Lilas, pourrais-tu nous résumer ce qui a été dit sur la questions des effets des psychotropes à long terme ?Lilas a écrit : ↑dimanche 6 mars 2022 à 8:12
Je me suis ensuite rendue à table ronde "Vieillir avec l'autisme". Freeshost en a déjà fait un retour détaillé donc je ne vais pas répéter. Il y a eu de nombreuses questions-réponses. Pour ma part, comme il était question de psychotropes et de leur effet à long terme, je me suis demandé s'il y avait de tels conséquences avec celui que je prends (rispéridone), mais je n'ai pas osé poser la question. Quoi qu'il en soit, j'accepte les risques, les bénéfices étant vraiment importants chez moi.
C'est un sujet qui m'intéresse et les psychiatres n'en parlent jamais aux patients lorsqu'ils les prescrivent.
Sur la question de la prise en charge de l'autisme et sa nécessaire sortie du champ de la psychiatrie, comme évoqué plus haut, la question me semble assez complexe en fait si on considère les nombreuses comorbidités psychiatriques dans l'autisme.
J'ai lu ceci récemment issu d'une thèse en neurosciences de Gilles Martinez : "En considérant seulement les études de plus de 100 participants, l’incidence de la schizophrénie dans les troubles du spectre de l’autisme peut être estimée à 12,8 % (Chisholm et al., 2015)."
Ce chiffre me paraît très important. En conséquence, il me semble difficile d'ériger une frontière étanche entre autisme et troubles psychiatriques.
Il en va de même pour les prises en charge du coup.
Ce qui me paraît fondamental est bien la formation (initiale et continue) à l'autisme des professionnels de santé mentale (psychiatres, infirmiers, éducateurs etc.).
Cette formation est encore aujourd'hui nettement insuffisante et a de lourdes conséquences pour les personnes autistes.