Modération (Curiouser) : Déplacement depuis l'Espace TSA vers "De tout et de rien"
Hello, je ne suis ni autiste ni asperger (enfin j'en sais rien), mais j'aimerais comprendre 2-3 trucs au sujet des autistes et notamment de mon père qui a de très très forts traits d'autisme et TDA :
Il est en effet incapable d'appeler un proche ou ami pour prendre de ses nouvelles (il va dire des trucs du genre "je ne suis pas doué pour ça" ou "je vais déranger"), MÊME SES ENFANTS. Si quelqu'un l'appelle il est jovial, même plutôt lourd puisqu'il ne perçoit pas quand il devient barbant, mais sinon non, ça ne viendra pas de lui.
Par ailleurs, il ne fait aucun cadeau. Noel, anniversaire, rien, quedal, nada. Petit je pensais qu'il participait à l'achat des cadeaux avec ma mère, mais je réalise désormais qu'il ne faisait probablement que payer, il n'y avait de sa part aucune initiative pour les acheter. Même s'il en reçoit, il n'en fait pas. Si on lui demande de participer financièrement il est ok, mais de sa propre initiative, il n'y a AB-SO-LU-MENT RIEN.
Il a bon fond (heureusement sinon on ne serait pas loin du "PN"), mais il semble avoir zéro empathie, cognitive et/ou émotionnelle, je ne sais pas.
Pour être franc, plus je mesure le décalage qu'il y a entre lui et "la norme", plus je suis sidéré. Sidéré qu'il ait pu vivre toute une vie avec de telles lacunes (sans ma mère il n'aurait probablement pas tenu), et qu'il ait pu fonder une famille. Et je réalise qu'émotionnellement je n'ai pas vraiment eu de père.
Il semble totalement alexithymique. Quand il a des soucis de santé il n'a aucune aptitude pour aller mieux, même pas se faire un thé pour fluidifier le mucus dans la gorge. Et quand on lui en suggère il a tendance à les ignorer, les balayer d'un revers de main, comme s'il y avait une sorte de fatalité, d'inaptitude à agir sur soi-même ("la belle indifférence" comme dit la psychanalyse).
Est-ce qu'il y en a parmis vous qui vivent/ont vécu/comprennent ces fonctionnements ?
Qu'est-ce qu'il peut y avoir de compliqué à effectuer - fut-ce par mimétisme - l'action d'acheter un bouquet de fleur pour l'anniversaire de sa femme ?
Quel processus, ou absence de, peut expliquer que cette action si basique ne se matérialise pas ?
Inaptitude sociale (téléphoner aux proche, cadeaux, etc)
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Inaptitude sociale (téléphoner aux proche, cadeaux, etc)
Statut : Proche d'éventuel(s) aspie(s) et/ou TDA/H. Personnellement, probable tendance TDA, doué, zébré éventuellement tendance aspie. Je vais peut-être faire un bilan neuropsy...
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Re: Inaptitude sociale (téléphoner aux proche, cadeaux, etc)
Salut,
Alors oui, le niveau de prise d'initiative varie d'une personne autiste à l'autre, tout comme beaucoup de choses varient d'une personne à l'autre.
Le niveau de prise d'initiative peut aussi varier selon les personnes avec qui on est en relation, donc selon chaque relation.
Beaucoup de personnes autistes ont besoin de leur(s) routine(s). Or, la routine est un facteur de monotonie, de lassitude, dans les relations en général, qui doivent en général être entretenues avec de l'originalité, de la nouveauté. Certaines personnes autistes auront plus de difficulté à s'approprier cet aspect d'adaptation ("Je dois adapter mes apports, ce que j'offre, les récompenses." Ce ne doit pas toujours être la même chose. Car la répétition crée la lassitude. Le stimulus perd de sa force pour provoquer une même récompense.).
Chez les personnes autistes, la prise d'initiative originale va être surfatigante, coûteuse au niveau cognitif.
Si une autre personne prend l'initiative et lui explique les détails, ça va être beaucoup plus facile. Il y a juste à appliquer les règles, pas à les définir.
Pour ce qui est d'offrir des cadeaux à Noël, les coutumes varient d'une famille à l'autre.
Une personne autiste n'est pas dénuée d'empathie en générale. En fait, souvent, celle-ci ne va pas s'exprimer spontanément. Ou, la personne autiste, avec compréhension et expérience, anticipe que l'expression de son empathie va la fatiguer, et donc va s'abstenir pour s'épargner fatigue et stress.
À la base, il faut bien comprendre que beaucoup de processus (notamment psycho-sociaux) ne sont pas automatiques chez les personnes autistes. Ils font partie des efforts invisibles supplémentaires (où il faut tout calculer, selon les nombreux paramètres...).
Il faut aussi comprendre que la personne autiste (et pas seulement elle) expérimentée est fatiguée d'être jugée, fatiguée qu'on n'essaie pas de la comprendre. Toutes les personnes doivent comprendre qu'il n'y a pas un seul mode de pensée, qu'il n'y a pas un algorithme universel de pensée, d'adaptation, d'où l'importance, à mon avis, d'entraîner l'art de l'improvisation. Chaque nouvel être vivant, chaque nouvelle relation, est un nouveau défi. Aucune personne n'est un être à qui tout est dû. Quand tu découvres une nouvelle personne, essaie de l'aider et de la comprendre avant de tout de suite te laisser tenter par des jugements de valeur. Chaque être a sa propre vie, chaque être évolue. C'est pourquoi j'encourage les personnes à ne pas se contenter d'une représentation définitive de la société du monde. Always update. L'existentialisme est un humanisme. L'humanisme est un effort constant.
Avant de vouloir qu'une personne autiste ne soit plus autiste, nous faisons mieux de l'accepter telle qu'elle, au lieu de rêver d'une société homogène où toutes les personnes auraient les mêmes valeurs, les mêmes ressentis, les mêmes habitudes, les mêmes buts.
En fait, la plupart des personnes autistes ont des hypersensorialités et des hypersensibilités émotionnelles. Elles ne vont souvent pas répondre à un stimulus parce que, avec leurs expériences, elles anticipent (plus ou moins inconsciemment) que répondre à ce stimulus va non seulement les fatiguer mais, en plus, encourager les autres à en demander encore plus (voyeurisme, société du spectacle, sensationnalisme, chiens de Pavlov, dopamine !). "Plus je réponds à leurs attentes, plus ils vont m'en demander." Ces attentes croissantes, est-ce vraiment ce que je veux ? En répondant à leurs attentes, ne fais-je pas de ces personnes des enfants-rois ?
Pour résumé :
- il y a des processus qui ne sont pas automatiques ;
- il y a des processus que la personne va préférer éviter (par anticipation d'une conséquence négative, comme la fatigue).
Et, comme chez les personnes autistes, pas mal de processus psycho-sociaux ne sont pas automatiques, elles voient les automatismes (chez les personnes non autistes) comme du théâtre (souvent comique ), de l'artificiel pas naturel. Ça leur semble tellement artificiel, faux, pas naturel.
Ce qui est évident/basique/naturel pour x ne l'est pas forcément pour y.
L'autisme est un développement neuronal différent. Bienvenue dans la neurodiversité.
Alors oui, le niveau de prise d'initiative varie d'une personne autiste à l'autre, tout comme beaucoup de choses varient d'une personne à l'autre.
Le niveau de prise d'initiative peut aussi varier selon les personnes avec qui on est en relation, donc selon chaque relation.
Beaucoup de personnes autistes ont besoin de leur(s) routine(s). Or, la routine est un facteur de monotonie, de lassitude, dans les relations en général, qui doivent en général être entretenues avec de l'originalité, de la nouveauté. Certaines personnes autistes auront plus de difficulté à s'approprier cet aspect d'adaptation ("Je dois adapter mes apports, ce que j'offre, les récompenses." Ce ne doit pas toujours être la même chose. Car la répétition crée la lassitude. Le stimulus perd de sa force pour provoquer une même récompense.).
Chez les personnes autistes, la prise d'initiative originale va être surfatigante, coûteuse au niveau cognitif.
Si une autre personne prend l'initiative et lui explique les détails, ça va être beaucoup plus facile. Il y a juste à appliquer les règles, pas à les définir.
Pour ce qui est d'offrir des cadeaux à Noël, les coutumes varient d'une famille à l'autre.
Une personne autiste n'est pas dénuée d'empathie en générale. En fait, souvent, celle-ci ne va pas s'exprimer spontanément. Ou, la personne autiste, avec compréhension et expérience, anticipe que l'expression de son empathie va la fatiguer, et donc va s'abstenir pour s'épargner fatigue et stress.
À la base, il faut bien comprendre que beaucoup de processus (notamment psycho-sociaux) ne sont pas automatiques chez les personnes autistes. Ils font partie des efforts invisibles supplémentaires (où il faut tout calculer, selon les nombreux paramètres...).
Il faut aussi comprendre que la personne autiste (et pas seulement elle) expérimentée est fatiguée d'être jugée, fatiguée qu'on n'essaie pas de la comprendre. Toutes les personnes doivent comprendre qu'il n'y a pas un seul mode de pensée, qu'il n'y a pas un algorithme universel de pensée, d'adaptation, d'où l'importance, à mon avis, d'entraîner l'art de l'improvisation. Chaque nouvel être vivant, chaque nouvelle relation, est un nouveau défi. Aucune personne n'est un être à qui tout est dû. Quand tu découvres une nouvelle personne, essaie de l'aider et de la comprendre avant de tout de suite te laisser tenter par des jugements de valeur. Chaque être a sa propre vie, chaque être évolue. C'est pourquoi j'encourage les personnes à ne pas se contenter d'une représentation définitive de la société du monde. Always update. L'existentialisme est un humanisme. L'humanisme est un effort constant.
Avant de vouloir qu'une personne autiste ne soit plus autiste, nous faisons mieux de l'accepter telle qu'elle, au lieu de rêver d'une société homogène où toutes les personnes auraient les mêmes valeurs, les mêmes ressentis, les mêmes habitudes, les mêmes buts.
En fait, la plupart des personnes autistes ont des hypersensorialités et des hypersensibilités émotionnelles. Elles ne vont souvent pas répondre à un stimulus parce que, avec leurs expériences, elles anticipent (plus ou moins inconsciemment) que répondre à ce stimulus va non seulement les fatiguer mais, en plus, encourager les autres à en demander encore plus (voyeurisme, société du spectacle, sensationnalisme, chiens de Pavlov, dopamine !). "Plus je réponds à leurs attentes, plus ils vont m'en demander." Ces attentes croissantes, est-ce vraiment ce que je veux ? En répondant à leurs attentes, ne fais-je pas de ces personnes des enfants-rois ?
Pour résumé :
- il y a des processus qui ne sont pas automatiques ;
- il y a des processus que la personne va préférer éviter (par anticipation d'une conséquence négative, comme la fatigue).
Et, comme chez les personnes autistes, pas mal de processus psycho-sociaux ne sont pas automatiques, elles voient les automatismes (chez les personnes non autistes) comme du théâtre (souvent comique ), de l'artificiel pas naturel. Ça leur semble tellement artificiel, faux, pas naturel.
Ce qui est évident/basique/naturel pour x ne l'est pas forcément pour y.
L'autisme est un développement neuronal différent. Bienvenue dans la neurodiversité.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Inaptitude sociale (téléphoner aux proche, cadeaux, etc)
sans interet
Modifié en dernier par user6375 le dimanche 27 février 2022 à 17:09, modifié 1 fois.
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HQI (que je préfère appeler HP), Diagnostiqué Asperger
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Re: Inaptitude sociale (téléphoner aux proche, cadeaux, etc)
Bonjour tout le monde,
La discussion m’intéresse car mon père est ainsi (sûrement Aspie), il ne fait jamais de cadeau, ne va ni aux mariages ni aux enterrements (il a seulement été à ceux de ses parents), et cela a sûrement été un calvaire pour lui de venir me voir à l’hôpital après mon accouchement, il en était d’ailleurs mal à l’aise et limite agressif, donc le questionnement essentiel, pourquoi se forcer pour faire comme tout le monde???), il est très gentil et intelligent, mais totalement dans son monde avec ses règles à lui.
Enfant j’en ai souffert, j’étais partagée entre 2 questions, m’aime-t-il? Ou non?
Adulte j’ai compris qu’il était juste comme il était, avec ses difficultés et basta. Les interprétations de nos actions et réactions sont des jugements qui nous éloignent et ne nous rassemblent en tous cas pas.
Et comme lui, je suis incapable de téléphoner à une personne que j’aime (merci sms et WhatsApp!), j’en culpabilise assez de mes incapacités…
Quand à ta dernière question, il te suffit de lire tous les écrits sur l’autisme Tsa, toutes les réponses y sont même celles justement sur le fait qu’il nous est difficile de nous soigner
La discussion m’intéresse car mon père est ainsi (sûrement Aspie), il ne fait jamais de cadeau, ne va ni aux mariages ni aux enterrements (il a seulement été à ceux de ses parents), et cela a sûrement été un calvaire pour lui de venir me voir à l’hôpital après mon accouchement, il en était d’ailleurs mal à l’aise et limite agressif, donc le questionnement essentiel, pourquoi se forcer pour faire comme tout le monde???), il est très gentil et intelligent, mais totalement dans son monde avec ses règles à lui.
Enfant j’en ai souffert, j’étais partagée entre 2 questions, m’aime-t-il? Ou non?
Adulte j’ai compris qu’il était juste comme il était, avec ses difficultés et basta. Les interprétations de nos actions et réactions sont des jugements qui nous éloignent et ne nous rassemblent en tous cas pas.
Et comme lui, je suis incapable de téléphoner à une personne que j’aime (merci sms et WhatsApp!), j’en culpabilise assez de mes incapacités…
Quand à ta dernière question, il te suffit de lire tous les écrits sur l’autisme Tsa, toutes les réponses y sont même celles justement sur le fait qu’il nous est difficile de nous soigner
Tsa,Hp, Tda (Tsa et Hp diagnostiqué à 48 ans, en janvier 2022). Fatigue chronique et fibromyalgie.
Vivant en Suisse, nord vaudois.
Vivant en Suisse, nord vaudois.
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Re: Inaptitude sociale (téléphoner aux proche, cadeaux, etc)
J'ai vécu ça avec mon père (aucun diagnostic, il a bientôt 90 ans). Qui est d'une certaine génération il est vrai (donc ça paraissait assez normal de pas manifester un quelconque intérêt pour ses enfants, ni de s'en occuper); il ne s'est jamais vraiment occupé de ses enfants ni soucié d'eux. C'était ainsi. J'en ai souffert parfois. Pas de téléphone non plus sauf toujours pour ses intérêts spéciaux.
Je pense surtout à ma mère qui a du tout gérer pour eux deux. Aucune initiative ni décision de la part de mon père, sauf quand il voulait profiter de ses passions très envahissantes... Là il prenait des initiatives mais c'était juste pour son bon plaisir. Idem pour s'intéresser aux autres via ses centres d'intérêt.
Et maintenant, je vis ça avec mon fils. C'est particulier. Parfois difficile.
Il m'arrive d'avoir du mal. Je le lui dis, je le lui explique. Est ce que ça change quelque chose? Pas forcément. J'espère non pas le forcer à changer, mais lui "traduire" ce qui se fait ou non pour qu'il puisse éventuellement imaginer la raison de la réaction en face de lui.
Je m'y suis habituée bien que quelquefois ce soit dur.
Tout comme mon père, mon fils ne prend des initiatives la plupart du temps que pour son bon plaisir: nourriture, jeu...
Parfois, il me surprend positivement.
D'autres fois heureusement que je le connais et que j'ai pris l'habitude. J'ai perdu une personne proche il y a quelques mois. Une amie m'avait dit fais attention, ton fils pourrait avoir un contre coup etc.
Je savais que non...
Et surtout impossible de partager des souvenirs de cette personne, il me rappelait abruptement qu'elle était morte. Point.
C'est spécial. Je n'en ai pas trop souffert mais j'imagine que ça pourrait choquer des gens son attitude et ses propos.
Je le lui ai expliqué. Toujours dans l'optique qu'il s'en saisisse. Quelquefois ça fonctionne. Il ré utilise de mes "traductions" je reconnais les termes utilisés on sent que c'est appris enfin moi je le sais... Il arrive presque à donner le change pour qui ne ferait pas attention et s'attend bien évidemment à ce genre de réponse/réaction. Mais moi je sais que c'est un truc qu'il replace...
(Parfois, ça ne marche pas.)
Je pense surtout à ma mère qui a du tout gérer pour eux deux. Aucune initiative ni décision de la part de mon père, sauf quand il voulait profiter de ses passions très envahissantes... Là il prenait des initiatives mais c'était juste pour son bon plaisir. Idem pour s'intéresser aux autres via ses centres d'intérêt.
Et maintenant, je vis ça avec mon fils. C'est particulier. Parfois difficile.
Il m'arrive d'avoir du mal. Je le lui dis, je le lui explique. Est ce que ça change quelque chose? Pas forcément. J'espère non pas le forcer à changer, mais lui "traduire" ce qui se fait ou non pour qu'il puisse éventuellement imaginer la raison de la réaction en face de lui.
Je m'y suis habituée bien que quelquefois ce soit dur.
Tout comme mon père, mon fils ne prend des initiatives la plupart du temps que pour son bon plaisir: nourriture, jeu...
Parfois, il me surprend positivement.
D'autres fois heureusement que je le connais et que j'ai pris l'habitude. J'ai perdu une personne proche il y a quelques mois. Une amie m'avait dit fais attention, ton fils pourrait avoir un contre coup etc.
Je savais que non...
Et surtout impossible de partager des souvenirs de cette personne, il me rappelait abruptement qu'elle était morte. Point.
C'est spécial. Je n'en ai pas trop souffert mais j'imagine que ça pourrait choquer des gens son attitude et ses propos.
Je le lui ai expliqué. Toujours dans l'optique qu'il s'en saisisse. Quelquefois ça fonctionne. Il ré utilise de mes "traductions" je reconnais les termes utilisés on sent que c'est appris enfin moi je le sais... Il arrive presque à donner le change pour qui ne ferait pas attention et s'attend bien évidemment à ce genre de réponse/réaction. Mais moi je sais que c'est un truc qu'il replace...
(Parfois, ça ne marche pas.)
maman d'un jeune homme diagnostiqué avec TSA.
"Caminante, no hay camino, se hace camino al andar."
Antonio Machado
"Caminante, no hay camino, se hace camino al andar."
Antonio Machado
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Re: Inaptitude sociale (téléphoner aux proche, cadeaux, etc)
Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez en comprendre, ce que vous voulez comprendre, et ce que vous comprenez, il y a au moins neuf possibilités de ne pas se comprendre.
-- Bernard Werber
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
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Re: Inaptitude sociale (téléphoner aux proche, cadeaux, etc)
Mon père n'est pas autiste mais a probablement des traits autistiques.
Il ne s'est jamais occupé de nous non plus, ne prend jamais d'initiative quant aux cadeaux. C'est ma mère qui faisait tout.
Il ne passe jamais un coup de fil sauf aux personnes avec qui il partage son "intérêt spécifique".
Il ne pense qu'à son intérêt spécifique d'ailleurs, tout le reste, ses enfants, sa femme, ce qui se passe ailleurs lui importe peu.
Aucune démonstration d'émotions non plus. Nous avons toujours vécu avec une froideur au niveau de l'expression émotionnelle.
Je m'y suis habituée.
Il ne s'est jamais occupé de nous non plus, ne prend jamais d'initiative quant aux cadeaux. C'est ma mère qui faisait tout.
Il ne passe jamais un coup de fil sauf aux personnes avec qui il partage son "intérêt spécifique".
Il ne pense qu'à son intérêt spécifique d'ailleurs, tout le reste, ses enfants, sa femme, ce qui se passe ailleurs lui importe peu.
Aucune démonstration d'émotions non plus. Nous avons toujours vécu avec une froideur au niveau de l'expression émotionnelle.
Je m'y suis habituée.
diagnostiqué Asperger