Délinquance et autisme
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Re: Délinquance et autisme
tvanouvelles.ca
Contacts inappropriés avec des adolescentes: piégé deux fois pour leurre par un agent d’infiltration
Nicolas Saillant | Journal de Québec
Arrêté une première fois en 2015 avec des condoms et du lubrifiant alors qu’il s’apprêtait à rencontrer une adolescente qui était en fait une agente d’infiltration, un jeune homme a de nouveau été reconnu coupable de leurre dans le même contexte.
• À lire aussi: Leurre informatique: récidive pour un jeune Asperger
Jeune adulte, Samuel Croteau s’était fait prendre la main dans le sac par des enquêteurs de Québec en 2015 après une première dénonciation.
L’homme de 21 ans, qui souffre du syndrome d’Asperger, contactait des adolescentes sur Facebook et entamait avec elles des conversations explicites.
Informés de cette situation troublante, les policiers avaient chargé une agente d’infiltration de contacter le suspect avec le faux compte Facebook d’une adolescente, en lui donnant ultimement un rendez-vous dans le stationnement d’un restaurant.
Croteau avait été arrêté en possession de condoms et de lubrifiant et une sentence de 90 jours de prison lui avait été imposée pour ses gestes.
Récidive
Or, le jeune homme a récidivé à l’été 2020 en contactant d’abord une jeune fille de 16 ans.
L’accusé manifestait son désir d’avoir des relations intimes avec elle en lui disant que « son âge ne le dérange pas », malgré les refus répétés de l’adolescente.
Une plainte a donc été déposée à la police, qui a utilisé le même stratagème qu’en 2015 pour identifier Croteau.
Un agent d’infiltration a donc utilisé un faux compte d’une enfant de 13 ans pour contacter l’homme, qui avait alors 26 ans.
Ce dernier est tombé dans le panneau en mentionnant qu’il voulait une « relation sérieuse » avec l’adolescente, tout en indiquant savoir que ce n’était pas légal.
Un rendez-vous, encore une fois dans le stationnement d’un restaurant, a été fixé et Samuel Croteau a alors été appréhendé par les policiers.
Sur internet sans surveillance
En plus d’une accusation de leurre, l’homme maintenant âgé de 28 ans qui est détenu a plaidé coupable à quatre bris, notamment pour être allé sur internet sans surveillance.
Sa mère devait le superviser, mais il s’avère que le délinquant utilisait internet sans surveillance depuis sa sortie de prison à la fin de sa première sentence.
Samuel Croteau recevra sa peine cet automne.
Contacts inappropriés avec des adolescentes: piégé deux fois pour leurre par un agent d’infiltration
Nicolas Saillant | Journal de Québec
Arrêté une première fois en 2015 avec des condoms et du lubrifiant alors qu’il s’apprêtait à rencontrer une adolescente qui était en fait une agente d’infiltration, un jeune homme a de nouveau été reconnu coupable de leurre dans le même contexte.
• À lire aussi: Leurre informatique: récidive pour un jeune Asperger
Jeune adulte, Samuel Croteau s’était fait prendre la main dans le sac par des enquêteurs de Québec en 2015 après une première dénonciation.
L’homme de 21 ans, qui souffre du syndrome d’Asperger, contactait des adolescentes sur Facebook et entamait avec elles des conversations explicites.
Informés de cette situation troublante, les policiers avaient chargé une agente d’infiltration de contacter le suspect avec le faux compte Facebook d’une adolescente, en lui donnant ultimement un rendez-vous dans le stationnement d’un restaurant.
Croteau avait été arrêté en possession de condoms et de lubrifiant et une sentence de 90 jours de prison lui avait été imposée pour ses gestes.
Récidive
Or, le jeune homme a récidivé à l’été 2020 en contactant d’abord une jeune fille de 16 ans.
L’accusé manifestait son désir d’avoir des relations intimes avec elle en lui disant que « son âge ne le dérange pas », malgré les refus répétés de l’adolescente.
Une plainte a donc été déposée à la police, qui a utilisé le même stratagème qu’en 2015 pour identifier Croteau.
Un agent d’infiltration a donc utilisé un faux compte d’une enfant de 13 ans pour contacter l’homme, qui avait alors 26 ans.
Ce dernier est tombé dans le panneau en mentionnant qu’il voulait une « relation sérieuse » avec l’adolescente, tout en indiquant savoir que ce n’était pas légal.
Un rendez-vous, encore une fois dans le stationnement d’un restaurant, a été fixé et Samuel Croteau a alors été appréhendé par les policiers.
Sur internet sans surveillance
En plus d’une accusation de leurre, l’homme maintenant âgé de 28 ans qui est détenu a plaidé coupable à quatre bris, notamment pour être allé sur internet sans surveillance.
Sa mère devait le superviser, mais il s’avère que le délinquant utilisait internet sans surveillance depuis sa sortie de prison à la fin de sa première sentence.
Samuel Croteau recevra sa peine cet automne.
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Re: Délinquance et autisme
lemonde.fr
Affaire Sébastien Raoult : qui sont les ShinyHunters, ces cybercriminels spécialisés dans le vol et la vente de données ?
Gabriel Thierry
En enquêtant sur ce gang spécialisé dans le hameçonnage ciblant particulièrement les développeurs présents sur GitHub, le FBI met un pied dans l’underground français du piratage informatique. Outre Sébastien Raoult interpellé au Maroc, deux autres Français sont visés par la justice américaine.
Selon un acte d’accusation daté du 23 juin 2021, consulté par « Le Monde », les ShinyHunters seraient impliqués dans la vente de données appartenant à plus de soixante entreprises.
Il y a encore trois ans, les ShinyHunters n’étaient encore qu’un terme de jargon réservé aux initiés de la communauté des Pokémon, cette saga culte originaire du Japon. Mais à partir d’avril 2020, comme le relève la société de cybersécurité Intel471, un groupe de cybercriminels particulièrement virulent va faire une « OPA » sur l’expression. Avec des objectifs bien plus sombres que la chasse aux petits monstres : le vol et la vente de données.
Visés par une enquête de la police fédérale américaine (FBI), les ShinyHunters ont peut-être connu un sérieux coup d’arrêt judiciaire. Comme dévoilé par L’Obs, Sébastien Raoult, un Français de 21 ans, a été interpellé le 31 mai à l’aéroport de Rabat-Salé, au Maroc. Il est visé par une demande d’extradition envoyée par la justice américaine, qui le soupçonne d’être un membre du cybergang et d’avoir participé ainsi à plusieurs piratages informatiques.
Lire aussi : Sébastien Raoult, Français incarcéré au Maroc, menacé d’extradition aux Etats-Unis où il risque une lourde peine
Selon son avocat, Philippe Ohayon, qui souhaite que le jeune homme soit plutôt jugé en France, Sébastien Raoult encourt désormais une peine d’emprisonnement de 116 ans outre-Atlantique. Soit la somme des peines prévues pour les neuf chefs de prévention visés.
Un important tableau de chasse
Selon un acte d’accusation daté du 23 juin 2021, consulté par Le Monde, les ShinyHunters seraient impliqués dans la vente de données appartenant à plus de soixante entreprises. Soit, selon un second document judiciaire récapitulant les charges contre Sébastien Raoult daté du 10 juin 2022, dont Le Monde a eu également copie, des dégâts se chiffrant en millions de dollars. Un montant estimé plus précisément par Intel471 à « des dizaines de millions de dollars », au vu du tableau de chasse des cybercriminels, qui se sont attaqués, entre autres, à l’application de retouche de photo Pixlr, à l’enseigne de vêtements Bonobos, au service d’édition de PDF Nitro, au site d’e-commerce indonésien Tokopedia ou encore à Big Basket, une entreprise indienne de la grande distribution.
Les développeurs ciblés étaient ainsi d’abord contactés par courriel, avec des messages qui contenaient des liens vers les sites de hameçonnage
Les pirates de ShinyHunters avaient une méthode bien rodée, remarque le FBI. Leur mode opératoire reposait sur le hameçonnage, cette technique consistant à usurper une identité pour tromper sa victime. Les cybercriminels visaient plus particulièrement des utilisateurs de GitHub, une plate-forme rachetée par Microsoft en 2018 qui permet aux développeurs de stocker et de partager des projets informatiques. Les développeurs ciblés étaient ainsi d’abord contactés par courriel, avec des messages qui contenaient des liens vers les sites de hameçonnage. Ces derniers imitaient le portail de connexion de GitHub, ce qui permettait aux attaquants de faire main basse sur les identifiants de leur victime, avant de s’emparer des ressources accessibles. Les cybercriminels profitaient de ce premier accès pour tenter ensuite de rebondir vers le réseau de l’entreprise à laquelle appartenait le développeur visé.
Une façon d’opérer qui ressemble fort à celle décrite dans l’affaire GateHub, un piratage d’une plate-forme de cryptomonnaie commis en juin 2019. Avec l’équivalent de 9,5 millions d’euros dérobés, c’était à l’époque le plus gros cybercasse suivi par la justice française. Une affaire de jeunes hackeurs immatures, toujours à l’information judiciaire à Paris, qui a au moins un deuxième point commun avec le dossier ShinyHunters.
Un suspect déjà impliqué dans d’autres dossiers
L’un des principaux mis en cause dans le piratage de GateHub, Gabriel B., est en effet également visé, avec Sébastien Raoult et un troisième Français, Abdel-Hakim E., par l’acte d’accusation du 23 juin 2021 contre les ShinyHunters. Selon la justice américaine, les trois hackeurs se seraient montrés trop bavards, laissant derrière eux des échanges en ligne compromettants.
Gabriel B., hackeur originaire de Tarbes, s’était ainsi illustré dans le piratage de la chaîne américaine Vevo, sur YouTube, en avril 2018
Agé seulement de 23 ans, Gabriel B., alias « Kuroi’sh » ou « Gnostic Players », est bien connu de la cyberjustice française. Ce hackeur originaire de Tarbes, atteint du syndrome d’Asperger, s’était ainsi illustré dans le piratage de la chaîne américaine Vevo, sur YouTube, en avril 2018. Poursuivi, il avait toutefois été déclaré irresponsable pénalement dans cette affaire. De source judiciaire, il est l’un des Français récemment auditionnés, à la demande du FBI, par les policiers de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux techniques de l’information et de la communication (OCLCTIC). Soit une longue garde à vue de trois jours, concomitante à l’arrestation de Sébastien Raoult
Lire aussi Youtube : « Despacito » supprimé et plusieurs chaînes d’artistes perturbées par un piratage
Egalement connu sous les pseudos de « Sezyo Kaizen », « Sebkzn » ou « seb », Sébastien Raoult vivait depuis quelques mois au Maroc. Selon les magistrats américains, cet ancien étudiant en informatique à Nancy aurait utilisé son propre compte GitHub pour développer et tester des e-mails de hameçonnage en lien avec les sites utilisés par les ShinyHunters. Et en mars 2022, à la suite d’informations communiquées par GitHub, les enquêteurs du FBI ont remarqué que la même adresse IP (Internet Protocol, adresse unique d’un appareil sur le réseau) avait été utilisée pour accéder à deux sites malveillants et au compte personnel de « Sezyo » sur GitHub.
Si la lourde condamnation dont peut faire l’objet Sébastien Raoult aux Etats-Unis reste relativement théorique, les peines réelles étant généralement éloignées des peines maximales cumulées, son avocat dénonce tout de même le risque « d’un traitement inhumain et dégradant ». Un argument pour demander des poursuites dans l’Hexagone, où l’addition judiciaire ne serait assurément pas aussi élevée.
Gabriel Thierry
Affaire Sébastien Raoult : qui sont les ShinyHunters, ces cybercriminels spécialisés dans le vol et la vente de données ?
Gabriel Thierry
En enquêtant sur ce gang spécialisé dans le hameçonnage ciblant particulièrement les développeurs présents sur GitHub, le FBI met un pied dans l’underground français du piratage informatique. Outre Sébastien Raoult interpellé au Maroc, deux autres Français sont visés par la justice américaine.
Selon un acte d’accusation daté du 23 juin 2021, consulté par « Le Monde », les ShinyHunters seraient impliqués dans la vente de données appartenant à plus de soixante entreprises.
Il y a encore trois ans, les ShinyHunters n’étaient encore qu’un terme de jargon réservé aux initiés de la communauté des Pokémon, cette saga culte originaire du Japon. Mais à partir d’avril 2020, comme le relève la société de cybersécurité Intel471, un groupe de cybercriminels particulièrement virulent va faire une « OPA » sur l’expression. Avec des objectifs bien plus sombres que la chasse aux petits monstres : le vol et la vente de données.
Visés par une enquête de la police fédérale américaine (FBI), les ShinyHunters ont peut-être connu un sérieux coup d’arrêt judiciaire. Comme dévoilé par L’Obs, Sébastien Raoult, un Français de 21 ans, a été interpellé le 31 mai à l’aéroport de Rabat-Salé, au Maroc. Il est visé par une demande d’extradition envoyée par la justice américaine, qui le soupçonne d’être un membre du cybergang et d’avoir participé ainsi à plusieurs piratages informatiques.
Lire aussi : Sébastien Raoult, Français incarcéré au Maroc, menacé d’extradition aux Etats-Unis où il risque une lourde peine
Selon son avocat, Philippe Ohayon, qui souhaite que le jeune homme soit plutôt jugé en France, Sébastien Raoult encourt désormais une peine d’emprisonnement de 116 ans outre-Atlantique. Soit la somme des peines prévues pour les neuf chefs de prévention visés.
Un important tableau de chasse
Selon un acte d’accusation daté du 23 juin 2021, consulté par Le Monde, les ShinyHunters seraient impliqués dans la vente de données appartenant à plus de soixante entreprises. Soit, selon un second document judiciaire récapitulant les charges contre Sébastien Raoult daté du 10 juin 2022, dont Le Monde a eu également copie, des dégâts se chiffrant en millions de dollars. Un montant estimé plus précisément par Intel471 à « des dizaines de millions de dollars », au vu du tableau de chasse des cybercriminels, qui se sont attaqués, entre autres, à l’application de retouche de photo Pixlr, à l’enseigne de vêtements Bonobos, au service d’édition de PDF Nitro, au site d’e-commerce indonésien Tokopedia ou encore à Big Basket, une entreprise indienne de la grande distribution.
Les développeurs ciblés étaient ainsi d’abord contactés par courriel, avec des messages qui contenaient des liens vers les sites de hameçonnage
Les pirates de ShinyHunters avaient une méthode bien rodée, remarque le FBI. Leur mode opératoire reposait sur le hameçonnage, cette technique consistant à usurper une identité pour tromper sa victime. Les cybercriminels visaient plus particulièrement des utilisateurs de GitHub, une plate-forme rachetée par Microsoft en 2018 qui permet aux développeurs de stocker et de partager des projets informatiques. Les développeurs ciblés étaient ainsi d’abord contactés par courriel, avec des messages qui contenaient des liens vers les sites de hameçonnage. Ces derniers imitaient le portail de connexion de GitHub, ce qui permettait aux attaquants de faire main basse sur les identifiants de leur victime, avant de s’emparer des ressources accessibles. Les cybercriminels profitaient de ce premier accès pour tenter ensuite de rebondir vers le réseau de l’entreprise à laquelle appartenait le développeur visé.
Une façon d’opérer qui ressemble fort à celle décrite dans l’affaire GateHub, un piratage d’une plate-forme de cryptomonnaie commis en juin 2019. Avec l’équivalent de 9,5 millions d’euros dérobés, c’était à l’époque le plus gros cybercasse suivi par la justice française. Une affaire de jeunes hackeurs immatures, toujours à l’information judiciaire à Paris, qui a au moins un deuxième point commun avec le dossier ShinyHunters.
Un suspect déjà impliqué dans d’autres dossiers
L’un des principaux mis en cause dans le piratage de GateHub, Gabriel B., est en effet également visé, avec Sébastien Raoult et un troisième Français, Abdel-Hakim E., par l’acte d’accusation du 23 juin 2021 contre les ShinyHunters. Selon la justice américaine, les trois hackeurs se seraient montrés trop bavards, laissant derrière eux des échanges en ligne compromettants.
Gabriel B., hackeur originaire de Tarbes, s’était ainsi illustré dans le piratage de la chaîne américaine Vevo, sur YouTube, en avril 2018
Agé seulement de 23 ans, Gabriel B., alias « Kuroi’sh » ou « Gnostic Players », est bien connu de la cyberjustice française. Ce hackeur originaire de Tarbes, atteint du syndrome d’Asperger, s’était ainsi illustré dans le piratage de la chaîne américaine Vevo, sur YouTube, en avril 2018. Poursuivi, il avait toutefois été déclaré irresponsable pénalement dans cette affaire. De source judiciaire, il est l’un des Français récemment auditionnés, à la demande du FBI, par les policiers de l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux techniques de l’information et de la communication (OCLCTIC). Soit une longue garde à vue de trois jours, concomitante à l’arrestation de Sébastien Raoult
Lire aussi Youtube : « Despacito » supprimé et plusieurs chaînes d’artistes perturbées par un piratage
Egalement connu sous les pseudos de « Sezyo Kaizen », « Sebkzn » ou « seb », Sébastien Raoult vivait depuis quelques mois au Maroc. Selon les magistrats américains, cet ancien étudiant en informatique à Nancy aurait utilisé son propre compte GitHub pour développer et tester des e-mails de hameçonnage en lien avec les sites utilisés par les ShinyHunters. Et en mars 2022, à la suite d’informations communiquées par GitHub, les enquêteurs du FBI ont remarqué que la même adresse IP (Internet Protocol, adresse unique d’un appareil sur le réseau) avait été utilisée pour accéder à deux sites malveillants et au compte personnel de « Sezyo » sur GitHub.
Si la lourde condamnation dont peut faire l’objet Sébastien Raoult aux Etats-Unis reste relativement théorique, les peines réelles étant généralement éloignées des peines maximales cumulées, son avocat dénonce tout de même le risque « d’un traitement inhumain et dégradant ». Un argument pour demander des poursuites dans l’Hexagone, où l’addition judiciaire ne serait assurément pas aussi élevée.
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Re: Délinquance et autisme
actu.fr
Incendies dans La Hague : le suspect maintenu en détention
L'individu mis en examen suite aux incendies qui ont touché la Hague (Manche) en juillet 2022 demandait sa remise en liberté, refusée ce 9 août à Caen, rapporte Ouest-France.
Mardi 19 juillet 2022, en début de soirée, les deux incendies dans la Hague étaient fixés, et les pompiers s'apprêtaient à veiller toute la nuit pour éviter tout redémarrage des feux.
Par Rédaction La Presse de la Manche Publié le 10 Août 22 à 13:47
Les incendies avaient littéralement dévasté la faune et la flore, entre le 17 et le 20 juillet 2022, laissant un paysage de désolation dans La Hague (Manche). Une quarantaine d’hectares, au total, avait brûlé dans les secteurs d’Herquemoulin et de Vauville.
Très rapidement, une information judiciaire avait été ouverte par le parquet de Cherbourg-en-Cotentin « pour des faits de nature criminelle de dégradations par incendie de bois, forêt, lande, maquis ou plantation d’autrui ayant causé un dommage aux personnes et pouvant créer un dommage irréversible à l’environnement ».
Demande de liberté refusée
Une enquête, menée par la brigade de recherches de Cherbourg et la brigade de gendarmerie de La Hague, avait également été ouverte. Le 21 juillet, un homme âgé de 26 ans avait ainsi été interpellé, mis en examen et placé en détention provisoire.
Ce dernier a demandé, comme le rapportent nos confrères de Ouest-France, sa remise en liberté. Demande examinée, et refusée, ce mardi 9 août par la juridiction de la cour d’appel de Caen (Calvados). Malgré de « nombreux éléments à charge » – des bidons remplis de carburant et une veste orange avec deux bandes réfléchissantes comme celle aperçue par des témoins ont été retrouvés à son domicile lors d’une perquisition le 18 juillet, ainsi que des pétards découverts dans son véhicule, comme le relève Ouest-France – le suspect a contesté « être à l’origine des feux ».
Jusqu’à 7 ans de prison
L’avocat général, insistant sur le fait que l’homme « souffrant du syndrome d’Asperger » était présent « à des heures anormales » dans la Hague pour se promener et « à des dizaines de kilomètres » de chez lui lors de deux des trois incendies, a réclamé le maintien en détention. Objectif : « Vérifier un certain nombre d’alibis avancés par le suspect », investiguer sur son profil et ses troubles du comportement liés à une forme d’autisme identifiée quand il était enfant.
Alors que son casier judiciaire est toujours vide, l’individu en attente d’un éventuel procès risque jusqu’à sept ans de prison et 150 000 euros d’amende.
Justice 2 : Incendies criminels et pyromanies chez les personnes autistes
Il est possible que le fait d'avoir un TSA associé à une ou plusieurs comorbidités psychiatriques puisse augmenter le risque d'adopter un comportement incendiaire ou pyromane. Un examen de quelques études sur le sujet.
Incendies dans La Hague : le suspect maintenu en détention
L'individu mis en examen suite aux incendies qui ont touché la Hague (Manche) en juillet 2022 demandait sa remise en liberté, refusée ce 9 août à Caen, rapporte Ouest-France.
Mardi 19 juillet 2022, en début de soirée, les deux incendies dans la Hague étaient fixés, et les pompiers s'apprêtaient à veiller toute la nuit pour éviter tout redémarrage des feux.
Par Rédaction La Presse de la Manche Publié le 10 Août 22 à 13:47
Les incendies avaient littéralement dévasté la faune et la flore, entre le 17 et le 20 juillet 2022, laissant un paysage de désolation dans La Hague (Manche). Une quarantaine d’hectares, au total, avait brûlé dans les secteurs d’Herquemoulin et de Vauville.
Très rapidement, une information judiciaire avait été ouverte par le parquet de Cherbourg-en-Cotentin « pour des faits de nature criminelle de dégradations par incendie de bois, forêt, lande, maquis ou plantation d’autrui ayant causé un dommage aux personnes et pouvant créer un dommage irréversible à l’environnement ».
Demande de liberté refusée
Une enquête, menée par la brigade de recherches de Cherbourg et la brigade de gendarmerie de La Hague, avait également été ouverte. Le 21 juillet, un homme âgé de 26 ans avait ainsi été interpellé, mis en examen et placé en détention provisoire.
Ce dernier a demandé, comme le rapportent nos confrères de Ouest-France, sa remise en liberté. Demande examinée, et refusée, ce mardi 9 août par la juridiction de la cour d’appel de Caen (Calvados). Malgré de « nombreux éléments à charge » – des bidons remplis de carburant et une veste orange avec deux bandes réfléchissantes comme celle aperçue par des témoins ont été retrouvés à son domicile lors d’une perquisition le 18 juillet, ainsi que des pétards découverts dans son véhicule, comme le relève Ouest-France – le suspect a contesté « être à l’origine des feux ».
Jusqu’à 7 ans de prison
L’avocat général, insistant sur le fait que l’homme « souffrant du syndrome d’Asperger » était présent « à des heures anormales » dans la Hague pour se promener et « à des dizaines de kilomètres » de chez lui lors de deux des trois incendies, a réclamé le maintien en détention. Objectif : « Vérifier un certain nombre d’alibis avancés par le suspect », investiguer sur son profil et ses troubles du comportement liés à une forme d’autisme identifiée quand il était enfant.
Alors que son casier judiciaire est toujours vide, l’individu en attente d’un éventuel procès risque jusqu’à sept ans de prison et 150 000 euros d’amende.
Justice 2 : Incendies criminels et pyromanies chez les personnes autistes
Il est possible que le fait d'avoir un TSA associé à une ou plusieurs comorbidités psychiatriques puisse augmenter le risque d'adopter un comportement incendiaire ou pyromane. Un examen de quelques études sur le sujet.
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Re: Délinquance et autisme
sudouest.fr
Suède : un lycéen condamné à la perpétuité pour avoir tué deux enseignantes
sudouest.fr avec AFP
Publié le 08/09/2022 à 13h58
Un tribunal suédois a condamné à l’emprisonnement à perpétuité un élève âgé de 18 ans qui avait tué en mars avec une hache deux enseignantes dans son lycée
Le jeune homme avait été arrêté peu après l’attaque dans son établissement scolaire, le Malmö Latin School à Malmö (Sud), la troisième ville de Suède. Spécialisé dans l’enseignement artistique, l’établissement compte plus de mille élèves.
« Ce sont deux meurtres très brutaux et les victimes ont énormément souffert », a estimé le juge Johan Kvart dans un communiqué, ajoutant que le comportement du jeune homme ne pouvait être perçu autrement que comme « particulièrement effroyable ».
Selon des sources judiciaires, le lycéen est la plus jeune personne condamnée à la prison à perpétuité dans l’histoire moderne suédoise. Le jugement intervient après la modification d’une loi qui prévoyait des peines allégées pour les jeunes coupables de crimes graves. Le tribunal de Malmö a indiqué n’avoir pu déterminer de motivations claires pour ces meurtres.
Troubles du spectre de l’autisme
Le jeune homme a reconnu les faits et déclaré au tribunal qu’il croyait n’avoir aucune place dans la société mais manquait de courage pour se suicider et pensait qu’il ne sortirait pas vivant du lycée.
Une évaluation psychiatrique a montré qu’il était atteint de troubles du spectre de l’autisme mais selon le tribunal rien n’indique qu’il souffre d'« un désordre psychiatrique grave ».
L’avocat du jeune homme, Anders Elison, avait plaidé pour une sentence plus clémente en raison des difficultés psychiatriques de son client. Il a déclaré à un média local qu’il comptait faire appel du jugement.
En Suède, un condamné à la perpétuité peut demander après dix ans de prison de voir sa peine commuée en condamnation pour une durée spécifique, ce qui est souvent octroyé. En pratique les peines à perpétuité se limitent donc en moyenne à 16 ans d’emprisonnement, selon les services pénitentiaires suédois.
Suède : un lycéen condamné à la perpétuité pour avoir tué deux enseignantes
sudouest.fr avec AFP
Publié le 08/09/2022 à 13h58
Un tribunal suédois a condamné à l’emprisonnement à perpétuité un élève âgé de 18 ans qui avait tué en mars avec une hache deux enseignantes dans son lycée
Le jeune homme avait été arrêté peu après l’attaque dans son établissement scolaire, le Malmö Latin School à Malmö (Sud), la troisième ville de Suède. Spécialisé dans l’enseignement artistique, l’établissement compte plus de mille élèves.
« Ce sont deux meurtres très brutaux et les victimes ont énormément souffert », a estimé le juge Johan Kvart dans un communiqué, ajoutant que le comportement du jeune homme ne pouvait être perçu autrement que comme « particulièrement effroyable ».
Selon des sources judiciaires, le lycéen est la plus jeune personne condamnée à la prison à perpétuité dans l’histoire moderne suédoise. Le jugement intervient après la modification d’une loi qui prévoyait des peines allégées pour les jeunes coupables de crimes graves. Le tribunal de Malmö a indiqué n’avoir pu déterminer de motivations claires pour ces meurtres.
Troubles du spectre de l’autisme
Le jeune homme a reconnu les faits et déclaré au tribunal qu’il croyait n’avoir aucune place dans la société mais manquait de courage pour se suicider et pensait qu’il ne sortirait pas vivant du lycée.
Une évaluation psychiatrique a montré qu’il était atteint de troubles du spectre de l’autisme mais selon le tribunal rien n’indique qu’il souffre d'« un désordre psychiatrique grave ».
L’avocat du jeune homme, Anders Elison, avait plaidé pour une sentence plus clémente en raison des difficultés psychiatriques de son client. Il a déclaré à un média local qu’il comptait faire appel du jugement.
En Suède, un condamné à la perpétuité peut demander après dix ans de prison de voir sa peine commuée en condamnation pour une durée spécifique, ce qui est souvent octroyé. En pratique les peines à perpétuité se limitent donc en moyenne à 16 ans d’emprisonnement, selon les services pénitentiaires suédois.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Délinquance et autisme
lapresse.ca
Possession de pornographie juvénile | Un jeune autiste évite la prison en raison de ses problèmes de santé mentale
Louis-Samuel Perron La Presse
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
Nicolas Montpetit au palais de justice de Montréal jeudi
Un jeune autiste qui possédait 250 fichiers de pornographie juvénile d’enfants de 2 à 15 ans a exceptionnellement pu éviter la prison en raison de ses problèmes de santé mentale. La juge a ainsi déclaré inconstitutionnelle la peine minimale de six mois de détention pour imposer à Nicolas Montpetit une simple probation de trois ans.
« Le Tribunal est d’avis qu’un citoyen correctement informé des détails du dossier ne comprendrait pas qu’une peine de 6 mois d’emprisonnement soit imposée à un jeune autiste qui a entrepris tous les suivis pour remédier à la situation. Cette peine serait dans les faits cruelle et inusitée et violerait les droits constitutionnels de l’accusé », a conclu jeudi la juge Karine Giguère au palais de justice de Montréal.
Nicolas Montpetit a plaidé coupable en décembre 2021 à un chef de possession de pornographie juvénile, déposée par voie sommaire, donc de nature moins grave que par acte criminel. Cette infraction demeure toutefois punie par un minimum de six mois de détention. Il faut savoir que la barre est extrêmement élevée pour conclure à l’inconstitutionnalité d’une peine minimale obligatoire.
Le Montréalais de 21 ans s’est fait pincer avec 228 photos et 23 vidéos montrant des enfants âgés de 2 à 15 ans ayant des relations sexuelles avec des adultes. Mais s’il est passé à l’acte, c’est en raison de son trouble du spectre de l’autisme (TSA), selon les experts.
« Sa responsabilité morale s’en trouve fortement diminuée », conclut donc la juge Karine Giguère.
« Attiré par la nouveauté »
Son psychologue traitant explique que Nicolas Montpetit s’est isolé en raison des moqueries des autres enfants. Sa vie se résumait ainsi à jouer aux jeux vidéo et à aller sur l’internet. Devenu accro à la masturbation, il s’est alors « blasé » de la pornographie adulte. Puis, « attiré par la nouveauté », il s’est tourné vers la pornographie juvénile.
« D’abord hésitant, il se demandait si c’était adéquat. Les pairs rencontrés sur l’internet – pour la plupart, des pédophiles – l’ont rassuré en lui disant que c’était normal », a résumé la juge.
Un expert relève la « curiosité » de Nicolas Montpetit à l’endroit des mineurs et souligne qu’il a contacté des mineures sur les réseaux sociaux pour leur demander des photos d’elles nues.
Mais depuis qu’il a entamé des thérapies, le jeune homme a fait d’énormes progrès, selon la juge. Il habite d’ailleurs seul depuis deux ans. « Une peine d’emprisonnement risquerait de mettre en péril les acquis de l’accusé et du fait même, augmenter les risques de récidive en lui faisant perdre le bénéfice de ses services professionnels », conclut-elle.
Si la juge convient que l’infraction commise par l’accusé est « très sérieuse », elle estime qu’une peine de détention serait « cruelle et inusitée ». Elle a ainsi condamné Nicolas Montpetit à un sursis de peine (sentence suspendue) et à une probation de trois ans. Il devra également effectuer 150 heures de travaux communautaires. Il lui sera interdit d’utiliser l’internet.
Me Delphine Mauger a représenté le ministère public, alors que l’accusé était défendu par Me Audrey Amzallag.
Possession de pornographie juvénile | Un jeune autiste évite la prison en raison de ses problèmes de santé mentale
Louis-Samuel Perron La Presse
PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE
Nicolas Montpetit au palais de justice de Montréal jeudi
Un jeune autiste qui possédait 250 fichiers de pornographie juvénile d’enfants de 2 à 15 ans a exceptionnellement pu éviter la prison en raison de ses problèmes de santé mentale. La juge a ainsi déclaré inconstitutionnelle la peine minimale de six mois de détention pour imposer à Nicolas Montpetit une simple probation de trois ans.
« Le Tribunal est d’avis qu’un citoyen correctement informé des détails du dossier ne comprendrait pas qu’une peine de 6 mois d’emprisonnement soit imposée à un jeune autiste qui a entrepris tous les suivis pour remédier à la situation. Cette peine serait dans les faits cruelle et inusitée et violerait les droits constitutionnels de l’accusé », a conclu jeudi la juge Karine Giguère au palais de justice de Montréal.
Nicolas Montpetit a plaidé coupable en décembre 2021 à un chef de possession de pornographie juvénile, déposée par voie sommaire, donc de nature moins grave que par acte criminel. Cette infraction demeure toutefois punie par un minimum de six mois de détention. Il faut savoir que la barre est extrêmement élevée pour conclure à l’inconstitutionnalité d’une peine minimale obligatoire.
Le Montréalais de 21 ans s’est fait pincer avec 228 photos et 23 vidéos montrant des enfants âgés de 2 à 15 ans ayant des relations sexuelles avec des adultes. Mais s’il est passé à l’acte, c’est en raison de son trouble du spectre de l’autisme (TSA), selon les experts.
« Sa responsabilité morale s’en trouve fortement diminuée », conclut donc la juge Karine Giguère.
« Attiré par la nouveauté »
Son psychologue traitant explique que Nicolas Montpetit s’est isolé en raison des moqueries des autres enfants. Sa vie se résumait ainsi à jouer aux jeux vidéo et à aller sur l’internet. Devenu accro à la masturbation, il s’est alors « blasé » de la pornographie adulte. Puis, « attiré par la nouveauté », il s’est tourné vers la pornographie juvénile.
« D’abord hésitant, il se demandait si c’était adéquat. Les pairs rencontrés sur l’internet – pour la plupart, des pédophiles – l’ont rassuré en lui disant que c’était normal », a résumé la juge.
Un expert relève la « curiosité » de Nicolas Montpetit à l’endroit des mineurs et souligne qu’il a contacté des mineures sur les réseaux sociaux pour leur demander des photos d’elles nues.
Mais depuis qu’il a entamé des thérapies, le jeune homme a fait d’énormes progrès, selon la juge. Il habite d’ailleurs seul depuis deux ans. « Une peine d’emprisonnement risquerait de mettre en péril les acquis de l’accusé et du fait même, augmenter les risques de récidive en lui faisant perdre le bénéfice de ses services professionnels », conclut-elle.
Si la juge convient que l’infraction commise par l’accusé est « très sérieuse », elle estime qu’une peine de détention serait « cruelle et inusitée ». Elle a ainsi condamné Nicolas Montpetit à un sursis de peine (sentence suspendue) et à une probation de trois ans. Il devra également effectuer 150 heures de travaux communautaires. Il lui sera interdit d’utiliser l’internet.
Me Delphine Mauger a représenté le ministère public, alors que l’accusé était défendu par Me Audrey Amzallag.
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Re: Délinquance et autisme
news-24.fr
Un adolescent autiste de l'Alberta encore traumatisé des semaines après son arrestation par la GRC dans un terrain de jeu - News 24
Ryley Bauman couine alors qu’il trotte sur l’équipement du terrain de jeu, croquant des feuilles mortes avec ses doigts et dispersant les minuscules morceaux dans le vent.
Une sirène d’une ambulance qui passe retentit et il court vers sa mère, enfouissant sa tête dans son épaule alors qu’elle enroule ses bras autour de lui.
L’adolescent d’Edmonton, atteint d’autisme, a été arrêté dans un terrain de jeux de St. Albert plus tôt ce mois-ci. Plus de trois semaines plus tard, les parents du garçon disent qu’il reste traumatisé par sa rencontre avec la police.
Ryley, 16 ans, jouait dans un parc derrière la maison de ses grands-parents à St. Albert le 2 octobre lorsqu’il a été arrêté par la GRC qui croyait qu’il était un homme aux facultés affaiblies par la drogue.
Une heure plus tard, il a été transféré d’une cellule de police à l’hôpital. La police montée a déclaré que le garçon s’était fait du mal à plusieurs reprises pendant sa garde à vue.
Aucune accusation n’a été portée contre Ryley et aucune n’est envisagée, a indiqué la GRC.
La mère de Ryley, Laura Hawthorne, a déclaré que son fils – qui est non verbal et fonctionne au niveau d’un enfant de sept ans – a été changé par les heures qu’il a passées en garde à vue.
Ryley est maintenant souvent anxieux. L’arrestation a entraîné des revers majeurs dans son développement, a-t-elle déclaré.
Entendre les sirènes le laisse paniqué pendant des heures, a déclaré Hawthorne.
“Il saute juste hors de la peau”, a-t-elle déclaré. “Il vient de courir vers moi et tout son corps tremble. Il se débat vraiment.”
Peur de quitter la maison seul ou d’être sans surveillance à la maison, même pour quelques minutes, il refuse de retourner chez ses grands-parents à Saint-Albert.
“Toute ma vie a été Ryley, essayant juste de l’aider”, a déclaré sa mère. “Et cela vient de tout défaire.”
Aaron Krause et Laura Hawthorne disent que leur fils a du mal à faire face après avoir été arrêté par la GRC de St. Albert plus tôt ce mois-ci. (David Bajer/CBC)
L’équipe d’intervention en cas d’incident grave de l’Alberta, le chien de garde de la police de la province, enquête sur la conduite des agents impliqués dans l’arrestation. La GRC a également lancé une enquête interne.
La GRC a déclaré avoir été informée par les appelants du 911 que Ryley était un homme aux facultés affaiblies par la drogue. Cependant, les détails publiés la semaine dernière par l’ASIRT révèlent que la police a été informée avant l’arrestation que Ryley pourrait avoir un handicap.
“Retour à zéro”
Le père de Ryley, Aaron Krause, a déclaré que son fils s’accrochait maintenant à ses parents et avait été privé de son indépendance durement acquise.
Des tâches simples comme préparer ses propres repas au micro-ondes sont désormais un défi, a déclaré Krause. Il ne veut plus conduire son scooter à l’extérieur de la maison familiale d’Edmonton, autrefois son activité préférée.
Ses médicaments ont dû être augmentés et une thérapie comportementale supplémentaire sera nécessaire pour l’aider à gérer, a déclaré Krause.
“Il allait très bien”, a-t-il déclaré. “Nous recommençons à zéro et c’est beaucoup parce que les gens ne comprennent pas vraiment combien il faut pour l’amener à ce point.”
La GRC de St. Albert a déclaré avoir procédé à l’arrestation après avoir reçu plusieurs appels au 911 au sujet d’un homme qui “affichait un comportement erratique” près d’un terrain de jeu derrière l’école Albert Lacombe.
La GRC a déclaré qu’on leur avait dit que Ryley, qu’ils ont décrit comme coopératif, était un adulte. Les agents ont décidé de l’arrêter lorsque l’adolescent n’a pas pu leur dire son nom, a déclaré le commandant du détachement Insp. Ryan Comaniuk a déclaré lors d’une conférence de presse le 5 octobre.
Le garçon a commencé à se blesser pendant le trajet jusqu’au détachement, mais les ambulanciers n’ont été appelés qu’après son placement dans des cellules de détention provisoire, a indiqué la GRC.
Le 7 octobre, l’ASIRT a reçu l’ordre d’enquêter sur l’arrestation.
Dans un communiqué de presse du 19 octobre, l’ASIRT a déclaré que la GRC avait été informée avant de rencontrer Ryley qu’il pourrait avoir un handicap.
“La GRC a reçu un rapport indiquant qu’un” jeune homme “dans la vingtaine” se comportait bizarrement dans la cour de récréation “, a déclaré l’ASIRT.
“L’appelant pensait que l’homme pouvait avoir un” handicap grave “ou être drogué, et qu’il ne devait pas être laissé seul dans la cour de récréation. La police a été envoyée pour un homme suspect qui était soit drogué, soit handicapé.”
La GRC a refusé de commenter davantage l’affaire lundi, citant l’enquête ASIRT en cours.
Ryley a été arrêté dans cette cour de récréation, derrière l’école Albert Lacombe à St. Albert, le 2 octobre. (Travis McEwan/CBC)
Ryley et ses frères et sœurs étaient chez leurs grands-parents pour le dîner lorsque l’adolescent a demandé à jouer sur les balançoires du parc. L’aire de jeux est visible depuis la fenêtre de la cuisine de la maison.
La famille a réalisé que Ryley avait disparu quelques minutes plus tard, lorsque sa grand-mère l’a appelé pour une glace.
En moins d’une heure, après avoir fouillé le parc et le ravin voisin, ils ont déposé un rapport de personne disparue. La GRC a rappelé 20 minutes plus tard pour les informer qu’ils avaient arrêté Ryley.
C’était le moment le plus effrayant de ma vie. Ils ont dit qu’il avait été appréhendé. Je ne comprends toujours pas pourquoi. -Laura Hawthorne
« Pendant tout ce temps, nous le cherchions et nous ne le savions pas », a-t-elle déclaré.
“C’est arrivé si vite. Et je ne savais pas s’il avait été kidnappé. Je ne savais pas s’il lui était arrivé quelque chose. Il était juste parti”, a-t-elle déclaré.
“Ce fut le moment le plus effrayant de ma vie. Ils ont dit qu’il avait été appréhendé. Je ne comprends toujours pas pourquoi.”
Ryley tient la main de sa mère alors qu’il se promène dans un parc près de leur maison d’Edmonton. (David Bajer/CBC)
Ryley est sorti de l’hôpital avec des blessures aux tissus mous à la tête, au visage, au dos et aux poignets. Ryley ne s’est jamais fait de mal auparavant, a-t-elle déclaré.
Les parents disent que leur soulagement de retrouver Ryley s’est rapidement transformé en incrédulité et en colère.
Krause a déclaré qu’il avait appelé la GRC pour obtenir des explications, mais qu’il attendait toujours des réponses.
“C’est le pire cauchemar de tous les parents autistes”, a-t-il déclaré.
“Si vous parlez à des parents qui ont des enfants autistes, ils vont vous dire que leur plus grande peur est que leur enfant soit mal interprété, et que lorsqu’ils sont mal interprétés, cela pourrait leur nuire d’une manière ou d’une autre. .”
La famille du garçon a embauché Higgerty Law, de Calgary, pour l’aider à explorer les options juridiques.
Hawthorne et Krause espèrent que l’arrestation de leur fils contribuera à garantir l’existence de protocoles de formation solides pour les premiers intervenants, afin que la police et les ambulanciers paramédicaux puissent reconnaître l’autisme et d’autres handicaps.
Le couple a déclaré que l’arrestation de Ryley démontre également la nécessité d’une plus grande sensibilisation de la communauté et de l’empathie pour les personnes dont le cerveau fonctionne différemment de ce qui est considéré comme typique.
« Comment a-t-il fait du mal à quelqu’un ? dit Hawthorne. “Si quelque chose de positif peut arriver à partir de cela, j’espère que c’est un catalyseur de changement.”
Si vous connaissez quelqu’un qui lutte contre l’automutilation, de l’aide est disponible. Pour plus d’informations et de ressources, visitez http://www.sioutreach.org
Un adolescent autiste de l'Alberta encore traumatisé des semaines après son arrestation par la GRC dans un terrain de jeu - News 24
Ryley Bauman couine alors qu’il trotte sur l’équipement du terrain de jeu, croquant des feuilles mortes avec ses doigts et dispersant les minuscules morceaux dans le vent.
Une sirène d’une ambulance qui passe retentit et il court vers sa mère, enfouissant sa tête dans son épaule alors qu’elle enroule ses bras autour de lui.
L’adolescent d’Edmonton, atteint d’autisme, a été arrêté dans un terrain de jeux de St. Albert plus tôt ce mois-ci. Plus de trois semaines plus tard, les parents du garçon disent qu’il reste traumatisé par sa rencontre avec la police.
Ryley, 16 ans, jouait dans un parc derrière la maison de ses grands-parents à St. Albert le 2 octobre lorsqu’il a été arrêté par la GRC qui croyait qu’il était un homme aux facultés affaiblies par la drogue.
Une heure plus tard, il a été transféré d’une cellule de police à l’hôpital. La police montée a déclaré que le garçon s’était fait du mal à plusieurs reprises pendant sa garde à vue.
Aucune accusation n’a été portée contre Ryley et aucune n’est envisagée, a indiqué la GRC.
La mère de Ryley, Laura Hawthorne, a déclaré que son fils – qui est non verbal et fonctionne au niveau d’un enfant de sept ans – a été changé par les heures qu’il a passées en garde à vue.
Ryley est maintenant souvent anxieux. L’arrestation a entraîné des revers majeurs dans son développement, a-t-elle déclaré.
Entendre les sirènes le laisse paniqué pendant des heures, a déclaré Hawthorne.
“Il saute juste hors de la peau”, a-t-elle déclaré. “Il vient de courir vers moi et tout son corps tremble. Il se débat vraiment.”
Peur de quitter la maison seul ou d’être sans surveillance à la maison, même pour quelques minutes, il refuse de retourner chez ses grands-parents à Saint-Albert.
“Toute ma vie a été Ryley, essayant juste de l’aider”, a déclaré sa mère. “Et cela vient de tout défaire.”
Aaron Krause et Laura Hawthorne disent que leur fils a du mal à faire face après avoir été arrêté par la GRC de St. Albert plus tôt ce mois-ci. (David Bajer/CBC)
L’équipe d’intervention en cas d’incident grave de l’Alberta, le chien de garde de la police de la province, enquête sur la conduite des agents impliqués dans l’arrestation. La GRC a également lancé une enquête interne.
La GRC a déclaré avoir été informée par les appelants du 911 que Ryley était un homme aux facultés affaiblies par la drogue. Cependant, les détails publiés la semaine dernière par l’ASIRT révèlent que la police a été informée avant l’arrestation que Ryley pourrait avoir un handicap.
“Retour à zéro”
Le père de Ryley, Aaron Krause, a déclaré que son fils s’accrochait maintenant à ses parents et avait été privé de son indépendance durement acquise.
Des tâches simples comme préparer ses propres repas au micro-ondes sont désormais un défi, a déclaré Krause. Il ne veut plus conduire son scooter à l’extérieur de la maison familiale d’Edmonton, autrefois son activité préférée.
Ses médicaments ont dû être augmentés et une thérapie comportementale supplémentaire sera nécessaire pour l’aider à gérer, a déclaré Krause.
“Il allait très bien”, a-t-il déclaré. “Nous recommençons à zéro et c’est beaucoup parce que les gens ne comprennent pas vraiment combien il faut pour l’amener à ce point.”
La GRC de St. Albert a déclaré avoir procédé à l’arrestation après avoir reçu plusieurs appels au 911 au sujet d’un homme qui “affichait un comportement erratique” près d’un terrain de jeu derrière l’école Albert Lacombe.
La GRC a déclaré qu’on leur avait dit que Ryley, qu’ils ont décrit comme coopératif, était un adulte. Les agents ont décidé de l’arrêter lorsque l’adolescent n’a pas pu leur dire son nom, a déclaré le commandant du détachement Insp. Ryan Comaniuk a déclaré lors d’une conférence de presse le 5 octobre.
Le garçon a commencé à se blesser pendant le trajet jusqu’au détachement, mais les ambulanciers n’ont été appelés qu’après son placement dans des cellules de détention provisoire, a indiqué la GRC.
Le 7 octobre, l’ASIRT a reçu l’ordre d’enquêter sur l’arrestation.
Dans un communiqué de presse du 19 octobre, l’ASIRT a déclaré que la GRC avait été informée avant de rencontrer Ryley qu’il pourrait avoir un handicap.
“La GRC a reçu un rapport indiquant qu’un” jeune homme “dans la vingtaine” se comportait bizarrement dans la cour de récréation “, a déclaré l’ASIRT.
“L’appelant pensait que l’homme pouvait avoir un” handicap grave “ou être drogué, et qu’il ne devait pas être laissé seul dans la cour de récréation. La police a été envoyée pour un homme suspect qui était soit drogué, soit handicapé.”
La GRC a refusé de commenter davantage l’affaire lundi, citant l’enquête ASIRT en cours.
Ryley a été arrêté dans cette cour de récréation, derrière l’école Albert Lacombe à St. Albert, le 2 octobre. (Travis McEwan/CBC)
Ryley et ses frères et sœurs étaient chez leurs grands-parents pour le dîner lorsque l’adolescent a demandé à jouer sur les balançoires du parc. L’aire de jeux est visible depuis la fenêtre de la cuisine de la maison.
La famille a réalisé que Ryley avait disparu quelques minutes plus tard, lorsque sa grand-mère l’a appelé pour une glace.
En moins d’une heure, après avoir fouillé le parc et le ravin voisin, ils ont déposé un rapport de personne disparue. La GRC a rappelé 20 minutes plus tard pour les informer qu’ils avaient arrêté Ryley.
C’était le moment le plus effrayant de ma vie. Ils ont dit qu’il avait été appréhendé. Je ne comprends toujours pas pourquoi. -Laura Hawthorne
« Pendant tout ce temps, nous le cherchions et nous ne le savions pas », a-t-elle déclaré.
“C’est arrivé si vite. Et je ne savais pas s’il avait été kidnappé. Je ne savais pas s’il lui était arrivé quelque chose. Il était juste parti”, a-t-elle déclaré.
“Ce fut le moment le plus effrayant de ma vie. Ils ont dit qu’il avait été appréhendé. Je ne comprends toujours pas pourquoi.”
Ryley tient la main de sa mère alors qu’il se promène dans un parc près de leur maison d’Edmonton. (David Bajer/CBC)
Ryley est sorti de l’hôpital avec des blessures aux tissus mous à la tête, au visage, au dos et aux poignets. Ryley ne s’est jamais fait de mal auparavant, a-t-elle déclaré.
Les parents disent que leur soulagement de retrouver Ryley s’est rapidement transformé en incrédulité et en colère.
Krause a déclaré qu’il avait appelé la GRC pour obtenir des explications, mais qu’il attendait toujours des réponses.
“C’est le pire cauchemar de tous les parents autistes”, a-t-il déclaré.
“Si vous parlez à des parents qui ont des enfants autistes, ils vont vous dire que leur plus grande peur est que leur enfant soit mal interprété, et que lorsqu’ils sont mal interprétés, cela pourrait leur nuire d’une manière ou d’une autre. .”
La famille du garçon a embauché Higgerty Law, de Calgary, pour l’aider à explorer les options juridiques.
Hawthorne et Krause espèrent que l’arrestation de leur fils contribuera à garantir l’existence de protocoles de formation solides pour les premiers intervenants, afin que la police et les ambulanciers paramédicaux puissent reconnaître l’autisme et d’autres handicaps.
Le couple a déclaré que l’arrestation de Ryley démontre également la nécessité d’une plus grande sensibilisation de la communauté et de l’empathie pour les personnes dont le cerveau fonctionne différemment de ce qui est considéré comme typique.
« Comment a-t-il fait du mal à quelqu’un ? dit Hawthorne. “Si quelque chose de positif peut arriver à partir de cela, j’espère que c’est un catalyseur de changement.”
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Re: Délinquance et autisme
Si les faits divers vous passionnent:
https://www.faitsdivers.org/
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Fils de 16 ans dont le diagnostic est confirmé.
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Re: Délinquance et autisme
Ce n'est pas que les faits divers passionnent, mais il est utile de connaître ceux où un lien avec l'autisme est publié (victimes ou auteurs).
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Re: Délinquance et autisme
Enfant autiste retrouvé mort à Marseille: la mère reconnaît avoir tué son fils
Agence France-Presse
La mère de l’enfant retrouvé mort samedi sur les bords du fleuve Huveaune à Marseille a reconnu avoir tué son fils autiste « à l’aide d’un couteau pris dans la cuisine », et ce dès vendredi, a annoncé le parquet dimanche dans un communiqué.
Placée en garde à vue samedi soir, cette femme de 39 ans a admis avoir d’abord « frappé son fils » dans son appartement vendredi, le jour où elle avait signalé sa « disparition », avant de l’emmener « dans le "ravin" » (NDLR: au bord de l’Huveaune) où le corps sans vie a été retrouvé samedi par le père et l’oncle de l’enfant.
C’est « sur place » qu’elle l’a tué avec ce couteau, a précisé la procureure de la République de Marseille Dominique Laurens, soulignant que l’enfant était « décédé dans l’après-midi, avant même le signalement de sa disparition ».
Les explications de la mère, qui a déclaré être « revenue peu de temps après pour se débarrasser d’affaires », recoupent les « éléments recueillis (...) tant à son domicile que le long des berges » ainsi que les images des caméras de vidéo surveillance, a ajouté le parquet.
Avant de découvrir le corps de l’enfant, samedi à la mi-journée, en bas d’une pente raide donnant sur l’eau, dans des herbes hautes et des broussailles, son père et son oncle avaient d’abord retrouvé sa veste, à 08H30 le matin, à une centaine de mètres de distance, également au bord de l’Huveaune, dans le quartier populaire de la Capelette.
Dès samedi, les premiers « constats de la police technique et scientifique dans l’appartement » avaient motivé le placement en garde à vue de la mère, a rappelé Mme Laurens dimanche.
Auprès des enquêteurs, celle-ci a évoqué « les crises » dont souffrait son fils de 11 ans, autiste, expliquant qu’« elle n’arrivait plus à gérer la situation »: « Ce jour là », vendredi, elle a « estimé que cela ne finirait jamais », détaille la magistrate dans son communiqué.
La garde à vue de la mère est prolongée et celle-ci sera présentée lundi à un juge d’instruction en vue « d’une ouverture d’information judiciaire du chef de meurtre sur mineur de 15 ans », a indiqué la procureure.
Agence France-Presse
La mère de l’enfant retrouvé mort samedi sur les bords du fleuve Huveaune à Marseille a reconnu avoir tué son fils autiste « à l’aide d’un couteau pris dans la cuisine », et ce dès vendredi, a annoncé le parquet dimanche dans un communiqué.
Placée en garde à vue samedi soir, cette femme de 39 ans a admis avoir d’abord « frappé son fils » dans son appartement vendredi, le jour où elle avait signalé sa « disparition », avant de l’emmener « dans le "ravin" » (NDLR: au bord de l’Huveaune) où le corps sans vie a été retrouvé samedi par le père et l’oncle de l’enfant.
C’est « sur place » qu’elle l’a tué avec ce couteau, a précisé la procureure de la République de Marseille Dominique Laurens, soulignant que l’enfant était « décédé dans l’après-midi, avant même le signalement de sa disparition ».
Les explications de la mère, qui a déclaré être « revenue peu de temps après pour se débarrasser d’affaires », recoupent les « éléments recueillis (...) tant à son domicile que le long des berges » ainsi que les images des caméras de vidéo surveillance, a ajouté le parquet.
Avant de découvrir le corps de l’enfant, samedi à la mi-journée, en bas d’une pente raide donnant sur l’eau, dans des herbes hautes et des broussailles, son père et son oncle avaient d’abord retrouvé sa veste, à 08H30 le matin, à une centaine de mètres de distance, également au bord de l’Huveaune, dans le quartier populaire de la Capelette.
Dès samedi, les premiers « constats de la police technique et scientifique dans l’appartement » avaient motivé le placement en garde à vue de la mère, a rappelé Mme Laurens dimanche.
Auprès des enquêteurs, celle-ci a évoqué « les crises » dont souffrait son fils de 11 ans, autiste, expliquant qu’« elle n’arrivait plus à gérer la situation »: « Ce jour là », vendredi, elle a « estimé que cela ne finirait jamais », détaille la magistrate dans son communiqué.
La garde à vue de la mère est prolongée et celle-ci sera présentée lundi à un juge d’instruction en vue « d’une ouverture d’information judiciaire du chef de meurtre sur mineur de 15 ans », a indiqué la procureure.
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Re: Délinquance et autisme
Circonstances aggravantes de cette affaire:
-Age de la victime
-Vulnérabilité du fait de son autisme
-Préméditation
-Refus de la mère de recevoir de l'aide
J'espère que les jurés ne lui feront pas de cadeaux, en lui collant la perpètte !
Et ses futurs co-détenus auront loisir à "bien s'occuper personnellement d'elle", car les pédophs et tueurs d'enfants ne sont pas bien vus...
-Age de la victime
-Vulnérabilité du fait de son autisme
-Préméditation
-Refus de la mère de recevoir de l'aide
J'espère que les jurés ne lui feront pas de cadeaux, en lui collant la perpètte !
Et ses futurs co-détenus auront loisir à "bien s'occuper personnellement d'elle", car les pédophs et tueurs d'enfants ne sont pas bien vus...
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Re: Délinquance et autisme
Je n'ai pas plus d'éléments que ce qui a été publié dans la presse.
La préméditation ne me semble pas évidente. Comme je l'ai vu dans des massacres familiaux précédents dans mon département (29), cela se passait autrement (médicaments, oreiller). L'utilisation d'un couteau de cuisine me semble caractéristique d'une réaction instinctive.
Je n'ai pas vu d'indication sur le refus d'aide de la mère, mais plutôt des éléments indiquant que la mère avait des manifestations proches des TSA - ou au moins d'une grande dépression.
Il pourrait y avoir des situations où un parent tue son enfant parce qu'il a peur de ce que son enfant subira à sa mort. Cela interroge sur ce que la société est capable de proposer pour remplacer le parent
Mais il ne s'agit sans doute pas de ce cas de figure.
J'attends d'en savoir plus, s'il faut condamner la mère, le père, le directeur de l'IME qui a refusé l'admission, l'ARS qui n'a pas ouvert d'IME, le prof qui a exclu l'enfant etc ...
Le meurtre d'une personne autiste est abominable.
Sur qui faire porter le plus la faute ?
Je ne suis pas d'accord avec Manuel Valls quand il disait que comprendre, c'est excuser.
La préméditation ne me semble pas évidente. Comme je l'ai vu dans des massacres familiaux précédents dans mon département (29), cela se passait autrement (médicaments, oreiller). L'utilisation d'un couteau de cuisine me semble caractéristique d'une réaction instinctive.
Je n'ai pas vu d'indication sur le refus d'aide de la mère, mais plutôt des éléments indiquant que la mère avait des manifestations proches des TSA - ou au moins d'une grande dépression.
Il pourrait y avoir des situations où un parent tue son enfant parce qu'il a peur de ce que son enfant subira à sa mort. Cela interroge sur ce que la société est capable de proposer pour remplacer le parent
Mais il ne s'agit sans doute pas de ce cas de figure.
J'attends d'en savoir plus, s'il faut condamner la mère, le père, le directeur de l'IME qui a refusé l'admission, l'ARS qui n'a pas ouvert d'IME, le prof qui a exclu l'enfant etc ...
Le meurtre d'une personne autiste est abominable.
Sur qui faire porter le plus la faute ?
Je ne suis pas d'accord avec Manuel Valls quand il disait que comprendre, c'est excuser.
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Re: Délinquance et autisme
ici.radio-canada.ca
Un autiste non verbal a été menotté par la police, dénonce son père
Radio-Canada
La Police régionale de Peel, en banlieue de Toronto, a utilisé un pistolet à décharge électrique sur un jeune autiste non verbal la semaine dernière. Elle l'a aussi menotté alors qu'il était torse nu à l'extérieur.
Majd Darwich raconte que son fils Abdullah, 19 ans, est sorti de la maison vendredi dernier sans qu'il s'en rende compte.
Il ne portait qu'un caleçon, ajoute son père.
M. Darwich a alors sauté dans son véhicule pour le retrouver. Il a fait face à une banderole de police quelques maisons plus loin, le long de sa rue à Mississauga. Plusieurs agents étaient sur place, dit-il.
« J'ai vu le visage ensanglanté [de mon fils]. J'ai voulu m'approcher, mais les policiers m'ont dit : "Éloignez-vous de lui." »
Abdullah Darwich a du sang sur le visage près d'un œil.
Abdullah Darwich a été traité à l'hôpital après son arrestation.
Photo : Fournie par Majd Darwich
La Police régionale de Peel explique qu'elle a répondu à un appel au sujet d'une "personne suspecte non habillée qui tentait d'entrer dans un véhicule et dans une maison", confirmant aussi l'utilisation d'un pistolet à décharge électrique.
Le service policier ajoute qu'à ce moment-là, "l'identité et l'état de santé de l'individu n'étaient pas connus des agents" et que le jeune homme ne répondait pas aux policiers. La police l'a emmené à l'hôpital après son arrestation.
La police avait sa photo, dit le père
M. Darwich dit que des policiers sont venus chez lui mardi soir pour lui présenter des excuses.
Néanmoins, le service de police aurait pu mieux gérer la situation, selon lui. Il compte porter plainte auprès du Bureau du directeur indépendant de l'examen de la police.
Il indique qu'il avait avisé la police en 2020 au sujet de l'état de santé de son fils, l'inscrivant au registre des personnes vulnérables du service policier. "Ils avaient sa photo et son adresse", lance-t-il. "Je ne sais pas ce que j'aurais pu faire de plus."
M. Darwich raconte que son fils est devenu très renfermé depuis les événements. Il passe beaucoup de temps seul dans sa chambre en plus d'avoir peur des gens.
« On a passé les quatre dernières années à l'école à essayer de le faire avancer. Mais après ce qui est arrivé, il est devenu un garçon sous le choc. Il a peur de tout. »
Cet homme d'origine syrienne dit qu'il n'aurait "jamais pensé que [des policiers canadiens] pourraient être une source de terreur ou une menace" pour son fils.
Plus de formation?
Julius Haag, professeur de sociologie au campus de Mississauga de l'Université de Toronto, qualifie ces événements de « troublants ».
Il note que des efforts ont été faits au cours des dernières années pour mieux former les policiers et les sensibiliser à de telles situations. Toutefois, la Police régionale de Peel a mal réagi dans ce cas-ci, selon lui.
Il ajoute qu'une grande présence policière peut accroître la détresse d'une personne autiste. "Et l'utilisation d'un pistolet Taser ne fera qu'aggraver la situation", dit-il.
Le professeur Haag pense qu'il faut plus de formation pour les policiers, et ce, par des membres de la communauté des personnes handicapées.
D'après des renseignements fournis par Talia Ricci, CBC
Un autiste non verbal a été menotté par la police, dénonce son père
Radio-Canada
La Police régionale de Peel, en banlieue de Toronto, a utilisé un pistolet à décharge électrique sur un jeune autiste non verbal la semaine dernière. Elle l'a aussi menotté alors qu'il était torse nu à l'extérieur.
Majd Darwich raconte que son fils Abdullah, 19 ans, est sorti de la maison vendredi dernier sans qu'il s'en rende compte.
Il ne portait qu'un caleçon, ajoute son père.
M. Darwich a alors sauté dans son véhicule pour le retrouver. Il a fait face à une banderole de police quelques maisons plus loin, le long de sa rue à Mississauga. Plusieurs agents étaient sur place, dit-il.
« J'ai vu le visage ensanglanté [de mon fils]. J'ai voulu m'approcher, mais les policiers m'ont dit : "Éloignez-vous de lui." »
Abdullah Darwich a du sang sur le visage près d'un œil.
Abdullah Darwich a été traité à l'hôpital après son arrestation.
Photo : Fournie par Majd Darwich
La Police régionale de Peel explique qu'elle a répondu à un appel au sujet d'une "personne suspecte non habillée qui tentait d'entrer dans un véhicule et dans une maison", confirmant aussi l'utilisation d'un pistolet à décharge électrique.
Le service policier ajoute qu'à ce moment-là, "l'identité et l'état de santé de l'individu n'étaient pas connus des agents" et que le jeune homme ne répondait pas aux policiers. La police l'a emmené à l'hôpital après son arrestation.
La police avait sa photo, dit le père
M. Darwich dit que des policiers sont venus chez lui mardi soir pour lui présenter des excuses.
Néanmoins, le service de police aurait pu mieux gérer la situation, selon lui. Il compte porter plainte auprès du Bureau du directeur indépendant de l'examen de la police.
Il indique qu'il avait avisé la police en 2020 au sujet de l'état de santé de son fils, l'inscrivant au registre des personnes vulnérables du service policier. "Ils avaient sa photo et son adresse", lance-t-il. "Je ne sais pas ce que j'aurais pu faire de plus."
M. Darwich raconte que son fils est devenu très renfermé depuis les événements. Il passe beaucoup de temps seul dans sa chambre en plus d'avoir peur des gens.
« On a passé les quatre dernières années à l'école à essayer de le faire avancer. Mais après ce qui est arrivé, il est devenu un garçon sous le choc. Il a peur de tout. »
Cet homme d'origine syrienne dit qu'il n'aurait "jamais pensé que [des policiers canadiens] pourraient être une source de terreur ou une menace" pour son fils.
Plus de formation?
Julius Haag, professeur de sociologie au campus de Mississauga de l'Université de Toronto, qualifie ces événements de « troublants ».
Il note que des efforts ont été faits au cours des dernières années pour mieux former les policiers et les sensibiliser à de telles situations. Toutefois, la Police régionale de Peel a mal réagi dans ce cas-ci, selon lui.
Il ajoute qu'une grande présence policière peut accroître la détresse d'une personne autiste. "Et l'utilisation d'un pistolet Taser ne fera qu'aggraver la situation", dit-il.
Le professeur Haag pense qu'il faut plus de formation pour les policiers, et ce, par des membres de la communauté des personnes handicapées.
D'après des renseignements fournis par Talia Ricci, CBC
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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- Prolifique
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Re: Délinquance et autisme
Val-de-Marne : un jeune autiste passionné par les trains interpellé après en avoir démarré un
https://www.leparisien.fr/faits-divers/ ... PMWHIQ.php
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Fils de 16 ans dont le diagnostic est confirmé.
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- Intarissable
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- Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
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Re: Délinquance et autisme
S'il veut conduire des trains, il peut et doit faire la formation, respecter les règles (entre autres de sécurité).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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- Habitué
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- Enregistré le : mercredi 30 novembre 2022 à 16:57
- Localisation : Dans mon nichoir.
Re: Délinquance et autisme
Vous pensez vraiment que il y a des personnes autistes délinquantes ?
Autiste TSA Asperger confirmé depuis janvier 2021.
TDAH confirmé depuis novembre 2022.
Dyspraxie confirmé depuis novembre 2022.
Dépression unipolaire confirmée depuis novembre 2022.
TDAH confirmé depuis novembre 2022.
Dyspraxie confirmé depuis novembre 2022.
Dépression unipolaire confirmée depuis novembre 2022.