Vous aviez plaisanté avec le parfum "Woody", or l'odeur est un élément important de la reconnaissance traditionnelle des bois par les artisans, avec des appellations souvent sans aucun rapport avec la botanique.
Ainsi, le bois de violette (
Dalbergia Cearensis) et le bois de rose (
Dalgerbia Variabilis ou
Dalbergia Frutescens) sont tous les deux de la famille des palissandres.
On a l'acajou amer (
Cedrela Odorata) qui est nommé "cedro" par les espagnol mais qui n'a rien à voir avec les cèdres (
Cedrus) sinon une odeur qui l'évoque, ce que dit d'ailleurs textuellement son nom botanique. En fait, c'est une
Meliaceae (de la famille élargie des acajous). Toujours dans les odeurs de cèdre, on a le Western Red Cedar (
Thuja Plicata) qui est une
Cupressaceae.
On remarquera par ces quelques exemples que c'est aussi une grande source de confusion pour le profane. Évidemment, on ne confondra pas une violette ou un rosier avec un arbre comme un palissandre, mais dans le cas de l'odeur de cèdre, les revendeurs ou les clients s'emmelent très facilement les pinceaux. Ainsi, sous l'appelation commerciale de "cèdre", on trouve la plupart du temps des essences qui n'en sont pas. On verra très fréquemment des guitares vendues avec les caractéristiques "table : cèdre ; manche: cèdre" alors que selon toute vraisemblance, la table est en western red cedar et le manche en acajou amer (dit aussi bien improprement "cèdre espagnol", alors qu'il n'est ni cèdre ni espagnol). C'est à dire qu'on a en réalité, d'un côté un thuja, et de l'autre un bois botaniquement assimilable à un acajou. Mais si on ne connaît pas bien les bois de lutherie, on ne pourra pas le deviner.
(Vous remarquerez avec quelle habileté je ramène égoïstement le sujet vers mes intérêts restreints

)