que j'ai besoin de temps de solitude de plus en plus longs pour tenir le coup.

Ça, ces moments de solitude intenses, ça exaspérait mon frère, quand on vivait ensemble il y a quelques années. J'ai surtout racheté sa part de la maison pour être seule. Lui, il faisait venir nos amis n'importe quand. J'étais surtout exaspérée d'avoir du monde le dimanche soir, alors que ce soir-là, j'ai plus que tout besoin de ma solitude pour me préparer à la semaine de travail.

Je ne comprenais pas ce besoin avant de faire ces recherches...

Suite à ça et à l'envie d'arrêter de fumer, je me suis trouvée une psy. J'avais tenté les patchs il y a quelques années, raté. Là, cet été, j'ai tenté le Zyban, mais ça me fait le même effet qu'un pétard fort que j'aurais fumé seule. Impossible de poursuivre. En août, j'ai arrêté seule, mais je me suis retrouvée incapable de me lever du canapé au bout de 4 jours, alors j'ai repris sur les conseils de mon médecin et entamé une thérapie pour résoudre ce que je pensais être une dépression latente et m'aider dans mes relations sociales.

J'ai vu une psychanalyste de septembre à janvier, mais ça rame, je n'arrive à rien. Je n'ai même pas fermé la seule porte posant problème, le décès de ma mère. Elle ne fait que me poser des questions et ne m'aide en rien à progresser dans mes rapports sociaux.

Sur les conseils de cette fille rencontrée sur le net (j'aimerais pouvoir la qualifier d'amie, mais je pense pas qu'on soit assez intimes pour ça, je ne suis même plus sûre de ce qu'est l'amitié), je vais changer pour un psy comportementaliste.

Là, depuis vendredi soir, j'ai lu des témoignages ici et ailleurs, en lesquels je me reconnais, même si ce n'est que partiellement. Et le plus bizarre, c'est que je suis soulagée. Je crois que je ne peux plus reculer, je dois mettre un nom sur cette différence. Je ne pense pas que ce ne soit que de l'asocialité, parce que même avant, quand je ne m'excluais pas, que je sortais faire la fête quasi tous les soirs, je me sentais déjà décalée. Je soûlais déjà, on me l'avait dit.

J'aurai des tas d'autres choses à dire, mais plus tard, sans doute au fil de ce topic.

Demain, je prends rendez-vous avec le comportementaliste et avec ma psy, pour lui dire au-revoir. J'espère que ce chemin me mènera à une meilleure compréhension de moi-même et des autres, j'aimerais un jour avoir des amis, trouver le père de mes enfants, même s'il commence à se faire tard. Je dois pour ça comprendre comment ça marche. J'espère que vous pourrez me conseiller, même si je sais que vous n'êtes pas des spécialistes.

[linette]

Je préfère poster un nouveau message qu'éditer, j'ai peur que ceux qui ont commencé à lire ne ratent une partie...

J'ai oublié des tas de choses, je m'en aperçois maintenant que la tension retombe un peu.

J'ai longtemps été ultrasensible, voire pire. Des remarques pas pour moi, je les prenais pour moi (alors comment j'ai pu rater les signes, et ce pas mal de fois depuis mon enfance, mystère). Ça, je le soigne avec un ami du net qui m'a pas mal charriée, qui a été super honnête quand je soûlais en me le disant tout de suite, etc.).

J'ai de gros soucis de concentration, je crois. Je n'ai jamais consulté pour ça, ça ne me semblait pas maladif. Mais actuellement, je me rends compte que ça me handicape.

Je suis parfois perfectionniste, parfois non, mais je ne pense pas l'être globalement. Ça fait partie des signes en lesquels je ne me reconnais pas, de même que le sens de la justice.

Concernant la compréhension, je n'ai su comprendre l'implicite dans un texte que vers le lycée. Avant, non, il fallait que quelque chose soit explicite. Et ça me joue encore des tours, il arrive que je comprenne de travers des histoires assez simples.

J'ai une très grande mémoire, mais des détails uniquement. Enfin actuellement, moins. J'ai tellement soûlé les gens à leur rappeler des détails, que j'ai cessé de les fixer, je crois.

J'ai un mal fou à me mettre à mon ménage et autres tâches, alors que pour autant, je ne suis pas déprimée. Pas d'idées noires, pas de manque de punch. Je vais bosser avec le sourire (oui, ça sera encore le cas demain, malgré la discussion de vendredi). J'aime trop mon boulot et les enfants. Et si des adultes ne peuvent m'accepter comme je suis, je vais revenir au silence salutaire de mon adolescence, ou me remettre à parler avec des gens qui ne sont pas de ma génération, ça me réussissait plus.

Je ne dois pas être en avance ni surdouée. Je n'étais pas mauvaise, il a été question de me faire sauter une classe tout au long de ma primaire, mais les tests de QI n'ont rien dû révéler, je ne fais pas partie de ceux qui ont eu un entretien quand je les ai passés. Mais bon, je n'ai jamais travaillé ou presque de toute ma scolarité, je ne m'y suis mise qu'à l'université, quand j'ai compris que je devais vraiment apprendre mes déclinaisons en allemand... ̂ puis plus tard, pour le concours d'instit.

J'aime la logique, j'aime que les choses le soient, mais j'ai du mal à l'être moi-même. Pour autant, je manque également de sens commun. Quand j'étais directrice, je devais prendre des heures avant toute décision un tant soi peu capitale.

J'administre et je modère plusieurs forums de discussion, et quand un conflit se présente, impossible pour moi d'agir à chaud ou je tombe à côté. Je dois tout relire encore et encore, et le temps que j'analyse, quelqu'un d'autre est passé. Par contre, bien souvent, je note sa réaction parce qu'elle me dit comment agir.

Ça, j'appelle ça compenser depuis quelques années. Ce que je ne sais pas naturellement, je compense en observant les autres et j'adopte leur fonctionnement. Bien souvent, je n'ai pas d'opinion concernant un truc, je balance en fonction des argumentations...

Je sais que j'ai envie d'un diagnostic, pour savoir dans quel sens aller afin d'améliorer tout ça, tout ce que je fais de travers ou ne sais pas faire, mais j'ai peur d'être en train de me leurrer et de ne pas être Asperger ou quoi que ce soit d'apparenté. Mais étant gamine, je faisais "encyclopédie", j'ai même été capable de parler de la culture des betteraves à sucre à ma maraine...

J'ai acheté hier un des livres de Tony Attwood (pas le guide, l'autre), ça ne fait que me conforter... j'ai la frousse, mais je ne sais pas de quoi, et en même temps je suis presque soulagée. En bref, je me sens en période vulnérable. J'ai l'impression d'avoir toujours fonctionné comme ça : des périodes de calme, où je me sens bien, et paf, je me prends un truc dans la figure, toujours en rapport avec mon comportement ou mon attitude ou mes paroles, et là, c'est la période de remise en doute. Je sais que ces périodes sont de plus en plus longues et fatigantes. Je ne peux plus me leurrer, j'ai besoin d'aide, et pour le moment, ce que j'ai tenté ne fonctionne pas.

Le thérapeute avec lequel je vais prendre rendez-vous fait partie de la liste de l'aftcc, j'espère enfin réussir à avancer.

[maho]

Le temps que je lis le premier message, voila que tu as posté un deuxieme
Justement j'allais commencer avec ca

J'ai l'impression de quelque chose de très décousu, là, alors que je voulais faire un message construit et cohérent. Mais l'émotion a pris le dessus, impossible de réfléchir.

je dirais que c'est normale que ca soit decousue...souvent en arrivant on a tellement envie de raconter plein de choses et ca peut sembler un peu decousu, mais petit a petit ce qui est important pour toi ressortira.

J'aurai des tas d'autres choses à dire, mais plus tard, sans doute au fil de ce topic.

Prendre ton temps Linette, deja pour lire un peu les autres posts, et surtout pour te sentir bien.
C'est sur qu'on est pas des specialistes ici, mais on a du vecue quand meme On peut donner des conseils, des idées, des astuces, mais surtout et avant tout de l'amitié.
Comme c'est dimanche soir, mon fils aussi s'est isolé depuis cette aprés midi, quelques apparitions quand il ressent le besoin, mais de la tranquilité pour preparer sa semaine.
Courage Linette!

[linette]

Le temps que je lis le premier message, voila que tu as posté un deuxieme
Justement j'allais commencer avec ca

J'ai l'impression de quelque chose de très décousu, là, alors que je voulais faire un message construit et cohérent. Mais l'émotion a pris le dessus, impossible de réfléchir.

je dirais que c'est normale que ca soit decousue...souvent en arrivant on a tellement envie de raconter plein de choses et ca peut sembler un peu decousu, mais petit a petit ce qui est important pour toi ressortira.

En fait, j'avais commencé à raconter ma vie, pour que vous cerniez mieux, mais non, mieux valait me recentrer sur l'essentiel, et du coup, j'ai perdu le fil...

Les autres posts, je les lis depuis vendredi soir, hormis hier matin où je n'étais pas là. Que ça soit ici ou ailleurs, des forums, des blogs...

Courage Linette!

Merci, j'en manque pas. Même pas de crise de larmes, à part quelques-unes qui sont sorties vendredi, parce que même si on s'habitue, ben c'est quand même pas si évident de se rendre compte qu'à nouveau, on n'est pas accepté pour soi. Je dirai pas que j'ai grandi, non, je reste une gamine. De 38 ans, mais une gamine. Par contre, cet ami du net qui m'a toujours dit ce qui clochait, lui, il m'a aidée.

Merci.

[maho]

En fait, j'avais commencé à raconter ma vie, pour que vous cerniez mieux, mais non, mieux valait me recentrer sur l'essentiel, et du coup, j'ai perdu le fil...

t'inquiete pas Linette on est assez doué a suivre des fils...meme les perdus a la rigueur on demande!!

Le déclencheur, ça a été ce vendredi matin. Je suis dans une nouvelle école depuis septembre, avec d'excellentes conditions de travail. Je m'y sentais particulièrement bien. Mais là, ma directrice est venue me trouver avant la classe pour me dire que ce n'était plus possible, qu'il fallait que j'arrête. Moi, je ne m'étais pas aperçue que je soûlais tout le monde avec mes histoires, mes exemples, etc. J'essayais d'être dans le ton, de participer. Je n'ai vu aucun des appels qu'elles ont pu tenter. Alors que visiblement, ça a duré six mois...

Je trouve ca assez indelicat de sa part, et elle a de la chance que tu le prends bien, mais je sais de ma fille que les collegues ne sont pas toujours facile a vivre. L'année derniere elle s'est trouvé en classe isolé 2 jours par semaine, elle me disait mieux etre isoler qu'avec certaines collegues

[Mars]

Le thérapeute avec lequel je vais prendre rendez-vous fait partie de la liste de l'aftcc, j'espère enfin réussir à avancer.

Je l'espère aussi. Je te trouve très volontaire, tu prends les choses en main. Comme tu as repéré des constantes :

J'ai l'impression d'avoir toujours fonctionné comme ça : des périodes de calme, où je me sens bien, et paf, je me prends un truc dans la figure, toujours en rapport avec mon comportement ou mon attitude ou mes paroles, et là, c'est la période de remise en doute.

ça devrait être plus facile de t'aider.
Bon courage

[linette]

Maho, elle a pris des gants pour me le dire, pas comme ont pu le faire les gens avant. Et je commence à comprendre que c'est pas possible d'être sur la même longueur d'onde que moi.

La vie m'a appris à être optimiste, je le suis depuis maintenant une quinzaine d'années, depuis que j'ai compris que pleurer sur mon sort ne m'avancerait à rien et ne ferait que me donner des regrets. Et depuis deux ans, je relativise super facilement. Je ne leur en veux pas, elles ne peuvent pas me comprendre. Maintenant que j'ai trouvé à qui parler, je ne me sentirai plus jamais seule dans mon cas. Avec elles, je vais laisser ressortir ma timidité maladive, et tant pis pour les apparences, je crois. De toute façon, vu les suppressions de poste et le faible effectif dans mon école, je m'attends pas à rester l'an prochain. Dommage, j'y étais bien.

J'ai beau être asociale, je suis incapable de bosser seule. J'ai fait deux de mes trois stages dans des écoles où j'étais seule, j'ai pas très envie de renouveler l'expérience.

Et même si j'ai ces difficultés, j'aime les gens. Presque tous les gens, même ceux qui ne m'aiment pas. D'ailleurs, j'ai jamais compris ça, que ça ne soit pas réciproque. C'est à cause de ça aussi que j'ai tant de mal à modérer quand c'est un conflit de personnes... Ça signifie faire un mécontent qui risque de ne plus m'apprécier...

Mars, je suis normalement quelqu'un de volontaire, j'ai toujours été très indépendante. Je suis bien déterminée à comprendre comment ça marche, j'y arriverai.

[meï]

Je dirai pas que j'ai grandi, non, je reste une gamine. De 38 ans, mais une gamine.
.

je te comprends linette...j'ai cette impresionnpour tant d echoses!
à la fois la sage par l'experience, à la fois l'enfant par mes réactions primaires et surtotu ma façon de gérer le relationel....(capable d eme metre à pleurer pour un mot de travers, je suis très infantile aussi ds la vie d tous les jours.
comme toi , ds un autre contexte, je viens d eperdre mon emploi...ou au début tout allait bien, et je ne me suis aps rendue compte de suite que je dérangeais petit à petit.
puis le malaise a grandi...et j'ai perdupied.

mis je te souhaite d'arriver à repartir ave cune réelle acceptation d etoi meme et de ce que tu es en réalité, et que tu n'es pas du totu seuls ds ce cas.

c'est dououreux car on a bcp "compensé" et c'est fatiguant...mais il faut accepter à un moment, c'est vital.
bon courage!!

[linette]

Le fait que "compenser, c'est fatigant", c'est une de mes prises de conscience de ce week-end. Je crois que j'ai beaucoup appris sur moi. Et même si je sais que là, je suis en train de faire poireauter des gens (rapport à mes occupations habituelles du week-end, dont je préfère ne pas parler ici), tant pis, j'ai besoin de ça pour me sentir bien, là. Ils ont attendu, ils attendront encore un peu, y a pas mort d'homme.

J'ai aussi pris conscience que c'est pas la peine que j'essaie d'entamer le dialogue avec des NT tant que j'en saurai pas plus, je risque de tomber à côté encore une fois.

Maintenant, je crois que je comprends pourquoi mes anciennes collègues me parlaient si peu. Ma différence les déroutait, et en plus, elles aplanissaient mes rapports avec les parents, c'est lourd. Heureusement, en changeant d'école, je suis repartie à zéro avec les parents, c'est déjà ça.

[Murielle]

Bonjour Linette....Je viens de lire ton fil....Je te trouve très réaliste et pleine de pep's pour engager des changements, des découvertes sur toi-même....!
Ca ne doit pas être simple d'accepter de se dire "je suis soûlante"...Moi je dis BRAVO.!
Je ne sais pas si tu as pris un RDV dans un CRA mais là-bas des personnes compétentes pourraient te poser un diagnostic qui pourrait peut-être, t'éclairer ?
Bon courage en tous cas et au plaisir de te lire.!

[zephora]

Hello Linette,
Je viens de lire tes postes - je crois comprendre ce que tu vie un peu....je suis un peu pareille et c'est très fatiguante - comprendre les autres, déchiffrer ce qu'on attends de nous...parfois je me sens tellement perdu aussi. Tu n'est pas seule. Et tu fais la plus important choses là en essayant de mieux comprends tes differences, ta fonctionnement.

Moi je suis Apserger et j'apprend à vivre avec. Le fait d'avoir eu un etiquette qui m'explique mes differences m'a beaucoup aidé. Savoir - c'est trouver comment tu peu ameloirer ton veçu. Savoir - c'est enfin arreter de chercher pourquoi des choses evident pour les autres sont si difficile pour toi. C'est peut-etre autre choses que l' Aspergers, mais faut aller le chercher et si c'est bien ça, il existe des strategies, des aides, des outils....et ici l'amitié.

J'aime aussi mon ordinateur, les choses pas très "fille", les sciences etc. Et je trouve ma vie assez riche. Et je me culpabalise plus ca je ne suis pas comme les autres - pourtant pendant des années j'ai fait. Tu est qui tu est et c'est bien comme ça.

Courage! Tu est arrivé au bon endroit.

[linette]

Ça y est, j'ai pris rendez-vous avec ma psychanalyste pour lui dire au-revoir, et avec ma généraliste pour qu'elle m'adresse à un comportementaliste. Maintenant, reste à tout bien organiser dans ma tête pour ce rendez-vous demain soir.

La psy, ça sera que le 18 avril, j'ai pas vraiment le temps d'ici là, avec ce besoin que j'ai de m'isoler. Entre les conférences péda et les réunions, ça m'occupe les mercredis jusqu'aux vacances...

[maho]

Courage Linette!!

[linette]

Merci.

Ce soir, j'ai franchi un grand pas : je me suis enfin vraiment livrée en face à face à quelqu'un. Ce décalage que je ressens, le fait que si je ne me surveille pas de près, je suis hors sujet ou je soûle, le fait que de me surveiller en permanence pour éviter ça, c'est usant, et le fait que ce que je veux, c'est avancer. En bref, mon doc est la première à qui j'ai un peu raconté ce que je ressens et ce que je suis.

Elle m'a posé des questions sur l'empathie et autre, je me demande si elle a compris ce que je ressentais. Toujours est-il qu'elle m'adresse sans hésiter au comportementaliste.

J'ai pleuré, mais que je me sens soulagée !

Maintenant, je vais tâcher de faire un peu mieux connaissance avec vous tous. Me livrer, je trouve que je le fais un peu trop ces temps-ci, ne l'ayant jamais fait... Ne jamais se précipiter.

[maho]

Maintenant, je vais tâcher de faire un peu mieux connaissance avec vous tous. Me livrer, je trouve que je le fais un peu trop ces temps-ci, ne l'ayant jamais fait... Ne jamais se précipiter.

Avance a ton rythme Linette, nous on bouge pas, on sera la quand tu as besoin