Enfant précoce

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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bernard
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Message par bernard »

Ce soir, j'ai 184 litres de jus de fruits.
Je peux inviter tout asperansa.org
En lait, je n'ai plus que 200 litres de lait.
Pour chaque lot, j'ai payé moins de la moitié du prix.
Je ne peux faire cela que 2 fois dans l'année en calculant bien.
On s'amuse comme on peut. :lol: :lol: :lol:
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
elisabeth
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Message par elisabeth »

Bonsoir,

Je sais que je suis un peu en retard pour répondre, mais je tenais à réagir concernant l'article du Monde.
Je vais essayer de m’expliquer clairement car j’avoue qu’en ce moment je suis très en colère et que tout se mélange un peu dans ma tête…

Pierre est suivi dans le service du Pr Tordjmann à Rennes depuis 2 ans (citée dans l’article donc je me suis permise d’écrire son nom…). Il est scolarisé dans une école à Rennes dans laquelle à partir de la 6éme, il y a une classe dédiée aux enfants précoces… Ecole qui nous a été conseillée puisque les problèmes de Pierre venaient du fait qu’il est « surdoué ».

Mais, nous avons fait parti de ces parents qui « grattent un peu » comme dirait Chris… et là je me pose une question : pourquoi faut-il que ce soit les parents qui cherchent à aller un peu plus loin pour trouver l’explication des troubles de leur enfant alors qu’il est pris en charge par une équipe de « spécialistes » ? En effet, lors de notre 1er rdv dans cette unité, nous avions bien insisté sur le fait que Pierre était déjà suivi par un psy depuis 1 an et qu’à notre avis sa précocité n’était pas (ou en tout cas pas l’unique) cause de ses « problèmes ».
Ce qui m’amène à la 2ème question : quand les parents émettent l’hypothèse « d’une forme d’autisme », pourquoi faut-il que ces mêmes spécialistes, se mobilisent et fassent front pour vous soutenir que eux ont déjà travaillé avec des enfants autistes et peuvent vous affirmer que votre fils n’est pas autiste ? …
Enfin quand le diagnostic arrive (SA), plutôt que d’aider les parents dans leurs démarches pour une prise en charge adaptée, ces spécialistes deviennent inaccessibles (problème de planning…), ou pire, au cours de la réunion de suivi à l’école la psy n’a pas hésité à aller à l’encontre de ce que nous proposions pour Pierre…
C’est vrai que une fois de plus, nous ne sommes que ses parents, nous ne sommes pas spécialistes et que donc forcément nous ne savons pas ce qui est le mieux pour Pierre…
Ouf, heureusement qu’elle a été là pendant 2 ans pour doubler les doses de Risperdal, pour détecter ses « psychoses infantiles » et nous proposer l’hôpital de jour !

Le côté positif dans tout ça c’est la réaction de Pierre. Même s’il y a eu beaucoup de changements pendant ce dernier mois : le diagnostic, son AVS en arrêt maladie, la psychomotricienne de l’unité qui a annulé ses rdv… la maîtresse nous a dit la semaine dernière qu’elle s’aidait du document que je lui avait fourni (celui de Chantal Tréhin sur ce site) et que Pierre avait fait des progrès dans son autonomie. Elle nous a précisé qu’il faisait beaucoup d’efforts et que ses efforts étaient récompensés.

Alors pour encourager Pierre je voudrais savoir si parmi vous certains pouvaient me conseiller des démarches que je pourrais faire sur Rennes (thérapeutes, activités…) en attendant de voir si notre demande SESSAD aboutit (on m’a parlé de délais très longs…)

Bonne soirée.

Elisabeth.

PS : Je n’ai pas pris le temps de remercier les personnes que j’avais rencontrées à Brest et je vous prie de m’excuser. Alors merci Murielle pour ta disponibilié et tes conseils qui me servent au quotidien avec Pierre (on a commencé le livre et pour le moment il entoure tous les numéros de pages… je sens qu’il faudra que l’on fasse une 2ème lecture…). Merci à la jeune documentaliste qui m’a aiguillée sur les publications (j’ai appris par la suite que c’était Lila…). Alors Lila, je voulais te dire que j’ai parlé à Pierre du fossé invisible… et il m’a dit qu’il avait compris…
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Murielle
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Message par Murielle »

Bonjour Elisabeth,
Pas de problème si on a pu t'aider...c'est une bonne chose.! :lol:
Je ne sais plus si je t'ai parlé d'une asso qui se trouve sur St Malo.???
"autisme émeraude"....
si jamais j'avais omis de t'en parler, fais le moi savoir, et je te donnerai par MP les coordonnées de sa présidente. Je pense qu'elle serait peut être plus efficace sur les noms de thérapeutes de son département.
Pour la colère qui s'exprime aujourd'hui, rassure-toi elle est bien normale, bien humaine.!!! Quand on voit les RATES de la profession et que ce sont nos enfants qui trinquent, alors oui, on a le droit d'être en colère.!
Non mais.! :wink: :lol:
Murielle,
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bernard
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Message par bernard »

Elisabeth, ta colère est compréhensible.
J'ai l'impression de revivre les entretiens de Clément avec le pédopsy qui le suivait quand il était en CE2. A la fin, quand il m'a posé des questions sur Clément et son comportement d'enfant précoce, je lui ai fait un cours sur le sujet avec moults détails. Rien qu'à voir les questions posées, j'avais l'impression d'être en face d'un novice. On m'a dit ensuite que c'était un très bon pédopsy. Et ben ! Cela aurait donc pu être pire !
On comprends que cela fasse monter la transpiration :lol: :evil:
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Jonquille57
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Message par Jonquille57 »

Pour répondre au fait que les enfants surdoués sont autistes ou non, je ne pourrai pas répondre, mais seulement apporter mon témoignage concerant Florent : je me souviens très bien que durant sa première année de maternelle ( il avait 3 ans ), il ne cessait de me poser des questions sur le soleil, les planètes, les saisons, etc.... Mais par contre, à l'école, il était nul dans le dessin du fameux " bonhomme ".

Au primaire, il y avait une grande différence entre ses capacités à l'oral et à l'écrit. ( le pauvre, il en a fait des pages d'écriture ! ).

En 6ème, il a failli avoir les félicitations, mais la prof de technologie s'y est opposée, car Florent était trop malhabile de ses mains. La directrice a donc écrit en observation que Florent devait travailler dans TOUTES les matières !

A sa dernière année de scolarité, la directrice du collège m'a dit qu'elle pensait que Florent était un enfant surdoué. Cela ne l'a pas empêché de le mettre dehors à cause de son comportement ( il n'avait pas encore eu le diagnostic de l'autisme ).

Donc, Florent précoce ou non ? Franchement, je ne saurais le dire. Quand il était petit, j'ai souvent culpabilisé de ne pouvoir répondre à toutes les questions qu'il me posait.... Mais maintenant, à voir toutes les difficultés qu'il rencontre au quotidien, je me dis que si il est précoce dans certains domaines, il est surtout très en retard pour la socialisation, et cela le rend profondément malheureux.

Je me souviens qu'avant de connaitre le bon diagnostic, quand je voyais des émissions sur les enfants surdoués, je reconnaissais des traits de Florent, mais quand je regardais des émissions sur les enfants autistes, je reconnaissais aussi des traits communs. Mais je ne connaissais pas le syndrome d' Asperger à l'époque. Et Florent n'est pas vraiment Asperger, puisqu'il est autiste atypique se rapprochant du syndrôme d' Asperger.
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bernard
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Message par bernard »

C'est pas facile quand les 2 diagnostiques s'entre-mêlent.
Moi j'ai mon opinion et je la partage :lol: :lol: :lol:
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Murielle
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Message par Murielle »

Bonjour à tous.!
Je viens de tomber sur un site de "radio" dédié aux TED...
Je n'ai pas tout écouté, mais je vous propose d'entendre l'intervention de Laurent Mottron qui est vraiment très instructive:
http://membres.lycos.fr/radiodonald/entrevues.htm
Pour Sue:
Je réalise que je te rejoins dans le "CLUB des FORCENES".!!! :wink: :lol:
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maho
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Message par maho »

:lol: C'est qu'on parle trop? :lol:
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bernard
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Message par bernard »

Mon précoce est en Grèce et pas de nouvelles depuis son arrivée.
Pas de nouvelles, bonne nouvelle ...
On attend que le portable sonne. Pour le moment c'est le calme plat.

Le cousin de Clément, lui aussi précoce, a préféré rester à la maison plutôt que de rejoindre ses grands-parents qui habitent à 5 km de chez nous. Preuve qu'il se sent bien chez nous. Un nid de précoces et d'aspies.

Demain soir, je devrais quand même le ramener chez ses gds-parents car samedi matin de bonne heure, direction l'ile d'Oléron pour 15 jours.

Comme Lucie ne veut pas venir seule, on emmène sa copine du club d'équitation avec nous. Sa copine (13 ans) était venue mardi à la Motte-Beuvron. Comme elle est aussi passionnée que Lucie par l'équitation, j'ai repensé à la phrase recopiée par Jean sur le matelas dans l'écurie.
Je lui ai dit que Lucie était tellement passionnée qu'elle voudrait bien amener son matelas dans l'écurie. Sa copine m'a regardé et m'a répondu : "et alors ? moi aussi je voudrais bien.".
Je sens que le séjour à Oléron ne va pas être triste. Il me reste à découvrir les autres traits. Décidément, Jean il va falloir revoir le 1/165 !
On a déjà réservé les ballades à cheval par téléphone car la propriétaire de la ferme équestre nous connait. Samedi après-midi c'est déjà 1 séance pour les 2 filles avant la plage.
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Murielle
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Message par Murielle »

Je te souhaite ainsi qu'à ta famille de très bonnes vacances à Oléron Bernard et de jolies balades à cheval.!Quels veinards.! :lol:
A bientôt.! :D
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Jean
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troubles du comportement

Message par Jean »

Dans un article sur "Les troubles du comportement de l'enfant précoce" (ANAE - Approche neuropsychologique des apprentissages chez l'enfant - n°73 Novembre 2003), il est recensé (dans l'ordre d'apparition en fonction de l'âge) :
  • troubles du sommeil
    opposition
    instabilité psychomotrice
    troubles anxieux
    humeur dépressive
    échec scolaire
Exemple de commentaire pour l'instabilité : On évoque la précocité quand l'instabilité est retrouvée essentiellement à l'école (en dehors de l'existence d'un trouble d'apprentissage) signant l'enfant dans un milieu inapproprié, tandis que son comportement à la maison est considéré comme normal"

A noter : "Même si beaucoup d'enfants précoces ne présentent pas de difficultés psychologiques, les troubles du comportement sont plus fréquents que dans la population générale (...) on remarque que tous les scores sont augmentés chez les précoces, avec un seuil pathologique pour l'anxiété et l'agressivité."
Dans le tableau joint, le % d'enfants précoces concernés par l'anxiété est de 9% 'au lei de 3% pour les "enfants témoins"), 12% contre 6% pour l'agressivité, 6% contre 3% pour l'attention.
alexis
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Message par alexis »

Bonjour, ça fait longtemps que je n'ai plus posté sur ce forum, mais je profite qu'il a un sujet sur ce thème "précocité" pour demander votre avis.

On s'était disputés à propos du film Ben-X, mais je pose quand même ma question ici parce que vous êtres les moins fous (et sans doute les plus consciencieux) de la plupart des forums d'autisme que j'ai lu.

Pour résumer, j'ai commencé il y a presqu'un an à me poser des questions sur mon problème d'alimentation hyperséléctive. Puis j'ai entendu parler d'autisme et imaginé un possible lien il y a 6 mois.

Il y a différentes approches sur le thème des précoces, la plus fréquente et réductrice dans les associations est souvent de faire des clubs pour répondre au besoin de stimulation intellectuelle. Bien entendu, ces dernières considèrent que les surdoués ne peuvent pas avoir de problème.

Au contraire, l'association que je fréquente à Bruxelles me dirige plutôt dans la direction que vient d'évoquer Jean. Elle décrit son point de vue sur son site : http://www.douance.be

J'aimerai avoir votre avis sur la différence entre cette approche et celle de l'autisme. Notamment les parents qui ont en même temps des enfants précoces et formes légères d'autismes, ou les jeunes de mon âge directement concernés.

Moi je vois surtout que l'approche surdouée est moins défaitiste que celle de l'autisme. D'un côté on me pousse à avancer à tanter quitte à tomber puis recommencer (pareil que pour apprendre à faire du vélo). De l'autre j'entend parler d'impossibilité, de statut choisi d' handicapé, d'aide pour rester en statut d'échec.

Depuis que je fréquente les forums d'autisme asperger, je trouve beaucoup de ressemblances et des questions et discussion identiques sur tel ou tel sujet.

Des parents recoivent de temps en temps le double diagnostic "autisme ou surdoué". Ces derniers disent que l'autisme leur apporte des aides médicales et un soutien financier que n'ont pas les surdoués (dont certains ont des problèmes proches).

D'un point de vu politiquement correct , il est plus facile de dire "on va aider un enfant handicapé parce que autisme" plutôt que "on va aider un enfant avantagé parce que précoce" .

Ressemblance et hypocrisie sont sans doute à l'origine de bon nombre de mauvais diagnostic, et choix inadapté en matière d'éducation pour l'enfant concerné.

Depuis quelques mois, j'ai une amie. Mes parents semblent avoir du mal à le croire et me récitent mot pour mot les arguments classiques de l'autisme asperger en bons élèves, en commencant par ceux que je trouvais les plus idiots. Quelques soit les conseils officiels ou officieux qu'ils ont pu avoir et décidé de suivre, ils ont choisi de me le cacher. D'où le problème pour moi actuellement de les faire parler.

Comment leur expliquer qu'il se sont sans doute trompé sur mon compte pendant une bonne partie de mon enfance ?

En ce moment, j'ai un peu l'impression d'avoir été (en partie)conditionné à certains échecs, càd les choses en théories inaccessibles aux autistes (comme avoir une amie, alimentation, etc).

L'autisme me semble être une maladie liée au regard des autres à ce qu'il ne comprennent pas et percoivent comme anormal. C'est ce regard et ce comportement des autres qui font qu'une personne est dite autiste plus que son comportement à elle qui n'a rien à se reprocher.

Je continue de penser que l'approche du film Ben-X est nulle et inadaptée, pour des gens qui ne sont peut-être pas concernés mais pourrait l'être.

Je ne sais pas si je suis autiste, mais je sais qu'il est possible d'avoir un beau métier et une vie affective quand on ne mange que des nouilles tous les jours.
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Jean
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Message par Jean »

alexis a écrit : l'approche surdouée est moins défaitiste que celle de l'autisme. D'un côté on me pousse à avancer à tanter quitte à tomber puis recommencer (pareil que pour apprendre à faire du vélo). De l'autre j'entend parler d'impossibilité, de statut choisi d' handicapé, d'aide pour rester en statut d'échec.(...)Des parents recoivent de temps en temps le double diagnostic "autisme ou surdoué". Ces derniers disent que l'autisme leur apporte des aides médicales et un soutien financier que n'ont pas les surdoués (dont certains ont des problèmes proches)
"autisme ou surdoué", c'est un diagnostic de feignant : "autiste et surdoué", c'est possible - mais pas fréquent, mais s'il y a un doute, il faut bien déterminer ce que c'est pour déterminer ce qu'il faut apporter.
Je ne pense pas que le diagnostic d'autisme soit plus "défaitiste" : il est sans doute moins "optimiste", il indique plus de problèmes à résoudre. Mais il n'y a pas d'impossibilité : en particulier, à partir du moment où la communication est apparue, beaucoup de choses pourront arriver, plus ou moins vite.
Nous ne sommes pas dans la situation du Québec, où le diagnostic d'autisme ou de SA garantit le droit à un accompagnement social et scolaire. D'après les spécialistes, les parents font donc pression pour obtenir le "statut" : dans les cas où ils ne sont pas certains du diagnostic, les médecins peuvent donner le diagnostic demandé pour éviter de rater quelque chose.

Tu as l'impression que tes parents ne t'ont pas dit quels sont les conseils qu'ils ont reçu. Comme tu es adulte, tu peux demander la communication de ton dossier médical aux médecins et structures qui t'ont suivi.

Il est possible qu'ils aient été mal orientés : la pauvreté de l'information sur le SA l'explique largement. Ils ont peut-être été baladés de névrose à psychose infantile, et ils se sont aperçus peut-être eux-mêmes que cela ressemblait plus à un SA. Bon, j'arrête d'interpréter :?

C'est vrai qu'il en suffit pas que le diagnostic soit le bon, il faut que les professionnels mettent en œuvre une prise en charge et aident les parents - en leur expliquant surtout qu'il n'y a pas de fatalité dans le surhandicap. Malheureusement, ceux-ci doivent se débrouiller beaucoup par eux-mêmes.

Avoir une amie est à la portée d'un autiste, même si ce n'est pas nécessairement facile.

Tu dis aussi :
L'autisme me semble être une maladie liée au regard des autres à ce qu'il ne comprennent pas et percoivent comme anormal. C'est ce regard et ce comportement des autres qui font qu'une personne est dite autiste plus que son comportement à elle qui n'a rien à se reprocher.
Pour moi, l'autisme n'est pas une maladie, mais un handicap : mais l'essentiel est bien le "regard des autres", la différence de fonctionnement social : plus qu'un regard quand même, un comportement. "Rien à se reprocher", bien sûr, il ne faut pas porter l'évaluation sur le plan moral. Une personne avec autisme sait aussi choisir : mais certains choix sont plus difficiles à assumer.

Et merci pour ton lien, qui conduit vers plein de textes et documents intéressants.
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Mars
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Message par Mars »

Moi je vois surtout que l'approche surdouée est moins défaitiste que celle de l'autisme. D'un côté on me pousse à avancer à tanter quitte à tomber puis recommencer (pareil que pour apprendre à faire du vélo). De l'autre j'entend parler d'impossibilité, de statut choisi d' handicapé, d'aide pour rester en statut d'échec.
Contente de te revoir Alexis, d'ailleurs je n'ai pas aimé Ben X non plus. Je reviens à ta phrase citée ci-dessus. Je constate que dans les deux cas les personnes concernées ont besoin d'une aide plus ou moins longue. Dans le cas des Asperger, je ne pense pas du tout qu'il s'agisse d'une aide pour rester en échec mais au contraire, pour ne pas le rester.
Si la personne concernée a un problème social (considéré comme un handicap ou non), il faut envisager ce problème, ses causes et les remédiations possibles.
J'ai une collègue dont l'enfant (11 ans) a été diagnostiqué d'abord précoce puis Asperger. Il vient de sauter son CM2 et a réussi son année de 6ème. Ses problèmes sont minorés à l'école mais persistent à la maison. On peut en tirer les conclusions que l'on veut.
Finalement, à ton âge, avec ton cursus et une vie sentimentale réussie, je me demande si un diagnostic veut dire quelque chose. De toutes façons, c'est à toi de sentir si telle ou telle approche te convient et t'apporte des opportunités d'évolution et/ou de meilleure compréhension de toi-même.
Je ne sais pas si je suis autiste, mais je sais qu'il est possible d'avoir un beau métier et une vie affective quand on ne mange que des nouilles tous les jours.
Ta conclusion ne dit pas autre chose. Bravo et bonne continuation
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Jonquille57
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Message par Jonquille57 »

Bonjour Alexis,

Je voulais juste revenir à ce que tu dis ici :
alexis a écrit : L'autisme me semble être une maladie liée au regard des autres à ce qu'il ne comprennent pas et percoivent comme anormal. C'est ce regard et ce comportement des autres qui font qu'une personne est dite autiste plus que son comportement à elle qui n'a rien à se reprocher.
Bien sûr, je ne suis pas médecin, et mon regard n'est que celui d'une mère d'autiste, mais je pense malgré tout que l'autisme ne se résume pas au regard des autres... Si ce n'était que ça, il y aurait belle lurette que Florent et moi aurions appris à vivre sans se préoccuper du regard des autres...

A mon avis, une personne sur-douée aura la capacité de se servir de son intelligence pour réussir à surmonter les problèmes sociaux qu'elle peut rencontrer. Une personne autiste ne pourra pas le faire, du moins pas sans aide. Et c'est cette aide qui est tellement difficile à trouver.

Mais encore une fois, je n'apporte aucun jugement, je ne me le permettrai pas, vu que je n'ai aucune formation médicale ou psy...

Cependant, voir que des gens, autistes ou non, s'en sortent malgré leurs difficultés est toujours un message d'espoir. Merci à toi et bonne continuation, que tu sois autiste ou non.