Bon, en fait, quant à l'expression des émotions, je me dis qu'elle fait (en partie) des processus non automatiques chez les personnes autistes en général. Dès lors, si j'exprime mes émotions, ça va réduire plus vite mon énergie. Pourquoi se forcer ?
En plus, il y a la contagion émotionnelle chez de nombreuses personnes. Mais que se passe-t-il si A a moins cette contagion émotionnelle pour la joie et B l'a à fond ? A va faire des efforts pour exprimer de la joie. B, par contagion, va exprimer de la joie sans effort. A, pour donner le change, va continuer de se fatiguer à exprimer de la joie. Et ainsi de suite. A va être vite épuisé.
Des personnes autistes peuvent avoir plus ou moins conscience de ce processus, l'ayant déjà vécu, puis se mettre à s'isoler ou à ne pas jouer ce jeu, pour moins s'épuiser.
Et ça varie d'une personne autiste à l'autre. Et il peut y avoir d'infinies nuances. Une personne autiste peut avoir plus de contagion émotionnelle pour une émotion que pour une autre.
L'alexithymie, présente chez pas mal de personnes autistes, et toujours en d'infinies nuances, peut s'ajouter.
Quant à la douleur, ça varie aussi d'une personne autiste à l'autre. On a déjà plusieurs fois discuté sur ce forum (
ici) d'hyper- ou d'hyposensibilité selon les douleurs et des différentes réactions - on peut par exemple avoir une forte douleur et celle-ci ne s'exprime pas automatiquement.
Pas facile,
les hypersensibilités sensorielles/émotionnelles qui contribuent à la surcharge sensorielle/émotionnelle, ou aussi l'hétérogénéité et les infinies nuances (être hypersensible pour certaines choses et hyposensible pour d'autres choses).
Tout en continuant à discuter avec diverses personnes autistes des expériences sensorielles et émotionnelles, tu peux (re-)lire
ce livre, ou encore
ici et
là, voire les fichiers pdf que j'attache à ce message.
Vachement complexe, l'autisme !

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