Conseils pour l'université

Toutes discussions concernant l'autisme et le syndrome d'Asperger, leurs définitions, les méthodes de diagnostic, l'état de la recherche, les nouveautés, etc.
EnHans
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Re: Conseils pour l'université

Message par EnHans »

C'est le conseil de l'université qui prononcera l'annulation. Dans les faits, les mesures répressives sont en général inexistantes limitées.

https://cache.media.enseignementsup-rec ... 217941.pdf

Je voudrais rebondir la dessus car mon fils a une montre connectée et ne devra surtout pas l'utiliser à son exam du brevet (alors que dans les faits, il ne triche jamais et il ne pourrait même pas se servir de sa montre, elle n'intègre pas de fonctions de communication élaborées). C'est aussi le cas pour les bacheliers, je suppose que cette interdiction s'étend aux universitaires.

dans un jugement n°1508892 en date du 7 juin 2016, le Tribunal administratif de Melun a considéré que la simple détention d’une montre connectée par un candidat lors d’une épreuve du baccalauréat est constitutive d’une tentative de fraude justifiant une sanction.

https://www.jurisconsulte.net/fr/articl ... -sanction-
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Comte_Pseudonyme
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Re: Conseils pour l'université

Message par Comte_Pseudonyme »

À noter, théoriquement, que toute fraude lors d'un examen national peut être théoriquement passive de d'interdiction d'examen pendant 5 ans. C'est du moins ce qu'on me racontait au moment des bacs et brevets.

Pour tout ce qui concerne les montres connectées et compagnie : la règle est la règle. Pas d'objets électroniques pouvant contenir des messages ou des trucs pré-enregistré (un nom de fichier ou de musique peut servir d'anti-sèche, de même qu'un tâche dans son calendrier, idem pour certains trucs sur calculatrice...) pas de trousses, pas de papier venant des examinés. Aux examens partiels de l'UB, on a nos crayons, et c'est tout.

Je suppose que dans les filières scientifique où c'est pertinent, la calculatrice est autorisée. Mais bon.


Enfin, pour ce qui est des sanctions... bon. Je suppose que ça dépend des facs, de l'ambiance, et de la mentalité sur place. Là où je suis, tout se passe bien, c'est ambiance bonne enfant. Les promotions sont petites finalement (300 en L1 en gros) et les professeurs nous connaissent. Pas de fraude. Je suppose que c'est différent dans des trucs plus grand, genre médecine, ou même droit, des filières bien plus grandes (en terme d'effectifs) et bien plus compétitives que l'humble histoire.
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Re: Conseils pour l'université

Message par Fluxus »

Comte_Pseudonyme a écrit : dimanche 30 janvier 2022 à 9:07 Je suppose que dans les filières scientifique où c'est pertinent, la calculatrice est autorisée. Mais bon.
Pour les épreuves scientifiques, dans le cadre universitaire, lorsque c'est nécessaire (applications numériques, ce qui n'est pas le cas sur des mathématiques théoriques par exemple), la calculatrice est autorisée mais seulement un certain modèle (type Casio collège), donc interdiction aux calculatrices graphiques et sont souvent distribuées en début d'épreuve.

En tout cas, chez moi, ça fonctionnait ainsi.

Là aussi, y avait eu quelques réformes sur l'autorisation de la calculatrice graphique aux examens pour les collégiens et lycéens je crois.

En tout cas, je sais qu'à l'époque où j'avais passé mon bac, c'était encore autorisé et ça devait être interdit l'année suivante puis ça avait été reporté encore d'un an etc.
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Curiouser
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Re: Conseils pour l'université

Message par Curiouser »

Je remonte le sujet pour y inclure cet ouvrage paru en 2022, et qui aborde notamment les problématiques des études supérieures (à la fois sur les plans scolaires et non-scolaires) :
Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.

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Re: Conseils pour l'université

Message par Cardamome »

J'ai commencé à lire les pages sur l'entrée à l'université.
Des évidences, pas vraiment de découverte et surtout... Confirmation que dans d'autres pays (anglophones je n'ai pas très bien retenu où) des choses sont mises en place.
C'est positif de lire aussi bien rédigé et synthétisé pourquoi c'est aussi compliqué, eu surtout important de bien accompagner ce passage, ça ferait du bien aux biens pensants qui croient que c'est comme pour tous les jeunes, ou qui préconisent qu'il faut lâcher le jeune et le laisser se planter, ça lui fait une expérience (je serais d'accord s'il n'avait aucun passif qui pèse très lourd dans la balance,
Spoiler : 
et si très égoïstement, on pouvait m'effacer du cerveau que je suis sa maman, que je le connais que je m'en pré occupe et que donc surtout on ne vienne pas me chercher, trop tard, pour que j'ai à récupérer les morceaux... S'il en reste
. Je n'ai pas encore trouvé de passage sur le taux de suicide élevé chez les TSA sans DI).
Après... C'est une énumération de constat, de ce qui est mis en place dans d'autres pays mais... Ça s'arrête là.
Donc?
Je n'ai pas lu beaucoup encore car le livre est truffé de références avec des numéros en fin d'ouvrage et ça en devient compliqué surtout avec ma fatigue accumulée actuelle. Je pense que je vais mettre des post-it sur les pages à relire à tête reposée!
maman d'un jeune homme diagnostiqué avec TSA.

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Re: Conseils pour l'université

Message par Fluxus »

Bon, personnellement, je continue mes galères avec le pôle handicap de l'univ.

J'ai été laissée sans réponse sur un mail que j'ai envoyé il y a 1 mois et demi, je fais des relances auprès des personnes concernées elles-mêmes mais idem, sans réponse...

On me balance quelqu'un en me disant qu'on va s'occuper de mon soutien pédagogique... C'est gros. Un étudiant ne peut pas gérer un autre étudiant, surtout pour une réorientation vers une première année avec quelqu'un d'autre en première année... En fin de compte, peu importe le passé dans les études sup, deux étudiants de première année, quoi...

Je n'ai pas encore rédigé de mail de suggestions mais il faut clairement qu'ils puissent améliorer la communication entre l'équipe pédagogique et le service solidarités et handicap et la médecine préventive...

Mon idée principale, c'est de positionner un étudiant ou ancien étudiant (mais dans une promo "supérieure" à celle de la formation à laquelle il est attitré) en tant que tuteur de l'étudiant qui est scolarisé à domicile.

Pendant un temps, je me disais que ça pouvait être bien de demander aux doctorants de faire ça, on m'avait dit que financièrement, doctorant c'était bof bof et que lvl précarité, ça y allait pas mal... Autant rémunérer des doctorants ?

Bon après, je sais que certains sont salariés à côté et commencent déjà à bosser même si n'ont pas terminé leur thèse, donc peut-être qu'ils n'ont pas le temps.

Mais bref, il faut à tout prix mettre quelqu'un qui régule les choses, sinon ça va pas du tout lvl organisation.

Et surtout, que les enseignants arrêtent de penser leur cours que pour du présentiel, qu'ils s'adaptent en prenant en compte le fait qu'il y ait des personnes à besoins spécifiques avec des régimes spécifiques d'études dans la promo...

Encore si on avait répondu à mes mails, j'aurais été ok mais là, j'ai même pas eu de réponse en plus... C'est pas normal de se retrouver sans aucun contenu dans plusieurs modules et en plus, ne pas recevoir de réponse quand on fait la remarque...

Et c'est pas normal de ne pas oser relancer par peur de se faire envoyer bouler... Je mérite une réponse que je sache, ils sont là pour ça...


J'aime pas dire ça parce que j'aime vraiment mon Université par dessus tout mais je sens pas de démarche d'inclusion quand je vois qu'ils n'impliquent pas les étudiants en régimes spécifiques d'études de manière active dans les travaux. Ça manque d'informations pour ceux qui prennent ça vraiment au sérieux, pour pouvoir avoir un bagage très complet... Après, rien n'empêche de les faire soi-même de son côté mais encore faudrait-il avoir les informations en temps et en heure...

En fait, quand on est en régime spécifiques d'études, on se retrouve restreint si on ne choisit pas d'être évalué en contrôle continu intégral mais juste sur une session finale parce qu'on a pas de réelle idée de ce qu'il se passe en présentiel et être, en quelques sortes "privé" de ce présentiel (pour des raisons qu'on ne choisit parfois pas), ça restreint sur les travaux à rendre, les travaux de recherche, les dossiers à monter, les exposés, les présentations, travaux de groupes et même certaines compositions...

Je trouve qu'on passe dans une dimension où on se retrouve à devoir se contenter d'un minimum sans pouvoir profiter pleinement de tout le bagage qu'offre la formation selon les contextes.

Bref, je vais débarquer aux exams en n'ayant eu aucun aperçu, à part ce que l'étudiante qui prend mes notes me transmet, de ce qui est attendu...

Et je crois que je vais devoir redemander des explications claires et précises sur les régimes spécifiques et les modalités d'évaluation une fois que je me serai débrouillée pour valider mon année...

Puis l'organisation et les dates aussi... :hotcry:

Ça me fume.
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Comte_Pseudonyme
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Re: Conseils pour l'université

Message par Comte_Pseudonyme »

Fluxus a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 13:47 On me balance quelqu'un en me disant qu'on va s'occuper de mon soutien pédagogique... C'est gros. Un étudiant ne peut pas gérer un autre étudiant, surtout pour une réorientation vers une première année avec quelqu'un d'autre en première année... En fin de compte, peu importe le passé dans les études sup, deux étudiants de première année, quoi...
On peut imaginer, avec de la chance et une réalité alternative, que les étudiants ont eu une formation. (sarcasme) :mryellow:

Si c'est le cas, chapeau bas. Mais je ne m'attendrai pas à grand chose si j'étais toi. Tu peux espérer le meilleur, mais prépare toi au pire. c'est une devise qui m'a rarement laissé dans la panade.
Fluxus a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 13:47 Mais bref, il faut à tout prix mettre quelqu'un qui régule les choses, sinon ça va pas du tout lvl organisation.
Alors, je ne peux pas aider, mais j'ai une histoire.

J'écris mal. Mon orthographe est pas si bonne que ça. Mais je suis devenu... secrétaire d'examen au pôle handicap de mon université. Comment ? C'est simple. Ils balançaient des mails désespérés pour un secrétaire... pour une épreuve. J'ai tout signé littéralement la veille pour le lendemain. Ma formation ? R.I.E.N.

Pas de sensibilisation, pas de vérifications de compétences, même quand je demande du matériel (au sens, documents pour savoir ce que je suis censé faire, comment réagir à une situation, je sais pas moi, genre, crise épileptique, que sais-je, j'en sais rien, je sais même pas si qui je peux tomber), j'ai : R.I.E.N.

Il ne faut jamais oublier que les sous et le personnel manque, et que souvent, on fait avec ce qu'on a sous la main. Il y a rarement des situations parfaites, souvent on ne peut que faire des compromis. (J'espère vraiment ne pas paraître pédant.) Mais je lis beaucoup de gens qui ont des problèmes pour gérer leurs dossiers de santé, CAF, etc.

Ne jamais oublier que ces institutions manquent de personnels et de moyens, que c'est devenu chronique. Idem pour les Universités. Il y a des endroits où ça se voit de façon criante, d'autres non. Mais clairement, quand on tombe sur un problème "de pointe" comme la gestion des étudiants handicapés. Madre de dios !

Dans mon université, aménagement des épreuves ? Une infirmière pour 800 dossiers. Et encore, il devrait sans doute y avoir plus de dossiers. Mais, combien laissent tomber ou ne savent pas qu'ils peuvent en faire un ?
Fluxus a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 13:47 Et surtout, que les enseignants arrêtent de penser leur cours que pour du présentiel, qu'ils s'adaptent en prenant en compte le fait qu'il y ait des personnes à besoins spécifiques avec des régimes spécifiques d'études dans la promo...
Demander aux enseignants de s'adapter aux besoins des élèves ? Quelle arrogance. Les élèves doivent êtres reconnaissant que les enseignants, souvent chercheurs, trouvent le temps de leur faire cours. (J'aimerai plaisanter, mais là encore, il y a souvent un gros problème d'effectif dans le corps enseignant, qui le rend rigide. Il y a aussi une certaine mentalité, dans ma faculté au moins, où l'on considère que les étudiants ont déjà de la chance (discutable) et de beaucoup de choses à leur disposition (théoriquement) : demander plus devient indécent.)
Fluxus a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 13:47 Encore si on avait répondu à mes mails, j'aurais été ok mais là, j'ai même pas eu de réponse en plus... C'est pas normal de se retrouver sans aucun contenu dans plusieurs modules et en plus, ne pas recevoir de réponse quand on fait la remarque...

Et c'est pas normal de ne pas oser relancer par peur de se faire envoyer bouler... Je mérite une réponse que je sache, ils sont là pour ça...
Aye, la rigidité de système et le manque de temps que j'évoquais tout à l'heure. On nous disait souvent qu'un prof, c'est genre 500 mails par jour. Pour le reste des équipes, je serai pas surpris de voir des nombres similaires, même si moins délirants. Ce n'est pas parce qu'ils sont là pour ça qu'ils peuvent l'être. :(
Fluxus a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 13:47Ça me fume.
Tu n'es pas la seule. Mais que faire ? À part être patient et prêt à sacrifier quelques années de sa vie dans le labyrinthe administratif, très franchement, je ne sais pas.

L'ultime ironie, c'est que je suis secrétaire d'examen (cf supra pour mes incroyables compétences et formations...), et que je demande moi aussi des aménagements pour mes épreuves. Mon premier rendez-vous était Kafkaïen : j'étais pas sur le logiciel, on m'a baladé de salle d'attente en couloir pendant une heure, et c'eut été sans doute plus si je n'avais pas posé la première question. Et après j'ai du attendre le CR du CRA. Qui est arrivé avec du retard. Et du retard sur son retard. Repousser les rendez-vous...

Et maintenant, je vais devoir coordonner ce que mon directeur imagine qui doit être fait en termes administratifs, ce que le SSU (Service de Santé Universitaire) va me dire qui doit être fait, et ce qui va se passer dans les faits. Le tout, bien sûr, avec des délais de 2 semaines minimum à chaque retournement de situation ou pépin de parcours. C'est pas grand chose, mais j'imagine à peine ce que ça donne quand c'est ça partout, dans tous les aspects de sa vie.

Heureusement que l'autisme à été cause nationale. Mais bon, tant qu'on aura pas plus d'handicapés à l'Assemblée Nationale, je vois mal les choses changer.


Bref, pour conclure, ce que l'Université m'a appris, c'est que "l'apprentissage de l'autonomie", veut concrètement dire savoir de se débrouiller dans des structures, ineptes, inadaptés, mal financées, mal organisées, pourquoi pas avec du personnel en souffrance, du cynisme à tous les étages, tout seul. L'Université : démerde toi. C'est très sincèrement ce que j'en retiens le plus, du point de vue institutionnel.

Et c'est triste, parce qu'il y a plein de chouettes personnes et de chouettes choses à faire à l'Université. Mais faut savoir et pouvoir se débrouiller. Sinon...
En espérant avoir été utile et constructif. Reste ouvert à nouveaux éléments, pour mieux être, mieux faire.
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Re: Conseils pour l'université

Message par Fluxus »

Comte_Pseudonyme a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 16:27 On peut imaginer, avec de la chance et une réalité alternative, que les étudiants ont eu une formation. (sarcasme)

Si c'est le cas, chapeau bas. Mais je ne m'attendrai pas à grand chose si j'étais toi. Tu peux espérer le meilleur, mais prépare toi au pire. c'est une devise qui m'a rarement laissé dans la panade.
Non mais vraiment, ce qu'ils ont fait, c'est qu'une fois qu'ils m'ont trouvé l'étudiant qui se charge de prendre et m'envoyer les notes (rémunéré, hein), ils m'ont amené ça dans un mail en mode "Qui s'occupera de votre soutien pédagogique".

Au final, depuis le début du semestre, depuis Janvier, on s'en sort tant bien que mal mais franchement, je me sens limite exclue de ma formation. Alors certes, j'aurais pu choisir du présentiel (enfin c'est ce qu'on pourrait se dire) mais encore une fois, on peut être dans des situations où on n'a pas le choix (ce qui est mon cas en fait).

Et rien que le fait que personne ne fasse de point pour savoir si ça se passe bien ou pas etc. :crazy:

Je sais que là, en ce moment, c'est une multitude d'évènements qui ont fait que l'encadrement est moins intensif, d'habitude c'est plus rigoureux que ça mais ça fait chier quoi.
Comte_Pseudonyme a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 16:27 Alors, je ne peux pas aider, mais j'ai une histoire.

J'écris mal. Mon orthographe est pas si bonne que ça. Mais je suis devenu... secrétaire d'examen au pôle handicap de mon université. Comment ? C'est simple. Ils balançaient des mails désespérés pour un secrétaire... pour une épreuve. J'ai tout signé littéralement la veille pour le lendemain. Ma formation ? R.I.E.N.

Pas de sensibilisation, pas de vérifications de compétences, même quand je demande du matériel (au sens, documents pour savoir ce que je suis censé faire, comment réagir à une situation, je sais pas moi, genre, crise épileptique, que sais-je, j'en sais rien, je sais même pas si qui je peux tomber), j'ai : R.I.E.N.

Il ne faut jamais oublier que les sous et le personnel manque, et que souvent, on fait avec ce qu'on a sous la main. Il y a rarement des situations parfaites, souvent on ne peut que faire des compromis. (J'espère vraiment ne pas paraître pédant.) Mais je lis beaucoup de gens qui ont des problèmes pour gérer leurs dossiers de santé, CAF, etc.

Ne jamais oublier que ces institutions manquent de personnels et de moyens, que c'est devenu chronique. Idem pour les Universités. Il y a des endroits où ça se voit de façon criante, d'autres non. Mais clairement, quand on tombe sur un problème "de pointe" comme la gestion des étudiants handicapés. Madre de dios !
J'ai récemment vu le pôle handicap envoyer un mail commun pour justement occuper ce "poste" pour un étudiant dans mon univ. En tout cas, je sais que ça a circulé, je ne sais pas si quelqu'un a répondu.

Bon, c'est encore un peu éloigné mais c'est un peu comme tous ces jeunes qui se font embaucher en tant que profs dans des collèges où ils n'arrivent plus à maintenir des effectifs dans le personnel. J'avais vu un reportage où la personne a passé l'entretien d'embauche avec le proviseur : "De toutes façons, je pense que ça ira, vous savez écrire sans faire trop de fautes, vous maitrisez les temps ?!". A pas grand chose près, c'était ça quoi.

Comte_Pseudonyme a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 16:27 Dans mon université, aménagement des épreuves ? Une infirmière pour 800 dossiers. Et encore, il devrait sans doute y avoir plus de dossiers. Mais, combien laissent tomber ou ne savent pas qu'ils peuvent en faire un ?
Alors honnêtement, je crois que personnellement j'ai de la chance encore une fois, parce que je suis dans une petite Univ. Ce qui signifie, moins d'étudiants à gérer même si y en a quand même un certain nombre mais y a parfois plus de temps pour faire du cas par cas et faire le point en cours d'année avec les étudiants sur comment ça se passe etc.

En tout cas, avec mon ancienne référente handicap de l'univ, ça se passait ainsi mais je ne sais pas quand est-ce qu'elle reviendra.

Et puis, j'ai aussi le classique du "Vous avez besoin de quoi concrètement ?" au sens où, tu peux proposer ce que tu veux et ils le font mais c'est toi qui dois avoir une idée de quoi proposer comme aménagement. :lol:

Et encore, avec la crise sanitaire, ça s'est développé à une plus grande échelle, ce système de "tuteurs étudiants" avec les confinements et toute la communauté universitaire qui avait besoin de soutien, là c'était tous les étudiants pas uniquement ceux en situation de handicap.

Mais bref, c'est pas encore trop ça quoi.
Comte_Pseudonyme a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 16:27 Demander aux enseignants de s'adapter aux besoins des élèves ? Quelle arrogance. Les élèves doivent êtres reconnaissant que les enseignants, souvent chercheurs, trouvent le temps de leur faire cours. (J'aimerai plaisanter, mais là encore, il y a souvent un gros problème d'effectif dans le corps enseignant, qui le rend rigide. Il y a aussi une certaine mentalité, dans ma faculté au moins, où l'on considère que les étudiants ont déjà de la chance (discutable) et de beaucoup de choses à leur disposition (théoriquement) : demander plus devient indécent.)
Oui, en fait, il y a ceux qui viennent donner un cours pour donner un cours parce que c'est le boulot qui veut ça et ceux qui viennent faire un cours en transmettant vraiment du plaisir et des bonnes choses et qui veulent rendre ça attractif.

Encore une fois, je suis dans une super université pour ça, parce que... Petits effectifs donc dans les petites promos, ça laisse plus de place à ça. Et ça relève aussi d'une certaine mentalité spécifique qu'on a mais qu'on ne trouve pas toujours ailleurs. C'est un ensemble mais globalement, le nombre d'étudiants joue souvent.
Comte_Pseudonyme a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 16:27 L'ultime ironie, c'est que je suis secrétaire d'examen (cf supra pour mes incroyables compétences et formations...), et que je demande moi aussi des aménagements pour mes épreuves. Mon premier rendez-vous était Kafkaïen : j'étais pas sur le logiciel, on m'a baladé de salle d'attente en couloir pendant une heure, et c'eut été sans doute plus si je n'avais pas posé la première question. Et après j'ai du attendre le CR du CRA. Qui est arrivé avec du retard. Et du retard sur son retard. Repousser les rendez-vous...

Et maintenant, je vais devoir coordonner ce que mon directeur imagine qui doit être fait en termes administratifs, ce que le SSU (Service de Santé Universitaire) va me dire qui doit être fait, et ce qui va se passer dans les faits. Le tout, bien sûr, avec des délais de 2 semaines minimum à chaque retournement de situation ou pépin de parcours. C'est pas grand chose, mais j'imagine à peine ce que ça donne quand c'est ça partout, dans tous les aspects de sa vie.
Haha, ça me rappelle quand j'étais dans mon ancienne filière et que certains se permettaient de sécher parce qu'ils connaissaient ma grande assiduité et mon sérieux++ pour pouvoir leur envoyer mes cours, du moins, à l'époque où je n'étais pas malade et où j'étais encore en bonne santé... Ba ils se sont mis le doigt dans l'œil.

En plus, c'était des gens qui n'étaient pas en situation de handicap...

Comme quoi, les clichés ont la vie dure. Je passais mon temps à corriger les TD au tableau sur la base du volontariat (les profs appréciaient beaucoup), à rendre les cours attractifs, j'expliquais des fois aux autres et tout le reste et... Pourtant, en fin de compte, y a quasiment personne qui a eu connaissance de tout ce qu'il s'est passé ces 3 dernières années pour moi, que ce soit sur mon état de santé qui s'est dégradé ou sur des situations de handicap que je me traînais depuis toujours en gardant "secret" tous les aspects que les gens ne devaient absolument jamais voir en public. :innocent:
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Re: Conseils pour l'université

Message par Jiheu »

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Re: Conseils pour l'université

Message par Jean »

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Universités et entreprises tendent la main aux jeunes Asperger
Séverin Graveleau

Des dispositifs sont mis en place pour améliorer l’inclusion dans l’enseignement supérieur ou dans le monde du travail des jeunes auxquels on a diagnostiqué une forme d’autisme. Autre enjeu : combattre les stéréotypes qui collent à la peau des « aspies ».


Bac ES mention bien en poche, Brayane, 21 ans, a validé en temps et en heure un DUT « multimédia » à l’université de Toulouse-III. Et, en septembre, après avoir obtenu sa licence professionnelle en infographie et audiovisuel, « ce sera un master dans une grande école de cinéma d’animation ! », lance-t-il, enthousiaste et confiant en l’avenir. Brayane est un étudiant comme un autre… à cela près qu’on lui a diagnostiqué à ses 11 ans un trouble du spectre autistique (TSA), appellation regroupant toutes les formes d’autisme, la sienne étant « assez légère ».

Dans sa vie personnelle comme dans les stages qu’il multiplie, ce trouble passe souvent pour de la « grande timidité ». Bryane explique devoir faire un effort démesuré pour « regarder dans les yeux » ses interlocuteurs, avoir du mal « à aller vers les autres », à faire face à l’imprévu. Mais, surtout, comme nombre d’autistes, à saisir dans les conversations l’implicite, le second degré et les « codes » sociaux tacites. En formation comme en milieu professionnel, il a besoin de recevoir des consignes très claires, de préférence par écrit, « pour trier les informations, ne pas se perdre dans les détails et être moins lent ». Autant de difficultés qui auraient peut-être été indépassables sans l’aide du dispositif Aspie-Friendly (« aspie » étant un diminutif pour qualifier une personne Asperger).

Lancé en 2018, le projet Construire une université Aspie-Friendly s’inscrit dans le sillon du rapport du philosophe – et autiste — Josef Schovanec, publié en 2017, qui appelait notamment à « faciliter l’inclusion professionnelle des personnes autistes », 75 % à 95 % d’entre elles étant sans emploi, selon les estimations. Ce dispositif prévoit de faciliter leur intégration dans un enseignement supérieur qui leur est encore peu ouvert, malgré l’amélioration de leur scolarisation depuis la loi de 2005 sur l’inclusion à l’école des élèves en situation de handicap.

Aménagements pédagogiques


A ce jour, vingt-cinq universités participent au projet pour quelque 500 étudiants autistes accompagnés, sur le petit millier présent officiellement dans ces établissements, d’après les statistiques du ministère de l’enseignement supérieur. Ces chiffres vont croissant chaque année. Mais ils restent une « paille » au regard des 700 000 Français ayant des troubles autistiques, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale. Au moins la moitié d’entre eux, qu’on a longtemps désignés comme « autistes de haut niveau » ou « Asperger », n’ont aucune déficience intellectuelle ni retard de langage, mais éprouvent des difficultés dans la communication et les interactions sociales.

Dans les établissements participants, des aménagements pédagogiques sont mis en place, afin de « prendre en compte leurs particularités, comme l’hypersensibilité sensorielle, et faciliter leur scolarité », résume Bertrand Monthubert, ancien président de l’université Toulouse-III et coordinateur de ce projet national porté par l’Université de Toulouse. Le programme propose aussi des ateliers d’aide, des espaces d’échanges entre étudiants autistes (cafés Asperger). Mais, surtout, « des formations spécifiques à l’autisme pour les enseignants, les étudiants, et les entreprises partenaires », à l’image de la série documentaire Aspie-Friendly, sortie en février, qui fait découvrir à chacun les TSA de manière pédagogique.

« Notre rôle est de redonner confiance à ces jeunes en les aidant à apprivoiser certains codes sociaux trop implicites pour eux, et en leur apprenant à présenter auprès de potentiels employeurs leur différence comme une chance », explique Fabyenne Borloz, référente Aspie-Friendly à Toulouse-III.

Elle propose à la centaine d’étudiants autistes qu’elle accompagne des « ateliers de communication et d’interaction sociale » et des simulations d’entretiens professionnels. Les étudiants y apprennent à mieux comprendre le fonctionnement des personnes « neurotypiques » (par opposition à celles neurologiquement « atypiques », comme les autistes), les mécanismes des interactions sociales, du dialogue, de l’expression des émotions, etc. En fin de cursus, les référents insertion d’Aspie-Friendly interviennent dans les entreprises pour expliquer aux professionnels le « mode d’emploi », en quelque sorte, des étudiants autistes qui vont venir frapper à leurs portes, ainsi que les adaptations de postes dont ils peuvent avoir besoin.

D’abord « de la bienveillance »

Faute de ce travail d’intermédiation, les candidats « aspies » peuvent, dès l’entretien d’embauche, être mis en difficulté. Les questions larges du type « quels sont vos défauts ? » ou « parlez-moi de vous » peuvent constituer des pièges pour ces jeunes. La démarche de recrutement fait en effet appel à « des règles informelles, des stratégies de communication et un jeu de rôle presque théâtral : autant d’éléments antinomiques avec leur fonctionnement », note Julien Davadant, « jobcoach » et fondateur d’Astypic. Cette entreprise, à laquelle font notamment appel des formations du supérieur, accompagne les personnes autistes dans leur insertion professionnelle, et les entreprises dans les phases de recrutement, d’adaptation de postes et de suivi dans l’emploi. « Chaque autisme est différent. Il n’y a donc pas de process clé en main pour intégrer ces jeunes porteurs de TSA. Les entreprises doivent donc acquérir d’abord de l’information, puis de la souplesse », commente le spécialiste.

« Un salarié en fauteuil roulant, on sait qu’il lui faut une rampe d’accès. Pour une personne comme moi atteinte du syndrome d’Asperger, c’est plus compliqué. Il n’y a pas de guide d’aménagement, il faut surtout… de la bienveillance », renchérit François, 27 ans. Cet ingénieur récemment diplômé en génie climatique à l’INSA de Toulouse multiplie les candidatures depuis plusieurs mois. Parmi les aménagements qu’il demande « pour travailler comme tout le monde » figure un bureau isolé ou un casque antibruit pour faire face à son hypersensibilité auditive, une flexibilité sur les horaires car il est plus efficace en fin de journée, un jour de télétravail, mais aussi des « feedbacks réguliers » ou encore des « consignes écrites ». Rien de bien compliqué, en somme, « mais par peur de mal faire, des entreprises, même bienveillantes, préfèrent souvent ne pas s’engager avec des personnes Asperger », résume-t-il. D’où la nécessité de faire appel à des intermédiaires pour sensibiliser les professionnels à ces troubles autistiques : une démarche facilitée par le déploiement du dispositif d’emploi accompagné lancé en 2017.

« Dans la mesure où leur handicap est invisible, des incompréhensions peuvent parfois apparaître en raison de la franchise naturelle, sans filtre, qui caractérise souvent les autistes. Rien de grave, il faut simplement être au courant », sourit Stéphanie Fouquet, d’Asperteam, une autre entreprise de coaching à destination des autistes. Comme d’autres, elle tient à dire que les adaptations mises en place pour les employés autistes (aménagement de l’environnement de travail pour qu’il soit moins agressif, consignes claires, tâches précises, souplesse dans l’organisation de la journée, etc. ) « améliorent pour tous les employés la qualité de vie au travail ». C’est, selon elle, l’une des raisons pour lesquelles les entreprises recherchent « un peu plus que par le passé » ces profils.

« Ils ouvrent à la différence »


Poussés par l’obligation légale d’employer 6 % de travailleurs handicapés dans les entreprises de plus de vingt salariés, les employeurs, qui ont souvent du mal à atteindre cet objectif, « draguent » en effet de plus en plus ces jeunes. « On recherche des bac + 2, bac + 3 ou 5, et le monde du handicap ne propose pas beaucoup ces profils », concède Magali Fabre, directrice diversité chez CGI, multinationale de conseil en technologies de l’information habituée à accueillir des autistes. « Outre leurs compétences professionnelles, ces jeunes questionnent les normes de l’entreprise, les habitudes des uns ou des autres, ils ouvrent à la différence. C’est précieux dans une équipe », ajoute-t-elle.

Ainsi, pour les entreprises, embaucher un jeune porteur de TSA permet donc de promouvoir une culture d’entreprise vertueuse, tout en misant sur la richesse de certaines compétences neurologiques propres aux autistes. Alors que les neurotypiques ont une pensée « globale » ou « conceptuelle » qui les fait appréhender les situations dans leur ensemble avant d’en repérer les détails, « les autistes se focalisent d’abord sur les détails, qu’ils perçoivent beaucoup mieux que nous, pour ensuite envisager l’ensemble », analyse Christel Cayet, responsable mission handicap chez Capgemini Engineering, société de conseil en ingénierie qui recrute régulièrement des Asperger. Cette compétence est « évidemment bienvenue, en informatique notamment, où les TSA peuvent par exemple repérer en quelques minutes une erreur dans du code, là où d’autres collègues y passent un temps fou », illustre-t-elle.

Dans les sensibilisations qu’elle fait auprès des équipes avant l’arrivée d’un jeune porteur de trouble autistique, Christel Cayet s’attache à faire tomber rapidement le cliché de l’autiste « petit génie en informatique » : « Il y a autant de petits génies chez les autistes que dans la population générale. Et tous les “aspies” n’ont pas envie de faire de l’informatique. »

Image déformée

La précision mérite d’être apportée, car, si la rigueur, le souci du détail, les capacités de mémorisation et de concentration des autistes s’acclimatent assez bien dans le secteur de l’informatique, les chiffres du ministère de l’enseignement supérieur montrent une relative diversité dans les filières choisies par les étudiants porteurs de TSA : lettres, sciences humaines, droit, sciences « dures », etc.

Ce stéréotype sur les « aspie » et l’informatique colle pourtant à la peau et à l’horizon professionnel des jeunes autistes. « Parfois, ces derniers l’intègrent malgré eux, ce qui peut créer des désenchantements au moment de la découverte de ces métiers », explique Julien Meseangeau, responsable du master Ecosim à la Sorbonne Nouvelle, adapté aux porteurs d’autisme. Une image déformée « alimentée par le cinéma et les fictions qui associent souvent “autisme”, “génie” et “crack” en informatique ». N’y sont pas pour rien non plus les entreprises de la tech américaine qui embauchent, à grand renfort de communication, des autistes dans leur équipe pour « disrupter » leur fonctionnement et répondre à un fort besoin de main-d’œuvre.

Cette vision globalisante n’est pas totalement éloignée de celle qui avait incité en 2019 Grenoble Ecole de management à lancer une formation en data sciences spécifiquement destinée aux Asperger. Alors que la deuxième promotion sortira en 2023, l’école indique vouloir « marquer une pause » dans les recrutements d’élèves autistes pour faire évoluer ou arrêter cette formation « malgré son succès », explique Karim Benameur, le directeur du programme. En cause : un questionnement sur la philosophie initiale « plus protectrice qu’inclusive » de ce cursus qui réunit des autistes entre eux seulement, contrairement à la logique du dispositif universitaire Aspie-Friendly. « On doit aussi se demander ce qu’on peut faire pour tous les jeunes Asperger qui n’ont pas d’appétences pour les métiers de l’informatique. Ils ne doivent pas se spécialiser dans ce secteur par défaut », poursuit Karim Benameur. François, le jeune ingénieur en recherche d’emploi, le dit d’une autre manière : « Les personnes ayant le syndrome d’Asperger ont droit, elles aussi, de pouvoir choisir leur vie et leur secteur professionnel. »

Séverin Graveleau
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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hazufel
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Re: Conseils pour l'université

Message par hazufel »

Merci Jean, je m’apprêtais à le copier !
Il donne de l’espoir, il est important que ces dispositifs existent et j’espère égrène, pour que nos jeunes aient accès à des études qu’ils auront choisies et non plus aller vers l’informatique par défaut.
C’est une telle inquiétude au quotidien que c’est bon de lire ce genre d’articles, même s’il demeure des failles, comme partout.
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Re: Conseils pour l'université

Message par Fluxus »

:arrow: J'ai une question qui me passe par la tête : Comment doit être vu, du point de vue d'un.e enseignant.e, le fait qu'un.e étudiant.e TSA puisse avoir appris et restitué de manière très fidèle ce qu'iel a lu, entendu ou vu pendant ses révisions ?

Je dis ça pour les personnes TSA mais ça pourrait arriver à n'importe qui en réalité, je parle juste en connaissance de cause avec ma grande mémoire et mon hypermnésie.

En fait, je me demande si le fait que le contenu appris et restitué soit très conforme et fidèle à la source d'origine, peut amener une ambiguïté dans une correction de devoir...

Par exemple, j'ai restitué à plusieurs reprises des informations très précises que j'avais emmagasinées dans une de mes copies d'examen et j'ai peur qu'on ne puisse pas croire que j'ai vraiment retenu ça.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)

Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
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Re: Conseils pour l'université

Message par Comte_Pseudonyme »

Aucune idée. TSA ou pas, il y pas mal d'élèves - souvent des nanas, soyons franc, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs - qui fait du par cœur bête et méchant. Berf, je ne vois pas ce qu'il y a à voir : les copies sont anonymées, s'il y a suspicion de fraude, c'est à eux le prouver, toussa.

Donc bon. Je suppose - et espère - qu'en fait, ça n'amène pas vraiment d’ambiguïté.

En fait, si ça se trouve, tu as juste une très, très bonne mémoire. Et puis voilà.

Au fait, pour rappel, tu es une personne aussi. Avec des sentiments et tout. Je sais qu'on tend à l'oublier de QCM en numéro d'étudiant et numéro de sécu, mais c'est bon de le redire à l'occasion.

En espérant avoir été pertinent.
En espérant avoir été utile et constructif. Reste ouvert à nouveaux éléments, pour mieux être, mieux faire.
Identifié HQI, après suspicions de TSA. Troubles anxio-dépressifs chroniques. TPOC?
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Re: Conseils pour l'université

Message par Fluxus »

Spoiler : 
Comte_Pseudonyme a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 16:27
Fluxus a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 13:47 On me balance quelqu'un en me disant qu'on va s'occuper de mon soutien pédagogique... C'est gros. Un étudiant ne peut pas gérer un autre étudiant, surtout pour une réorientation vers une première année avec quelqu'un d'autre en première année... En fin de compte, peu importe le passé dans les études sup, deux étudiants de première année, quoi...
On peut imaginer, avec de la chance et une réalité alternative, que les étudiants ont eu une formation. (sarcasme) :mryellow:

Si c'est le cas, chapeau bas. Mais je ne m'attendrai pas à grand chose si j'étais toi. Tu peux espérer le meilleur, mais prépare toi au pire. c'est une devise qui m'a rarement laissé dans la panade.
Fluxus a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 13:47 Mais bref, il faut à tout prix mettre quelqu'un qui régule les choses, sinon ça va pas du tout lvl organisation.
Alors, je ne peux pas aider, mais j'ai une histoire.

J'écris mal. Mon orthographe est pas si bonne que ça. Mais je suis devenu... secrétaire d'examen au pôle handicap de mon université. Comment ? C'est simple. Ils balançaient des mails désespérés pour un secrétaire... pour une épreuve. J'ai tout signé littéralement la veille pour le lendemain. Ma formation ? R.I.E.N.

Pas de sensibilisation, pas de vérifications de compétences, même quand je demande du matériel (au sens, documents pour savoir ce que je suis censé faire, comment réagir à une situation, je sais pas moi, genre, crise épileptique, que sais-je, j'en sais rien, je sais même pas si qui je peux tomber), j'ai : R.I.E.N.

Il ne faut jamais oublier que les sous et le personnel manque, et que souvent, on fait avec ce qu'on a sous la main. Il y a rarement des situations parfaites, souvent on ne peut que faire des compromis. (J'espère vraiment ne pas paraître pédant.) Mais je lis beaucoup de gens qui ont des problèmes pour gérer leurs dossiers de santé, CAF, etc.

Ne jamais oublier que ces institutions manquent de personnels et de moyens, que c'est devenu chronique. Idem pour les Universités. Il y a des endroits où ça se voit de façon criante, d'autres non. Mais clairement, quand on tombe sur un problème "de pointe" comme la gestion des étudiants handicapés. Madre de dios !

Dans mon université, aménagement des épreuves ? Une infirmière pour 800 dossiers. Et encore, il devrait sans doute y avoir plus de dossiers. Mais, combien laissent tomber ou ne savent pas qu'ils peuvent en faire un ?
Fluxus a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 13:47 Et surtout, que les enseignants arrêtent de penser leur cours que pour du présentiel, qu'ils s'adaptent en prenant en compte le fait qu'il y ait des personnes à besoins spécifiques avec des régimes spécifiques d'études dans la promo...
Demander aux enseignants de s'adapter aux besoins des élèves ? Quelle arrogance. Les élèves doivent êtres reconnaissant que les enseignants, souvent chercheurs, trouvent le temps de leur faire cours. (J'aimerai plaisanter, mais là encore, il y a souvent un gros problème d'effectif dans le corps enseignant, qui le rend rigide. Il y a aussi une certaine mentalité, dans ma faculté au moins, où l'on considère que les étudiants ont déjà de la chance (discutable) et de beaucoup de choses à leur disposition (théoriquement) : demander plus devient indécent.)
Fluxus a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 13:47 Encore si on avait répondu à mes mails, j'aurais été ok mais là, j'ai même pas eu de réponse en plus... C'est pas normal de se retrouver sans aucun contenu dans plusieurs modules et en plus, ne pas recevoir de réponse quand on fait la remarque...

Et c'est pas normal de ne pas oser relancer par peur de se faire envoyer bouler... Je mérite une réponse que je sache, ils sont là pour ça...
Aye, la rigidité de système et le manque de temps que j'évoquais tout à l'heure. On nous disait souvent qu'un prof, c'est genre 500 mails par jour. Pour le reste des équipes, je serai pas surpris de voir des nombres similaires, même si moins délirants. Ce n'est pas parce qu'ils sont là pour ça qu'ils peuvent l'être. :(
Fluxus a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 13:47Ça me fume.
Tu n'es pas la seule. Mais que faire ? À part être patient et prêt à sacrifier quelques années de sa vie dans le labyrinthe administratif, très franchement, je ne sais pas.

L'ultime ironie, c'est que je suis secrétaire d'examen (cf supra pour mes incroyables compétences et formations...), et que je demande moi aussi des aménagements pour mes épreuves. Mon premier rendez-vous était Kafkaïen : j'étais pas sur le logiciel, on m'a baladé de salle d'attente en couloir pendant une heure, et c'eut été sans doute plus si je n'avais pas posé la première question. Et après j'ai du attendre le CR du CRA. Qui est arrivé avec du retard. Et du retard sur son retard. Repousser les rendez-vous...

Et maintenant, je vais devoir coordonner ce que mon directeur imagine qui doit être fait en termes administratifs, ce que le SSU (Service de Santé Universitaire) va me dire qui doit être fait, et ce qui va se passer dans les faits. Le tout, bien sûr, avec des délais de 2 semaines minimum à chaque retournement de situation ou pépin de parcours. C'est pas grand chose, mais j'imagine à peine ce que ça donne quand c'est ça partout, dans tous les aspects de sa vie.

Heureusement que l'autisme à été cause nationale. Mais bon, tant qu'on aura pas plus d'handicapés à l'Assemblée Nationale, je vois mal les choses changer.


Bref, pour conclure, ce que l'Université m'a appris, c'est que "l'apprentissage de l'autonomie", veut concrètement dire savoir de se débrouiller dans des structures, ineptes, inadaptés, mal financées, mal organisées, pourquoi pas avec du personnel en souffrance, du cynisme à tous les étages, tout seul. L'Université : démerde toi. C'est très sincèrement ce que j'en retiens le plus, du point de vue institutionnel.

Et c'est triste, parce qu'il y a plein de chouettes personnes et de chouettes choses à faire à l'Université. Mais faut savoir et pouvoir se débrouiller. Sinon...
Peut-être par ici le message que tu cherchais ?
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Re: Conseils pour l'université

Message par Comte_Pseudonyme »

Fluxus a écrit : jeudi 26 mai 2022 à 14:32
Spoiler : 
Comte_Pseudonyme a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 16:27
Fluxus a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 13:47 On me balance quelqu'un en me disant qu'on va s'occuper de mon soutien pédagogique... C'est gros. Un étudiant ne peut pas gérer un autre étudiant, surtout pour une réorientation vers une première année avec quelqu'un d'autre en première année... En fin de compte, peu importe le passé dans les études sup, deux étudiants de première année, quoi...
On peut imaginer, avec de la chance et une réalité alternative, que les étudiants ont eu une formation. (sarcasme) :mryellow:

Si c'est le cas, chapeau bas. Mais je ne m'attendrai pas à grand chose si j'étais toi. Tu peux espérer le meilleur, mais prépare toi au pire. c'est une devise qui m'a rarement laissé dans la panade.
Fluxus a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 13:47 Mais bref, il faut à tout prix mettre quelqu'un qui régule les choses, sinon ça va pas du tout lvl organisation.
Alors, je ne peux pas aider, mais j'ai une histoire.

J'écris mal. Mon orthographe est pas si bonne que ça. Mais je suis devenu... secrétaire d'examen au pôle handicap de mon université. Comment ? C'est simple. Ils balançaient des mails désespérés pour un secrétaire... pour une épreuve. J'ai tout signé littéralement la veille pour le lendemain. Ma formation ? R.I.E.N.

Pas de sensibilisation, pas de vérifications de compétences, même quand je demande du matériel (au sens, documents pour savoir ce que je suis censé faire, comment réagir à une situation, je sais pas moi, genre, crise épileptique, que sais-je, j'en sais rien, je sais même pas si qui je peux tomber), j'ai : R.I.E.N.

Il ne faut jamais oublier que les sous et le personnel manque, et que souvent, on fait avec ce qu'on a sous la main. Il y a rarement des situations parfaites, souvent on ne peut que faire des compromis. (J'espère vraiment ne pas paraître pédant.) Mais je lis beaucoup de gens qui ont des problèmes pour gérer leurs dossiers de santé, CAF, etc.

Ne jamais oublier que ces institutions manquent de personnels et de moyens, que c'est devenu chronique. Idem pour les Universités. Il y a des endroits où ça se voit de façon criante, d'autres non. Mais clairement, quand on tombe sur un problème "de pointe" comme la gestion des étudiants handicapés. Madre de dios !

Dans mon université, aménagement des épreuves ? Une infirmière pour 800 dossiers. Et encore, il devrait sans doute y avoir plus de dossiers. Mais, combien laissent tomber ou ne savent pas qu'ils peuvent en faire un ?
Fluxus a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 13:47 Et surtout, que les enseignants arrêtent de penser leur cours que pour du présentiel, qu'ils s'adaptent en prenant en compte le fait qu'il y ait des personnes à besoins spécifiques avec des régimes spécifiques d'études dans la promo...
Demander aux enseignants de s'adapter aux besoins des élèves ? Quelle arrogance. Les élèves doivent êtres reconnaissant que les enseignants, souvent chercheurs, trouvent le temps de leur faire cours. (J'aimerai plaisanter, mais là encore, il y a souvent un gros problème d'effectif dans le corps enseignant, qui le rend rigide. Il y a aussi une certaine mentalité, dans ma faculté au moins, où l'on considère que les étudiants ont déjà de la chance (discutable) et de beaucoup de choses à leur disposition (théoriquement) : demander plus devient indécent.)
Fluxus a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 13:47 Encore si on avait répondu à mes mails, j'aurais été ok mais là, j'ai même pas eu de réponse en plus... C'est pas normal de se retrouver sans aucun contenu dans plusieurs modules et en plus, ne pas recevoir de réponse quand on fait la remarque...

Et c'est pas normal de ne pas oser relancer par peur de se faire envoyer bouler... Je mérite une réponse que je sache, ils sont là pour ça...
Aye, la rigidité de système et le manque de temps que j'évoquais tout à l'heure. On nous disait souvent qu'un prof, c'est genre 500 mails par jour. Pour le reste des équipes, je serai pas surpris de voir des nombres similaires, même si moins délirants. Ce n'est pas parce qu'ils sont là pour ça qu'ils peuvent l'être. :(
Fluxus a écrit : dimanche 27 mars 2022 à 13:47Ça me fume.
Tu n'es pas la seule. Mais que faire ? À part être patient et prêt à sacrifier quelques années de sa vie dans le labyrinthe administratif, très franchement, je ne sais pas.

L'ultime ironie, c'est que je suis secrétaire d'examen (cf supra pour mes incroyables compétences et formations...), et que je demande moi aussi des aménagements pour mes épreuves. Mon premier rendez-vous était Kafkaïen : j'étais pas sur le logiciel, on m'a baladé de salle d'attente en couloir pendant une heure, et c'eut été sans doute plus si je n'avais pas posé la première question. Et après j'ai du attendre le CR du CRA. Qui est arrivé avec du retard. Et du retard sur son retard. Repousser les rendez-vous...

Et maintenant, je vais devoir coordonner ce que mon directeur imagine qui doit être fait en termes administratifs, ce que le SSU (Service de Santé Universitaire) va me dire qui doit être fait, et ce qui va se passer dans les faits. Le tout, bien sûr, avec des délais de 2 semaines minimum à chaque retournement de situation ou pépin de parcours. C'est pas grand chose, mais j'imagine à peine ce que ça donne quand c'est ça partout, dans tous les aspects de sa vie.

Heureusement que l'autisme à été cause nationale. Mais bon, tant qu'on aura pas plus d'handicapés à l'Assemblée Nationale, je vois mal les choses changer.


Bref, pour conclure, ce que l'Université m'a appris, c'est que "l'apprentissage de l'autonomie", veut concrètement dire savoir de se débrouiller dans des structures, ineptes, inadaptés, mal financées, mal organisées, pourquoi pas avec du personnel en souffrance, du cynisme à tous les étages, tout seul. L'Université : démerde toi. C'est très sincèrement ce que j'en retiens le plus, du point de vue institutionnel.

Et c'est triste, parce qu'il y a plein de chouettes personnes et de chouettes choses à faire à l'Université. Mais faut savoir et pouvoir se débrouiller. Sinon...
Peut-être par ici le message que tu cherchais ?
Nope, ce n'est pas celui-ci (même si le ton et le sujet sont similaires). Mais merci.
En espérant avoir été utile et constructif. Reste ouvert à nouveaux éléments, pour mieux être, mieux faire.
Identifié HQI, après suspicions de TSA. Troubles anxio-dépressifs chroniques. TPOC?