Fatigue et couple
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Re: Fatigue et couple
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Fatigue et couple
Un conflit familial est rarement le fruit du hasard.
Il résulte toujours d'un enchaînement d'évènements malheureux dont la chronologie est toujours déterminante.
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Fils de 16 ans dont le diagnostic est confirmé.
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Re: Fatigue et couple
Oui surtout quand le conjoint ou la conjointe est mis sur le même pied que les aparatchiks des anciennes républiques d'urss...
Diagnostique autiste par le CRA en mars 2009
Si vi pacem, para bellum
Traduction Latine: Si tu veux la paix, prépare la guerre
Contrôleur des finances publiques 2ème classe en trésorerie municipale.
Adepte de la course à pied.
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Re: Fatigue et couple
Bonjour,
J'ai eu plusieurs enfants et ai fait plusieurs burn out, le dernier ayant failli se terminer à l'hôpital.
La fatigue ou plutôt l'épuisement absolu qui faisait que je ne pouvais même pas aller jusqu'à ma salle de bain pendant 3 semaines, je connais. Pas sexy mais voilà, c'était ça, mon quotidien.
Moi aussi je travaillais et j'avais un conjoint qui avait été très présent lorsque les enfants étaient nourrissons puis très absent car dépassé par ses propres difficultés et avec un vrai "plafond de verre" quant à jusqu'où il pouvait aller dans la discussion.Certains sujets étaient juste inabordables.
Alors voilà ce que j'ai fait pour sauver ma peau et préserver ma relation avec mes gosses :
-j'ai fait une thérapie TCC pour apprendre à prendre soin de moi, gérer ma dysrégulation émotionnelle, déterminer les actions qui pouvaient me faire du bien et me soulager, apprendre les techniques de décharge car je faisais des meltdown carabinés . . .
-cette thérapie m'a amenée à prendre conscience du fait que je n'étais pas LE problème dans le couple mais que mon conjoint avait largement sa part également (je culpabilisais, avec son aide précieuse hein!, depuis des années de ne pas être une mère de magazine) : ce constat a entraîné des discussions, des demandes claires de ma part auxquelles mon conjoint n'a ni pu ni voulu répondre.
- Nous avons finalement divorcé d'un commun accord, épuisés que nous étions tous les deux par ces impasses relationnelles répétées. En vivant seule et en menant ma vie comme je l'entendais, j'ai pu mettre en place une façon de fonctionner adaptée avec mes enfants, tout en continuant à utiliser les techniques apprises en thérapie. J'ai découvert les bienfaits de la sieste (dans une pièce au boulot, dans ma voiture, n'importe où), changé mon alimentation, commencé le sport, fait toutes les démarche possibles pour que mon TSA soit reconnu et obtenir de l'aide ce qui a fini par l'arrêt de mon travail de l'époque.
Ce qui m'a sauvée et a sauvé ma relation avec mes enfants : le fait que j'ai appris à prendre soin de moi, à adapter ma vie à mon handicap et non l'inverse, évacuer de ma vie quotidienne les personnes toxiques, fatigantes, toutes celles qui me demandaient trop d'énergie à cause de la compensation.
Ca a été "qui m'aime me suive". . . mon conjoint (et bien d'autres personnes qui sont parties ou que j'ai virées) n'a pas suivi, ben tant pis.
Ma motivation principale a été mes enfants, j'ai pris conscience qu'un parent qui va mal donne rarement des enfants qui vont bien. Charité bien ordonnée. . .
Jackpot sur toute la ligne à la fin, j'ai vécu quelques sacrées traversées du désert mais ça en valait la peine.
Bon courage à toi, ne lâche rien, écoute toi et fais ce que tu penses être juste.
J'ai eu plusieurs enfants et ai fait plusieurs burn out, le dernier ayant failli se terminer à l'hôpital.
La fatigue ou plutôt l'épuisement absolu qui faisait que je ne pouvais même pas aller jusqu'à ma salle de bain pendant 3 semaines, je connais. Pas sexy mais voilà, c'était ça, mon quotidien.
Moi aussi je travaillais et j'avais un conjoint qui avait été très présent lorsque les enfants étaient nourrissons puis très absent car dépassé par ses propres difficultés et avec un vrai "plafond de verre" quant à jusqu'où il pouvait aller dans la discussion.Certains sujets étaient juste inabordables.
Alors voilà ce que j'ai fait pour sauver ma peau et préserver ma relation avec mes gosses :
-j'ai fait une thérapie TCC pour apprendre à prendre soin de moi, gérer ma dysrégulation émotionnelle, déterminer les actions qui pouvaient me faire du bien et me soulager, apprendre les techniques de décharge car je faisais des meltdown carabinés . . .
-cette thérapie m'a amenée à prendre conscience du fait que je n'étais pas LE problème dans le couple mais que mon conjoint avait largement sa part également (je culpabilisais, avec son aide précieuse hein!, depuis des années de ne pas être une mère de magazine) : ce constat a entraîné des discussions, des demandes claires de ma part auxquelles mon conjoint n'a ni pu ni voulu répondre.
- Nous avons finalement divorcé d'un commun accord, épuisés que nous étions tous les deux par ces impasses relationnelles répétées. En vivant seule et en menant ma vie comme je l'entendais, j'ai pu mettre en place une façon de fonctionner adaptée avec mes enfants, tout en continuant à utiliser les techniques apprises en thérapie. J'ai découvert les bienfaits de la sieste (dans une pièce au boulot, dans ma voiture, n'importe où), changé mon alimentation, commencé le sport, fait toutes les démarche possibles pour que mon TSA soit reconnu et obtenir de l'aide ce qui a fini par l'arrêt de mon travail de l'époque.
Ce qui m'a sauvée et a sauvé ma relation avec mes enfants : le fait que j'ai appris à prendre soin de moi, à adapter ma vie à mon handicap et non l'inverse, évacuer de ma vie quotidienne les personnes toxiques, fatigantes, toutes celles qui me demandaient trop d'énergie à cause de la compensation.
Ca a été "qui m'aime me suive". . . mon conjoint (et bien d'autres personnes qui sont parties ou que j'ai virées) n'a pas suivi, ben tant pis.
Ma motivation principale a été mes enfants, j'ai pris conscience qu'un parent qui va mal donne rarement des enfants qui vont bien. Charité bien ordonnée. . .
Jackpot sur toute la ligne à la fin, j'ai vécu quelques sacrées traversées du désert mais ça en valait la peine.
Bon courage à toi, ne lâche rien, écoute toi et fais ce que tu penses être juste.
Diag HP en 2014, diag TSA en 2019 confirmé par un 2ème bilan en 2021
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Re: Fatigue et couple
Faites également attention a ce que l'on appelle la "maltraitance économique":
https://www.ma-grande-taille.com/societ ... nce-305724
https://www.ma-grande-taille.com/societ ... nce-305724
Fils de 16 ans dont le diagnostic est confirmé.
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Re: Fatigue et couple
C'est je pense le piège dans lequel les femmes (et les hommes aussi) aspies peuvent tomber encore plus facilement - ça fait partie de l'emprise - je laissais tout gérer par mon ex mari (très débrouillard pour l'administratif, ça m'arrangeait, je galère bien seule maintenant mais bon c'est le prix de la liberté), mais peu à peu il a pris le contrôle sur tout, la moindre de mes dépenses était critiquée, du coup je m'auto- censurais, j'angoissais, et je n'arrivais plus à prendre de décision ( déjà que c'est compliqué) d'intiatives - même les dépenses pour les enfants ils les critiquait, une fois en 10 ans je suis allée chez le coiffeur, il a été odieux, il a m'a insultée (c'était moche, raté, je m'étais faite...mots vulgaires à caractère sexuel) et la coiffeuse de tous les noms (en plus c'était la maman d'une copine de mon fils, il a entendu bien sûr )Jiheu a écrit : ↑vendredi 11 février 2022 à 17:53 Faites également attention a ce que l'on appelle la "maltraitance économique":
https://www.ma-grande-taille.com/societ ... nce-305724
J'ai découvert la notion de maltraitance économique plus tard et je m'y suis reconnue, elle s'ajoutait à la maltraitance physique et psychique - on est dépossédé de tout en fait.
Je ne sais pas du coup si c'est approprié ici ce sujet
j'aimerais créer un topic sur la maltraitance conjugale d'ailleurs, j'ai eu un déclic il y a peu sur l'impact que ça a (eu) sur ma santé et la méconnaissance des gens par rapport à ça.
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
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Re: Fatigue et couple
Il y'a plusieurs dimensions dans la maltraitance conjugale . Je l'ai vécu moi aussi avec une femme rencontrée via les réseaux sociaux et ça m'a conduit as faire appel à la justice pour demander réparation au civil et au pénal contre cette femme. Autant maintenant que je suis plus sous l'emprise d'une vampire manipulatrice et dévoreuse je revis, autant quand certains proches en parlent, ça me met en colère qu'on me dise que y'aurait responsabilité de ma part . Je remarque que y'a vraiment un mal de chien à reconnaître, comprendre et accepter qu'un homme sous emprise d'une manipulatrice ne peux plus avoir de libre arbitre et la petite musique du "t'aurais pas du te laisser faire" ca m'énerve.Dehlynah a écrit : ↑mercredi 16 février 2022 à 18:39C'est je pense le piège dans lequel les femmes (et les hommes aussi) aspies peuvent tomber encore plus facilement - ça fait partie de l'emprise - je laissais tout gérer par mon ex mari (très débrouillard pour l'administratif, ça m'arrangeait, je galère bien seule maintenant mais bon c'est le prix de la liberté), mais peu à peu il a pris le contrôle sur tout, la moindre de mes dépenses était critiquée, du coup je m'auto- censurais, j'angoissais, et je n'arrivais plus à prendre de décision ( déjà que c'est compliqué) d'intiatives - même les dépenses pour les enfants ils les critiquait, une fois en 10 ans je suis allée chez le coiffeur, il a été odieux, il a m'a insultée (c'était moche, raté, je m'étais faite...mots vulgaires à caractère sexuel) et la coiffeuse de tous les noms (en plus c'était la maman d'une copine de mon fils, il a entendu bien sûr )Jiheu a écrit : ↑vendredi 11 février 2022 à 17:53 Faites également attention a ce que l'on appelle la "maltraitance économique":
https://www.ma-grande-taille.com/societ ... nce-305724
J'ai découvert la notion de maltraitance économique plus tard et je m'y suis reconnue, elle s'ajoutait à la maltraitance physique et psychique - on est dépossédé de tout en fait.
Je ne sais pas du coup si c'est approprié ici ce sujet
j'aimerais créer un topic sur la maltraitance conjugale d'ailleurs, j'ai eu un déclic il y a peu sur l'impact que ça a (eu) sur ma santé et la méconnaissance des gens par rapport à ça.
Diagnostique autiste par le CRA en mars 2009
Si vi pacem, para bellum
Traduction Latine: Si tu veux la paix, prépare la guerre
Contrôleur des finances publiques 2ème classe en trésorerie municipale.
Adepte de la course à pied.
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Re: Fatigue et couple
Une petite idée:
Et si nous adaptions "l'arbre des causes" pour nous remettre en question au sein d'un couple ?
https://www.espace-cssct.fr/toutes-les- ... des-causes
Et si nous adaptions "l'arbre des causes" pour nous remettre en question au sein d'un couple ?
https://www.espace-cssct.fr/toutes-les- ... des-causes
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Re: Fatigue et couple
J'ai de gros soucis de fatigue aussi, mais la chance d'avoir un compagnon très casanier à qui les soirées télé ne posent aucun problème. Ce que lui regrette surtout, c'est que j'ai tendance à râler, et ma difficulté à partir sur des activités le week-end - je n'ai pas la force physiquement en ce moment pour qu'on aille se balader ou qu'on jardine ensemble... Il comprend ma fatigue mais à du mal à comprendre pourquoi il est difficile de faire évoluer ma situation, notamment professionnelle. Il voudrait que je sois plus souriante, plus "vivante"!
Et parfois ça l'énerve de me voir mal, et du coup ça peut dégénérer un peu. Il a ses propres problèmes, il en est conscient mais parfois ça dérape.
Mais dans l'ensemble il est très compréhensif, j'ai vraiment de la chance.
(Petite précision, nous n'avons pas d'enfants.)
Et parfois ça l'énerve de me voir mal, et du coup ça peut dégénérer un peu. Il a ses propres problèmes, il en est conscient mais parfois ça dérape.
Mais dans l'ensemble il est très compréhensif, j'ai vraiment de la chance.
(Petite précision, nous n'avons pas d'enfants.)
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Fatigue et couple
Et si l'échelle des comportements pouvait aider un couple à se remettre en question ?
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Re: Fatigue et couple
Modération (Tugdual) : Un message a été déplacé ici.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Fatigue et couple
Bonjour June2019,June2019 a écrit : ↑samedi 4 décembre 2021 à 22:05 Bonsoir
Comment gérez vous votre fatigue et surtout concilier vous cela avec votre vie de famille / couple ?
Le soir, je suis souvent HS. Je n'ai donc généralement envie de rien. Juste d'aller m'allonger. Lire, regarder une série allongée ou dormir.
Dormir est une angoisse pour moi. Enfin plutôt le fait de ne pas dormir.
Et quand mon fils fait une nuit pourrie, derrière je repars dans une angoisse encore plus forte.
Je vous laisse imaginer quand il y a plusieurs nuits pourries...
Le problème c'est que mon conjoint le vit mal. Il soupire, râle car on ne fait encore rien ensemble, que je neglige mon couple etc. Ça se finit en engueulade et ça me fatigue encore plus.
Je suis généralement hors de moi dans ces moments là car mon angoisse de manque de sommeil vient aussi de lui.
Notre fils a presque 3 ans et la nuit ce n'est pas lui qui se lève. De ses mots, ce n'est pas sa faute, il n'entend pas. Donc je sais que ça repose globalement sur moi. Mais il va se plaindre qu'il est fatigué le lendemain quand même...
Il ne gère globalement pas les tracas du quotidien et se cache derrière "d'autres papas sont pires" et " je travaille".
Accessoirement je travaille aussi..
Bref je culpabilise d'être fatiguée. Je m'en veux si je me fâche contre mon fils si les nuits sont trop pourries. Je culpabilise de devoir me coucher, d'en avoir besoin. Et je suis en colère avec tout cela.
Comment gérez vous cela si vous le vivez ?
Ton message date un peu mais je ne peux m'empêcher de réagir car j'ai des enfants aussi et ce que tu vis fait écho à certaines choses en ce qui me concerne.
Je perçois 4 problématiques principales : la fatigue liée à la parentalité (enfant en bas âge), la fatigue liée au TSA, la répartition de l'effort dans le couple, la question de ton organisation de vie.
Tu as déjà reçu plusieurs réponses avec des pistes vraiment intéressantes.
Pour le premier point, moi j'ai opté pour le cododo très, très vite.Contrairement aux dires des ayatollahs (surtout français) de "le bébé dans sa chambre dès la sortie du ventre", ça n'entrave pas la vie sexuelle (il y a d'autres endroits et moments que le lit et la nuit pour faire l'amour, lol !), ça n'empêche pas bébé d'intégrer sa propre chambre par la suite (mes 3 enfants l'ont fait à des âges différents mais avant l'entrée en primaire). Il existe des lits qui se collent à ceux de parents notamment pour faciliter l'allaitement.
Bref, c'est juste une idée. Le cododo est un confort pour un enfant qui a un besoin important de contact ET le parent qui a besoin de DORMIR.
Il faudrait savoir pourquoi ton fils dort mal, à quelle fréquence, si c'est lié aux inévitables épisodes de maladies infantiles, à de l'anxiété etc. . .
Concernant le TSA, la fatigue souvent chronique liée à notre traitement des informations sociales et sensorielles s'ajoute à celle liée à notre de statut de parent. Et comme l'a dit quelqu'un dans un post, c'est peut-être le moment de réfléchir à un réaménagement de ta vie notamment professionnelle. Moi j'ai pris un congé parental (1 an et demi à économiser), été à temps partiel constamment depuis ma 2ème non sans avoir fait plusieurs effondrements avec mon aîné. Je termine aujourd'hui en congé maladie et vais changer de métier. Il faudrait voir quel est l'impact de ton travail sur le reste de ta vie et ta santé.
La fatigue en fin de journée, je pense que tout le monde l'éprouve mais il y a une question de degré et là encore, les gens comme nous en pâtissons énormément. Une journée de travail me mettait systématiquement en mode "zombie", parfois, je ne pouvais même pas faire à manger pour mes gosses. Donc, réduction des heures pour commencer puis arrêt total pour finir même si j'adorais mon métier.Aujourd'hui, j'ai encore beaucoup de mal le soir, je dois me reposer l'après-midi pour être opérationnelle quand mes enfants rentrent, d'autant plus que je suis seule.
Concernant ton couple, je pense que la question est de savoir si tu estimes que cette situation est juste et acceptable ou pas. D'après ton post, cela ne semble pas être le cas. J'ai envie de dire, si ton conjoint veut une compagne plus en forme, il pourrait peut-être faire ce qu'il faut pour cela en mettant la main à la pâte. Comme dirait Jean de la Fontaine, "Quand le mal est certain, la plainte ni la peur ne changent le destin"
S'il connaît ton handicap, il doit en tenir compte. Mais "Charité bien ordonnée commence par soi-même", il me semble important que tu apprennes d'abord à prendre soin de toi, identifier et accepter tes besoins pour mieux poser des limites fermes et tes besoins à autrui.
Pour ma part, c'est une thérapie cognitivo-comportementale qui m'a appris à me recentrer sur moi et à refuser ce qui ne me convenait plus.Ca m'a coûté mon mariage mais je n'ai aucun regret.
Diag HP en 2014, diag TSA en 2019 confirmé par un 2ème bilan en 2021
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Re: Fatigue et couple
Connaissez-vous la chaîne du coach Yves Gauthier ?
Ses conseils sont valables aussi bien en cadre professionnel que privé.
Ses conseils sont valables aussi bien en cadre professionnel que privé.
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Re: Fatigue et couple
Oui, cette personne a déjà été citée sur le forum.
Je suis par principe sceptique face à tous ces coatchs auto désignés, dont le fond ne repose sur rien de sérieux, et qui servent à leur auditoire ce qu'ils ont envie d'entendre. Ça peut être séduisant, ça peut être sans danger, mais l'utilité reste à prouver.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Fatigue et couple
Il y a différents sujets ouverts sur la vie de couple, j'en ai parcouru quelques uns et opte pour celui-ci en espérant ne pas mal faire. Je suis le forum de temps en temps et poste encore plus rarement.
Mais ce soir, je suis rentrée fatiguée d'une journée de travail en open space. J'ai pu me reposer ce week-end mais je cumule trois semaines à avoir tenu compagnie à ma grand-mère avec quelques autres visites familiales. Bref je sens que je tire sur la corde, que je dis que je suis fatiguée depuis une semaine (et que donc je dois être en fait sur les rotules, car je gère très mal mon niveau de fatigue, ne conscientisant pas entre autres mes émotions). J'arrive chez moi, je vois une, puis deux, puis trois choses qui me perturbent (j'ai besoin que les choses soient à leur place) et je n'arrive pas à me retenir de le faire remarquer.
Je suis en couple depuis 16 ans, nous vivons séparément depuis 3 ans, mon compagnon était donc "chez moi" (ce qui est déjà en soi difficile car je crois que j'aimerais me réserver cet espace). Nous avions un tout autre style de vie au début de notre relation où j'avais beaucoup plus de temps et beaucoup moins de responsabilité. Je craquais quand même régulièrement mais ça n'a que rarement pris d'énorme proportion (je n'étais pas diagnostiquée encore). Aujourd'hui je suis plus dans la vie active et plus proche géographiquement de certains membres de la famille qui peuvent me solliciter. Nous passons donc moins de temps ensemble et j'ai moins d'énergie pour gérer.
J'ai essayé de lui expliquer les efforts que je fais pour m'adapter, pour gérer l'hypersensibilité, les crises d'angoisse... mais j'ai souvent l'impression que je lui parle trop de moi ou qu'il veut normaliser en disant que d'autres aussi ont des soucis. Alors quand je sais qu'il y a des choses qui sont dues à mes particularités, j'essaye de prendre sur moi et de gérer, mais quand je suis fatiguée ça devient de plus en plus dur.
Ce que je ne comprends pas c'est qu'il est parfois très compréhensif et attentionné et des fois pas du tout comme ce soir. Dans ces moments il me dit que je n'ai pas idée des efforts qu'il fait. Alors comme je n'ai pas envie de rentrer dans un combat de qui fait le plus d'effort, je pleure ou je me tais. Mais en fait si, j'aimerais être capable de savoir si c'est moi qui abuse ou si c'est lui ou si on fait les choses de travers. J'entends que c'est aussi un être humain et qu'il peut aussi être fatigué, qu'il n'a pas à gérer mes soucis mais ce que je n'ai pas encore osé lui dire c'est que quand je vois comment les collègues de bureau prennent soin de moi par exemple, je me dis des fois "bah merde ce sont des gens avec qui je passe presque plus de temps et ils arrivent encore à être bienveillants tout le temps". Bon ça ne fait que 3 ans que je suis dans cette entreprise, c'est pas 16 ans de vie commune...
Désolée ce message doit être un peu mélangé et je n'arrive pas à exprimer tout ce que je voudrais, mais comme il est parti (en plus ou moins bon terme, pas fâché mais un peu... je ne sais pas désabusé ? Indécis ? Triste... j'en sais rien !), j'ai enrayé un début de crise d'angoisse et me suis dit que je trouverais peut-être un peu d'aide ou n'importe quoi d'autre par ici. (J'ai d'ailleurs lu une phrase qui m'a faite sourire : "J'ai parfois l'impression que ce que mes proches voudraient que je sois une variante de "si tu pouvais voir ce serait bien" demandé à un(e) aveugle...", car je crois que ça fait partie de mes ressentis...)
Merci à celles et ceux qui me liront et éventuellement répondront/partageront
Mais ce soir, je suis rentrée fatiguée d'une journée de travail en open space. J'ai pu me reposer ce week-end mais je cumule trois semaines à avoir tenu compagnie à ma grand-mère avec quelques autres visites familiales. Bref je sens que je tire sur la corde, que je dis que je suis fatiguée depuis une semaine (et que donc je dois être en fait sur les rotules, car je gère très mal mon niveau de fatigue, ne conscientisant pas entre autres mes émotions). J'arrive chez moi, je vois une, puis deux, puis trois choses qui me perturbent (j'ai besoin que les choses soient à leur place) et je n'arrive pas à me retenir de le faire remarquer.
Je suis en couple depuis 16 ans, nous vivons séparément depuis 3 ans, mon compagnon était donc "chez moi" (ce qui est déjà en soi difficile car je crois que j'aimerais me réserver cet espace). Nous avions un tout autre style de vie au début de notre relation où j'avais beaucoup plus de temps et beaucoup moins de responsabilité. Je craquais quand même régulièrement mais ça n'a que rarement pris d'énorme proportion (je n'étais pas diagnostiquée encore). Aujourd'hui je suis plus dans la vie active et plus proche géographiquement de certains membres de la famille qui peuvent me solliciter. Nous passons donc moins de temps ensemble et j'ai moins d'énergie pour gérer.
J'ai essayé de lui expliquer les efforts que je fais pour m'adapter, pour gérer l'hypersensibilité, les crises d'angoisse... mais j'ai souvent l'impression que je lui parle trop de moi ou qu'il veut normaliser en disant que d'autres aussi ont des soucis. Alors quand je sais qu'il y a des choses qui sont dues à mes particularités, j'essaye de prendre sur moi et de gérer, mais quand je suis fatiguée ça devient de plus en plus dur.
Ce que je ne comprends pas c'est qu'il est parfois très compréhensif et attentionné et des fois pas du tout comme ce soir. Dans ces moments il me dit que je n'ai pas idée des efforts qu'il fait. Alors comme je n'ai pas envie de rentrer dans un combat de qui fait le plus d'effort, je pleure ou je me tais. Mais en fait si, j'aimerais être capable de savoir si c'est moi qui abuse ou si c'est lui ou si on fait les choses de travers. J'entends que c'est aussi un être humain et qu'il peut aussi être fatigué, qu'il n'a pas à gérer mes soucis mais ce que je n'ai pas encore osé lui dire c'est que quand je vois comment les collègues de bureau prennent soin de moi par exemple, je me dis des fois "bah merde ce sont des gens avec qui je passe presque plus de temps et ils arrivent encore à être bienveillants tout le temps". Bon ça ne fait que 3 ans que je suis dans cette entreprise, c'est pas 16 ans de vie commune...
Désolée ce message doit être un peu mélangé et je n'arrive pas à exprimer tout ce que je voudrais, mais comme il est parti (en plus ou moins bon terme, pas fâché mais un peu... je ne sais pas désabusé ? Indécis ? Triste... j'en sais rien !), j'ai enrayé un début de crise d'angoisse et me suis dit que je trouverais peut-être un peu d'aide ou n'importe quoi d'autre par ici. (J'ai d'ailleurs lu une phrase qui m'a faite sourire : "J'ai parfois l'impression que ce que mes proches voudraient que je sois une variante de "si tu pouvais voir ce serait bien" demandé à un(e) aveugle...", car je crois que ça fait partie de mes ressentis...)
Merci à celles et ceux qui me liront et éventuellement répondront/partageront
Dépistée HPI et pré-diagnostiquée SA en novembre 2017 par une psychologue clinicienne.
Diagnostiquée SA (avec alexithymie) en janvier 2020 par un psychiatre spécialiste de l'autisme.
Diagnostiquée SA (avec alexithymie) en janvier 2020 par un psychiatre spécialiste de l'autisme.