Bonjour Sissi,
Ce n'est pas évident, et selon les expériences de chacun et chacune, les conseils seront peut-être différents.
Dans un cadre général (donc, hors des relations amicales ou amoureuses), j'aurais tendance à conseiller de ne pas toujours parler d'emblée d'autisme et de TSA, étant donné les clichés et les méconnaissances qui circulent encore beaucoup, mais d'évoquer certaines spécificités de son propre fonctionnement. Par exemple, dire que l'on est sensible au bruit et/ou à certains sons, que l'on n'est pas à l'aise et que l'on fatigue avec trop de personnes autour, que l'on a beaucoup de mal avec les changements de dernière minute, que l'on est parfois très anxieux pour x raison, etc.
Bref, l'idée est de prévenir les personnes avec lesquelles on interagit qu'elles ne s'étonnent pas trop si l'on se comporte de façon décalée, que l'on n'est pas mal intentionné, mal poli, et que ce n'est pas contre elles. Les incompréhensions de part et d'autre ne s'effaceront pas toutes et ne seront pas toutes évitées, mais déjà, cela peut un peu aider.
Mais, là encore, c'est parfois difficile de faire cela selon les contextes et les personnes que l'on a en face. Il est possible, si une relation se noue, de se dévoiler un peu plus, en parlant d'autisme, si l'on perçoit (mais ce n'est pas toujours évident) que la personne est ouverte, tolérante, et ne se braquera pas à la mention de ce terme (ceci pouvant aller jusqu'aux fameux : "mais non, tu n'es pas autiste, vu que tu sais faire x chose" / "ça n'est pas possible, je connais le neveu d'une cousine de la voisine qui est autiste et il ne te ressemble absolument pas !").