Votre rapport avec votre psy

[Bubu]

Evitez de me mentionner s'il vous plait !
Car sinon ça va ruer dans les pancartes, et je vais pousser la gueulante !
Et chanter la tyrolienne ! https://www.youtube.com/watch?v=m9oiaxqSBwU
Tant pis pour vous si j'en arrive à ces extrêmes!

Et je peux vous dire que je suis très méchant ! Car un jour, j'ai écrasé une fourmi! Même Goldorak n'oserait pas faire ça !

Donc on ne joue pas avec un mec qui a écrasé une fourmi, car c'est un tueur en série!

Sérieux : ça ne me dérange pas du tout d'être mentionné.
C'est normal dans un forum qu'il y ait discussions.

Bref, revenons aux bouchers charcutiers. Ah non pardon! Aux psys.

[Comte_Pseudonyme]

je trouve la description de notre psyché fascinante et juste dans la psychanalyse (pour ce que j'en sais et que je comprends bien sûr). J'ai adoré l'autobio de Jung, ça m'a secouée...

J'ai bien lu un livre de psychologie / philosophie Jungienne "s'approprier son ombre", mais je dois avouer n'avoir jamais creusé plus loin que ça. Beaucoup d'autres livres en attente.

Qu'est-ce qu'il raconte dans sa biographie ? Outre sa vie j'entends. Jung m'a souvent était décrit comme étant le "bon Freud" dans le sens où il faisait avec les outils du bord, plus d'éthique, et moins de cocaïne, mais je n'ai jamais eu l'occasion de vérifier ou de beaucoup le lire ou lire à son sujet.

[Zelmoed]

alors justement pas sa vie, enfin pas un truc linéaire, il parle de ce qu'il a dans sa tête, son évolution etc. C'est comme plonger dans sa boîte crânienne, justement ce que j'adore. Ce mec est un puits de culture, j'aime bcp son cheminement (bon y'a des trucs très aussi, mais à replacer dans le contexte). Je serais bien en peine de te raconter ça, ça m'a collé une claque, et je ne sais pas en ressortir un truc structuré.

[Fluxus]

Vous pensez que répondre favorablement à une proposition de discussion par mail qui vient du psy en lui-même, c'est bien ?

C'est tout ce que j'attendais depuis x temps et pourtant, je n'ai pas encore osé accepter ou solliciter pour demander l'adresse mail...

J'y songe.

[Zelmoed]

Par mail c est trop unilatéral à mon goût... par fil de discussion, oh oui, je trouve ça formidable ! Tout ce que j'aime...

[Zelmoed]

Ca fait 2 fois que ma psy lâche en passant un truc perso, enfin la première fois je lui ai demandé pourquoi elle faisait ce job, mais là c est venu dans la discussion, 3 fois rien mais ouhhh j ai aimé ! Je me suis dit tiens elle s ouvre à moi...

[Fluxus]

Par mail c est trop unilatéral à mon goût... par fil de discussion, oh oui, je trouve ça formidable ! Tout ce que j'aime...

Moi ce que je redoute c'est le passage d'un moment où je passe par l'écrit à un passage où je suis en face à face ou dans une situation "orale" avec la personne.

Quand j'écris, justement, je ne suis plus dans l'objectif d'une relation duelle, je déballe comme si je n'avais personne en face de moi et le fait, ensuite de devoir repasser par l'oral et de se faire lire en face à face ou autre, ça demande quand même ce travail sur soi pour ne pas s'auto-juger.

Je commence à évoluer un peu sur ce plan là donc c'est cool mais c'est pas encore ça. Mais je pense que ça peut se tenter. Mais je ne sais pas si idem, je dois rentrer dans une autre dimension que la thérapie en séance, partir dans des sujets dont je n'ai encore jamais trop parlé, dans le sens où, parler c'est pas simple pour moi donc y a pas vraiment de continuité entre les séances.

C'est à dire qu'on doit me lancer sur quelque chose et après, parfois ça vient au fur et à mesure, parfois, ça ne vient pas. Je pense toujours sur des choses actuelles alors que je sais que je peux parler de tout ce que je veux et pas forcément du présent, elle m'incite d'ailleurs beaucoup à parler de choses passées où y a forcément plus de matière, de toutes façons.

Bref, du coup je suis tentée mais j'ai peur de bloquer même à l'écrit, j'ai vraiment besoin qu'on me lance sur 1 sujet particulier pour commencer et après, de toutes façons, tout se recoupe.

Et j'ai aussi peur, dans le sens inverse, de trop m'habituer à l'écrit et de perdre ce que j'aurais acquis en réussissant à parler. Idem, faut trouver un entre deux. Je remarque que mon mutisme s'atténue un peu quand j'ai eu des conversations récentes avec des gens, peu importe le sujet, même quand c'est pour dire des bêtises avec des potes, juste me mettre dans 1 contexte où c'est assez détente pour que je réussisse à parler tranquille. Disons que je dois me conditionner à l'avance mais ne pas rester fixée sur "Je dois absolument réussir à parler" non plus, sinon ça fait l'effet inverse.

C'est dur à jauger.

J'avais déjà fait lire plusieurs fois des écrits, notamment des choses que j'avais initialement destinées au C.R.A. et ensuite, j'ai laissé le carnet à ma psy et je n'ai pas réussi à avoir une conversation sur ce qui a pu être écrit ou même des éléments particuliers et j'ai refusé catégoriquement qu'elle me lise ou cite certains passages alors que je les avais écrit moi-même et idem, je n'étais pas capable de les relire non plus moi-même.

De temps en temps, je reprends le carnet, qui est passé entre toutes les mains, je crois et j'essaie de me conditionner pour le relire d'un trait. Et chaque page, c'est limite une torture psychique de me relire sans me juger alors que pourtant, ça vient de moi.

[Bubu]

Mon rapport avec mon psy est très compliqué : Il parle serbe, je parle croate. Bon.
(Sérieusement je n'ai plus de psy, c'est mon généraliste qui simplement renouvelle mon ordonnance...)

[Fluxus]

Mon rapport avec mon psy est très compliqué : Il parle serbe, je parle croate. Bon.
(Sérieusement je n'ai plus de psy, c'est mon généraliste qui simplement renouvelle mon ordonnance...)

Et moi je parle roumain.

(C'est pas vrai)

[Comte_Pseudonyme]

C'est très agréable, mais aussi inquiétant pour la bonne tenue de la discussion. C'est aussi une source de questionnement de ma part. En bref, je suis dubitatif (mais pas éjaculateur précoce (à ma connaissance (coucou Desproges))).

Pourquoi autant d'humour et de blagues et de sous-entendus sexuels, sur les différences de langues, les médiums de communication aussi, etc. quand on parle de psy ? N'hésitez pas à en faire un rap avec de jolies portées.

[Zelmoed]

Parce que ceux qui interviennent.

[Comte_Pseudonyme]

Parce que ceux qui interviennent.

Je fais reformuler : comment se fait-il que lorsque l'on parle de psychologues, et de relations avec un psychologue ou de psychiatre, le ton de la conversation (et donc de ceux qui interviennent) aille si souvent vers l'intime très intime, au point qu'il y a des blagues tendances sur la sexualité, mais aussi avec une attention particulière à propos du médium et des moyens de communications ?

[Fluxus]

Je comprends plus rien. Aled.

[Comte_Pseudonyme]

Je comprends plus rien. Aled.

Pointe du doigt là où ça fait mal où tu ne comprend pas, je pourrai peut-être aider.

[Fluxus]

Je comprends plus rien. Aled.

Pointe du doigt là où ça fait mal où tu ne comprend pas, je pourrai peut-être aider.

comment se fait-il que lorsque l'on parle de psychologues, et de relations avec un psychologue ou de psychiatre, le ton de la conversation (et donc de ceux qui interviennent) aille si souvent vers l'intime très intime, au point qu'il y a des blagues tendances sur la sexualité, mais aussi avec une attention particulière à propos du médium et des moyens de communications ?

En gros, comment ça se fait que dès qu'on parle de relations psy/patient, on est plus susceptible de dériver vers des choses graveleuses ou de la façon dont on communique avec le/la psy ? (C'est ce que je pense avoir compris)

Du coup pour répondre, je pense que le domaine psy a pour réputation d'être le symbole même de l'intimité, de la confidentialité entre 2 individus seulement. Et comme j'avais dit au début, les psy aiment bien imposer aussi un cadre qui leur est propre avec des règles qu'il ne faut pas transgresser.

Je pense que c'est un peu comme quand on est enfant et qu'on aime bien tester les limites ou qu'on trouve une excitation à aller vers des choses qu'on nous interdit, style le fait de dire des gros mots parce que c'est interdit, par exemple.

Et je pense que c'est un peu le même délire en ce qui concerne les relations psy/patient, le fait que y ait ce cadre "confidentiel", "intime" et qui doit être très précis où l'on doit s'en tenir uniquement aux séances et rien d'autre en dehors, ça donne envie de transgresser les règles de ce cadre. Je ne sais pas.

Je l'imagine comme ça.

Moi je le vois un peu comme un moment où t'as quelqu'un en face de toi et tu peux dire tout ce que tu veux pendant un temps mais tu n'as droit qu'à la parole comme contact direct avec la personne et rien d'autre et dans la limite des règles qu'on t'impose. Genre comme si c'était obligé de devoir mettre un stop au patient dès qu'il voudrait tenter plus.

Et puis peut-être aussi qu'en plus, pour une communauté de gens atypiques, le fait qu'on ait un rapport aux autres qui peut souvent être différent, ça peut aussi exacerber ce côté.

Enfin par exemple moi, je sais que j'ai depuis un temps, plus de contacts avec des professionnels de santé que des gens "lambda" (au sens des gens de ma tranche d'âge ou qui n'exercent pas de profession particulière). Et peut-être que ça peut arriver d'être tenté de vouloir se permettre plus de choses vu que c'est le peu de relations sociales qu'on a.

Ce qui me ferait marrer, c'est qu'on se fasse lire par des gens de la profession ou qu'ils viennent donner leur avis en direct, ce serait drôle.

Je dis ça parce que je sais que selon les professionnels et l'idée qu'ils se font des TSA, selon s'ils sont spécialisés ou non, ils s'imaginent tout un tas de choses et moi, je sais que certains croient vraiment aux clichés les plus extrêmes sur l'autisme, du coup j'aimerais bien voir la réaction en live d'un.e psy qui voit comment une communauté de gens atypiques parle de la profession.