burn out autistique

[Flower]

C'est compliqué... L'idée la plus réaliste que j'ai nécessiterait de me mettre à mon compte et je ne suis pas sûre d'oser le faire. Et comme je suis fonctionnaire c'est difficile de "tester", parce que le cumul d'activité est très limité, et je n'ai pas non plus l'énergie. J'ai l'impression qu'il me faudrait au moins 3 mois de repos avant de pouvoir faire quoi que ce soit.

[Artemisia69]

Ce serait peut-être la solution... Un véritable arrêt de travail prolongé qui te permettrait de te recharger un peu et d'y voir plus clair. J'ai lu pas mal de témoignages de personnes TSA qui arrivent enfin à se réaliser en se mettant à leur compte et en travaillant à leur rythme, mais je pense que tu auras sûrement besoin de soutien pour la mise sur pied de ton projet, ne serait-ce que pour le côté administratif... Note, tu es fonctionnaire donc certainement plus au fait que moi de cet aspect des choses, mais les fonctions exécutives nous font souvent défaut.

En fait le truc idéal ce serait un phalanstère d'autistes, non ? Une de ces utopies socialistes où on amènerait chacun(e) nos compétences, ça pourrait être génial, plutôt que de désespérément chercher à nous "insérer" dans un monde professionnel qui ne veut pas de nous tels que nous sommes

[Flower]

Il y a aussi le côté financier, je ne peux pas me permettre de trop perdre en revenus pour l'instant.
Enfin je suis bête quand même, j'ai vu ma psychiatre aujourd'hui, elle m'a demandé si je voulais qu'elle m'arrête quelques jours et j'ai refusé parce que je reviens de congés... Le truc, c'est que si je craque, je serai "grillée" au boulot, ça me fait peur.

[lucius]

J'ai eu un proche qui a rejoint une autre organisation dans l'éducation nationale (un détachement). Il n'en pouvait plus. Puis il a passé un concours de nouveau. ce proche détestait enseigner à la fin mais a été poussé au départ par ses parents à devenir prof.

[Artemisia69]

Pour moi cela ne vient en tout cas pas de mes parents, et on ne peut vraiment pas dire que je déteste enseigner, j'aime transmettre. Mais l'interaction avec des gens en individuel c'est du non-stop, tu dois être tout le temps là avec eux à 100% et gérer le truc, et tu ne peux planifier tes cours que dans une certaine mesure parce que tu ne sais pas comment l'élève va réagir à tel input, il faut s'adapter tout le temps et il y a plein d'imprévus.

Moi je dois même réfléchir à ce que je leur dis quand ils arrivent, genre formule de bienvenue que je ne sais pas faire, bref ça turbine à fond tout le temps et mon corps envoie souvent des signaux de danger, c'est épuisant, et c'est plutôt ça le problème.

[lucius]

C'était pour illustrer son parcours et les solutions que ce proche a mis en pratique pour ne plus enseigner. En même temps vu son poste au final de ses mutations, c'était du 100% à gérer les gens ou des dossiers 24/24h 7/7j en cas de problème de dernière minute. Ce qui est bizarre car au lieu de quitter le service public car il n'aimait pas trop son métier (mais aimait sa matière), ce proche est resté et a enduré.