Trouver un logement adapté et TSA

Tout ce qui concerne les prestations (AAH, AEEH, AJPP, PCH …), les relations avec les MDPH (démarches administratives), l'assurance maladie etc …
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freeshost
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Re: Trouver un logement adapté et TSA

Message par freeshost »

Mouais, 12 m², c'est vraiment insuffisant. Il faudrait au strict minimum 25 m², à mon avis, avec chambre séparée et cuisine séparée.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

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Fluxus
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Re: Trouver un logement adapté et TSA

Message par Fluxus »

freeshost a écrit : jeudi 20 janvier 2022 à 17:12 Mouais, 12 m², c'est vraiment insuffisant. Il faudrait au strict minimum 25 m², à mon avis, avec chambre séparée et cuisine séparée.
Disons que c'est très bien si tu décides de profiter d'un maximum de choses qui sont mises à ta disposition à côté au niveau des services. Dans ce contexte là, c'est largement vivable !

Mais pour moi maintenant qui ne sors plus, c'est vraiment handicapant et puis ouais, ce qui me dérange, c'est vraiment cet aspect du fait de pas avoir de distinction précise entre l'endroit où je mange, celui où je bosse et celui où je dors.

J'ai même pensé à rajouter 1 bureau à monter en kit ou autre dans la chambre mais je suis pas sûre d'avoir le droit de ramener trop de mobilier et puis même si je le case quelque part, ça ne règle pas le souci, je suis dans la même pièce et je serai juste au milieu entre mon bureau et mon lit quoi... Et déjà que j'ai pas assez de place pour me déplacer sans me cogner, si en plus je rajoute des obstacles...

J'ai mon lit, j'ai mon bureau, j'ai le strict minimum mais j'ai besoin d'avoir un vrai environnement avec au minimum une séparation entre les 2 espaces...

Puis ouais, j'aurais bien aimé aménager un petit coin, justement un peu en mode coin Snoezelen pour rester dans les mêmes recommandations du C.R.A. sur le fait d'avoir des moments de retrait sensoriel et des moments de plaisir. Bon après, pas forcément avec 35 000 objets, juste 2-3 trucs qui me calment et avoir un endroit vraiment dédié à ça quoi.

Bon après j'idéalise à mort là hein ! :mryellow:
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)

Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
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freeshost
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Re: Trouver un logement adapté et TSA

Message par freeshost »

En tout cas, à moins de 25 m², je n'aurais pas de place pour les nombreux livres sur étagères.

Avec presque 50 m² (dont environ 21 m² pour le salon), je suis bien loti. :mrgreen:
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MlleHulotte
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Re: Trouver un logement adapté et TSA

Message par MlleHulotte »

Un lit en mezzanine permet d'avoir un espace nuit séparé.
Un rideau devant le coin cuisine peut aider à moduler l'espace en fonctions différentes.
Lorsque le rideau est ouvert, on est dans la cuisine, lorsqu'il est tiré, on est dans le salon-bureau.
Ce n'est peut-être pas l'idéal, mais cela peut aider.
Pour le rideau, une tringle extensible avec un rideau de douche est facile à mettre en place, par cher et aussi facilement démontable. Pas de trou à faire.
diagnostiquée autiste - TDAH - fibromyalgie - dyspraxie - TCA - etc.
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Flower
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Re: Trouver un logement adapté et TSA

Message par Flower »

Je n'ai pas de solution réelle, mais juste une idée au niveau de l'aménagement du logement étudiant: si tu ne peux mettre ni rideau ni store, peut-être que tu peux coller un film sur les vitres pour faire l'effet "dépoli"? Ça s'enlève sans traces et il y en a même avec des motifs (j'en ai un avec des papillons p. ex.). Donc on ne pourra rien te reprocher et ça empêchera les voisins de te voir. (En plus ça ne coûte pas très cher.)
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
moutonnoir
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Re: Trouver un logement adapté et TSA

Message par moutonnoir »

Jean a écrit : lundi 17 janvier 2022 à 16:51 Les personnes handicapées ont une priorité d'accès aux logements sociaux (HLM ...).

Cependant, les imprimés de demande ne sont pas adaptés au spectre de l'autisme. Il faut donc préciser à l'organisme le type de logement souhaité.
Voici un compte-rendu de mon expérience avec les demandes de logement social.

J'ai fait plusieurs années de liste d'attente pour un HLM en région parisienne avec un dossier de personne handicapée, et je n'ai jamais eu l'impression d'être traitée en priorité. Pourtant c'est effectivement marqué sur leur site que c'est le cas (scandale n°1, mais vu ce qui va suivre, c'est rien).

À un moment donné, mon état de santé s'est aggravé (burnout autistique) et mes difficultés sensorielles ont explosé avec. Je ne supportais plus le bruit dans mon logement du moment (qui devait être une des causes du burnout d'ailleurs, mais je n'avais pas assez d'argent pour me payer un appartement mieux quand j'ai atterri là), d'où l'anxiété allant croissante, fatigue, etc. J'ai donc fait les démarches pour faire passer mon dossier en DALO (Droit au logement opposable). Mon dossier a été retenu prioritaire par la commission (mais uniquement en raison de la durée d'attente déjà effectuée; ils n'ont tenu aucun compte des éléments médicaux justifiant l'urgence du relogement - ce qui est le scandale n°2), ce qui fait que je devais être obligatoirement relogée dans les 6 mois par la préfecture. J'ai eu une proposition de logement (après plus de 6 mois - scandale n°3), mais j'ai dû la refuser car elle se situait juste à côté (perpendiculaire) d'une route bruyante (la plus importante du coin). Le summum (et c'est le scandale n°4), c'est que quand mon dossier c'est retrouvé en injonction devant le tribunal administratif, j'ai été déboutée (c'était ce mois de juillet 2022) parce que le tribunal a donné raison à la préfecture de la façon suivante:

"Si elle [moi] soutient que ce logement est susceptible d’être bruyant, il ne résulte pas de l’instruction qu’il se trouverait le long d’un grand axe de circulation ou serait situé dans un secteur bruyant de la commune. Dans ces conditions, son refus [de la proposition de logement] a eu pour effet de délier l’Etat de l’obligation de relogement qui pesait sur lui. La requête de Mme XXXXX doit, par suite, être rejetée."

Pourtant j'avais rempli la fiche handicap du dossier en indiquant dans les handicap "autres" (puisque, effectivement, les autres cases ne correspondent pas) et en précisant "hypersensibilités sensorielles" (puisque c'est là que se situait le problème en matière d'adaptation du logement). J'avais détaillé le problème dans le champ de commentaire de la fiche handicap, ET sur un papier libre auquel je renvoyais de manière claire (et sur lequel était écrit noir sur blanc "pas de bruit de circulation"), ET joint un certificat médical (qui n'est même pas obligatoire) pour justifier le besoin de calme. ET j'avais dûment justifié mon refus à la préfecture et au tribunal en joignant des photos de ma visite sur place ET la carte de bruit Parif qui montre la patate de couleur correspondant au bruit émanant de l'axe routier qui recouvre l'emplacement de l'appartement proposé.

Si on veut faire appel, il faut se pourvoir en cassation, et l'ensemble de la procédure prend environ deux ans (pour une demande de relogement urgent prioritaire DALO...), sans compter que, même si je gagnais, rien n'empêcherait ensuite l'administration de me proposer à nouveau un logement ne correspondant pas à ma demande. C'est sans fin et sans espoir. Je vous laisse imaginer l'état de fatigue, de stress et de désespoir dans lequel m'a laissée cette affaire. J'étais tellement énervée que j'ai cherché où faire remonter tout ça (commission interministérielle? défenseur des droits?), mais je n'en n'ai même pas eu la force.

Ne croyez pas que l'administration ou les préfectures en ont quoi que ce soit à foutre de votre handicap, de l'inclusion etc. Ils ne lisent pas ce que vous écrivez dans votre demande, ne prennent jamais contact avec vous pour éclaircir des doutes éventuels, ne tiennent pas en compte les motivations de votre refus et n'essayent pas de comprendre quoi que ce soit. Quand à l'urgence, il ne faut pas qu'elle soit urgente. Le summum, c'est qu'un tribunal envoie balader des preuves officielles (carte Bruitparif et photos) d'une personne qui a clairement indiqué dans son dossier être handicapée par une hypersensibilité au bruit, qui a demandé l'absence de bruits de circulation et qui a assuré avoir constaté l'inadaptation du logement proposé à son handicap. Ce n'est même pas un problème d'incompréhension autour de la notion floue et relative de "calme", c''est un vrai déni de handicap. Et vous ne pouvez rien contester en pratique.

Bon courage à ceux qui essayent d'avoir un logement social au calme.
Diagnostiquée aspie