[Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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Tugdual
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Message par Tugdual »

Psychothérapies :
Extrait :
Aussi, l’Académie recommande « une amélioration de la formation préalable à l’obtention du titre de psychothérapeute s’inspirant de ce qui est pratiqué dans d’autres pays européens, notamment afin de garantir la capacité du psychothérapeute à déceler les situations relevant d’une intervention médicale et ainsi sécuriser le parcours du patient ».

[...]

Mais une réforme de la psychothérapie et un meilleur accès à ces soins, n’iront pas non plus sans une meilleure prise en charge par la collectivité, quasiment inexistante actuellement en France.

[...]

Evaluer au risque de décrédibiliser ?

Peut-être plus polémique et sans remettre en cause l’efficacité de certaines techniques psychothérapeutiques, l’Académie propose que se multiplient des programmes de recherche permettant d’évaluer chaque type de psychothérapie. Sans doute un point d’achoppement puisque certains praticiens, notamment les psychanalystes, sont rétifs à ce type de travaux, estimant que les méthodes classiques d’évaluation scientifique sont inadaptées à leur discipline…
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Message par Tugdual »

Emprise et agressions par un psy :
Extrait :
Il y aurait trente-sept fois plus de risques d'être victime de viol de la part de son psychiatre ou psychologue que dans des situations de la vie quotidienne. Ce chiffre effarant, qui provient des États-Unis, trouve un certain écho dans différentes affaires dévoilées en France, au cours de ces dernières années, dans le milieu du soin en santé mentale. Le contexte du soin psychique est-il particulièrement propice aux abus et aux situations d'emprise? Très certainement, notamment du fait d'une relation asymétrique, mais aussi en raison des compétences particulières du psy et de la vulnérabilité des patients.
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Tree »

Pratiques révoltantes dans cet hôpital et ailleurs aussi...et aucun soignant ne se révolte... Aucun médecin, infirmier ne dénonce cette maltraitance dans les hôpitaux psychitriques.
Ces attitudes de lâcheté expliquent ma défiance profonde, voire ma haine à l'égard des soignants (infirmiers, aide-soignants, psychiatres).
https://www.liberation.fr/societe/sante ... 7M6K2MFKY/
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freeshost
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par freeshost »

Sommes-nous divisés à jamais ?
Spoiler : 
Isabelle Hachey

6 mars 2022 05h00 [GMT -5]

Le message est tombé dans ma boîte de courriels début février, en réponse à une chronique sur le siège d’Ottawa. Un message furieux. Un parmi d’autres. Il m’accusait de chercher à discréditer les participants au convoi de la liberté.

À ce moment-là, dans la capitale, des journalistes se faisaient insulter, bousculer, cracher dessus en pleine rue. « Cette haine que vous portent ces manifestants, à vous et à vos collègues journalistes, n’est pas injustifiée », m’a écrit le lecteur fâché.

On finit par s’habituer à ce genre de messages. En général, on efface et on passe au suivant. Celui-ci a pourtant retenu mon attention. « Votre chronique ne fait qu’augmenter la division qui se creuse de jour en jour entre nous, entre les membres de notre famille, entre nos amis, entre nos collègues de travail. »

J’ai répondu au lecteur en colère. Que voulait-il dire, au juste ? Était-il prêt à discuter de ce mal grandissant qui déchirerait, selon lui, la société québécoise ?

Il était prêt, mais sans dévoiler son identité, pour ne pas jeter de l’huile sur le feu. Un feu qui couve depuis des mois entre lui et ceux qu’il aime. Un feu qui menace de tout ravager.

Appelons-le donc Bertrand. Son histoire, bouleversante, n’est malheureusement pas unique.

* * *

Bertrand a reçu mon message alors qu’il aidait sa fille, jeune adulte, à déménager d’urgence. Une rupture. La dernière d’une longue série. « Voyez-vous, ma fille, complotiste au cœur d’or, a perdu tous ses amis, son travail, ses collègues et, aujourd’hui, son conjoint », énumère-t-il.

La pandémie a fait basculer sa fille adorée dans un trou noir. Elle s’y enfonce toujours plus profondément. Malgré sa peine immense, sa détresse et son mal de vivre, rien ne peut la convaincre d’en sortir. Elle a été happée dans un monde parallèle, un monde de désinformation.

Bertrand en veut aux médias d’avoir sonné la chasse aux complotistes. Il en veut aux internautes de s’en donner à cœur joie, sur les réseaux sociaux. « C’est devenu une haine populaire et acceptée socialement. »

Depuis plus d’un an, sa fille se fait traiter d’extrémiste, d’antivax, de covidiote. « Comment puis-je lui reprocher d’avoir trouvé un peu d’amour dans les rues d’Ottawa après avoir subi tant de haine et de séparations ? »

* * *

On a beaucoup parlé des drapeaux nazis, de l’extrême droite, des barbus barbotant dans leur jacuzzi.

Mais il y avait aussi, à Ottawa, des humains qui avaient besoin d’interactions humaines. Un besoin urgent de se faire dire qu’ils n’étaient pas seuls, qu’ils n’étaient pas fous.

Robert Béliveau fait partie de ceux-là. Il n’a pas trouvé que les rues de la capitale empestaient le diesel. Au contraire, il dit y avoir respiré « une bouffée d’air pur ».

« C’était chaleureux, c’était bienveillant, c’était joyeux, c’était festif, c’était paisible », assure-t-il, sourire aux lèvres. L’un de ses fils, adulte, y a passé trois week-ends de suite. Il lui a dit : « Papa, ça m’a fait tellement de bien d’être entouré de tout cet amour, de ce goût de vivre, de respirer ! »

C’était comme un bouchon qui saute, après avoir été sous pression pendant deux ans. Comme si, enfin, on pouvait se dire : « Je ne suis pas le seul à penser comme ça », explique Robert Béliveau.

C’était aussi, très clairement, l’expression d’une rage contre les gouvernements, les médias, la Santé publique et les scientifiques, ces « élites » qui ne les entendent pas, qui ne les écoutent pas.

Tous ces gens qui les méprisent, les détestent même, parce qu’ils refusent de se faire vacciner.

Le siège d’Ottawa a exposé la plaie au grand jour.

Une colère rouge a déferlé dans les rues de la capitale, poussant même le gouvernement fédéral à déclarer l’état d’urgence. Les manifestants partis, on peut rester avec l’impression que la société est plus divisée que jamais.

Allons-nous nous en remettre ?

Risquons-nous d’attraper une sorte de COVID longue collective, dont les symptômes se feront sentir pour des années à venir ?

* * *

« Le Québec a toujours été une société tricotée serré, mais ça change énormément à cause des technologies, constate la sociologue Diane Pacom, professeure émérite à l’Université d’Ottawa. Avant, la politique se discutait autour de la table, le dimanche. Aujourd’hui, les gens sont dépendants des réseaux sociaux et de l’opinion de personnes qu’ils ne connaissent pas. »

Quand la crise est arrivée, le tissu social était déjà très tendu. Or, la pandémie nous a fait vivre l’équivalent d’une guerre civile nous opposant les uns aux autres idéologiquement.

Diane Pacom, sociologue et professeure émérite à l’Université d’Ottawa

Le tissu social, estime-t-elle, n’a pas tenu le coup.

Combien de familles ont été déchirées, combien d’amitiés ont été rompues pour cause de mésentente covidienne ? « J’ai moi-même été obligée d’arrêter d’échanger avec certaines personnes de mon entourage », regrette Diane Pacom.

Son diagnostic est sombre. « Il y a une atomisation de la société, un individualisme poussé à l’extrême. On est tous dans nos petits trucs, nos petites idées, nos petits réseaux. On ne veut même plus entendre ce que l’autre a à dire. »

* * *

Robert Béliveau est médecin à la retraite. Il ne croit pas au vaccin ; il appelle ça l’injection. Il pense que c’est un médicament expérimental, voire dangereux. Il croit aussi que le gouvernement s’enfonce dans la tyrannie.

Mais je ne l’ai pas joint pour le confronter sur ce qu’il pense. Je voulais plutôt savoir ce qu’il vit. Comment on se sent, quand on choisit d’habiter la complosphère québécoise.

Sur Facebook, il a écrit subir des « menaces, du mépris ». Ses proches en subissent aussi. En entrevue, il confie avoir développé « un réseau d’amis fabuleux », mais en avoir perdu d’autres, qui ne le reconnaissent plus. Des amitiés vieilles de 40 ans se sont brisées à jamais.

« On ne se voit pas comme des humains parmi les humains, regrette-t-il. On se voit comme des anti et des pro, des ci et des ça, on se qualifie, on se juge et on s’enferme… »

Robert Béliveau a hésité avant de m’accorder une interview. Il se méfiait de moi, bien sûr. J’ai hésité avant de lui offrir une tribune, consciente d’avancer en terrain miné. Les médias doivent à tout prix éviter d’ajouter au chaos ambiant en propageant de fausses informations à propos de la pandémie.

Ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas se parler.

Environ 10 % des Québécois refusent de se faire vacciner. Ils font partie de la société. « J’ai beaucoup de misère avec le discours 90-10 », a dit le député libéral fédéral Joël Lightbound lors de sa sortie fracassante contre les propos de division entretenus, selon lui, par son propre chef. « Quand on réduit les êtres qui nous entourent à une seule identité, c’est toujours le premier pas vers la déshumanisation. »

Tous égaux, vraiment ?

La sociologue Diane Pacom a été estomaquée par le mépris affiché par une certaine gauche envers les manifestants d’Ottawa. « Autrefois, la gauche avait une attitude solidaire envers les gens issus de la classe travaillante. Elle appuyait et défendait leurs revendications économiques et leurs droits politiques. Plus maintenant. La colère déversée contre les camionneurs m’a beaucoup surprise. »

Joël Lightbound a dénoncé ce mépris quand il a souligné que ce n’était « pas tout le monde qui peut gagner sa vie sur un MacBook au chalet ».

Pourtant, tous les Québécois ont été affectés par la pandémie. Tous ont dû se soumettre aux restrictions sanitaires pour sauver des vies et empêcher un engorgement des hôpitaux. La pandémie a été dure pour tout le monde.

Mais tout le monde n’est pas allé crier sa colère dans les rues d’Ottawa pour autant.

« Le port du masque, la distanciation physique et le confinement ont affecté tous les membres de la société », souligne la philosophe Jocelyne St-Arnaud, qui enseigne l’éthique de la santé au département de médecine sociale et préventive de l’Université de Montréal. « Ces mesures ne favorisaient pas une classe supérieure de la société, puisqu’elles étaient imposées à tout le monde. »

Médecin à la retraite, Robert Béliveau ne représente pas la classe ouvrière. Pas plus que l’électeur type d’Éric Duhaime – un père de famille de la banlieue de Québec qui gagne 100 000 $ et plus par année, selon un sondage Léger.

Bref, la faille créée par le séisme pandémique ne sépare pas les Québécois entre bourgeois et prolétaires. Elle semble bien davantage diviser la société en deux nouveaux camps.

L’un rationnel. L’autre pas.

***

La vie de Bertrand a basculé « sournoisement », raconte-t-il.

Au début, tout le monde avait peur du virus. « On regardait religieusement les conférences de presse quotidiennes et on suivait chaque consigne sanitaire méticuleusement. »

Plus le temps passait, toutefois, plus les consignes sanitaires semblaient improvisées et contestables. « La mère et la grand-mère maternelle de ma fille étaient des travailleuses autonomes acharnées qui ont mis des années à bâtir leur entreprise. À petit feu, elles ont tout perdu.

« Il ne leur restait que du temps libre, auquel elles n’avaient jamais été habituées. Vous ne pouvez pas imaginer toute la rage qui s’est graduellement introduite en elles. Elles devaient trouver un coupable. Et ce temps libre passé devant leur écran d’ordinateur leur proposait tellement de coupables… »

La pandémie a forcé les deux femmes à se retirer du monde et à vivre une vie désincarnée, derrière un écran.

Un écran de fumée toxique.

« Chaque jour, je vois passer sur leurs fils d’actualité toutes ces vidéos et rubriques truffées de mensonges, qu’elles se partagent entre elles, raconte Bertrand. Je les ignore. Je me sens incapable de leur reprocher d’avoir trouvé un baume à leurs malheurs. Mais ma fille, je ne peux pas l’ignorer. Je suis sans doute le seul rempart qui lui reste et qui lui rappelle sa vie d’avant. »

Parfois, Bertrand songe à devenir lui-même complotiste, à sauter dans le trou noir, pour être avec sa fille. Il n’y arrive pas.

Il est extrêmement difficile de dialoguer avec ces gens, parce que leur position est basée sur des croyances et non sur des arguments d’ordre rationnel. Il s’agit de deux mondes différents, voire opposés.

Jocelyne St-Arnaud, philosophe

Bertrand sait tout ça. Il a tout lu à ce sujet. Il connaît tous les trucs des psychologues pour maintenir un lien avec sa fille. Mais elle lui glisse entre les doigts. Leurs rencontres se font de plus en plus rares. De plus en plus émotives. « Des cris, des insultes, des pleurs, des câlins, des “je t’aime”, des “tu ne comprends rien”… mais plus aucun rire. »

* * *

En septembre 1885, les rues du centre-ville de Montréal ont été envahies par des manifestants en colère. En pleine épidémie de variole, les émeutiers protestaient contre une campagne de vaccination obligatoire.

La résistance aux vaccins existe depuis que les vaccins existent. Et les théories du complot, depuis bien plus longtemps encore. Il n’y a rien d’original aux phénomènes que nous observons depuis deux ans.

C’est déjà arrivé. Ça arrivera encore.

Les psychologues expliquent qu’en temps de crise, il peut être rassurant d’adhérer à des théories du complot. Le cerveau trouve moins terrifiant de croire que ce qui nous tombe dessus n’est pas le fruit du hasard. Poussé par la peur et la colère, le cerveau a tendance à cibler des ennemis identifiables – et à surestimer leurs intentions hostiles.

C’est ainsi que Justin Trudeau devient un dictateur, François Legault, un despote, et les médias, de vulgaires instruments de propagande…

C’est ainsi que des employés se font attaquer par des clients qui refusent de porter le masque.

Les normes sociales foutent le camp, en même temps que la raison.

Petit à petit, le fossé s’agrandit.

* * *

Madeleine Hurtubise habite au centre d’Ottawa. Quand l’enseignante à la retraite a vu des manifestants brandir bien haut le drapeau unifolié en criant « À bas la dictature ! », elle a compris qu’ils vivaient sur une autre planète.

Un monde où les efforts des autorités pour limiter la propagation d’un virus mortel se transforment en manigances pour faire basculer le pays dans la tyrannie.

Mme Hurtubise est habituée aux manifestations ; il s’en tient régulièrement devant le parlement. Elle les supporte sans peine.

Mais pas celle-ci. Le « convoi de la liberté » a dépassé les bornes. « Le premier ministre a été menacé, les députés ont été escortés, les travaux du Parlement ont été suspendus, les citoyens du quartier se sont sentis en danger… »

Les manifestants ont sans doute été fragilisés par la pandémie, reconnaît Mme Hurtubise. Mais ils ont aussi été exploités.

Il ne faut pas être dupes. C’était un mouvement d’extrême droite, soutenu par des Américains. Ce n’était pas juste un petit convoi.

Madeleine Hurtubise, enseignante à la retraite habitant le centre d’Ottawa

Elle craint que le siège d’Ottawa ne marque le début de quelque chose de plus sinistre. Le premier signe d’érosion de la démocratie canadienne. Elle a été horrifiée de voir des politiciens jouer la carte de la division en appuyant des individus déterminés à faire tomber le gouvernement.

Ce n’était malheureusement pas une première. En deux ans de crise sanitaire, beaucoup de politiciens, à gauche comme à droite, ont été accusés de diviser la population. Même Justin Trudeau, qui a pourtant intitulé son autobiographie Terrain d’entente. Lui non plus n’a pas résisté à l’envie de jeter les insurgés aux « chapeaux en papier d’aluminium » dans le panier des déplorables.

* * *

Bertrand a parfois l’impression que sa fille a intégré une gigantesque secte, qui profite de la pandémie pour faire le plein d’adeptes. Ça l’accable et ça l’enrage. Sa fille est en détresse ; elle a besoin d’aide et tout le monde s’en fout.

Pire, tout le monde la montre du doigt en ricanant.

Nous sommes peut-être devant la plus grande secte qui ait existé en ce monde. On se doit de les aider. Il faut arrêter de les ignorer, de les isoler, de les caricaturer, de les mépriser et de les ridiculiser.

Bertrand, père d’une complotiste

On est loin de la solidarité du printemps 2020, quand les coups de klaxon servaient à encourager les anges gardiens et quand les enfants accrochaient des arcs-en-ciel aux fenêtres.

Alors, ce fameux « ça va bien aller », c’était de la frime ?

En apparence, sans doute. Il faut assurément chercher une façon de combler le fossé qui nous sépare d’une minorité aliénée. Cela dit, malgré le bruyant chaos qui a pétrifié la capitale en février, il faut aussi admettre que la pandémie n’a pas réussi à nous diviser. Pas autant qu’on aime le prétendre, en tout cas.

Au contraire, la crise sanitaire a montré que nous étions, en très large majorité, prêts à faire des sacrifices pour nous protéger les uns les autres. Si nous avions refusé de le faire, 500 000 Canadiens auraient été emportés par la COVID-19, a récemment souligné sur Twitter Tara Moriarty, chercheuse spécialisée en maladies infectieuses à l’Université de Toronto.

Nous avons sauvé, collectivement, un demi-million d’êtres humains.

On ne fait pas ça en étant profondément divisés.

Modération (Tugdual) : Ajout d'un spoiler pour une meilleure lisibilité.
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Tugdual »

Un article de Franck Ramus sur le site de l'AFIS :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Tugdual »

Pandémie, guerre en Ukraine, situation économique… :
Extrait :
Spoiler : 
T.C. : Comment se protéger ?

A.P. :
Le premier conseil, le plus évident, est de ne pas s’exposer en permanence aux sources d’angoisse que constituent, par exemple, les chaînes d’actualités en continu ou les réseaux sociaux. Le risque est en effet d’amplifier la perception de la menace et le sentiment d’impuissance.

Il est important de mettre en place une forme de rationalité face à des peurs qui sont souvent débordantes : par exemple se souvenir que, si dramatique que soit la situation en Ukraine, nous ne sommes pas nous-mêmes exposés à la guerre sur notre sol, et donc pas en danger proche.

Le principal moteur d’angoisse est l’incertitude, notamment face à l’avenir à long terme. Certaines personnes ont tendance à « se préparer au pire », comme si c’était un moyen de l’éviter. Ce faisant, elles tentent d’anticiper des événements qui n’arriveront jamais, au prix d’une angoisse importante, et finissent par ne plus pouvoir relativiser en termes de risque et de gravité.

D’une manière générale, l’idée est plutôt de gérer au jour le jour, de s’ancrer dans le moment présent. Il ne s’agit pas de déni, mais plutôt d’avancer par petits pas, au fur et à mesure : garder à l’esprit qu’il faudra peut-être affronter des problèmes plus complexes le jour venu, mais en restant concentré sur les éléments du présent, sur lesquels on peut agir.

T.C. : Existe-t-il des pratiques qui permettent de mieux gérer son stress ?

A.P. :
Les moyens habituellement mis en œuvre pour lutter contre le stress et l’anxiété, quelles qu’en soient les causes, fonctionnent évidemment aussi dans cette situation : la relaxation, les exercices de respiration, le sport, le yoga, la marche, la méditation, les activités artistiques… Autant de moyens auxquels certains ont déjà eu recours pendant la crise sanitaire. Ces approches, si possible en contact avec la nature, réduisent le niveau de stress moyen et génèrent des émotions positives qui favorisent le bien-être.

Il est aussi important de mettre en place un rythme de vie que l’on maîtrise, au moins en partie : s’accorder des temps de pause ou de distraction qui ne sont pas seulement dictés par l’actualité et la nécessité.

Enfin, la socialisation est également efficace pour gérer son stress : échanger avec les autres, partager son ressenti peut être une source de bien-être.

S’investir dans des actions d’entraide, de solidarité, permet aussi de lutter contre son sentiment d’impuissance. Mais il faut trouver le bon degré, tout le monde n’a pas forcément cette disponibilité, et il ne faut pas non plus culpabiliser si l’on n’en est pas capable. Tout comme il ne faut pas culpabiliser si l’on ressent davantage le besoin de s’occuper de soi. Faire ce qu’il faut pour se sentir bien permet aussi de mieux s’ouvrir aux autres.

L’important est de réussir à canaliser son ressenti : il faut éviter le débordement émotionnel, l’excès, qu’il soit positif ou négatif. Rediriger le flux vers des espaces plus gérables. La méditation peut aider à transformer un sentiment d’impuissance en compassion et en altruisme, par exemple.

T.C. : Comment faire pour apaiser l’angoisse des enfants ?

A.P. :
Il faut avant tout ne pas hésiter à répondre à toutes leurs questions, et à entamer le dialogue, quel que soit leur âge, s’ils en font la demande. Même chez les plus petits : dès 4 ou 5 ans, ils perçoivent déjà énormément de choses. Il faut leur dire les choses telles qu’elles sont, tout en adaptant bien entendu son langage pour qu’il soit compréhensible et non anxiogène.

Il est notamment important de leur fournir des éléments de réassurance : leur expliquer que nous ne sommes pas directement concernés en France, que la guerre se passe dans un autre pays… Les enfants ont toujours peur de ce qui peut leur arriver, ou de ce qui peut arriver à leurs parents.
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par freeshost »

Un exemple d'aversion à la perte (et de manque de vision globale) :

Je joue une partie d'échecs. À un moment donné, je perds un cavalier. On continue la partie - je n'abandonne pas. Quelques coups après, l'adversaire me prend un pion en plus. Il a donc, à ce moment-là, un cavalier et un pion en plus que moi.

Plus tard, il fait une erreur, et je récupère le cavalier.

Et il laisse alors le temps défiler, ce qui revient à abandonner (sans oser appuyer sur le bouton "abandonner", par quelque "fierté" de mauvais perdant ?).

Pourtant, il a encore un pion en plus.

Il a abandonné juste après avoir reperdu le cavalier. Pourtant, il converse un avantage matériel. Et même un avantage positionnel - mon roi et ma dame sont exposés, et cette dernière pourrait bien être surchargé.

Excuse à sa décharge : nous avons joué un blitz (3 minutes chacun au total). Donc pas trop le temps de réfléchir. Dans la précipitation, on a moins le temps de se faire rationnel. :lol:

Pour les personnes échiquéantes : :mrgreen:

Image

Il aurait pu jouer Ff3, me forçant à Fxd4 (face aux menaces sur la case e6 et sur ma dame sur la colonne d).

En fait, vous aurez aussi remarqué, des personnes débutantes, donc qui ont difficilement une vision globale du jeu, ont déjà cette aversion à la perte lors d'un échange de pièces égales. Vous avez sûrement déjà entendu "Je ne vais pas prendre son cavalier car il va alors prendre mon cavalier."
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par freeshost »

À noter que cette aversion à la perte peut fortement renforcer le biais des coûts irrécupérables, notamment aux jeux d'investissements (poker, bourse, etc.).

Exemples :

1. Poker :

John Lee Gender (variante... j'avais pensé créer "John Legend", mais il existe déjà) a déjà joué plusieurs parties de poker avec d'autres joueurs. Il a déjà perdu deux-cents dollars. Holy shit ! Je ne vais quand même pas partir avec deux-cents dollars de perdus ! (aversion à la perte) Je vais continuer et me refaire !

Il continue !

Il continue de perdre ! Il en est à moins six-cents ! Les gros mots s'accumulent !

Il continue...

de perdre...

Et c'est ainsi... qu'il vida son compte... et qu'il se fit sortir du casino...

[Avec certaines drogues dures, c'est l'aversion physique au manque qui fait des dégâts... mais c'est bien plus physiologique que psychologique.]

2. Les hauts et les bas des cours spéculatifs :

Miss Taker investit trois mille dollars américains dans le dogecoin. Elle se dit que, de toute façon, c'est trop tard pour investir dans le bitcoin, qui a déjà bien monté. Ça monte à cinq mille, puis à dix mille. Elle se dit que ça pourrait encore bien monter. Money talks ! (avec biais d'optimisme) Mais... ça chute... à six mille. C'est, pour l'instant, plus haut que sa mise de départ (trois mille). Elle se dit que ça va remonter (optimisme, quand tu nous tiens...). Mais ça chute à deux mille. "J'ai perdu juste mille. Ce n'est pas si grave. Allez ! On y croit !" Mais rien n'y fait... ça descend à cinq-cents. Puis ça stagne des semaines autour des quatre-cents. Et elle y croit encore. Bon, pas facile de vendre à ce moment-là. La plupart des personnes auront fait les mêmes raisonnements... Il doit bien y avoir des personnes qui se coltinent ces papiers-valeurs déchus... Et il se trouve encore des personnes, pourtant, qui voudraient en acheter... le biais des coûts irrécupérables et le biais d'optimisme peuvent faire des dégâts ! Imaginez si Miss Taker avait misé trois millions de dollars américains dès le départ... (monts et merveilles dans le miroir)
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Tugdual »

TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Tree »

Que pensez-vous du dispositif MONPSY, remboursement par la Sécurité Sociale + Mutuelle d'un certain nombre de séances chez des psychologues depuis aujourd'hui ?
https://monpsy.sante.gouv.fr/faq
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Tugdual »

À première vue, cela semble sélectif :
MonPsy s’adresse à toute la population dès l’âge de 3 ans en souffrance psychique d’intensité légère à modérée (troubles anxieux et/ou dépressifs, troubles du comportement alimentaire, mésusage du tabac, de l’alcool et du cannabis).
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Tugdual »

Comment gérer ses émotions :
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Tugdual »

S'épanouir :
Extrait :
Après le rétablissement d'un trouble dépressif, anxieux, bipolaire, ou lié à la consommation de substances psychoactives, il est possible de connaitre ce que des chercheurs appellent un bien-être optimal, selon une étude américaine publiée en mars 2022 dans la revue Clinical Psychological Science.

[...]

Afin que les résultats de leur étude soient très significatifs, Andrew R. Devendorf du Département de Psychologie de l'University of South Florida et ses collègues (1) ont établi des critères élevés pour définir le bien-être optimal, soit un rétablissement complet de la psychopathologie (depuis au moins 12 mois), associé à des niveaux élevés de bien-être psychologique (se situer dans le quartile supérieur [25 %] de la population) et à de faibles niveaux d'incapacité fonctionnelle (se situer dans le quartile [25 %] ayant le moins d'incapacité).

Quant au bien-être psychologique, il est défini selon des critères classiques : le fait d'avoir des buts et de trouver du sens à sa vie, l'autonomie, le sentiment de maîtrise ainsi que des relations saines et des émotions positives fréquentes.

Les chercheurs ont analysé des données portant sur un échantillon national canadien représentatif de 23 491 personnes, âgées de 15 à 80 ans et plus, ayant participé à l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2012. Les participants avaient répondu à un test standardisé évaluant le bien-être.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Comte_Pseudonyme
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Comte_Pseudonyme »

Meh. On verra. :innocent:
En espérant avoir été utile et constructif. Reste ouvert à nouveaux éléments, pour mieux être, mieux faire.
Identifié HQI, après suspicions de TSA. Troubles anxio-dépressifs chroniques. TPOC?
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Tugdual
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Re: [Index Psy] Jasons psychologie, psychiatrie...

Message par Tugdual »

Smartphones :
Spoiler : Extrait : 
Les créateurs d’applications et de jeux s’appuient sur les connaissances d’experts en design persuasif, un champ d’études en psychologie dont l’objectif est de comprendre comment créer des technologies dont il est quasiment impossible de se passer.

[...]

Pour faire simple, on peut dire que, pour altérer nos comportements, le design persuasif allie psychologie comportementale et technologie). Il est possible d’en résumer les principes à trois mécanismes clés qui, combinés, peuvent pousser quelqu’un à modifier son comportement : créer une forte motivation, réclamer peu d’efforts et inciter fréquemment l’utilisateur à pratiquer l’activité concernée.

[...]

Les adultes sont eux aussi influencés par le design persuasif. C’est pourquoi ils passent des heures à regarder des séries en streaming, parcourir le fil d’actualité de leurs réseaux sociaux et jouer aux jeux vidéo).

Mais du fait de la plasticité de leur cerveau, les enfants sont particulièrement vulnérables aux stratégies du design persuasif. L’extrême excitation des enfants lorsqu’ils reçoivent des autocollants ou des cadeaux – réels ou virtuels – s’explique par le fait que le striatum ventral, le centre du plaisir dans le cerveau, est plus réactif à la dopamine), la molécule de la satisfaction, chez les enfants que chez les adultes.

[...]

Les réseaux sociaux comme Instagram, Facebook, TikTok et Snapchat sont conçus pour maximiser les résultats du design persuasif.

[...]

En tant que chercheuse en psychologie, je m’inquiète de voir que des psychologues aident les concepteurs de technologies) à mettre en application des principes psychologiques qui poussent les enfants et les adolescents à passer davantage de temps sur une application, un jeu ou un site Internet.

[...]

J’estime donc que les psychologues ont l’obligation de protéger les enfants de l’influence de la technologie persuasive. Les chercheurs qui collaborent avec les concepteurs de réseaux sociaux et de jeux pensent peut-être qu’ils ne font qu’aider ces entreprises à créer des produits dynamiques et attrayants. Mais ils se voilent la face quant aux nombreux risques psychologiques qu’entraîne l’utilisation desdits produits.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).