Bon, je préfère caser ce sujet dans "De tout et de rien", car pas spécifiquement associé aux TSA, bien que ça interagit quand même d'une certaine manière avec mon TSA mais on va aborder un sujet concernant les TOC, chose qui peut donc arriver à tout le monde et n'importe qui...
Pour résumer ma situation, même si quasiment tout le monde ici la connaît : Je suis depuis quelques mois en phase d' "exposition progressive" pour essayer d'alléger mes TOC covid (Cf les 3/4 de mes messages sur le forum pour le reste de l'histoire, vous savez de quoi je parle) en plus de ma thérapie qui pour l'instant s'avère quand même assez fructueuse, même si tout n'est pas encore rentré dans l'ordre à 100%. Emotionnellement, c'est beaucoup beaucoup plus gérable qu'avant mais dans les gestes du quotidien, c'est encore compliqué.
Etant donné que j'essaie de profiter de mon mois de vacances restant pour "me challenger" (comme on dit avec psychopompologue Shadok), il a bien fallu que je commence quelque part...
Comment c'était avant :
Ce que j'arrive à faire pour le moment :Spoiler : Citation d'un ancien post sur mes TOC :
-Aller à mes RDV médicaux/paramédicaux sans trop flipper en rentrant
-Marcher en ville dans un endroit public avec un masque (marcher rapidement pour éviter les gens mais ça c'est plus lvl TSA que TOC et c'est depuis littéralement toujours que je fais ça)
-Rentrer dans des petits magasins et endroits publics avec mon masque mais pas de grandes surfaces
-Résister à l'envie de faire des tests dès que quelqu'un autour de moi se met à renifler, tousser, éternuer ou quand quelqu'un n'a pas son masque
-Tout récemment : Réussi à manger sans avoir besoin de désinfecter 45 000 fois mon bureau avant de manger
-Réussir à toucher et me réapproprier des objets que je mets "en quarantaine/décontamination" en les laissant de côté après les avoir emmené dehors
-Réussir à sortir sans masque dans les couloirs de la résidence étudiante lorsqu'il n y a personne (si fenêtre du couloir ouverte)
-Limiter à peu près les lavages de mains et désinfections des mains même si ça dépend aussi de mes activités de la journée et de l'extérieur
-Ne plus trop me mettre à flipper dès que je touche un truc même si idem, ça dépend des activités
Ce que j'ai prévu de modifier d'abord :
Plus ou moins tout ce qui concerne mes façons de faire en intérieur. Comme je l'ai dit ailleurs, ça peut être arrêter de relaver 500 fois mon verre parce qu'il a touché le bord du robinet pendant que je le rinçais, arrêter de me laver les mains inutilement (style même dans la douche), ne plus désinfecter autant mon mobilier quand je reste en intérieur etc. En gros, m'alléger la tâche en intérieur lorsque ça n'est pas utile, pour ne pas dépenser de l'énergie et m'asphyxier avec les produits d'entretien pour rien...
Et pour l'extérieur alors ?
A part ce que j'ai cité au-dessus, pour le moment, c'est encore compliqué... Ce que je nomme l'extérieur, c'est littéralement en dehors de mon espace de vie donc en gros, l'extérieur au sens dehors, en ville, endroits publics ou juste endroits extérieurs isolés :
-Quand je sors dehors, même si c'est pour aller marcher sur le parking ou dans le parc du campus, je garde quand même un masque sous le menton au cas où je croise quelqu'un.
-Dès que je rerentre, mes TOC sont encore prenants et compliqués à gérer parce que le simple fait de toucher les poignées de porte, le digicode, les interrupteurs, ça me dégoûte. Même si je mets du gel. Là, je sais que je dois travailler vraiment sur le réflexe au niveau du lavage pour me rassurer suffisamment et me dire que tant de lavages, c'est suffisant.
-Idem sur les objets, si je sors avec des objets, quand je rentre de dehors et idem sur les fringues avec lesquelles je sors, que je change systématiquement et que je laisse de côté, sauf si vraiment pas le choix ou si je ressors.
-Là où mon TSA n'aide pas aussi, c'est que j'imagine toujours les interactions entre les objets ou dans la matière au niveau microscopique, ce qui fait que quand deux objets sont en contact ou que quand il se passe telle ou telle chose, j'imagine les trucs circuler dans l'air et j'imagine toujours qu'ils viennent dans ma direction, même quand tout est aéré... Dans le même délire, les "On ne sait jamais" parce qu'avec mes problèmes de coordination, de proprioception et ma dyspraxie, j'ai du mal à évaluer les distances ou quand je touche certains objets ou quand je me cogne et des fois, ça peut créer un problème qui n'a pas lieu d'être parce que... "Dans le doute, vaut mieux faire comme si c'était contaminé, on sait jamais".
Bref, dans mon idéal, ce que j'aurais aimé prévoir comme "plan d'attaque", c'était :
1/ Commencer par minimiser un maximum de TOC ET de réflexes engendrés par les TOC en intérieur
2/ Pouvoir recommencer à sortir sereinement en extérieur dans des endroits où il n y a personne et sans avoir peur de retirer mon masque
3/ Pouvoir recommencer à fréquenter des endroits publics en extérieurs puis ensuite en intérieurs
Idem, là-dedans, se pose aussi la question du masque... Je ne peux pas l'imposer, ni rien imposer aux gens d'ailleurs, que ce soit le masque, la désinfection ou la distanciation, donc ça peut compliquer aussi cet aspect de fréquentation des endroits publics dans les lieux clos...
Ma problématique actuelle : C'est la seule semaine où mes frères et sœurs et moi pouvons tous être réunis cette semaine et à cause des travaux chez moi, je suis toujours cloitrée dans mon logement étudiant depuis un mois maintenant... On me propose une sortie tous ensemble pour ce week-end, dans laquelle je veux bien m'investir et essayer de venir... Seul bémol, je m'attendais à quelque chose d'assez tranquille en plein air, pas dans un endroit public et on me propose une activité dans un endroit public...
J'ai la pression sur ce jour là depuis plusieurs semaines maintenant parce que même si je vois des progrès, parfois rapides, parfois très lents sur la gestion de mes TOC, je sais très bien que ça dérange les gens autour que je puisse ne pas répondre à leurs attentes par rapport à ça.
Le truc, c'est que c'est trop pour moi pour le moment. Alors oui, ça avance lentement mais déjà que c'est dur, c'est exténuant de faire de minimes efforts qui me paraissent surhumains... A côté de ça, j'ai pas envie de m'en prendre plein la tête derrière parce que j'aurais éventuellement refusé une sortie qu'on veut m'imposer...
Je peux toujours tenter de modifier le programme pour avoir une journée moins lourde mais rien que le fait d'écrire et repenser à tout ça, j'avoue que ça ne m'enchante pas.
J'aimerais pouvoir faire comprendre à mon entourage que je ne peux pas me forcer plus que ce que je ne le fais déjà (sachant que de base, on s'était dit que je devais y aller à mon rythme et ne pas me forcer) et je sais pas trop comment expliciter ça, sans en arriver dans le délire "tout le monde rentre dans mes TOC", ce qui risquerait de les entretenir....
Voilà voilà, si y a des astuces ou conseils, je prends.
J'espère éviter critiques et jugements sur ma situation qui est réellement très complexe. J'angoisse déjà pour la rentrée alors que c'est dans un mois, juste parce que je m'apprête à tenter de faire un module par semaine en présentiel (ce qui voudrait dire environ 1h ou 2h par semaine) et ça me paraît déjà insurmontable en pensant à tous les scénarii possibles...