Troubles du sommeil, mélatonine ...
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...
Les problèmes de sommeil des enfants autistes sont liés à des problèmes de régulation du comportement
Coût du sommeil perdu : Les enfants autistes sont sujets à des problèmes de sommeil persistants, qui peuvent altérer leur fonction exécutive.
spectrumnews.org Traduction de "Autistic children’s sleep problems linked to behavioral regulation issues" par Michael Marshall / 5 juillet 2021
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... mportement
Coût du sommeil perdu : Les enfants autistes sont sujets à des problèmes de sommeil persistants, qui peuvent altérer leur fonction exécutive.
spectrumnews.org Traduction de "Autistic children’s sleep problems linked to behavioral regulation issues" par Michael Marshall / 5 juillet 2021
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père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...
Les racines génétiques des troubles du sommeil et de l'autisme pourraient être intimement liées
Lorsqu'un jumeau est autiste ou présente des traits d'autisme, l'autre jumeau est souvent insomniaque, selon une nouvelle étude.
spectrumnews.org Traduction de "Genetic roots of sleep issues, autism may be entwined"par James Prudden / 9 août 2021
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... ment-liees
Lorsqu'un jumeau est autiste ou présente des traits d'autisme, l'autre jumeau est souvent insomniaque, selon une nouvelle étude.
spectrumnews.org Traduction de "Genetic roots of sleep issues, autism may be entwined"par James Prudden / 9 août 2021
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...
Les problèmes de sommeil dans l'autisme pourraient provenir d'une perméabilité de la barrière cérébrale
Les difficultés de sommeil pourraient être dues en partie à des brèches dans la barrière qui protège le cerveau d'agents présents dans le sang, selon une nouvelle étude menée sur des mouches à fruits. Un traitement comportemental de l'insomnie chronique pourrait contribuer à atténuer les problèmes de sommeil de certaines personnes autistes.
spectrumnews.org Traduction de "Sleep problems in autism may stem from leaky brain barrier" par Charles Q. Choi / 23 juillet 2021
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... -cerebrale
Les difficultés de sommeil pourraient être dues en partie à des brèches dans la barrière qui protège le cerveau d'agents présents dans le sang, selon une nouvelle étude menée sur des mouches à fruits. Un traitement comportemental de l'insomnie chronique pourrait contribuer à atténuer les problèmes de sommeil de certaines personnes autistes.
spectrumnews.org Traduction de "Sleep problems in autism may stem from leaky brain barrier" par Charles Q. Choi / 23 juillet 2021
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... -cerebrale
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...
Compléments de mélatonine contre l'insomnie :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...
JIM 9/11/2021
Prise en charge de l’insomnie : zoom sur la prescription de la mélatonine
L’insomnie est un motif très fréquent de consultation en médecine générale. De fait, sa prévalence est très élevée. On considère ainsi qu’entre 30 et 50 % de la population y a déjà été confrontée et que des insomnies répétées trois fois par semaine ont pu toucher entre 15 et 20 % des sujets. Des répercussions diurnes de ce trouble du sommeil s’observent chez 10 à 15 % des patients, tandis que les critères de l’insomnie primaire tels que définis par le DSM-IV continuent à concerner entre 6 et 8 % de la population.
Les critères du DSM-IV d’insomnie primaire sont des difficultés d’initiation ou de maintien du sommeil ou un réveil matinal précoce, l’existence d’une souffrance significative, la présence des symptômes au moins trois fois par semaine et pendant trois mois et l’absence d’autres causes possibles aux troubles du sommeil.
L’âge, le sexe féminin et le statut socio-économique défavorable sont des facteurs favorisants, tandis que certains troubles psychiatriques (dépression, addiction) et maladies somatiques (cardiovasculaires en particulier) constituent des facteurs de risque d’insomnie.
Un panorama de la littérature
Quelle prise en charge proposer à ces patients si nombreux ? Les réponses à ces questions demeurent encore complexes : aussi le Webinaire proposé le jeudi 21 octobre par Biocodex, animé par le professeur Christelle Charley Monaca (Unité des troubles de la veille et du sommeil. Neurophysiologie Clinique. CHRU de Lille) apportait-il des éclairages importants, en offrant tout à la fois des conseils pratiques et en revenant sur les évaluations scientifiques de la mélatonine. Les Dr Maria Quera Salva (neurologue, Garches) et Luc Staner (psychiatre, centre hospitalier de Rouffach) sont ainsi revenus sur les données de la littérature les plus marquantes sur l’efficacité de la mélatonine dans la prise en charge de l’insomnie et ont fait un point détaillé sur les recommandations concernant son utilisation, en signalant les écueils à éviter en pratique quotidienne.
Prise en charge non médicamenteuse et médicamenteuse diversifiée
Différents types de prises en charge de l’insomnie sont à notre disposition. Les traitements non médicamenteux reposent sur les thérapies cognitives et comportementales (TCC), auxquelles s’ajoutent aujourd’hui d’autres approches (TCC en ligne, autohypnose, méditation pleine conscience…), dont le Dr Staner a tenu à rappeler qu’elles ne reposaient pas sur des évaluations aussi robustes que les TCC. Alors que les anti-histaminiques, les antidépresseurs et les antipsychotiques sédatifs ne bénéficient pas d’autorisation dans ces indications ne sont retenus par les recommandations, que les agonistes des récepteurs aux benzodiazépines et la mélatonine (mélatonine LP 2mg). On le sait, les agonistes des récepteurs aux benzodiazépines sont associés à différentes effets secondaires (pendant la nuit, le lendemain et à long terme) et doivent faire l’objet d’une surveillance étroite, en raison en particulier du risque de dépendance. Chez les plus âgés, les troubles de la vigilance et de la mémoire ont ainsi été régulièrement décrits.
Quand la polysomnographie conforte les résultats « subjectifs »
La mélatonine comme l’a rappelé le Dr Quera Salva est un synchroniseur endogène du système circadien, dont la sécrétion diminue avec l’âge. La mélatonine existe sous deux formes, la mélatonine à libération immédiate et à libération prolongée (2mg). L’efficacité de la mélatonine a été initialement évaluée par l’équipe de P. Lemoine en 2007. L’étude ambulatoire portant sur 170 patients de plus de 55 ans souffrant d’insomnie primaire supposait deux semaines sous placebo en simple aveugle, avant trois semaines en double aveugle. Les résultats ont mis en évidence une efficacité d’autant plus importante que les troubles du sommeil initiaux étaient sévères. Globalement, l’amélioration de la qualité du sommeil a été rapportée par 22,5 % des patients sous mélatonine contre 16,5 % dans le groupe placebo, et un effet sur la vigilance matinale est constaté par 15,7 % des patients sous mélatonine (vs 6,8 %). Le pourcentage de patients répondeurs était de 47 %, contre 27 % pour le placebo. Une seconde étude en ambulatoire (334 patients de plus de 55 ans) menée par AG. Wade a conforté ces résultats, signalant notamment une amélioration statistiquement significative par rapport au placebo des critères secondaires (latence de l’endormissement et facilité d’endormissement, qualité de vie…). Cependant, parallèlement à ces travaux reposant sur des critères subjectifs, étaient nécessaires des évaluations objectives. Ce fut l’objet des travaux de l’équipe du Dr Staner. Ils ont reposé sur une étude polysomnographique (PSG) ayant inclus 40 patients de plus de 55 ans, avec un schéma similaire (deux semaines sous placebo en simple aveugle, suivi de trois semaines en double aveugle sous mélatonine). Il apparaît que cette observation polysomnographique « objective » le bénéfice apporté par la mélatonine, avec une diminution de la latence d’endormissement, l’absence d’effet sur l’architecture du sommeil et une qualité du sommeil améliorée.
Une très bonne tolérance
Ces différentes études permettent de dessiner un très bon profil de tolérance : la proportion de patients rapportant au moins un effet secondaire par semaine est ainsi de 3,01 % pour la mélatonine LP et de 5,74 % pour les patients exposés au placebo. Les effets secondaires les plus fréquents étaient des céphalées, dorsalgies, pharyngites, asthénie, soit des symptômes peu spécifiques. Par ailleurs, il n’existe pas d’éléments en faveur d’une pharmacodépendance, ce qui constitue un atout majeur par rapport aux benzodiazépines et pas d’insomnie rebond à l’arrêt du traitement.
Ode à la patience et vigilance vis-à-vis des métaboliseurs lents : des points d’attention pour les praticiens
Les recommandations de la Société française de recherche et médecine du sommeil dédiées à la mélatonine concernent tout d’abord l’insomnie prolongée. Dans cette indication, la mélatonine à libération prolongée est notamment efficace chez le sujet âgé et améliore la vigilance et le comportement diurne. Un point d’attention important, sur lequel le Dr Quera Salva a insisté, est le fait que son effet peut ne se faire ressentir qu’au bout de quelques semaines. Cela nécessite un travail pédagogique auprès des patients, afin d’éviter un abandon trop rapide lié à un sentiment d’échec. Pour rassurer le patient et l’encourager, le fait qu’un traitement à long terme est possible peut être mis en avant. Autre point majeur, évoqué tant par les Dr Quera Salva et Staner l’existence de métaboliseurs lents de la mélatonine (autour de 10 %). La présence de la persistance de somnolence le matin doit ainsi constituer une alerte et inciter à une orientation vers la mélatonine à libération immédiate. En dehors de ces cas, la posologie de base de la mélatonine LP est de 2mg, une à deux heures avant le coucher, pendant trois mois. Les spécialistes recommandent de ne pas aller au-delà de 5 mg (pour la mélatonine à LI).
Autres indications
Parallèlement à l’insomnie primaire, les recommandations de la SFRMS, résumées par le Dr Quera Selva, préconisent l’utilisation de la mélatonine à libération immédiate dans les troubles intrinsèques et extrinsèques des rythmes circadiens, les retards de phase (notamment chez l’enfant), chez les patients non-voyants sans perception de lumière (avec nécessité de recourir à un centre expert) et dans la prévention du jet lag. La mélatonine à libération immédiate peut être utilisée chez l’enfant dès l’âge de deux trois ans. La mélatonine à libération prolongée est par ailleurs indiquée chez les enfants avec autisme et/ou atteint d’un syndrome de Smith-Magenis. Des posologies adaptées aux plus jeunes peuvent être préparées par les pharmacies. Chez la femme enceinte, la prescription de mélatonine n’a pas été étudiée.
D’une manière générale, il n’existe pas de durée maximale de traitement, même si on ne recommande pas de le prolonger au-delà de trois mois. Les préparations magistrales de mélatonine, qui peuvent être privilégiées, ne sont pas prises en charge par l’assurance maladie et ce quel que soit le dosage prescrit ou l’indication. La mention « préparation à but thérapeutique en l’absence de spécialités équivalentes disponibles » ne peut pas s’appliquer puisqu’il existe sur le marché une spécialité (Circadin) qui par ailleurs n’est pas remboursée.
N’oubliez pas vos lunettes jaunes !
Ce panorama très large consacré à l’évaluation et à la prescription de la mélatonine dans l’insomnie s’est accompagnée, notamment par le Dr Quera Salva, d’un rappel des règles élémentaires d’hygiène de vie à respecter pour limiter les risques d’insomnie liée à un trouble de la sécrétion de mélatonine. Le Dr Quera Salva a ainsi insisté sur l’effet néfaste de l’exposition nocturne aux écrans et a préconisé en cas de nécessité de recourir à ces derniers l’utilisation de lunettes aux verres jaunes. En effet, la sécrétion de mélatonine est très sensible à la lumière des écrans.
Léa Crébat
Référence
WEBINAIRE : Mélatonine et troubles du sommeil : comment la prescrire ?, jeudi 21 octobre (proposé par Biocodex)
Prise en charge de l’insomnie : zoom sur la prescription de la mélatonine
L’insomnie est un motif très fréquent de consultation en médecine générale. De fait, sa prévalence est très élevée. On considère ainsi qu’entre 30 et 50 % de la population y a déjà été confrontée et que des insomnies répétées trois fois par semaine ont pu toucher entre 15 et 20 % des sujets. Des répercussions diurnes de ce trouble du sommeil s’observent chez 10 à 15 % des patients, tandis que les critères de l’insomnie primaire tels que définis par le DSM-IV continuent à concerner entre 6 et 8 % de la population.
Les critères du DSM-IV d’insomnie primaire sont des difficultés d’initiation ou de maintien du sommeil ou un réveil matinal précoce, l’existence d’une souffrance significative, la présence des symptômes au moins trois fois par semaine et pendant trois mois et l’absence d’autres causes possibles aux troubles du sommeil.
L’âge, le sexe féminin et le statut socio-économique défavorable sont des facteurs favorisants, tandis que certains troubles psychiatriques (dépression, addiction) et maladies somatiques (cardiovasculaires en particulier) constituent des facteurs de risque d’insomnie.
Un panorama de la littérature
Quelle prise en charge proposer à ces patients si nombreux ? Les réponses à ces questions demeurent encore complexes : aussi le Webinaire proposé le jeudi 21 octobre par Biocodex, animé par le professeur Christelle Charley Monaca (Unité des troubles de la veille et du sommeil. Neurophysiologie Clinique. CHRU de Lille) apportait-il des éclairages importants, en offrant tout à la fois des conseils pratiques et en revenant sur les évaluations scientifiques de la mélatonine. Les Dr Maria Quera Salva (neurologue, Garches) et Luc Staner (psychiatre, centre hospitalier de Rouffach) sont ainsi revenus sur les données de la littérature les plus marquantes sur l’efficacité de la mélatonine dans la prise en charge de l’insomnie et ont fait un point détaillé sur les recommandations concernant son utilisation, en signalant les écueils à éviter en pratique quotidienne.
Prise en charge non médicamenteuse et médicamenteuse diversifiée
Différents types de prises en charge de l’insomnie sont à notre disposition. Les traitements non médicamenteux reposent sur les thérapies cognitives et comportementales (TCC), auxquelles s’ajoutent aujourd’hui d’autres approches (TCC en ligne, autohypnose, méditation pleine conscience…), dont le Dr Staner a tenu à rappeler qu’elles ne reposaient pas sur des évaluations aussi robustes que les TCC. Alors que les anti-histaminiques, les antidépresseurs et les antipsychotiques sédatifs ne bénéficient pas d’autorisation dans ces indications ne sont retenus par les recommandations, que les agonistes des récepteurs aux benzodiazépines et la mélatonine (mélatonine LP 2mg). On le sait, les agonistes des récepteurs aux benzodiazépines sont associés à différentes effets secondaires (pendant la nuit, le lendemain et à long terme) et doivent faire l’objet d’une surveillance étroite, en raison en particulier du risque de dépendance. Chez les plus âgés, les troubles de la vigilance et de la mémoire ont ainsi été régulièrement décrits.
Quand la polysomnographie conforte les résultats « subjectifs »
La mélatonine comme l’a rappelé le Dr Quera Salva est un synchroniseur endogène du système circadien, dont la sécrétion diminue avec l’âge. La mélatonine existe sous deux formes, la mélatonine à libération immédiate et à libération prolongée (2mg). L’efficacité de la mélatonine a été initialement évaluée par l’équipe de P. Lemoine en 2007. L’étude ambulatoire portant sur 170 patients de plus de 55 ans souffrant d’insomnie primaire supposait deux semaines sous placebo en simple aveugle, avant trois semaines en double aveugle. Les résultats ont mis en évidence une efficacité d’autant plus importante que les troubles du sommeil initiaux étaient sévères. Globalement, l’amélioration de la qualité du sommeil a été rapportée par 22,5 % des patients sous mélatonine contre 16,5 % dans le groupe placebo, et un effet sur la vigilance matinale est constaté par 15,7 % des patients sous mélatonine (vs 6,8 %). Le pourcentage de patients répondeurs était de 47 %, contre 27 % pour le placebo. Une seconde étude en ambulatoire (334 patients de plus de 55 ans) menée par AG. Wade a conforté ces résultats, signalant notamment une amélioration statistiquement significative par rapport au placebo des critères secondaires (latence de l’endormissement et facilité d’endormissement, qualité de vie…). Cependant, parallèlement à ces travaux reposant sur des critères subjectifs, étaient nécessaires des évaluations objectives. Ce fut l’objet des travaux de l’équipe du Dr Staner. Ils ont reposé sur une étude polysomnographique (PSG) ayant inclus 40 patients de plus de 55 ans, avec un schéma similaire (deux semaines sous placebo en simple aveugle, suivi de trois semaines en double aveugle sous mélatonine). Il apparaît que cette observation polysomnographique « objective » le bénéfice apporté par la mélatonine, avec une diminution de la latence d’endormissement, l’absence d’effet sur l’architecture du sommeil et une qualité du sommeil améliorée.
Une très bonne tolérance
Ces différentes études permettent de dessiner un très bon profil de tolérance : la proportion de patients rapportant au moins un effet secondaire par semaine est ainsi de 3,01 % pour la mélatonine LP et de 5,74 % pour les patients exposés au placebo. Les effets secondaires les plus fréquents étaient des céphalées, dorsalgies, pharyngites, asthénie, soit des symptômes peu spécifiques. Par ailleurs, il n’existe pas d’éléments en faveur d’une pharmacodépendance, ce qui constitue un atout majeur par rapport aux benzodiazépines et pas d’insomnie rebond à l’arrêt du traitement.
Ode à la patience et vigilance vis-à-vis des métaboliseurs lents : des points d’attention pour les praticiens
Les recommandations de la Société française de recherche et médecine du sommeil dédiées à la mélatonine concernent tout d’abord l’insomnie prolongée. Dans cette indication, la mélatonine à libération prolongée est notamment efficace chez le sujet âgé et améliore la vigilance et le comportement diurne. Un point d’attention important, sur lequel le Dr Quera Salva a insisté, est le fait que son effet peut ne se faire ressentir qu’au bout de quelques semaines. Cela nécessite un travail pédagogique auprès des patients, afin d’éviter un abandon trop rapide lié à un sentiment d’échec. Pour rassurer le patient et l’encourager, le fait qu’un traitement à long terme est possible peut être mis en avant. Autre point majeur, évoqué tant par les Dr Quera Salva et Staner l’existence de métaboliseurs lents de la mélatonine (autour de 10 %). La présence de la persistance de somnolence le matin doit ainsi constituer une alerte et inciter à une orientation vers la mélatonine à libération immédiate. En dehors de ces cas, la posologie de base de la mélatonine LP est de 2mg, une à deux heures avant le coucher, pendant trois mois. Les spécialistes recommandent de ne pas aller au-delà de 5 mg (pour la mélatonine à LI).
Autres indications
Parallèlement à l’insomnie primaire, les recommandations de la SFRMS, résumées par le Dr Quera Selva, préconisent l’utilisation de la mélatonine à libération immédiate dans les troubles intrinsèques et extrinsèques des rythmes circadiens, les retards de phase (notamment chez l’enfant), chez les patients non-voyants sans perception de lumière (avec nécessité de recourir à un centre expert) et dans la prévention du jet lag. La mélatonine à libération immédiate peut être utilisée chez l’enfant dès l’âge de deux trois ans. La mélatonine à libération prolongée est par ailleurs indiquée chez les enfants avec autisme et/ou atteint d’un syndrome de Smith-Magenis. Des posologies adaptées aux plus jeunes peuvent être préparées par les pharmacies. Chez la femme enceinte, la prescription de mélatonine n’a pas été étudiée.
D’une manière générale, il n’existe pas de durée maximale de traitement, même si on ne recommande pas de le prolonger au-delà de trois mois. Les préparations magistrales de mélatonine, qui peuvent être privilégiées, ne sont pas prises en charge par l’assurance maladie et ce quel que soit le dosage prescrit ou l’indication. La mention « préparation à but thérapeutique en l’absence de spécialités équivalentes disponibles » ne peut pas s’appliquer puisqu’il existe sur le marché une spécialité (Circadin) qui par ailleurs n’est pas remboursée.
N’oubliez pas vos lunettes jaunes !
Ce panorama très large consacré à l’évaluation et à la prescription de la mélatonine dans l’insomnie s’est accompagnée, notamment par le Dr Quera Salva, d’un rappel des règles élémentaires d’hygiène de vie à respecter pour limiter les risques d’insomnie liée à un trouble de la sécrétion de mélatonine. Le Dr Quera Salva a ainsi insisté sur l’effet néfaste de l’exposition nocturne aux écrans et a préconisé en cas de nécessité de recourir à ces derniers l’utilisation de lunettes aux verres jaunes. En effet, la sécrétion de mélatonine est très sensible à la lumière des écrans.
Léa Crébat
Référence
WEBINAIRE : Mélatonine et troubles du sommeil : comment la prescrire ?, jeudi 21 octobre (proposé par Biocodex)
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...
JIM Publié le 29/11/2021
Troubles du spectre de l’autisme et insomnie : intérêt de la mélatonine à libération prolongée
L’insomnie est une plainte fréquente chez les enfants et les adolescents avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Sa prévalence peut atteindre 50 %–75 % dans certaines études.
Les troubles du sommeil au cours des TSA
Les troubles du sommeil qui peuvent révéler la maladie associent difficultés d’endormissement ou réveils précoces ou itératifs qui diminuent la durée totale du sommeil. Sa continuité qui se chiffre en heures passées sans le moindre réveil joue un rôle essentiel dans l’expression clinique de nombreuses maladies. Un sommeil continu d’une durée inférieure à six heures expose à des comportements négatifs chez les enfants avec un TSA. L’irritabilité et les comportements stéréotypés augmentent au prorata des interruptions du sommeil et de la brièveté des nuits. L’externalisation des problèmes tant cognitifs que mentaux a tout lieu de retentir sur les interactions sociales et la qualité de vie. Il est donc important de traiter le plus efficacement possible l’insomnie des jeunes patients avec un TSA. La mélatonine à libération prolongée est à cet égard le premier médicament pédiatrique à disposer d’une AMM dans cette indication, à condition de l’utiliser en deuxième intention après échec partiel ou total des mesures d’hygiène du sommeil.
Un rapport efficacité/acceptabilité satisfaisant
Une revue de la littérature internationale a permis à un comité d’experts de sélectionner les essais thérapeutiques les plus concluants et de valider ainsi le rapport efficacité/acceptabilité de la mélatonine LP dans cette indication particulière. Il apparaît que ce médicament améliore le sommeil en diminuant le délai avant l’endormissement et en augmentant autant sa durée que sa continuité. L’externalisation des comportements négatifs s’en trouve réduite, ce qui a pour effet d’améliorer la qualité de vie des enfants et des parents. La forme galénique, en l’occurrence des comprimés dosés à 1 mg et 5 mg, sans saveur ni odeur est bien acceptée par des jeunes patients qui souffrent souvent d’une hypersensibilité sensorielle. Les effets indésirables les plus fréquemment observés sur le long terme sont légers, à type de fatigue (6,3 %), de somnolence (6,3 %) ou encore de fluctuations de l’humeur (4,2 %). La prise prolongée du médicament n’a aucune incidence sur le développement staturopondéral ou pubertaire, pas plus que sur l’indice de masse corporelle. Son arrêt n’entraîne aucun syndrome de manque.
Mode d’administration de la mélatonine LP
L’administration de la mélatonine LP doit suivre un protocole précis : la dose initiale recommandée est de 2 mg/jour, indépendamment du poids ou de l’âge et sa posologie peut être augmentée progressivement pour arriver à 5 mg/jour, voire par la suite à 10 mg/jour qui est la dose maximale. Cet ajustement posologique doit se faire toutes les deux à trois semaines pour atteindre des objectifs quantitatifs qui tiennent compte de la sévérité des symptômes propres à chaque patient :
(A) durée totale du sommeil en tenant compte de l’âge : 10–13 heures dans la tranche 3–5 ans, 9–11 h entre 6 et 13 ans et 8–10 h pour les adolescents de 14 à 17 ans;
(B) délai d’endormissement < 30 minutes ;
(C) sommeil continu d’une durée > 6 heures.
Il faut souligner que la durée totale du sommeil adaptée à l’âge peut varier en fonction de facteurs génétiques et s’avérer plus brève tout en restant dans des limites physiologiques. Par ailleurs, chez 10 % environ des enfants, le métabolisme de la mélatonine est plus lent que chez les autres, de sorte que, dans ce cas, la posologie utile peut s’avérer plus faible.
La décision d’augmenter la dose ou de la maintenir va dépendre du comportement de l’enfant, de la satisfaction des parents quant à son sommeil, mais aussi des effets indésirables. Si les critères précédents concluent à un échec thérapeutique alors que la dose maximale quotidienne de 10 mg a été atteinte, avant d’interrompre le traitement, il convient de tenir compte du degré de satisfaction du jeune patient quand c’est possible, ou de ses parents.
Compte tenu de son rapport efficacité/acceptabilité satisfaisant, la mélatonine LP fait partie des traitements qui peuvent atténuer les conséquences de l’insomnie sur l’évolution à long terme des TSA de l’enfant ou de l’adolescent.
Dr Philippe Tellier
Référence
Schroder CM et coll. Pediatric prolonged-release melatonin for insomnia in children and adolescents with autism spectrum disorders. Expert Opin Pharmacother 2021 (9 août); 1-10. doi: 10.1080/14656566.2021.1959549.
Troubles du spectre de l’autisme et insomnie : intérêt de la mélatonine à libération prolongée
L’insomnie est une plainte fréquente chez les enfants et les adolescents avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Sa prévalence peut atteindre 50 %–75 % dans certaines études.
Les troubles du sommeil au cours des TSA
Les troubles du sommeil qui peuvent révéler la maladie associent difficultés d’endormissement ou réveils précoces ou itératifs qui diminuent la durée totale du sommeil. Sa continuité qui se chiffre en heures passées sans le moindre réveil joue un rôle essentiel dans l’expression clinique de nombreuses maladies. Un sommeil continu d’une durée inférieure à six heures expose à des comportements négatifs chez les enfants avec un TSA. L’irritabilité et les comportements stéréotypés augmentent au prorata des interruptions du sommeil et de la brièveté des nuits. L’externalisation des problèmes tant cognitifs que mentaux a tout lieu de retentir sur les interactions sociales et la qualité de vie. Il est donc important de traiter le plus efficacement possible l’insomnie des jeunes patients avec un TSA. La mélatonine à libération prolongée est à cet égard le premier médicament pédiatrique à disposer d’une AMM dans cette indication, à condition de l’utiliser en deuxième intention après échec partiel ou total des mesures d’hygiène du sommeil.
Un rapport efficacité/acceptabilité satisfaisant
Une revue de la littérature internationale a permis à un comité d’experts de sélectionner les essais thérapeutiques les plus concluants et de valider ainsi le rapport efficacité/acceptabilité de la mélatonine LP dans cette indication particulière. Il apparaît que ce médicament améliore le sommeil en diminuant le délai avant l’endormissement et en augmentant autant sa durée que sa continuité. L’externalisation des comportements négatifs s’en trouve réduite, ce qui a pour effet d’améliorer la qualité de vie des enfants et des parents. La forme galénique, en l’occurrence des comprimés dosés à 1 mg et 5 mg, sans saveur ni odeur est bien acceptée par des jeunes patients qui souffrent souvent d’une hypersensibilité sensorielle. Les effets indésirables les plus fréquemment observés sur le long terme sont légers, à type de fatigue (6,3 %), de somnolence (6,3 %) ou encore de fluctuations de l’humeur (4,2 %). La prise prolongée du médicament n’a aucune incidence sur le développement staturopondéral ou pubertaire, pas plus que sur l’indice de masse corporelle. Son arrêt n’entraîne aucun syndrome de manque.
Mode d’administration de la mélatonine LP
L’administration de la mélatonine LP doit suivre un protocole précis : la dose initiale recommandée est de 2 mg/jour, indépendamment du poids ou de l’âge et sa posologie peut être augmentée progressivement pour arriver à 5 mg/jour, voire par la suite à 10 mg/jour qui est la dose maximale. Cet ajustement posologique doit se faire toutes les deux à trois semaines pour atteindre des objectifs quantitatifs qui tiennent compte de la sévérité des symptômes propres à chaque patient :
(A) durée totale du sommeil en tenant compte de l’âge : 10–13 heures dans la tranche 3–5 ans, 9–11 h entre 6 et 13 ans et 8–10 h pour les adolescents de 14 à 17 ans;
(B) délai d’endormissement < 30 minutes ;
(C) sommeil continu d’une durée > 6 heures.
Il faut souligner que la durée totale du sommeil adaptée à l’âge peut varier en fonction de facteurs génétiques et s’avérer plus brève tout en restant dans des limites physiologiques. Par ailleurs, chez 10 % environ des enfants, le métabolisme de la mélatonine est plus lent que chez les autres, de sorte que, dans ce cas, la posologie utile peut s’avérer plus faible.
La décision d’augmenter la dose ou de la maintenir va dépendre du comportement de l’enfant, de la satisfaction des parents quant à son sommeil, mais aussi des effets indésirables. Si les critères précédents concluent à un échec thérapeutique alors que la dose maximale quotidienne de 10 mg a été atteinte, avant d’interrompre le traitement, il convient de tenir compte du degré de satisfaction du jeune patient quand c’est possible, ou de ses parents.
Compte tenu de son rapport efficacité/acceptabilité satisfaisant, la mélatonine LP fait partie des traitements qui peuvent atténuer les conséquences de l’insomnie sur l’évolution à long terme des TSA de l’enfant ou de l’adolescent.
Dr Philippe Tellier
Référence
Schroder CM et coll. Pediatric prolonged-release melatonin for insomnia in children and adolescents with autism spectrum disorders. Expert Opin Pharmacother 2021 (9 août); 1-10. doi: 10.1080/14656566.2021.1959549.
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...
Une étude sur le sommeil des autistes est annulée en raison d'erreurs de données
Erreur de données : après la publication, les chercheurs ont découvert des erreurs qui ont sapé leurs conclusions sur l'autisme, le sommeil et la vitamine A.
spectrumnews.org Traduction de "Autism sleep study pulled because of data errors"
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... de-donnees
Erreur de données : après la publication, les chercheurs ont découvert des erreurs qui ont sapé leurs conclusions sur l'autisme, le sommeil et la vitamine A.
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père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Problèmes de sommeil et mélatonine
Modération (Lepton) : Fusion des sujets (message unique).
Bonjour,
J'ai des soucis récurrents de sommeil.
Parfois, c'est l'endormissement qui est long et parfois ce sont les réveils matinaux qui ont lieu vers 4h, et en ce moment c'est les 2 : endormissement difficile et long et réveils très tôt.
Ensuite, enchaîner avec une journée de travail est un peu raide.
Je suis actuellement très fatiguée à cause de ce manque de sommeil cumulé, en plus du stress du travail qui est "normal" pour moi.
Mon psy m'a prescrit de la mélatonine. Mais en allant retirer ce médicament à la pharmacie, la pharmacienne m'a un peu déconseillé d'en prendre en me disant qu'on devenait vite "dépendant", pas de la même manière que les somnifères classiques (benzodiazépines) mais dans le sens où la mélatonine que l'on ingère incite notre corps à ne plus en produire, ce qui fait qu'on est ensuite poussé à poursuivre sur le long terme la consommation de mélatonine.
La pharmacienne m'a conseillé d'en prendre 1 ou 2 semaines maxi à faible dose (1mg), alors que le psychiatre m'a prescrit 2 à 4mg pendant 1 mois et demi (jusqu'au prochain rendez-vous).
Certains (adultes) peuvent-ils me faire un retour d'expérience sur la mélatonine ?
Est-ce efficace ?
Peut-on l'arrêter facilement une fois commencée ?
Combien de temps l'avez-vous pris ? 1 semaine ? 1 mois ? 1 an ?
Avez-vous des infos ou témoignages sur ses effets secondaires ?
Merci
Tree
Bonjour,
J'ai des soucis récurrents de sommeil.
Parfois, c'est l'endormissement qui est long et parfois ce sont les réveils matinaux qui ont lieu vers 4h, et en ce moment c'est les 2 : endormissement difficile et long et réveils très tôt.
Ensuite, enchaîner avec une journée de travail est un peu raide.
Je suis actuellement très fatiguée à cause de ce manque de sommeil cumulé, en plus du stress du travail qui est "normal" pour moi.
Mon psy m'a prescrit de la mélatonine. Mais en allant retirer ce médicament à la pharmacie, la pharmacienne m'a un peu déconseillé d'en prendre en me disant qu'on devenait vite "dépendant", pas de la même manière que les somnifères classiques (benzodiazépines) mais dans le sens où la mélatonine que l'on ingère incite notre corps à ne plus en produire, ce qui fait qu'on est ensuite poussé à poursuivre sur le long terme la consommation de mélatonine.
La pharmacienne m'a conseillé d'en prendre 1 ou 2 semaines maxi à faible dose (1mg), alors que le psychiatre m'a prescrit 2 à 4mg pendant 1 mois et demi (jusqu'au prochain rendez-vous).
Certains (adultes) peuvent-ils me faire un retour d'expérience sur la mélatonine ?
Est-ce efficace ?
Peut-on l'arrêter facilement une fois commencée ?
Combien de temps l'avez-vous pris ? 1 semaine ? 1 mois ? 1 an ?
Avez-vous des infos ou témoignages sur ses effets secondaires ?
Merci
Tree
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Re: Problèmes de sommeil et mélatonine
Tree a écrit : ↑vendredi 7 janvier 2022 à 6:26 Modération (Lepton) : Fusion des sujets (message unique).
Bonjour,
J'ai des soucis récurrents de sommeil.
Parfois, c'est l'endormissement qui est long et parfois ce sont les réveils matinaux qui ont lieu vers 4h, et en ce moment c'est les 2 : endormissement difficile et long et réveils très tôt.
Ensuite, enchaîner avec une journée de travail est un peu raide.
Je suis actuellement très fatiguée à cause de ce manque de sommeil cumulé, en plus du stress du travail qui est "normal" pour moi.
Mon psy m'a prescrit de la mélatonine. Mais en allant retirer ce médicament à la pharmacie, la pharmacienne m'a un peu déconseillé d'en prendre en me disant qu'on devenait vite "dépendant", pas de la même manière que les somnifères classiques (benzodiazépines) mais dans le sens où la mélatonine que l'on ingère incite notre corps à ne plus en produire, ce qui fait qu'on est ensuite poussé à poursuivre sur le long terme la consommation de mélatonine.
La pharmacienne m'a conseillé d'en prendre 1 ou 2 semaines maxi à faible dose (1mg), alors que le psychiatre m'a prescrit 2 à 4mg pendant 1 mois et demi (jusqu'au prochain rendez-vous).
Certains (adultes) peuvent-ils me faire un retour d'expérience sur la mélatonine ?
Est-ce efficace ?
Peut-on l'arrêter facilement une fois commencée ?
Combien de temps l'avez-vous pris ? 1 semaine ? 1 mois ? 1 an ?
Avez-vous des infos ou témoignages sur ses effets secondaires ?
Merci
Tree
Bonjour,
J'en ai pris environ 3 ans et ai arrêté d'en prendre du jour au lendemain sans problème aucun. Je voulais justement voir si je pouvais m'en passer.
Pendant la prise, j'étais juste gênée de la sensation de ne pas être bien réveillée en journée, parfois, mais je n'ai pas regretté d'en prendre. Ça m'a été indispensable pour faire mes nuits, avec en plus des plantes, qui elles aussi m'ensuquent en journée quand je les prends. On fait avec son métabolisme...
Et puis manquer de mélatonine, c'est quand même ennuyeux et pas que pour le sommeil, ce qui en soit justifie sa prise. Il y a aussi son implication dans plein de processus notamment dans l'immunité.
Je n'ai pas regretté d'en prendre et ai pu m'en passer une fois la situation rétablie au niveau du sommeil, je ne pouvais pas rester dans cette situation.
Bon courage, ce n'est pas facile de ne pas dormir.
Diagnostiquée TSA sur le tard
RQTH
Une statistique sans son intervalle de confiance, c'est une insulte.
Longue vie et prospérité !
RQTH
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...
Contribution sur la prise de mélatonine (0.5mg): comment je l'ai utilisée pour empêcher la dépression de s'installer et notamment une inversion jour/nuit du sommeil qui me pendait au nez.
Note de l'Anses "En l’absence de données suffisantes sur les effets à long terme de la consommation de mélatonine, l’Agence recommande de limiter la prise de ces compléments alimentaires à un usage ponctuel"
: https://www.anses.fr/fr/content/l%E2%80 ... C3%A9ments
Depuis janvier, j'avais un peu peur de tomber en dépression parce que notamment mon sommeil commençait à se rérègler (je ne m'endormais plus que difficilement avant 1h30 du matin et le lever commenàait dangereusement à se décaler vers 12h, je craignais de nouveau de subir une inversion jour et nuit comme quand j'avais 17 ans, une periode très noire de ma vie et en terme de sommeil particulièrement. Note: je pense que le sommeil et l'alimentation jouent vicieusement dans l'alimentation d'un mal-être psychologique de tout type, sur la compréhension et l'énergie cognitive si mal régulés, donc j'avoue être presque anxieuse de les gérer au mieux depuis quelques temps.)
J'ai donc décidé de tenter de la mélatonine pour cet effet: juste ressentir de la fatigue avant minuit et en profiter pour aller dormir. J'ai pris 1mg (d'un complément alimentaire qui l'ajoute à de la passiflore, vendu librement).
Bilan à 1mg en prise tous les jours (pour 70 kg, 1m75, femme): avec 1mg à 21h, j'avais envie de dormir à 22h30, 23h30 si je résistais mentalement pour terminer une lecture ou une écriture. Je me levais avant 10h. J'étais réveillée vers 7h30. J'ai passé la période la plus dure de la déprime pour la partie sommeil grâce à ce complément en toute franchise. Finalement j'en ai pris (seulement) 5 jours d'affilée à 1mg. Je pensais que j'en aurais besoin au moins 1 mois. Tant mieux !
Le +: j'avais le coup de fatigue espéré bien avant minuit et donc je m'endormais avant minuit et mon sommeil a cessé de se décaler, j'ai réussi ce que je voulais. Recadrer mon sommeil. J'avais un agréable ressenti de sommeil plus profond, plus "cocooning" probablement en fait plus ressourçant (je crois)
Le -: au réveil, j'avais un bon moral globalement mais une lenteur physique (peu d'énergie musculaire) et cela ne se dissipait pas avant le milieu de l'après-midi( avec 1mg)
Ce qui finalement me convient, 0.5 mg maximum vers 21h et uniquement quand le sommeil ne vient pas naturellement: j'ai réduit à 0.5 mg et les effets de lenteur musculaire au réveil ont décru, sont devenus acceptables. J'ai limité la prise de mélatonine à uniquement les soirs où je voyais que je n'avais toujours pas de coup de fatigue entre 21h et 22h. Finalement c'est ce format là qui me convient et que je réutiliserai quand je sens que je vais mal de nouveau (que je ne suis pas fatiguée à 21h malgré les aménagements ci-dessous)
Note: comme manger des légumes, je crois qu'il s'agit de prendre des compléments pour le sommeil dans le cadre d'un rythme de vie équilibré soit baisser les lumières dans la pièce à partir de 20h, arrêter les écrans ou en baisser la luminosité aussi autour de 21h, ne pas faire d'activité physique intense après 20h (2h avant le coucher), si vit en ville avec bruit de voitures mettre des bouchons d'oreille ou s'isoler du bruit en fermant la porte, manger léger avant de dormir (des légumes, des choses douces), dormir dans le noir complet. Personnellement, les soirs de difficulté à dormir, j'ajoutais une goutte d'huile essentielle de lavande ou lavandin près du lit qui avait le mérite de me détendre musculairement et favoriser l'endormissement
Note de l'Anses "En l’absence de données suffisantes sur les effets à long terme de la consommation de mélatonine, l’Agence recommande de limiter la prise de ces compléments alimentaires à un usage ponctuel"
: https://www.anses.fr/fr/content/l%E2%80 ... C3%A9ments
Depuis janvier, j'avais un peu peur de tomber en dépression parce que notamment mon sommeil commençait à se rérègler (je ne m'endormais plus que difficilement avant 1h30 du matin et le lever commenàait dangereusement à se décaler vers 12h, je craignais de nouveau de subir une inversion jour et nuit comme quand j'avais 17 ans, une periode très noire de ma vie et en terme de sommeil particulièrement. Note: je pense que le sommeil et l'alimentation jouent vicieusement dans l'alimentation d'un mal-être psychologique de tout type, sur la compréhension et l'énergie cognitive si mal régulés, donc j'avoue être presque anxieuse de les gérer au mieux depuis quelques temps.)
J'ai donc décidé de tenter de la mélatonine pour cet effet: juste ressentir de la fatigue avant minuit et en profiter pour aller dormir. J'ai pris 1mg (d'un complément alimentaire qui l'ajoute à de la passiflore, vendu librement).
Bilan à 1mg en prise tous les jours (pour 70 kg, 1m75, femme): avec 1mg à 21h, j'avais envie de dormir à 22h30, 23h30 si je résistais mentalement pour terminer une lecture ou une écriture. Je me levais avant 10h. J'étais réveillée vers 7h30. J'ai passé la période la plus dure de la déprime pour la partie sommeil grâce à ce complément en toute franchise. Finalement j'en ai pris (seulement) 5 jours d'affilée à 1mg. Je pensais que j'en aurais besoin au moins 1 mois. Tant mieux !
Le +: j'avais le coup de fatigue espéré bien avant minuit et donc je m'endormais avant minuit et mon sommeil a cessé de se décaler, j'ai réussi ce que je voulais. Recadrer mon sommeil. J'avais un agréable ressenti de sommeil plus profond, plus "cocooning" probablement en fait plus ressourçant (je crois)
Le -: au réveil, j'avais un bon moral globalement mais une lenteur physique (peu d'énergie musculaire) et cela ne se dissipait pas avant le milieu de l'après-midi( avec 1mg)
Ce qui finalement me convient, 0.5 mg maximum vers 21h et uniquement quand le sommeil ne vient pas naturellement: j'ai réduit à 0.5 mg et les effets de lenteur musculaire au réveil ont décru, sont devenus acceptables. J'ai limité la prise de mélatonine à uniquement les soirs où je voyais que je n'avais toujours pas de coup de fatigue entre 21h et 22h. Finalement c'est ce format là qui me convient et que je réutiliserai quand je sens que je vais mal de nouveau (que je ne suis pas fatiguée à 21h malgré les aménagements ci-dessous)
Note: comme manger des légumes, je crois qu'il s'agit de prendre des compléments pour le sommeil dans le cadre d'un rythme de vie équilibré soit baisser les lumières dans la pièce à partir de 20h, arrêter les écrans ou en baisser la luminosité aussi autour de 21h, ne pas faire d'activité physique intense après 20h (2h avant le coucher), si vit en ville avec bruit de voitures mettre des bouchons d'oreille ou s'isoler du bruit en fermant la porte, manger léger avant de dormir (des légumes, des choses douces), dormir dans le noir complet. Personnellement, les soirs de difficulté à dormir, j'ajoutais une goutte d'huile essentielle de lavande ou lavandin près du lit qui avait le mérite de me détendre musculairement et favoriser l'endormissement
Modifié en dernier par Leanox le lundi 7 février 2022 à 11:49, modifié 20 fois.
En pause de toute réflexion sur les TND pour quelques semaines
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...
On parle peu des recherches qui ne donnent rien ou se font avec des accidents comme celle-ci, cette honnêteté intellectuelle fait du bien et puis j'espère que d'autres études donnreont elles bien vite des conclusions intéressantes pour les personnes avec TSAJean a écrit : ↑mardi 21 décembre 2021 à 19:09 Une étude sur le sommeil des autistes est annulée en raison d'erreurs de données
Erreur de données : après la publication, les chercheurs ont découvert des erreurs qui ont sapé leurs conclusions sur l'autisme, le sommeil et la vitamine A.
spectrumnews.org Traduction de "Autism sleep study pulled because of data errors"
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... de-donnees
En pause de toute réflexion sur les TND pour quelques semaines
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...
Résoudre l'énigme du sommeil dans l'autisme
Ashura Buckley surveillait l'activité cérébrale nocturne d'enfants autistes ou présentant un retard de développement à l'aide de l'électroencéphalogramme (EEG) et a remarqué que leurs schémas d'ondes cérébrales étaient étonnamment différents de ceux de leurs pairs neurotypiques.
spectrumnews.org Traduction de "Cracking autism's sleep conundrum" par Chloe Williams / 25 février 2022
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... s-lautisme
Ashura Buckley surveillait l'activité cérébrale nocturne d'enfants autistes ou présentant un retard de développement à l'aide de l'électroencéphalogramme (EEG) et a remarqué que leurs schémas d'ondes cérébrales étaient étonnamment différents de ceux de leurs pairs neurotypiques.
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père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...
J'ai vu que le Circadin est remboursé pour les enfants autistes mais pas les adultes.
https://www.vidal.fr/actualites/19687-c ... 20par%20an.
En France, on croit encore qu'il n'existe pas d'adultes autistes .
https://www.vidal.fr/actualites/19687-c ... 20par%20an.
En France, on croit encore qu'il n'existe pas d'adultes autistes .
Diagnostiquée TSA sévérité 1 / syndrome d'Asperger par le CRA de Brest en 2017
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Fraîcheur et fantaisie
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...
Pour le coup, je pense qu'on considère plutôt que les adultes peuvent payer. C'est courant d'avoir des différences de remboursement en pédiatrie et pour les adultes. En Allemagne, le paracétamol n'est par exemple pas remboursé pour les adultes, mais l'est pour les enfants.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Troubles du sommeil, mélatonine ...
Je vais commencer une "cure" de novanuit, il y a de la mélatonine. J'espère que c'est efficace...
Un enfant diag en 2012