Ce n'est pas aussi simple : les armements deviennent de plus en plus complexes, demandant des investissements qui augmentent en conséquence. Le pays les plus grands avec une industrie militaire deviennent peu à peu les seules à pouvoir se permettre ces investissements (tels que les USA), et deviennent encore plus influents sur la scène internationale, en décidant à qui ils acceptent de vendre leurs armements performants (sans compter les armements connectés, comme le F35, dont le constructeur garde le contrôle sur les capacités opérationnelles en plus d'avoir accès à toutes les données de l'avion).Comte_Pseudonyme a écrit : ↑vendredi 29 avril 2022 à 10:56 Autre élément de contexte : en France, une bonne part des prestataires de l'armée sont des entreprises publiques ou aillant des liens historiques avec l'État. Pour faire des économies d'échelles et parce que les équipements deviennent toujours plus complexes, il est très tentant d'essayer de fournir plus que ce que les seules armées françaises ont comme besoins.
Pour un petit pays comme la France, par exemple, le développement d'un avion tel que le Rafale, et plus encore son successeur, devient limite, car les investissements de développement grèvent les coûts de l'avion, vendu en plus petites quantité.
Viennent alors des questions délicates :
- accepter de payer nos avions plus chers, pour garder le contrôle de notre défense ?
- éventuellement répartir les investissements sur un plus grand nombre d'avions (donc diminuer le coût unitaire), quitte à le vendre à des pays problématiques (comme les Émirats arabes unis) ?
- renoncer à produire des avions, donc en acheter ailleurs (USA ?), perdre à la fois en contrôle (ci-dessus), perdre un paquet d'emplois, et financer une industrie militaire extérieure ?