Troubles du sommeil, mélatonine ...

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Jean
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...

Message par Jean »

Flower a écrit : mercredi 17 août 2022 à 10:13Pour le coup, je pense qu'on considère plutôt que les adultes peuvent payer. C'est courant d'avoir des différences de remboursement en pédiatrie et pour les adultes. En Allemagne, le paracétamol n'est par exemple pas remboursé pour les adultes, mais l'est pour les enfants.
La mélatonine peut être utile à des adultes, par exemple aux utilisateurs d'avions à long cours ou à des personnes en 3x8.
La sécu peut estimer que c'est compliqué de limiter le remboursement à des personnes autistes qui en ont vraiment besoin en permanence.

La HAS a considéré que le Circadin (mélatonine à effet retard) avait un service médical rendu très limité pour les personnes âgéres, ce qui a conduit qu'il ne soit pas remboursé.
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Tugdual
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...

Message par Tugdual »

Couvertures lestées contre l'insomnie :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Artemisia69
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...

Message par Artemisia69 »

J'utilise une couverture lestée, pour moi ça aide clairement à faire baisser le niveau de stress et d'anxiété comme tout ce qui exerce une contention physique, mais je ne connaissais pas l'effet sur la mélatonine!
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Jean
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...

Message par Jean »

Les personnes autistes présentent un risque génétique accru de troubles du sommeil

L'heure du sommeil : Le mauvais sommeil chez les enfants autistes pourrait provenir de variantes rares dans les gènes de risque d'insomnie.

spectrumnews.org Traduction de "Autistic people at increased genetic risk of sleep problems" - 18 octobre 2022 - par Holly Barker https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... du-sommeil
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Tugdual
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...

Message par Tugdual »

TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Comte_Pseudonyme
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...

Message par Comte_Pseudonyme »

Même si elle n'a pas fonctionné pour moi, la mélatonine (en complément) à bonne réputation, notamment sur ce forum. J'ai cru comprendre que les personnes avec TSA pouvaient avoir une sous-sécrétion de cette hormone plus marqué que le reste de la population.

À noter qu'un médecin généraliste ou psychiatre peut faire une ordonnance pour demander au pharmacie de vous en faire sur commande. Ce n'est pas remboursé, mais c'est probablement plus fiable que ce qu'on trouve dans le commerce.
En espérant avoir été utile et constructif. Reste ouvert à nouveaux éléments, pour mieux être, mieux faire.
Identifié HQI, après suspicions de TSA. Troubles anxio-dépressifs chroniques. TPOC?
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Eyvor
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...

Message par Eyvor »

Comte_Pseudonyme a écrit : mercredi 23 novembre 2022 à 17:55À noter qu'un médecin généraliste ou psychiatre peut faire une ordonnance pour demander au pharmacie de vous en faire sur commande. Ce n'est pas remboursé, mais c'est probablement plus fiable que ce qu'on trouve dans le commerce.
Oui, c'est l'option que j'ai choisi, j'ai également une notice détaillée fournie et le suivi par le médecin prescripteur afin de repérer éventuels effets secondaires. Pour moi, mélatonine a nettement amélioré la qualité de mes nuits.
TSA SDI
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masebast
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...

Message par masebast »

Bonjour,

A propos des troubles du sommeil. Je dors très mal depuis des mois, peut-être même un an. Avec le changement d'heure, je me reveille vers 4h et 5h quand je dors "normalement" (et je vais me coucher assez tard). Souvent le schéma est le même. Je n'arrive pas à lacher ce à quoi je pense et ca tourne littéralement. Comme je suis couché le coup de fatigue passe et là... c'est infernal dans ma tête et ca dur des heures. Ce matin, debout à deux heures, à 7h j'ai essayé de me recoucher, et en 1h j'ai fait plusieurs cauchemars. En fait dès que je vois une image, ca m'effraie.

Ce mouvement de toupie dans votre tete, vous l'avez aussi ? Comment vous vous apaisez ?
Parfois j'utilise de la musique avec des bass profondes, ca m'aide un peu.
Diagnostiqué tsa
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Jean
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...

Message par Jean »

jim.fr 7 décembre 2022
Prise en charge pharmacologique des troubles du sommeil associés à l’autisme chez l’enfant

Les troubles du sommeil sont deux à quatre fois plus fréquents chez les enfants avec autisme en comparaison aux enfants à développement neurotypique. Les difficultés d’endormissement et de fréquents réveils nocturnes sont les symptômes les plus souvent signalés par les parents. Ils ont des retentissements sur les comportements de l’enfant, sa trajectoire développementale et le bien-être familial. La prise en charge pharmacologique basée sur la prescription de mélatonine à libération prolongée (LP) est nécessaire quand les interventions comportementales n’ont pas permis d’améliorer le sommeil.

Dans un webinar organisé le 19 octobre dernier, la Pr Carmen Schröder (pédopsychiatre, CHU de Strasbourg) et la Pr Stéphanie Bioulac (psychiatre, CHU de Grenoble) ont fait le point sur la prise en charge pharmacologique des troubles du sommeil chez les enfants avec TSA. Ce webinar vient en complément de 4 formations proposées par un comité d’experts du sommeil sur une plateforme du laboratoire Biocodex baptisée « Université du sommeil » (1). Ce webinar a été rendu interactif grâce à l’utilisation en parallèle de la plateforme wooclap qui a permis de sonder les connaissances des participants tout au long de la présentation.

Seuls 25 % des enfants avec TSA répondent aux méthodes comportementales

La fréquence des troubles du sommeil chez l’enfant avec TSA et leur retentissement sur le sujet et son entourage justifient une évaluation systématique de ceux-ci. Pour ce faire, un groupe d’experts européens a mis en place un questionnaire à destination des professionnels de santé en particulier des médecins généralistes et pédiatres qui sont souvent en première ligne (2). Ce questionnaire est composé de 7 items portant sur : la difficulté à se coucher, la difficulté à s’endormir, la présence d’anxiété associée au coucher, les réveils nocturnes, la difficulté d’endormissement après ces réveils nocturnes, la quantité totale de sommeil et la latence d’endormissement. Trois questions supplémentaires permettent de dépister d’autres troubles du sommeil associés comme : le syndrome des jambes sans repos, le syndrome des mouvements périodiques, le syndrome d’apnée du sommeil ou des parasomnies. Dans ces cas-là, il est important d’adresser l’enfant à un spécialiste du sommeil (réseau des centres disponible sur https://www.sfrms-sommeil.org/) mais cela n’empêche pas une prise en charge de première ligne par le médecin traitant de l’enfant.

Les approches thérapeutiques non pharmacologiques des troubles du sommeil doivent être envisagées en premier lieu. Elles consistent en l’adoption de bonnes habitudes veille/sommeil et l’instauration d’un rituel du coucher. Une brochure complète réalisée par un comité d’experts et adaptée aux enfants avec TSA peut être proposée aux parents. Elle est disponible gratuitement via ce lien : https://www.autismeetsommeil.fr/wp-cont ... ts_tsa.pdf

D’autres techniques comportementales plus spécifiques peuvent être envisagées en fonction de l’âge de l’enfant, comme le «bedtime fading» et l’extinction graduelle. Les preuves de l’efficacité de ces approches dans le traitement de l’insomnie des enfants à développement typique sont solides mais seuls 25 % des enfants et adolescents avec TSA y répondent favorablement (versus 94 % chez les enfants à développement typique). La Pr Carmen Schröder précise : « Une approche pharmacologique doit être envisagée si le sommeil de l’enfant n’est pas amélioré au bout d’un ou deux mois de réalisation de ces approches comportementales au risque d’épuiser inutilement la famille ».

La place de la mélatonine LP après échec des approches non pharmacologiques ?

La mélatonine est une neurohormone qui facilite l’endormissement et le maintien du sommeil. Sa sécrétion est augmentée par l’obscurité (pic de sécrétion vers 2-4h du matin) et dépend de facteurs exogènes (lumière, saison) et endogènes (genre, âge, stade pubertaire). La mélatonine est le principal synchroniseur endogène des rythmes circadiens. Des travaux ont démontré une diminution de la sécrétion de mélatonine chez un nombre significatif d’enfants avec TSA, associée à la sévérité des troubles de la communication sociale. (3) Des facteurs génétiques ont été identifiés chez ces enfants et sont responsables du déficit de production de la mélatonine. La mélatonine est donc le traitement « étiologique » de choix pour la prise en charge pharmacologique de ces troubles du sommeil. La forme pédiatrique de mélatonine à libération prolongée (MLPPed) a démontré une efficacité sur la latence d’endormissement et, en fonction de la galénique, sur le temps total de sommeil et les réveils nocturnes.

La forme à libération prolongée permet de reproduire la sécrétion endogène de mélatonine afin de se substituer au déficit de sécrétion observé chez ces enfants. (4)

L’efficacité du traitement doit être évaluée au regard de trois critères lors de consultations dédiées

Le traitement des troubles du sommeil chez l’enfant avec TSA vise à améliorer la quantité et la qualité du sommeil, et à diminuer les répercussions diurnes pour l’enfant et sa famille. L’efficacité du traitement doit être évaluée sur la base de trois critères :
  • Critères cliniques : latence, maintien et durée du sommeil. Latence d’endormissement inférieure à 30 minutes, durée maximale de sommeil ininterrompu supérieure à 6h et durée de sommeil égale à la durée recommandée selon l’âge de l’enfant (5)
    Critères cliniques : répercussion sur la journée de l’enfant (comportements externalisants spécifiques à chaque enfant)
    Satisfaction des parents
La dose initiale recommandée de MLPPed est de 2 mg. Si une réponse inadéquate a été observée au bout de 2 à 4 semaines de traitement, la dose doit être augmentée à 5 mg, avec une dose maximale de 10 mg. L'efficacité et l'innocuité ont été évaluées dans une étude randomisée contrôlée versus placebo chez 125 enfants présentant des TSA et des troubles neuro-développementaux causés par le syndrome de Smith-Magenis qui n'avaient pas montré d'amélioration après une intervention comportementale standard sur le sommeil. Le traitement a été administré pendant une période de deux ans. Au total, 76 % des enfants ont été considérés comme répondeurs après ajustement de dose. (4)

La Pr Carmen Schröder précise au sujet des posologies : « Environ un tiers des enfants traités répondent à une posologie de 2 mg, la moitié à une posologie de 5 mg et un tiers environ nécessite une augmentation de dose à 10 mg. Cette posologie n’est pas liée au poids ou à l’âge ». La Pr Stéphanie Bioulac ajoute : « Il est important de préparer les parents dès l’initiation du traitement à une augmentation éventuelle de dose après évaluation régulière, au bout de 2 à 4 semaines à l’initiation du traitement puis au minimum tous les 6 mois ».

Les effets indésirables les plus fréquents de MLPPed sont la somnolence diurne et les maux de tête (en particulier chez les enfants avec des antécédents familiaux de migraine). Si ces effets sont trop importants, une diminution de dose peut être envisagée. (4) Si la posologie de 10 mg de MLPPed est inefficace, une réévaluation doit être envisagée à la recherche d’autres causes de troubles du sommeil (syndrome de jambes sans repos, raison psychologique, etc.).

Cas clinique : Louis, 7 ans, TDAH et TSA avec troubles du sommeil


La mise en place de méthylphénidate a permis de diminuer l’hyperactivité de Louis, son instabilité psychomotrice, son impulsivité et a amélioré son attention. Louis présente néanmoins une résistance au coucher importante, des troubles du comportement au moment d’aller au lit et une latence d’endormissement s’élevant à 2h (troubles antérieurs au traitement par méthylphénidate). Louis dort en moyenne 8h par nuit, ce qui se situe au niveau de la fourchette basse du temps de sommeil recommandé à 7 ans. Ce manque de sommeil entraîne des répercussions diurnes sur Louis comme une irritabilité importante et une difficulté à se réveiller le matin.

Les mesures comportementales type bedtime fading n’ont pas permis d’améliorer le sommeil de Louis. La prescription de mélatonine à libération immédiate (LI) en préparation magistrale a permis de réduire sa latence d’endormissement à 1h, mais persistaient les répercussions diurnes fréquentes de son manque de sommeil. Le médecin conseille aux parents de modifier la prescription par de la mélatonine LP en monothérapie à 2 mg/jour, ce qui a permis : d’améliorer la latence d’endormissement (moins de 20-30 min), d’augmenter le temps de sommeil à 10h/nuit et de recréer un rituel du coucher pour le plus grand bonheur des parents.

Pour clore ce cas clinique, la Pr Stéphanie Bioulac ajoute : « Notons que les principales causes de difficulté d’endormissement retrouvées chez les enfants TDAH, associées ou non aux TSA sont : la prescription de méthylphénidate (psychostimulant), l’angoisse de la séparation, la résistance au coucher, le syndrome des jambes sans repos et le retard de phase ».

Une discussion animée

La session de questions réponses qui a clôturé le webinar a été très animée. En bref, nous retiendrons quelques points abordés :
  • La co-prescription de mélatonine LI et de mélatonine à LP n’est pas justifiée car les deux molécules agissent sur la latence d’endormissement. En plus, la libération prolongée améliore la durée totale du sommeil ainsi que sa continuité.
    En cas de suspicion d’un syndrome des jambes sans repos, un dosage de la ferritinémie est recommandé. Si ce taux est inférieur à 50 pg/ml, une supplémentation en fer pendant 3 mois est recommandée. Si les symptômes ne disparaissent pas, il est nécessaire d’adresser l’enfant à un centre du sommeil pour un traitement antiépileptique réservé aux experts du sommeil.
Webinar : Autisme et troubles du sommeil : intérêt de la mélatonine ? Mercredi 19 octobre 2022 (proposé par le laboratoire Biocodex)

Dr Dounia Hamdi

Références
(1) https://www.autismeetsommeil.fr/universite-du-sommeil/
(2) Banaschewski T, et coll. Practice Tools for Screening and Monitoring Insomnia in Children and Adolescents with Autism Spectrum Disorder. J Autism Dev Disord. 2022 Aug;52(8):3758-3768. doi: 10.1007/s10803-021-05236-w.
(3) Tordjman S. et coll. : Nocturnal Excretion of 6-Sulphatoxymelatonin in Children and Adolescents with Autistic Disorder – Biol Psychiatr 2005;57:134–138.
(4) https://www.ema.europa.eu/en/documents/ ... ion_fr.pdf
(5) Hirshkowitz M, et al. National Sleep Foundation’s sleep time duration recommendations: methodology and results summary. Sleep Health 2015;1(1):40–43.
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...

Message par Jean »

jim.fr
Dépression et TSA de l’adulte, souvent un mauvais sommeil

Les personnes avec des troubles du spectre de l’autisme (TSA) ont un risque accru de troubles du sommeil et de dépression, rappelle Autism Research, dans une publication d’une équipe du Département de Psychiatrie et des Sciences du Comportement de l’Université de Californie (à San Francisco). Dans un contexte où les études sur la population générale ont confirmé l’existence de « liens entre les troubles du sommeil et la santé mentale », les auteurs ont souhaité préciser, plus particulièrement chez les jeunes adultes avec TSA, l’association entre des troubles du sommeil et une symptomatologie dépressive, d’autant plus que peu d’études ont déjà évalué dans quelle mesure des problèmes de sommeil peuvent être impliqués dans les taux très élevés de dépression chez les adultes autistes.

Portant sur un échantillon de 304 adultes (âgés de 18 à 35 ans) ayant reçu un diagnostic de TSA dans l’enfance, cette étude analyse les données (autodéclarées) concernant la qualité et la durée moyenne de leur sommeil au cours de la semaine écoulée, pour rapprocher ces informations de l’évaluation de troubles dépressifs éventuels, établie à l’aide de l’outil Beck Depressive Inventory-II[1]. Les auteurs constatent qu’une proportion significative (86,01 %) de jeunes adultes autistes ont connu « au moins l’un des principaux troubles du sommeil : temps de sommeil total court (39,59 %), mauvaise efficacité du sommeil (60,07 %) ou sommeil retardé (36,18 %). » Et surtout, médiocre efficacité du sommeil et retard d’endormissement sont associés à des symptômes dépressifs plus élevés.

Ces liens observés entre une mauvaise qualité du sommeil et une probabilité accrue de symptômes dépressifs laissent espérer, estiment les auteurs, que « les traitements des troubles du sommeil seraient susceptibles d’améliorer les symptômes dépressifs chez les adultes autistes éprouvant également des problèmes de sommeil. » Mais des recherches complémentaires demeurent nécessaires, en s’appuyant notamment sur des journaux de sommeil quotidiens, des mesures objectives et des études longitudinales, afin de mieux comprendre les mécanismes sous-tendant cette association entre altérations du sommeil et symptômes dépressifs chez les adultes avec TSA.

[1] https://institutpsychoneuro.com/wp-cont ... BDI-II.pdf

Dr Alain Cohen

Référence
Lampinen LA et coll.: Patterns of sleep disturbances and associations with depressive symptoms in autistic young adults. Autism Research, 2022; 15: 2126–2137.
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Tugdual
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...

Message par Tugdual »

Mélatonine :
Extrait :
La mélatonine peut causer des intoxications parfois graves chez les enfants, rapporte la revue Prescrire.

Les centres antipoison américains ont publié, en juin 2022, un bilan des cas d’ingestion de mélatonine chez les jeunes de moins de 19 ans qui leur ont été signalés.

De 2012 à 2021, 260 435 cas ont été signalés, dont 84 % chez des enfants âgés de 5 ans ou moins. Ces ingestions étaient non intentionnelles dans 95 % des cas, et sont survenues au domicile dans 90 % des cas. Entre 2012 et 2021, le nombre de signalements a été multiplié par plus de 6.

17 % des enfants ont eu des symptômes, surtout digestifs, cardiovasculaires et neuropsychiques, tels que des convulsions et des états de mal convulsif.

Parmi les 27 795 cas ayant conduit à des soins médicaux, 4 555 ont été considérés comme graves. Deux enfants âgés de moins de 2 ans sont décédés en dehors de l’hôpital.

En France, la mélatonine est commercialisée sous divers noms commerciaux, souvent avec un statut de complément alimentaire, parfois de médicament.

« "Le statut de complément alimentaire est mal encadré réglementairement et protège mal les consommateurs vis-à-vis de la présence d’impuretés ou de dosages erronés" », rappelle la revue.
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