Convocation médecin MDPH / Demande AAH - RQTH

[Calinka]

Bonjour à tous,

J'ai 46 ans, j'ai été diagnostiquée Autiste Asperger (+ TAG = trouble anxieux généralisé) après 2 ans à passer de spécialistes en spécialistes ( psychologue spécialiste SA + neuropsychologue spécialisé SA + Orthophoniste spécialisé SA et psychiatre). Suite à quoi, j'ai rentré un dossier pour obtenir (si possible) la RQTH et l'AAH voici 4 mois auprès de la MDPH de mon département. Je viens de recevoir une convocation à la MDPH pour un RDV avec un médecin (psychiâtre).
Que faut-il en penser ?
Bon signe ?
Ou au contraire mauvais signe ?
Simplement procédure normale, il s'agit juste d'un RDV dans le cadre du protocole ?
Ou... impossible à dire ?
Au risque de dire une évidence, ce RDV me stresse énormément... et j'ai peur (peut-être plus que le reste) qu'on tente de me mettre en porte à faux et qu'on soit méchant avec moi...
Il m'est arrivée de lire des horreurs sur ces RDV... très sincèrement, si c'est pour me mettre plus bas que terre et justifier de ne rien m'accorder, je préfèrerais un simple courrier signifiant le refus...
Qu'en pensez-vous ?
Si certains d'entre vous sont passés par là, à quoi puis-je m'attendre ? Je sens que je vais en faire des cauchemars jusqu'au moment de mon RDV.

Merci de vos lumières.

[Lunartemis]

J'ai accompagné mon ami avec qui je vis au rendez-vous, il a été reçu, la docteure a été désagréable avec lui. Je suis intervenu après pour parler du quotidien, et j'ai donné le rapport médical du CRA, et là, elle a changé radicalement de comportement car elle n'avait pas eu accès à ça... Donc en gros, sans ça, c'était mal barré. Car les gens de la MDPH n'avait pas tout donné au médecin.

Par précaution, amenez tout le dossier médical, sait-on jamais.

[Calinka]

Bon à savoir,

ceci dit j'ai plusieurs comptes-rendus (psychologue, neuropsy, orthophoniste et psychiatre) qui mettraient une plombe à être lus si ça se faisait au moment du RDV avec la psychiatre de la MDPH (je viens de voir qu'elle est spécialisée pour les enfants et les ados, pas du tout TSA) ?!? Faut-il y voir une mauvaise augure ?)
Passons, je prendrai dans le doute tout mon dossier... vous avez raison, merci.
Ce qui me terrifie c'est de me retrouver devant qqn dont la mission est de discréditer tout ce que je dis afin de pouvoir justifier un refus d'aides, et qui mette en doute mon diagnostique puisque, vu mon âge et mon sexe, j'ai mis en place d'innombrable subterfuges pour gruger mon monde et essayer de passer pour la "moins bizarre" possible.

Bref... tout ça est à la fois lourd et stressant... ça donne presque envie d'abandonner tellement ça fait peur... et comme je le disais, j'ai plus peur qu'on me malmène et qu'on me dise des choses blessantes plutôt qu'on ne me refuse toute forme d'aide (ce qui serait catastrophique puisque je n'ai pratiquement plus aucune ressource, mais bon... je crois que je préfère crever de faim que d'affronter des personnes payées pour me faire des croche-pieds.)

[Fluxus]

Salut, alors j'ai récemment posté un topic sur ce sujet car j'ai été convoquée aussi à la MDPH par un médecin pour valider le passage en commission de mon dossier il y a quasiment 2 mois tout pile.

Le sujet à ce lien .

Moi de mon côté, j'y avais une connaissance (là-bas) qui m'a expliqué qu'en fait, selon le taux qui est accordé pour l'AAH, il faut passer devant un médecin (un psychiatre en l'occurrence) mais c'est purement "administratif", juste histoire de faire le point 5 secondes sur le dossier.

Dans mon cas, on m'a accordé 80% de taux d'invalidité et on m'a dit que c'était juste histoire de faire le point parce que 80%, c'est pas négligeable, quoi.

(Surtout que dans mon cas, pour une personne de moins de 25 ans, je pense qu'ils ne doivent pas en avoir des masses avec un taux de 80%)

Il y a une équipe qui se réunit lors d'une commission à la MDPH pour discuter et étudier les dossiers, ce qui fait que ce n'est pas le médecin seul qui décide de ce qui est accordé.

Me concernant, ça avait été relativement rapide : "Comment ça va ? Vous faites quoi dans la vie ? Bon, pour moi, au niveau du dossier y a aucun souci, tout est ok."

Et c'était terminé au bout de même pas 3mins.

Je ne sais pas s'ils procèdent pareil dans toutes les MDPH, je sais que quand j'avais fait un topic pour en parler, j'avais fait peur à certaines personnes qui ont eu peur d'être convoquées par leur MDPH mais moi ça s'est passé ainsi.

Moi je sais qu'au début, ça m'avait un peu gavée parce que mon dossier a été envoyé la première fois en Août 2021 (juste quelques mois après mon diag) et il y a eu pas mal de soucis de papiers perdus qui ont été réclamés plusieurs fois ou papiers qui ne convenaient pas donc à faire re-remplir etc. qui ont entrainé 3 fois le refus du dossier.

Du coup ça traînait déjà beaucoup et résultat, on est quasiment à la fin de l'année universitaire et les aides qui auraient pu me servir spécifiquement dans ce cadre là, ba... Je ne les ai pas encore.

Mais clairement, j'ai pas eu peur qu'on me tacle sur le diagnostic de manière générale parce que mon dossier médical est quand même vachement blindé pour mon jeune âge et j'ai pas la vie simple non plus. Juste j'avais peur qu'il blablate pendant 3h sur les démarches parce que j'étais très fatiguée et j'avais juste envie que la paperasse se termine.

Si ça peut rassurer, je ne pense pas qu'ils soient là pour casser mais c'est vrai que les paperasses administratives sont tellement fastidieuses que des fois, on dirait que c'est pour te dissuader d'en faire.

J'ai finalisé toute la paperasse administrative pour mon adhésion au SAMSAH TSA aujourd'hui, en moins de 48h, je ne me suis pas faite prier alors que je n'ai même plus l'énergie pour faire d'autres choses à côté, j'en ai vraiment besoin urgemment.

[Lunartemis]

Bon à savoir,

ceci dit j'ai plusieurs comptes-rendus (psychologue, neuropsy, orthophoniste et psychiatre) qui mettraient une plombe à être lus si ça se faisait au moment du RDV avec la psychiatre de la MDPH (je viens de voir qu'elle est spécialisée pour les enfants et les ados, pas du tout TSA) ?!? Faut-il y voir une mauvaise augure ?)
Passons, je prendrai dans le doute tout mon dossier... vous avez raison, merci.
Ce qui me terrifie c'est de me retrouver devant qqn dont la mission est de discréditer tout ce que je dis afin de pouvoir justifier un refus d'aides, et qui mette en doute mon diagnostique puisque, vu mon âge et mon sexe, j'ai mis en place d'innombrable subterfuges pour gruger mon monde et essayer de passer pour la "moins bizarre" possible.

Bref... tout ça est à la fois lourd et stressant... ça donne presque envie d'abandonner tellement ça fait peur... et comme je le disais, j'ai plus peur qu'on me malmène et qu'on me dise des choses blessantes plutôt qu'on ne me refuse toute forme d'aide (ce qui serait catastrophique puisque je n'ai pratiquement plus aucune ressource, mais bon... je crois que je préfère crever de faim que d'affronter des personnes payées pour me faire des croche-pieds.)

Mon ami c'est ce qu'il a eu, que des reproches de la docteur, que l'AAH, c'était pas pour ceci ou cela, etc. Et lui avait déjà du mal au niveau social il est touché en plein dedans en plus donc impossible pour lui de dire quoi que ce soit pour se défendre ou dire. Encore heureux que je suis intervenu comme il a dit.

De toute façon, l'autisme ouvre les droits à l'AAH, c'est reconnu comme tel sur le site de la MPDH, donc déjà ils peuvent pas refuser vu que c'est un "handicap" lourd.

Salut, alors j'ai récemment posté un topic sur ce sujet car j'ai été convoquée aussi à la MDPH par un médecin pour valider le passage en commission de mon dossier il y a quasiment 2 mois tout pile.

Le sujet à ce lien .

Moi de mon côté, j'y avais une connaissance (là-bas) qui m'a expliqué qu'en fait, selon le taux qui est accordé pour l'AAH, il faut passer devant un médecin (un psychiatre en l'occurrence) mais c'est purement "administratif", juste histoire de faire le point 5 secondes sur le dossier.

Dans mon cas, on m'a accordé 80% de taux d'invalidité et on m'a dit que c'était juste histoire de faire le point parce que 80%, c'est pas négligeable, quoi.

(Surtout que dans mon cas, pour une personne de moins de 25 ans, je pense qu'ils ne doivent pas en avoir des masses avec un taux de 80%)

Il y a une équipe qui se réunit lors d'une commission à la MDPH pour discuter et étudier les dossiers, ce qui fait que ce n'est pas le médecin seul qui décide de ce qui est accordé.

Me concernant, ça avait été relativement rapide : "Comment ça va ? Vous faites quoi dans la vie ? Bon, pour moi, au niveau du dossier y a aucun souci, tout est ok."

Et c'était terminé au bout de même pas 3mins.

Je ne sais pas s'ils procèdent pareil dans toutes les MDPH, je sais que quand j'avais fait un topic pour en parler, j'avais fait peur à certaines personnes qui ont eu peur d'être convoquées par leur MDPH mais moi ça s'est passé ainsi.

Moi je sais qu'au début, ça m'avait un peu gavée parce que mon dossier a été envoyé la première fois en Août 2021 (juste quelques mois après mon diag) et il y a eu pas mal de soucis de papiers perdus qui ont été réclamés plusieurs fois ou papiers qui ne convenaient pas donc à faire re-remplir etc. qui ont entrainé 3 fois le refus du dossier.

Du coup ça traînait déjà beaucoup et résultat, on est quasiment à la fin de l'année universitaire et les aides qui auraient pu me servir spécifiquement dans ce cadre là, ba... Je ne les ai pas encore.

Mais clairement, j'ai pas eu peur qu'on me tacle sur le diagnostic de manière générale parce que mon dossier médical est quand même vachement blindé pour mon jeune âge et j'ai pas la vie simple non plus. Juste j'avais peur qu'il blablate pendant 3h sur les démarches parce que j'étais très fatiguée et j'avais juste envie que la paperasse se termine.

Si ça peut rassurer, je ne pense pas qu'ils soient là pour casser mais c'est vrai que les paperasses administratives sont tellement fastidieuses que des fois, on dirait que c'est pour te dissuader d'en faire.

J'ai finalisé toute la paperasse administrative pour mon adhésion au SAMSAH TSA aujourd'hui, en moins de 48h, je ne me suis pas faite prier alors que je n'ai même plus l'énergie pour faire d'autres choses à côté, j'en ai vraiment besoin urgemment.

Le médecin de notre MPDH, nous c'est généraliste à chaque fois. La docteure c'était généraliste.

[Fluxus]

Sinon, on peut essayer de positiver un peu et se dire que ça va pas forcément mal se passer ?

Je généralise pas en disant que tous les médecins MDPH sont biens ou inversement, qu'ils sont tous horribles mais on ne sait pas. D'autant plus que pour moi, ça s'est "bien" passé au sens où il a été correct car pas désagréable, ce qui implique que y a pas d'attaque directe envers ma personne donc c'est le principal mais il avait une attitude où il en avait carrément rien à foutre, c'est pas forcément mieux.

Ça peut aussi bien se passer. Je m'attendais au pire et ça s'est bien passé. Alors certes, c'est pas partout pareil hein mais je vois trop souvent sur ce forum, les trucs les "pires" en terme de témoignages revenir en boucle ou les gens cracher sur les mêmes trucs alors que ça dépend juste des expériences de chacun et parfois même, des interprétations et ressentis de chacun.

Que ce soit les C.R.A., les CMPP, CMP, d'autres institutions ou la MDPH... Y a toujours à cracher dessus, comme si globalement, tout était mauvais.

Alors oui, en France ils sont pas top top et pas super bien calés sur le sujet, oui, on va penser que parce que pour moi ça s'est bien passé ou que je suis dans une situation qui se stabilise, j'ai moins de raison de stresser, oui c'est plus facile de flipper que de penser que ça peut bien se passer au vu de la majorité des témoignages mais c'est pas une possibilité à exclure.

Non je dis ça parce que j'en vois toujours qui insistent bien sur leur réponse comme s'il fallait contredire ou que leur avis devait peser plus de poids que les autres...

[Curiouser]

Ça peut aussi bien se passer. Je m'attendais au pire et ça s'est bien passé. Alors certes, c'est pas partout pareil hein mais je vois trop souvent sur ce forum, les trucs les "pires" en terme de témoignages revenir en boucle ou les gens cracher sur les mêmes trucs alors que ça dépend juste des expériences de chacun et parfois même, des interprétations et ressentis de chacun.

Certes, heureusement que parfois, cela peut bien se passer. Et c'est très bien qu'il y ait des témoignages qui montrent que cela peut se passer très correctement voire bien.

Mais il est également vrai, aussi, que cela se passe mal, voire terriblement mal dans certains cas, dans tout ce qui est "médico-administratif" (terme employé par un médecin-conseil de la Sécurité sociale que j'ai eu au téléphone).

Il y a de façon générale un côté "contrôle" qui est parfois très difficile à gérer car il n'est souvent pas dit en amont (ni même pendant l'entretien) sur quels critères ce contrôle médico-administratif se fera.
C'est un flou qui peut être très anxiogène.
Alors, oui, c'est important aussi que des témoignages indiquant que cela peut malheureusement mal se passer existent.

À mon sens, pour contrer au mieux cette machinerie "kafkaïenne" et angoissante (dans la limite du possible), il est important d'avoir connaissance de ce qui se pratique, pour pouvoir à la fois être un peu rassuré (de par les témoignages positifs et encourageants) et être un peu préparé au pire (de par les témoignages d'expériences négatives).

Alors certes, c'est pas partout pareil hein mais je vois trop souvent sur ce forum, les trucs les "pires" en terme de témoignages revenir en boucle ou les gens cracher sur les mêmes trucs alors que ça dépend juste des expériences de chacun et parfois même, des interprétations et ressentis de chacun

Il faut aussi considérer qu'on va globalement plus avoir tendance à rapporter des expériences fortement négatives plutôt que positives ou juste "neutres". Ce qui peut aussi donner cette impression d'afflux de "négativité" dans les témoignages.


@Calinka : j'aurais tendance à penser que c'est un rendez-vous de contrôle pour finaliser ton dossier, vu qu'il y a l'AAH (donc, des sous ; s'il n'y avait eu que la RQTH, pas sûr du tout qu'il y aurait eu ce type de rendez-vous). Je n'ai pas connu ce type de rendez-vous auprès de la MDPH, mais la seule idée que j'aurais serait d'éventuellement "insister" sur le TAG (qui ouvre aussi des droits MDPH), si jamais tu vois et sens que le psychiatre n'est vraiment pas au fait des TSA.

Bon courage, même s'il y a plus de chances que cela se passe correctement que l'inverse, ce sont des moments bien stressants...

[Fluxus]

J'aurais peut-être du axer mon dernier message sur le fait que ma première réponse ici était destinée à l'auteur du sujet et pas à blablater sur l'expérience de la personne qui me précède. J'ai eu l'impression qu'on m'a parlé comme si je contredisais un utilisateur alors que j'ai seulement relaté mon expérience dans ma première réponse. J'ai pas compris pourquoi on a cité mon message comme s'il y avait quelque chose à contredire alors qu'une expérience, c'est un fait réel et ça ne se contredit pas. Je pense qu'on a pu croire que je mentionnais le fait que tous les médecins MDPH étaient des psychiatres alors que j'ai utilisé le terme "en l'occurrence" pour justement parler de mon cas.

[Jean]

De mon expérience, je dirai que pour un aspie, c'est plutôt (= pas toujours) une chance d'être convoquée à une visite médicale (VM).

En effet, pour un aspie, à part le diagnostic, il y a tous les risques que le certificat médical ne soit pas très explicite sur les implications dans la vie quotidienne.

La visite médicale permettra au médecin de constater que vos interactions ne sont pas aussi fluides que çà !

Vous devez vous présenter à la VM dans la disposition inverse d'un entretien d'embauche : il s'agit d'indiquer vos altérations de fonctions - même épisodiques - et pas vos qualités.

Préparez la VM avec un bloc notes.

[Calinka]

Bonjour,

j'ai lu attentivement tout ce que vous aviez écrit et j'ai prié pour que ça se passe bien.

Le RDV était hier et, je vais pas vous mentir, je l'ai mal vécu.
Le Psychiâtre m'a fait parler, de ma famille, mon parcours,... il prenait des notes, parfois à des moments où je me disais "bizarre qu'il trouve ça important", il a eu l'air de dire que le fait que je vive seule dans un endroit isolé était à la base de mon mal-être... j'ai eu la sensation qu'il pensais plus que j'étais déprimée et à bout de nerfs plutôt qu'avec un TSA. Il a curieusement insisté sur la propreté et le rangement de ma maison, voulant savoir comment sont rangés les placards (oui oui, les placards précisément ?!?)... alors oui, chez moi ça ressemble un peu à un musée (je le lui ai dit), rien ne doit bouger, les placards sont rarement dérangés. J'ai aussi expliqué que chez moi il y avait ce que j'appelle "des pièces mortes", càd des pièces ds lesquelles je ne rentre pas, je vérifie juste de temps en temps que rien n'y a bougé et... rassurée, je referme la porte.
Et il a aussi dit :
"Et ils sont bien remplis ? (les placards toujours... il aurait pas une obsession pour les placards ce gars ?)"
"Bah oui." ai-je répondu. Ils sont bien rangés et bien remplis mais je n'y touche presque pas.
Il voulait m'entendre dire que j'avais tendance à pas jeter, à conserver. Ce que j'ai avoué, c'est vrai, mais ça semblait un point super important pour lui, j'ignore pourquoi. J'ai même éclaté en sanglots à l'évocation de l'attachement émotionnel que je mettais dans mes objets, j'ai tenté d'expliquer pourquoi, pourquoi j'investissais autant émotionnellement les objets qui m'entouraient, mais je me suis trouvée très peu éloquente...
Il m'a demandé pourquoi je pleurais (assez froidement d'ailleurs), j'ai dit que je ne savais pas...
Tout à la fin du RDV (1h), il m'a brusquement lancé :
Bon, et ce TSA dont tout le monde parle (sous entendu tous les spécialistes qui m'ont vue) ?
J'ai eu l'impression qu'il le remettait en cause. J'ai essayé d'expliquer que ça datait pas de hier, que je me sentais bizarre "comme un ordinateur qui n'aurait pas eu une mise à jour cruciale" et que j'avais entamé une démarche diagnostique parce que besoin de savoir. Mais je me suis pas trouvée, encore une fois, très convaincante... j'étais très vague, le cerveau un peu vaseux et très stressée. Et perdue surtout, il me désarçonnait à parler de trucs sans importance à mes yeux. Et quand il parlait de trucs importants, il semblait ne pas faire état de mes réponses et mes réponses étaient trop survolées je trouve, j'ai mal géré.
Il a conclut en disant :
"Bon, j'ai ce que je voulais pour compléter votre dossier qui est déjà très complet (a-t-il dit en soupesant mon dossier avec tous les comptes rendus psy, neuropsy, orthophoniste, psychiatre, et mon blabla perso,...)"
bref... je ne sais pas trop ce que je dois penser, je suis sortie de là lessivée, désabusée et aussi un peu en colère contre moi de pas avoir pu exprimer les choses comme je les voulais, ressentais, il m'a clairement emmenée où il voulait et je me suis retrouvée à suivre un peu comme un automate, en trouvant que tout ça ne menait pas bien loin... enfin SI justement, ça menait loin de moi et de mes problèmes ! Un peu comme si vous aviez des soucis avec votre voiture et qu'au garage on se bornait à vous demander comment ça se passe avec votre chien ?!?
Je vous avoue être convaincue que ça s'est mal passé, mais je n'en suis même pas certaine... a-t-il ses petites questions et astuces qu'il glisse ici et là et qui lui permette de se faire une idée ?
En fait, il ne m'a jamais demandé de m'exprimer sur mes difficultés, il m'a juste plutôt fait parler de mon boulot à la maison, des relations que j'ai pu avoir dans ma vie,... des trucs qui, je trouve, ne mettent pas du tout en évidence la raison pour laquelle j'étais devant lui et il gribouillait des trucs à certains moments...
Bref... je ne sais qu'en penser, mon meilleur ami me dit de lâcher prise mais MDR... une petite Asperge qui lâche prise ? Bien sûre ! Je tourne plutôt le truc en boucle dans ma caboche en essayant de comprendre ce qu'il s'est passé... en essayant de me souvenir de détails qui pourraient m'aider... me rassurer.

Bon... voilà, je voulais vous faire le retour de tout ça... j'ai l'impression que je me suis vautrée. On verra.
Bise à tous et merci !

[Calinka]

Hello,

je constate que plus personne n'intervient, je suppose que je n'ai que ce que je mérite, n'ayant pas vraiment répondu à vos messages les premiers jours lol, pour ma défense, pendant près d'une semaine j'ai été sans PC, je pouvais lire vos réponses sur mon tel, mais commencer à rédiger avec un téléphone... pas évident. Et puis je me disais que je ne voyais pas trop quoi répondre, à moins de répéter en boucle que j'étais très inquiète, stressée, et patati et patata,...

Je vous demande sincèrement pardon si je vous ai blessé par mon manque de réactivité.

[Tugdual]

Généralement, si personne n'intervient, c'est que personne n'a de chose pertinente à ajouter...

[Calinka]

C'est pas faux, mais je m'en suis voulue de pas avoir réagir à chaud qd le sujet était nourri et...
je voulais simplement dire que je suis désolée si certains se sont dit : "on se casse la nénette" à lui répondre et y'a zéro réaction.

Bon, pour mon RDV, je n'ai d'autres solutions que d'éviter d'y penser, je ne sais même pas si j'aurai le courage d'ouvrir le courrier quand il arrivera, trop peur d'y lire (je ne sais si ils justifient leur décision) qu'ils mettent en doute le diagnostique. C'est déjà tellement les montagnes russes après le diag. Que si ils doutent, je vais de nouveau remettre en question aussi... je me connais... tout est si fragile, et impossible d'avancer et de reconstruire si on n'a pas une base tangible. J'ai bien plus peur qu'on renie et minimise mes difficultés que le reste.

Voilà

Bonne fin de semaine

[Calinka]

Bonjour,

je viens donner des nouvelles,

bon, RQTH acceptée, mais AAH, non, ils ont estimé que j'avais moins de 50% de handicap... (mais n'ont même pas mis de pourcentage).

Je m'en doutais, j'ai bien senti que le psychiâtre qui m'a reçue était plus là pour me chercher des poux (et justifier un refus) plutôt que pour essayer de me comprendre et m'aider.
Vu mes revenus hyper bas (mon activité ayant périclité avec la pandémie), je ne pourrai donc plus être suivie par ma psychologue, ni envisager des séances de sophrologie ou autre pour m'aider à gérer mes nerfs, c'est tellement rageant, j'en avais besoin pour essayer d'améliorer ma qualité de vie.
J'avoue que je m'attendais à ce refus, mais ça met quand-même un coup au moral.
J'ai l'impression que je vais me retrouver un moment au RSA, ce qui ne m'enchante guère.
Je suis occupée à essayer de créer un petit élevage de chiens, histoire que ça se rajoute à mes revenus anémiques actuels, mais mes futures mamans ne seront en mesure de faire des bébés que dans 1 an et demi... faut que je tienne jusque-là... avec des revenus devenus vraiment rikikis (300 euros par mois)...
Mon souci c'est que j'ai déjà perçu parfois des tout petits montants de RSA (genre moins de 100 euros par mois durant seulement 3 mois) et déjà j'avais été convoquée pour que je signe un contrat d'engagement réciproque. A l'époque, ça m'avait scandalisé parce que je m'en sortais encore correctement avec ma petite société et que mon passage à vide était directement consécutif à la première période de confinement que nous avons connu. Je trouvais que me mettre la pression dans un tel contexte était très hypocrite.
Depuis, malheureusement, la pandémie a achevé de mettre mon activité à genoux et elle ne s'en relèvera pas. Je vais donc bientôt dépendre du RSA à 80%, le temps de rebondir.

Je vais peut-être créer un poste juste pour l'occasion mais :

Y a-t-il parmi vous des gens avec la RQTH qui bénéficient du RSA et à qui on a fait signer un CER (contrat d'engagement réciproque) ?
Mon souci c'est que je veux vraiment développer une activité chez moi, au calme, sans stress du monde extérieur, mais j'ai besoin d'un peu de temps. Et j'ai peur qu'on m'accule avec un CER et des obligations de trouver un emploi avec ma RQTH alors que j'ai un projet (et une formation que je passe en septembre) que j'ai commencé à mettre en place (achat de chiens, formation d'éleveuse,...).

J'ai lu qqp, mais est-ce vrai ? Que les gens avec une RQTH, qd ils sont au RSA, on leur fout "la paix". Qu'en est-il ?

[Winona]

Bonjour Calinka,

Je suis désolée d'apprendre qu'on t'a refusé l'AAH alors qu'on t'a diagnostiquée autiste. Tout ceci me semble injuste.
Veux-tu faire appel de cette décision ?
Demande à Jean, il sait beaucoup de choses, demande lui et s'il a une idée du refus (peut-être si c'est dû à ton département de résidence) et des conseils.
Un autre diagnostic en CRA pourrait-il faire changer les choses ?

J'ai vécu plusieurs années avec le RSA et une RQTH car je n'étais pas diagnostiquée alors. Je ne sais plus si on m'a fait signer une CER, sans doute que oui, en tout cas je me rappelle que j'étais dans l'obligation de rechercher un emploi.
Effectivement, Pole Emploi a arrêté de me harceler (car c'était devenu un harcèlement) avec ses convocations quand j'ai eu une RQTH.
C'était devenu beaucoup plus vivable, mais ils ne s'arrêtent pas pour autant.
Tu as un projet, c'est bien, tu peux le mettre en avant. Peut-être pourront-ils te donner une aide à ce sujet (on peut rêver...).
Je te conseille de continuer à faire des recherches d'emploi (même si c'est bidon et que tu as un projet) et imprimer et garder ces preuves en attendant car tu dois avoir une obligation de recherche d'emploi.
Bon courage Calinka, c'est très dur ta situation.