J'ai l'air plus autiste qu'avant

[Ori]

Modération (Tugdual) : Déplacement du sujet depuis "À propos de l'autisme et du S.A.".


Alors déjà, navrée pour le titre, ce n'est décidément pas mon fort et surtout, j'ignore tout à fait si je suis à ma place en posant ce constat ici. Je vous avoue que je suis un poil perdue dans cette immensité.
Mais j'aimerais vous demander quelque chose.

Pour situer, je me représente rapidement : j'ai 37 ans, je ne suis pas diagnostiquée, et je cherche comment faire pour l'être.
Je me pose vaguement la question du TSA depuis plusieurs années mais c'est surtout depuis deux mois que je prends véritablement conscience de ma situation.

Après un burn out et plusieurs autres gros "craquages" ces deux dernières années, j'observe une recrudescence des manifestations que je juge "autistiques" : notamment des mouvements des doigts et des mains, des balancements difficiles à contrôler, des phases de mutisme en cas de stress et une hypersensibilité sensorielle de plus en plus envahissante.
J'avais déjà ces comportements avant, mais ils étaient discrets, je les contrôlais relativement bien. Je me balançais ou agitais les mains surtout chez moi quand j'étais seule, ou de manière suffisamment discrète en société pour que ça passe inaperçu.

Mais là, ça devient difficile, très difficile. Et depuis deux mois que je dévore des infos sur l'autisme, que je m'interroge fiévreusement sur moi-même et que j'aspire à me faire diagnostiquer, c'est encore pire ! Ça m'échappe maintenant devant mes proches, alors que je craignais plus que tout qu'ils le remarquent.
(Je crains surtout qu'ils ne comprennent pas pourquoi ça se manifeste tout à coup, pile au moment où je leur en parle, alors qu'ils ne voyaient presque rien de tout ça avant).

Je voulais vous demander si vous avez vécu quelque chose de similaire. Les manifestations peuvent-elles tout à coup s'accentuer, notamment avec la découverte ou la suspicion de son TSA ?

[Fluxus]

Salut, dans le même ordre d'idées, il y a aussi le "phénomène" de relâchement qui peut se produire en phase post diagnostic, donc une fois le diag posé où pas mal de personnes observent une sorte de "décompensation" et disent avoir du mal à continuer à faire des choses qu'elles faisaient avant le diag mais qui avaient tendance à les fatiguer, surtout quand on compense beaucoup et qu'il y a du masking, un faux-self en société...

J'avais trouvé un site qui parle un peu de la question, dont voici le lien.

Un extrait ici :

Quand elle est installée, les personnes autistes peuvent se mettre à imiter une certaine image de l’autisme qu’elles ont.Ainsi elles peuvent abdiquer tout ce qu’elles réussissaient avant leur diagnostic et se replier. Le risque est inhérent à tout diagnostic tardif. D’autant plus dans l’autisme où souvent le diagnostic se lie à l’identité. La personne reprendra par congruence ce qui ressemble dans son histoire à cette image de l’autisme. Les personnes sans le vouloir peuvent même entamer une dynamique de comportements autistiques plus marqués. Ceci alors même qu’elles sont réellement autistes.

Cette sorte de gros relâchement survient régulièrement après le diag. Pendant la phase de diagnostic ou après avoir évoqué la question, j'imagine que doit y avoir peut-être quelque chose de soulageant quand on pense avoir réussi à enfin mettre un mot sur les différences et s'en suit peut-être un relâchement au niveau de certaines choses qu'on a tendance à plus masquer habituellement. Mais ce n'est qu'une hypothèse.

[Ori]

Merci pour ta réponse et l'article partagé qui est interessant.

[Ostara]

Peut être aussi que tu le faisait déjà avant mais que tu ne t'en rendais pas compte,et que tu en deviens plus consciente maintenant que tu fais les démarches ?en phase de questionnement on se rend compte que des choses ont toujours été là simplement,on en est moins conscient.et puis a force de masquer on finit par se perdre.plus jeune je calquais ma façon de parler d'être sur les personnes que j'avais en face, finalement je ne savais même pas qui j'étais moi même.l'impression d'être dissolue par les personnes qu'on croise.

[pluie de granit]

Salut, dans le même ordre d'idées, il y a aussi le "phénomène" de relâchement qui peut se produire en phase post diagnostic, donc une fois le diag posé où pas mal de personnes observent une sorte de "décompensation" et disent avoir du mal à continuer à faire des choses qu'elles faisaient avant le diag mais qui avaient tendance à les fatiguer, surtout quand on compense beaucoup et qu'il y a du masking, un faux-self en société...

J'avais trouvé un site qui parle un peu de la question, dont voici le lien.

Un extrait ici :

Quand elle est installée, les personnes autistes peuvent se mettre à imiter une certaine image de l’autisme qu’elles ont.Ainsi elles peuvent abdiquer tout ce qu’elles réussissaient avant leur diagnostic et se replier. Le risque est inhérent à tout diagnostic tardif. D’autant plus dans l’autisme où souvent le diagnostic se lie à l’identité. La personne reprendra par congruence ce qui ressemble dans son histoire à cette image de l’autisme. Les personnes sans le vouloir peuvent même entamer une dynamique de comportements autistiques plus marqués. Ceci alors même qu’elles sont réellement autistes.

Cette sorte de gros relâchement survient régulièrement après le diag. Pendant la phase de diagnostic ou après avoir évoqué la question, j'imagine que doit y avoir peut-être quelque chose de soulageant quand on pense avoir réussi à enfin mettre un mot sur les différences et s'en suit peut-être un relâchement au niveau de certaines choses qu'on a tendance à plus masquer habituellement. Mais ce n'est qu'une hypothèse.

alala je suis chanceux, exactement le questionnement intense de ses dernières semaines, je dévore le lien, trop trop de bol. mirrrciiii.