lucius a écrit : ↑mardi 15 mars 2022 à 23:10
Un peu apolitique par nature, je me demande néanmoins pourquoi on ne vote pas le même jour pour les législatives et la présidentielle. Après tout, peu importe ce que peut proposer le/la Président(e), il/elle ne pourra rien faire sans une majorité absolue.
il y a un article qui évoque de changer le calendrier électoral.
Je trouve, à titre personnel que les élections législatives devraient êtres asynchrones des élections présidentielles. Genre... pour qu'il y ait des débats à l'assemblée sans députés godillots ? Question bête, mais est-ce que les cohabitations et les nécessités de coalitions, de compromis, ont étés si mauvaises que ça ? À l'heure actuelle, le parlement se réduit à une chambre d'enregistrement. Avec l'affaire du général de Villier, on à vu qu'un président suffisamment... disons... autoritatif - pour ne pas dire autoritaire - pouvais passer outre le secret des auditions parlementaires.
Élire un mec, (parce que le jour où ce sera une femme - où pire, les racines chrétiennes de la France (sic) nous en préservent, un
autre (sic) n'est pas prêt d'être venu) tous les 5 ans, c'est très bonapartiste. C'est très plébiscitaire toussa. Oserais-je dire style fin II
nd Empire ? Wé, pourquoi pas.
Mais je trouve ça très, très, pauvre en matière de démocratie. Surtout quand les sous-entendus de la V
e République n'ont pas étés mis sur papier et que les gens actuellement au pouvoir s'en fichent (pire : si ça se trouvent, ils ont pas la culture politique pour le comprendre). Le président à énormément de pouvoir, mais s'il est désavoué, il est censé se casser. (Pourquoi que De Gaulle faisaient des référendums tout le temps ? Pourquoi qu'il a démissionné ? Ben, pour ça, sauf erreur de ma part.) Où sont les mécaniques pour un vote de défiance à l'encontre du président de la part du corps électoral qui l'élit ? De Gaulle se cassait, lui. Chirac, pour le meilleur et le pire (et la corruption) restait, mais il avait dissolut (pour dieux sait quelles raisons) le parlement en 1997. Mais je m'égare.
Le parlement a théoriquement quelques outils pour voter la défiance du gouvernement (je dis théoriquement, parce que les magouilles de calendrier et de partis font que depuis le quinquennat, ça ne s'est plus jamais produit, à ma connaissance). Mais est-ce assez ?
La V
e République a été pervertie. Elle était déjà pas folichonne de ce que j'en ais lu au début, mais j'ai l'impression qu'à chaque modification de la constitution, va un pas plus loin vers la décomposition. (Genre 50 modifications maintenant ? C'est quand même vachement beaucoup pour un régime censé être stable, non ?)
TLDR : j'ai rien contre un exécutif fort (même si le côté unitaire de son exercice, pour ne pas dire monarchique, m'échaude, je préférerai un exercice collégial...), mais je veux surtout de vrais contre-pouvoirs indépendants en place. Même s'ils sont pas élus. Genre, une branche du gouvernement indépendante pour la lutte contre la corruption et l'audit des comptes, comme ça existe à
Taïwan (pays qui me fascine et dont j'aimerai beaucoup en apprendre plus dessus, mais manque de sous, sources, temps...). À l'heure actuel, on à quelques organismes de veille et de surveillance, mais peu de possibilité pour eux de faire pression sur l'exécutif. Un rapport de la cour des comptes, aussi assassin soit-il sur le fait qu'une mesure marche pas et que saigner à banc les recettes de l'État est suicidaire, ça peut rester lettre morte. (Surtout avec la presse qu'on a aujourd'hui.) Idem pour France Stratégie (ce qui reste du commissariat au plan), le nouveau Haut Conseil pour le climat et la "troisième chambre" censée représentée les corps intermédiaires, syndicats et autres, dont je ne me souviens même pas du nom.
Mais sinon, juste un parlement avec de vrais pouvoirs ça peut faire l'affaire aussi. Ou une justice avec des budgets (sous entendus : décents, pourquoi pas évolutifs fonction des besoins, mais là c'est trop compliqué pour moi) sanctuarisés...
Berf ! Je me doute qu'il n'y pas de solutions parfaites, mais on a doit quand même pouvoir trouver des compromis mieux que "ça", à savoir, ce qu'on a maintenant.