... Message édité et titre repris pour plus de clarté ...
Bonsoir à tous,
Petite interrogation / réflexion de ces derniers temps.
Comment vous positionnez vous par rapport a un désir d'intégration ? Est ce que :
- Vous êtes ou avez été (école, collège, lycée, fac, travail...) populaire / bien intégré a un groupe a un moment donné ?
- Vous avez déjà essayé de l'être sans grand succès ?
- C'est un non-sujet pour vous ?
J'ai lu a plusieurs reprises qu'il semblait que les personnes avec TSA ne cherchaient en général pas a être "populaires" ou même pas forcément a s'intégrer. Que cela pouvait d'ailleurs être une distinction avec le HPI. Et comme le diagnostic n'a pas enlevé mes doutes, au final, je m'interroge.
Je n'ai jamais été populaire. Mais j'ai cherché à être intégrée à des groupes de personnes plutôt populaires. En imitant notamment. Cela s'est quasiment toujours terminé par un échec et/ou rejet. A l'adolescence mon physique a clairement joué en ma faveur, et sans doute mon insolence aussi, et j'ai donc "percé" dans certains groupes. Mais au final ce n'était pas une grande réussite. Même si tous ces "efforts" m'ont permis de ne pas être isolée.
Mais j'ai clairement cherché à être appréciée et à être intégrée à des groupes.
Désir d'intégration
-
- Habitué
- Messages : 65
- Enregistré le : jeudi 12 août 2021 à 19:44
- Localisation : Ile de France
Désir d'intégration
Modifié en dernier par June2019 le vendredi 20 mai 2022 à 23:15, modifié 1 fois.
TSA Niveau 1 (diagnostic en octobre 2021) + THQI
-
- Intarissable
- Messages : 37322
- Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
- Localisation : CH
Re: Popularité
Il me semble que des personnes autistes peuvent plutôt rechercher la discrétion. Car la popularité leur promet des interactions sociales fatigantes régulières. Se faire discret est un des moyens de prévenir la surcharge due aux interactions sociales.
La difficulté, c'est qu'il faut se promouvoir un tant soit peu pour s'intégrer dans un groupe : marquer son territoire, faire ses preuves, montrer son autonomie, devenir son propre chien de garde. "Se vendre" comme disent souvent les personnes qui conseillent pour l'embauche.
En fait, la popularité se mesure au regard des autres. Mais est-ce que je veux que mon état dépend du regard des autres, sur lequel je n'ai presque pas prise - je ne suis qu'une source d'influence parmi tant d'autres. Les influenceurs sont contraints de continuer d'influencer pour entretenir leur identité d'influenceurs. Au contraire, entretenir l'identité de discrets est bien moins fatigant.
Il m'est arrivé d'être "populaire" sans trop d'efforts (sans beaucoup parler) :
- à l'école : je faisais partie de ceux qui n'avaient pas trop de difficulté en mathématique (école obligatoire puis gymnase) ;
- au gymnase : une des personnes toujours présentes aux soupers de classe (peu probable au sein de la population autiste ) ;
- actuellement avec les potes de poker : celui qui parle peu, qui gagne avec chance, qui boit des chopes de bière (chacun du groupe a sa consommation propre réputée ; il y a celui qui aligne les verres de prune, l'autre qui tape sur la grappa, etc.) ;
- au sein des personnes autistes : une de celles qui voyage beaucoup en transports publics, qui prend beaucoup de photos, qui organise des rencontres, qui aime rire .
En fait, quand tu imites une autre personne, ça peut passer si tu fais l'humoriste (tu crées le cadre "on va parler pour rire, et juste pour rire"). Ça ne dure pas longtemps autrement, ça peut même être mal pris (irrespect envers la personne imitée ; mauvaise imitation/connaissance de la personne que tu essaies d'imiter). Bon, et de manière générale, l'humour, de quelque type, peut bien passer uniquement avec une personne qui te connaît déjà un peu (et dont tu connais les types d'humour qu'elle apprécie) ou dans un contexte humoriste. Si le contexte est sérieux (travail, mariage, cours), voire grave (enterrements, cérémonies et autres rites divers). Ça peut éventuellement passer dans un contexte détente informel (notamment le bar ), mais il faut quand même un minimum que les personnes se connaissent. Autrement, "il rigole (joue la comédie) ou il est stupide (validisme)" ?
Bon, après, question de s'intégrer dans un groupe, une fois après avoir choisi judicieusement de s'intégrer dans un groupe précis, il n'est pas nécessaire de crever l'écran (de faire le buzz). Enfin... tu peux éventuellement choisir l'image que tu veux donner de toi... mais si dois te mettre à l'entretenir (pour maintenir la satisfaction des habitudes=>attentes), ça peut devenir pesant à la longue, surtout pour les personnes autistes (masking, camouflage). Pour ma part, je trouve que beaucoup de personnes non autistes attachent une importance démesurée à l'image et à la réputation.
On peut se donner un rôle pas trop fatigant et pourtant durable. Dans une autres discussion, je disais :
Populaire, ça me fait penser à la chanson québécoise des Cowboys Fringants Chanteur pop.
T'es imbu ? T'as le melon ? Il faut toujours ben payer ton loyer, loyer.
La difficulté, c'est qu'il faut se promouvoir un tant soit peu pour s'intégrer dans un groupe : marquer son territoire, faire ses preuves, montrer son autonomie, devenir son propre chien de garde. "Se vendre" comme disent souvent les personnes qui conseillent pour l'embauche.
En fait, la popularité se mesure au regard des autres. Mais est-ce que je veux que mon état dépend du regard des autres, sur lequel je n'ai presque pas prise - je ne suis qu'une source d'influence parmi tant d'autres. Les influenceurs sont contraints de continuer d'influencer pour entretenir leur identité d'influenceurs. Au contraire, entretenir l'identité de discrets est bien moins fatigant.
Il m'est arrivé d'être "populaire" sans trop d'efforts (sans beaucoup parler) :
- à l'école : je faisais partie de ceux qui n'avaient pas trop de difficulté en mathématique (école obligatoire puis gymnase) ;
- au gymnase : une des personnes toujours présentes aux soupers de classe (peu probable au sein de la population autiste ) ;
- actuellement avec les potes de poker : celui qui parle peu, qui gagne avec chance, qui boit des chopes de bière (chacun du groupe a sa consommation propre réputée ; il y a celui qui aligne les verres de prune, l'autre qui tape sur la grappa, etc.) ;
- au sein des personnes autistes : une de celles qui voyage beaucoup en transports publics, qui prend beaucoup de photos, qui organise des rencontres, qui aime rire .
En fait, quand tu imites une autre personne, ça peut passer si tu fais l'humoriste (tu crées le cadre "on va parler pour rire, et juste pour rire"). Ça ne dure pas longtemps autrement, ça peut même être mal pris (irrespect envers la personne imitée ; mauvaise imitation/connaissance de la personne que tu essaies d'imiter). Bon, et de manière générale, l'humour, de quelque type, peut bien passer uniquement avec une personne qui te connaît déjà un peu (et dont tu connais les types d'humour qu'elle apprécie) ou dans un contexte humoriste. Si le contexte est sérieux (travail, mariage, cours), voire grave (enterrements, cérémonies et autres rites divers). Ça peut éventuellement passer dans un contexte détente informel (notamment le bar ), mais il faut quand même un minimum que les personnes se connaissent. Autrement, "il rigole (joue la comédie) ou il est stupide (validisme)" ?
Bon, après, question de s'intégrer dans un groupe, une fois après avoir choisi judicieusement de s'intégrer dans un groupe précis, il n'est pas nécessaire de crever l'écran (de faire le buzz). Enfin... tu peux éventuellement choisir l'image que tu veux donner de toi... mais si dois te mettre à l'entretenir (pour maintenir la satisfaction des habitudes=>attentes), ça peut devenir pesant à la longue, surtout pour les personnes autistes (masking, camouflage). Pour ma part, je trouve que beaucoup de personnes non autistes attachent une importance démesurée à l'image et à la réputation.
On peut se donner un rôle pas trop fatigant et pourtant durable. Dans une autres discussion, je disais :
Pour ne pas devoir trop parler dans les fêtes de famille, je joue le rôle de serveur ou de photographe amateur.
Populaire, ça me fait penser à la chanson québécoise des Cowboys Fringants Chanteur pop.
T'es imbu ? T'as le melon ? Il faut toujours ben payer ton loyer, loyer.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
-
- Intarissable
- Messages : 5858
- Enregistré le : mercredi 8 avril 2015 à 13:13
- Localisation : Au pied des Pyrénées
Re: Popularité
J'ai cherché à m'intégrer, à être appréciée, mais je ne pense pas avoir jamais voulu être populaire. En même temps, je ne saurais même pas dire s'il y avait des gens "populaires" à l'école, à la fac ou au travail. Enfin, au travail, il y a ceux qui sont "dans les petits papiers" de gens bien placés, mais je pense que c'est autre chose.
Dans mon collège/lycée, de toute façon, l'atmosphère était plutôt bienveillante. Et moi, j'étais celle qui sauvait la classe en cours quand personne ne savait répondre au prof.
Au fond, le concept de "popularité" me passe un peu au-dessus de la tête.
Dans mon collège/lycée, de toute façon, l'atmosphère était plutôt bienveillante. Et moi, j'étais celle qui sauvait la classe en cours quand personne ne savait répondre au prof.
Au fond, le concept de "popularité" me passe un peu au-dessus de la tête.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
-
- Habitué
- Messages : 65
- Enregistré le : jeudi 12 août 2021 à 19:44
- Localisation : Ile de France
Re: Popularité
Je me rends compte que je n'emploie pas le bon terme.
Car dans mon esprit "populaire" = "être intégré et non plus pointé du doigt tout le temps"
Merci de vos retours en tous cas
Car dans mon esprit "populaire" = "être intégré et non plus pointé du doigt tout le temps"
Merci de vos retours en tous cas
TSA Niveau 1 (diagnostic en octobre 2021) + THQI