TSA et addictions/ effets anesthésiants

[MotchoLoLo]

Concernant mon expérience personnelle avec les addictions, j'ai eu un soucis d'alcoolisme à la fin de l'adolescence/début de l'âge adulte. Environ entre mes 17 et 19 ans. J'étais saoul 3-4 fois par semaine, et je buvais seul la majorité du temps. J'appréciais ce sentiment de désinhibition que l'alcool procure et cette impression que mes difficultés sociales et mon anxiété disparaissaient. J'ai presque complètement arrêté l'alcool depuis, le déclic est apparu quand je me suis aperçu que la première chose que je faisais le matin en me réveillant, c'était de chercher la bouteille de vodka planquée dans l'armoire de ma chambre dans la maison familiale. Depuis je bois une bière de temps en temps, étant donné que c'est le seul alcool que j'apprécie (je trouve le vin et beaucoup d'autres alcools très mauvais gustativement parlant). Mais je ne bois jamais avant un évènement quelconque ou de devoir prendre le volant (je bois uniquement le soir quand je n'ai plus rien à faire à part glander et me coucher).

Concernant le cannabis, j'ai essayé à l'adolescence, mais rien que son odeur me donne mal au crâne. J'ai aussi essayé les champignons hallucinogènes et le protoxyde d'azote à l'adolescence, mais c'était des expériences très sporadiques, c'est rigolo quelques dizaines de minutes mais ça s'arrête là. En commençant mon suivi et avec mon premier diagnostic d'un TAG et d'une dépression en 2016 suite à mon premier burn-out, j'ai été mis sur le chemin des benzodiazépines. Le seul réellement efficace sur moi est l'Alprazolam (Xanax), et j'en ai testé beaucoup. Aucun des antidépresseurs que j'ai essayé n'ont eu d'effet positifs, et ils ont toujours provoqué des effets secondaires. Ma prise de benzodiazépines était quotidienne sur prescription pendant des années, et j'ai eu du mal à décrocher. J'adore le sentiment de détente et de relaxation que ce médicament procure, ça me permet de freiner mon cerveau qui tourne dans le vide, et d'être moins anxieux, et même de devenir m'en foutiste à partir d'un certain moment. Aujourd'hui je n'en prends plus, à part en cas d'insomnies, et uniquement des petites doses. Je ne veux pas retomber dans une addiction, même si en prendre est encore aujourd'hui parfois tentant. Concernant les somnifères, j'en ai également essayé beaucoup, le soucis étant que j'y suis très sensible, et que même de petites doses me shootent complètement souvent sans me faire dormir (quand j'en prends je suis souvent léthargique pendant 24h).

[Diana]

Je me reconnais totalement dans ce témoignage, j'ai un peu consommé de cannabis jeune et de l'alcool regulierement pendant plus de 25 ans.
Là j'ai arreté car je me sentais bouffie, sauf en groupe (comme ma vie sociale est très limitée, c'est rare).
C'est une manière pour moi de mieux supporter les interactions sociales.
En effet, j'etais addict à ma bière seule chaque soir et je crois que à la longue ca amplifiait me angoisses, meme si je m'arretais à 33cl.
Je prends neuroleptiques et somniferes pour dormir beaucoup car j'en ai besoin (sinon hypersensorialités et angoisses majorées en journée si je dors moins de 10h) et je reve beaucoup et m'interesse aux reves conscients età la signification de ceux ci.
Anxyolitiques si besoin et pas tous les jours.

je sais que j'ai un terrain sensible aux addictions (les troubles du comportement alimentaire aussi).
C'est toujours pour me sentir un peu "à l'ouest" (ou à l'est).

J'ai decouvert recemment une boisson anisée connue sans alcool et j'en bois pas mal car le gout me manquait.
Et plus aucun alcool chez moi.

[Dehlynah]

J'adore le sentiment de détente et de relaxation que ce médicament procure, ça me permet de freiner mon cerveau qui tourne dans le vide, et d'être moins anxieux, et même de devenir m'en foutiste à partir d'un certain moment. Aujourd'hui je n'en prends plus, à part en cas d'insomnies, et uniquement des petites doses.

idem, j'aime bien cette sensation cotonneuse, douce, alors qu'avant je me sens comme écharpée par des aiguilles, si j'en prends c'est pour sortir de cette sensation, et c'est ça tout semble s'éloigner dans un brouillard, répit - j'ai appris à discerner les moments critiques où ça peut vraiment me soulager de prendre un demi voire un Xx. entier - j'ai vécu quasi 40 ans avec ces sensations insoutenables, je suis contente d'avoir un truc qui m'aide au cas où ça dérape

pour dormir beaucoup car j'en ai besoin (sinon hypersensorialités et angoisses majorées en journée si je dors moins de 10h) et je reve beaucoup et m'interesse aux reves conscients età la signification de ceux ci.

aussi, le manque de sommeil (et mon quota d'heures a bcp augmenté, à 10h je suis BIEN) est très-très- problématique, et les rêves sont aussi un lieu d'exploration pour moi (je les note souvent, je ne cherche pas forcément de signification, car en les écrivant, elle apparaît d'elle-même).

[Fluxus]

Mais à une époque, je buvais beaucoup, surtout pour noyer mon mal-être et oublier la personne que j'aimais et qui me faisait souffrir...

Mais c'est du passé.

Mais la nuit, j'aimais bien rester au bar jusqu'à la fermeture

Moi j'arrivais en larmes après avoir tenté de dormir parce que je ne parvenais pas à trouver le sommeil... Et dès que j'allais me coucher, après une bonne douche et tous mes rituels du soir, je me relevais, je me rhabillais et j'allais au bar.

Je rentrais chez moi, je puais la clope, je reprenais une douche...

et j'allais me recoucher. Pour recommencer les nuits suivantes.

Pour d'autres types de substances, c'était surtout l'effet apaisant et calmant qui était appréciable.

c'était vraiment boire pour que les effets arrivent le plus rapidement possible et que je ne souffre plus temporairement ou un peu moins

Bref, aujourd'hui, c'est fini tout ça.

Alors c'est assez drôle parce que... Par curiosité, juste parce que j'ai pas écouté de musique depuis longtemps, je suis revenue sur cette période en musique en écoutant une vieille playlist. Aujourd'hui, je ne pleure plus en réécoutant ça et ça ne me rend plus triste mais ça me fait un petit pincement au cœur quand j'ai tous les souvenirs qui remontent et que je me rappelle de ces années passées à souffrir et cette sensation qui détruit le cœur au sens propre comme au sens figuré...

Mais oui, je crois que c'est bel et bien terminé tout ça.

Peut-être que je réagis à ça parce que cet aprem, j'ai voulu boire de l'alcool vite fait mais j'en ai pas bu parce que j'ai dit que je ne touchais plus à l'alcool et encore moins tant que je prends encore des traitements.

J'ai toujours pris de l'alcool avec les médicaments à l'époque (pas quotidiennement mais genre je me fichais des interactions avant) mais depuis que j'ai décidé de me prendre en main, depuis que j'ai failli y passer avec l'autre saloperie de virus de ses morts, j'ai arrêté de me détruire ou de faire des choses qui peuvent potentiellement mettre en danger ma santé... Enfin j'essaie. Et ça marche plutôt bien...

[Sissi2022]

Mon voisin est dans le Tsa, il est alcoolique depuis de nombreuses années apparemment.

Mon père (certainement dans le Tsa comme moi), s’est mis à boire du vin dès qu’il est avec ses amis (en Valais, les gens ont cette habitude de boire de l’alcool dès qu’ils se rencontrent, dès le matin… ) est clairement beaucoup plus sociable et drôle voir même un peu affectueux, lorsqu’il a bu qques verres.

L’addiction peut toucher tout le monde. Elle détruit hélas beaucoup de vies sur sa route.

[Tugdual]

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[freeshost]

Mon père (certainement dans le Tsa comme moi), s’est mis à boire du vin dès qu’il est avec ses amis (en Valais, les gens ont cette habitude de boire de l’alcool dès qu’ils se rencontrent, dès le matin… ) est clairement beaucoup plus sociable et drôle voir même un peu affectueux, lorsqu’il a bu qques verres.

Il est vrai que les Valaisans ont une de ces réputations et tsé quoi ? Certains villages/communes ont la réputation au sein du Valais, genre les Saviésans.

T'as vu les vignes qui nous entourent... on sait ce qu'on a mis dans nos biberons...

Bon, d'un côté, des amoureux de la dive bouteilles, il y en a dans tous les pays.

Cela dit, en Valais (mais sûrement ailleurs aussi), il y a l'habitude d'offrir/apporter une bouteille de vin lors de diverses occasions (fêtes de famille, mariages, enterrements ). J'ai même exporté un peu un exemple : offrir une bouteille de vin à la personne qui m'héberge (Zurich, Olten, Colmar, Strasbourg, plusieurs personnes autistes ou non autistes dans diverses communes de France ). "Ya pas d'mauvaise pub'"

En fait, Sissi2022, tu fais partie des exceptions. Tu m'as dit que tu ne buvais plus une goutte d'alcool, c'est ça ?

Par contre, non, je ne me lève pas en ouvrant la bouteille d'alcool. Il est rare que je boive de l'alcool à midi.

Ton père vient souvent en Valais ?

[Sissi2022]

Freeshost, mon père vit en Valais depuis plus de 10 ans, pas loin de chez toi.
Je ne bois pas d’alcool car je n’en aime pas le goût (et l’odeur pour certains).
Et il y a une différence entre boire à certaines occasions et boire à toutes heures comme si il n’existait pas d’autres boissons

[freeshost]

C'est vrai, nous pouvons varier les boissons : thés, cafés, tisanes, eaux, laits (vache, chèvre, brebis, etc.), fruits (naturels, pas en jus).

Mais les spécificités alimentaires de nombreuses personnes autistes ne facilitent pas la chose, surtout avec les allergies.

[muffin]

Ha oui il m'intéresse beaucoup ce sujet! Je viens de faire demi-tour de devant la porte du bureau de tabac, parce ben non. Pour l'alcool exactement idem, ben non. C'est assez fou quand même parce-que j'étais plus nocturne les week-end que diurne à grand renfort d'alcool +++justement, et puis depuis 2 ans le tabac+CBD (commencé à fumer adulte donc), d'abord en soirée puis quotiennement, puis pour adoucir les nuits blanches en semaine, puis tout au long de la journée (en petite quantité car j'ai toujours trouvé le goût infect). Mais oui je me suis rendue compte que c'était bien ça, une recherche d'anesthésie.Une façon de "tout lisser". Et en soirée, l'alcool est ce qui me permettait "de rester jusqu'au bout" . Maintenant l'alcool ne s'est jamais insinué dans ma vie quotidienne, au contraire du tabac + CBD donc je me méfie bien plus de ça. L'alcool était une béquille en société et le tabac+CBD est un "anti-fluctuation" un "lisseur" d'émotions pour moi je pense.

[muffin]

C'est assez fou mais plus aucune envie de fumer ce fameux mélange de tabac + CBD. Déjà j'ai lu "la méthode simple" d'Allen carr mais j'avais encore du mal à assimiler que l'effet de détente n'était pas authentique mais en réalité le soulagement d'un manque et j'ai compris mon erreure. Je partais du principe que cette "détente" était une sorte de plus-value, un "plus" par rapport à un état "normal" sauf que je devais plutôt me référer à un état "altéré" par le tabac lui-même et considérer ce "plaisir", cette "détente" comme non pas une plus value mais le soulagement partiel d'un état de manque. Tant que je n'avais pas compris ça, l'envie persistait. Bon je sais pas si c'est clair. Mais le vrai déclic, c'est que je me rends compte que je fumais en étant bien bronchiteuse, avec cette illusion (inconsciente) de mieux respirer (l'inhalation de fumée âcre que l'on "sent passer"?) la fumée ayant cet effet immédiat d'impact négatif sur la capacité pulmonaire, c'est quand même fou. Ainsi j'ai passé du temps à démonter tous les avantages que j'attribuais au fait de fumer. En tout cas je trouve le piège extrêmement habile.

Et puis je me suis rendue compte que le fait d'ajouter du CBD au tabac ne changeait rien en fait (pour moi) car l'effet que je recherchais était celui de l'apport de nicotine. Là je mesure vraiment la débilité d'avoir commencé à fumer adulte et surtout de cette façon. Bref.

Bon en tout cas je trouve ça assez fou.

[user3571]

En tout cas l'addiction au jeuxvidéo, c'est pas anesthésiant du tout, zombifier oui.

Je touche plus à ces machins.

[Cracotte...]

Bonjour,

J'ai eu un parcours très long avec l'addiction effectivement ça donne un effet anesthésiant qui m'a été confirmé par ma psychiatre / psychologue. Certaines susbstances sont mieux pour stopper le cerveau, les hypersensibilités et l'anxiété.
J'ai commencé le cannabis à 12 ans et l'alcool très jeune aussi. J'ai été dépendante de l'acool très jeune, je tremblais le matin, je volais de l'alcool et je mentais. je buvais avant d'aller au collège. Puis à 16 ans j'ai rencontré la drogue exctasy et ma Grande COPINE la cocaïne qui elle a été mon alliée pendant dix ans. Ces substances me permettaient de me couper de mes hypersensibilités et également de ce trop plein constant que j'ai dans la tête, ça me produit un été de pause. J'ai essayé l'héroine qui a fonctionné sur moi que 1 fois sur 3.
J'ai consommé très tèrs souvent seule et ces consomations m'ont permises de croire que j'étais dans une normalité avec les autres.
Aujourd'hui mes consommations sont loin mais je dois me préserver et éviter tout lieu et tentative de consommation surtout avec la cocaïne, le speed, amphétamine car je suis pas en capacité de dire non.

[MissPiouPiou]

Je consomme des dérivés de l'amphétamine, un psychostimulant qui m'aide quand même à éviter d'avoir un trop pleins d'émotions.
Sinon aussi je suis adepte des substances qui calment, endort et sinon ça m'arrive de consommer des médicaments comme la codéine par exemple, ça aide à se sentir mieux pour ma part.
J'ai essayé déjà l'alcool auparavant et là j'ai envie de me mettre à consommer d'autre type de drogue ou tout sorte de médicaments comme ça.

C'est ça quand le mal-être est présent et que il y a aucune sortie, ça se termine généralement par l'addiction de substances.

Je joue beaucoup aussi, c'est comme une addiction, ça permet d'oublier les soucis de la vie.

[Cracotte...]

Je consomme des dérivés de l'amphétamine, un psychostimulant qui m'aide quand même à éviter d'avoir un trop pleins d'émotions.
Sinon aussi je suis adepte des substances qui calment, endort et sinon ça m'arrive de consommer des médicaments comme la codéine par exemple, ça aide à se sentir mieux pour ma part.

Quand je n'en peux plus Lexomil m'aide mais je suis très très vigilente à ma prise afin de rester dans le ponctuel.
L'alcool mon corps ne supporte plus et j'en suis ravie, je suis allée tellement dans un extrème et ça été tellement violent qu'aujourd'hui après avoir aussi travaillé sur moi mon corps ne veut plus. J'ai pu également faire des dissociations après des prises de substance lors des descente. En tout cas je suis heureuse de ne plus vivre de descente car ça c'est difficile!!!