Né de la loi du 11 février 2005 et voulant instituer le droit à la compensation du handicap, cette belle idée généreuse se heurte néanmoins à plusieurs choses:








Spoiler :
- le manque de formation des AESH et l'absence de temps de concertation AESH / enseignant en dehors des récrés pour faire le point... (la difficulté étant qu'il faut surveiller tout le monde en parallèle... dans les petites écoles, on est toujours sur le pont, même pendant la récréation.)Spoiler :
Je ne comprends pas. Est ce que tu veux parler de ceux en instituts ?Le manque de contrôle et les privations arbitraires de liberté des résidents
+ 1- pour les enfants TSA, le bruit d'une classe maternelle ordinaire peut être une horreur...
Et on a maintenu en ESS un enfant 4 ans dans ma classe de PS MS sous prétexte qu'il serait ingérable en CP
La seule à m'avoir expliqué que ce n'était pas un bon choix avait travaillé avec des enfants TSA en IME.Spoiler :
La différence entre la théorie et la pratique... après je suis persuadé qu'on peut toujours trouver des solutions, mettre plus de moyen pour une inclusion totale. Mais il faut plus que de l'envie... Ce qui compte, c'est la finalité : comment se sent l'enfant en situation de handicap et comment se sentent les autres enfants. Sa 1ère année à l'école, mon fils hurlait de 8h à "jusqu'à ce que j'aille le chercher"... C'était dur pour tout le monde, pour l'instit, les autres enfants et pour lui. Il eut fallu un investissement total et sans faille d'une avs mais il n'était pas diag à 2-3 ans. Avec une personne ressource, il aurait peut être réussi ses 1er pas à l'école. Ce fut un échec dans les faits.PetitNuage a écrit : ↑mercredi 19 janvier 2022 à 22:47Et on a maintenu en ESS un enfant 4 ans dans ma classe de PS MS sous prétexte qu'il serait ingérable en CP
et perturberait trop les autres.La seule à m'avoir expliqué que ce n'était pas un bon choix avait travaillé avec des enfants TSA en IME.Spoiler :
Donc la seule qui parlait en connaissance de cause contrairement à la psy scolaire qui n'a jamais essayé de faire quoi que ce soit avec lui
puisque non verbal.
Mais son avis n'avait pas été sollicité même quand elle était devenue CPC ASH...
Remontons alors à la cause des causes: les décisionnaires. Qui les gouvernent?EnHans a écrit : ↑mercredi 19 janvier 2022 à 21:39 C'est compliqué en fait car j'ai l'impression de tirer sur une ambulance et de tirer la couverture...
L'encadrement, les profs/aesh/cpe font ce qu'ils peuvent et les décisionnaires ne donnent pas assez de moyens. Mais c'est pareil dans les hôpitaux et ailleurs...
Y a tellement à faire que je ne sais pas par où commencer : les salaires, l'investissement personnel, le suivi du pps...
Les choses sont améliorables +++ mais il faut du temps pour les intégrer et s'y habituer. Il y encore 10 ans, il y avait combien d'avs/aesh ?! C'était rare. Je me souviens même d'une instit (super gentille en plus...) qui ne voulait pas d'une avs car elle se serait sentie mal à l'aise/épiée (bon elle a eu une avs quand même mais son rôle était celui d'une atsem plus qu'une avs).
Il y a aussi le fait que tous les moyens mis en place ne pourront jamais forcer les gens à changer leur regard sur le handicap mais il faut rester optimiste.
Je ne comprends pas. Est ce que tu veux parler de ceux en instituts ?Le manque de contrôle et les privations arbitraires de liberté des résidents
+ 1- pour les enfants TSA, le bruit d'une classe maternelle ordinaire peut être une horreur...
Pas que des instituts quoique je me rapproche de ce que disais celine boussié, lanceuse d'alerte sur l'ime moussaron. Et je peux t'en citer à la peine des endroits de ce genre laissés à l'abandon ou les résidents sont maltraités, à la limite de la torture. J'ose même pas faire d'analogie à buchenwald..
Alors ce sont des mots/pensées que l'atsem m'a rapportés (pourquoi c'est le masculin qui doit l'emporter). A moi, elle a dit qu'il n'avait pas besoin d'avs. Pour moi, sa façon de penser était liée à l'habitude, la force de l'habitude. L'excuse de la présence d'un autre adulte qui serait invasive ne tient pas la route si on prend en compte la finalité.Et pourquoi se sentait mal à l'aise et l'épiée? J'aurais voulu le savoir...
Personnellement je pense que ce point là est très important, et est un fondement de la politique éducative générale, l'inclusion et la prise en charge du handicape étant un élément que cette politique doit intégrer.Controleur a écrit : ↑mercredi 19 janvier 2022 à 19:43Les dérives d'un système bureaucratique trop centré sur une seule façon d'apprendre et rejetant par dogmatisme d'autres chemins qui auraient validé ces compétences ( se reporter au livre de Juliette Sperenza : l'échec scolaire n'existe pas)
Et bien tel qu'elle est mené, je dirais qu'il n'y a même d'économisme productif . Non c'est une forme de vassalisation au drapeau aux étoiles d'or.propane42 a écrit : ↑jeudi 20 janvier 2022 à 8:36Personnellement je pense que ce point là est très important, et est un fondement de la politique éducative générale, l'inclusion et la prise en charge du handicape étant un élément que cette politique doit intégrer.Controleur a écrit : ↑mercredi 19 janvier 2022 à 19:43Les dérives d'un système bureaucratique trop centré sur une seule façon d'apprendre et rejetant par dogmatisme d'autres chemins qui auraient validé ces compétences ( se reporter au livre de Juliette Sperenza : l'échec scolaire n'existe pas)
Mais selon la politique, cette prise en compte va varier, tant dans les moyens que les objectifs. Et moi je me pose clairement la question de l'objectif a atteindre en prenant en compte les handicapes dans un but d'inclusion au sein d'une politique dogmatique qui a pour but ... en fait je sais même pas exactement quel est le but de cette politique hormis faire entrer tout le monde dans le moule du bon citoyen républicain qui adhère aux valeurs républicains, et qui sait à peu près calculer et écrire pour être économiquement productif.
Un résumé, quelque part, de ce que fait la lois afin que l'on puisse êtres tous sur la même page ?Controleur a écrit : ↑mercredi 19 janvier 2022 à 19:43 Né de la loi du 11 février 2005 et voulant instituer le droit à la compensation du handicap, cette belle idée généreuse se heurte néanmoins à plusieurs choses:
L'exil ? Genre, des parents qui décident d'aller scolariser leurs enfants ailleurs et qui déménagent ? On a des études sur l'importance du phénomène ? Des articles ?Controleur a écrit : ↑mercredi 19 janvier 2022 à 19:43 L'exil forcée des parents en belgique qui continue et ce malgré les promesses de sophie cluzel
Idem, c'est assez connu que l'EN est un putain de supertankeur qui prend l'eau et que tout le monde essai de manœuvre dans un sens ou dans l'autre. Mais pour le coup, je ne suis pas sûr de savoir si les AESH dont j'ai déjà entendu parler ici sont des "fonctionnaires assimilés" de l'EN, ou bien qu'elles dépendent d'un truc outre, voir d'une délégation de services publics. Des éléments à apporter là encore ?
Spoiler : Exemple de délégation de services publics en France :
Vaste sujet et j'ai pas mal de bile à balancer à ce sujet (si je devais raconter tous mes mauvais souvenirs de la primaire et de la secondaire liés à des problèmes de profs et de moyens, j'y serai pour des heures...) mais tu fais référénce à quoi exactement ? Facile d'être concis sans être précis, et ce faisant, laisser chacun faire sa sauce et des qui-proquo s'installer.
Ah. Pas eu l'occasion de lire le livre. Une petite synthèse / fiche de lecture ? (le titre est déjà vachement évocateur, mais bon)Controleur a écrit : ↑mercredi 19 janvier 2022 à 19:43 Les dérives d'un système bureaucratique trop centré sur une seule façon d'apprendre et rejetant par dogmatisme d'autres chemins qui auraient validé ces compétences ( se reporter au livre de Juliette Sperenza : l'échec scolaire n'existe pas)
Même problème qu'avec
Institutions, École, Bureaucratie, renvoient à des termes potentiellement très techniques et compliqués. Si l'on veut en débattre calmement et clairement, il faut prendre le temps de définir les termes. Et c'est long. Mais en l’occurrence, tu fais référence à quoi ? Tout ? Donc de la direction d'établissement à l'inspection académique jusqu'au système ministériel qui conçoit les manuels et les programmes avec des partenaires privés ? Ça pourrait limite être un sujet en soit.
Je ne comprend pas à quoi tu fais référence. Pas dans le sens où je nie le phénomène, mais dans le sens où je ne comprend même pas de quoi tu parles, à quel pan de réalité tu fais référence. On parle de quoi ici ?Controleur a écrit : ↑mercredi 19 janvier 2022 à 19:43 Le manque de contrôle et les privations arbitraires de liberté des résidents
J'y souscris. Ceci dit, je me permet de faire remarquer que lorsque l'on amène un sujet, il vaut mieux le définir avec précaution et penser et à définir ses termes, établir des référentiels communs, pour éviter que ce genre de choses ne tombent en déshérence. Je comprend que c'est compliqué et que ça prenne du temps (je ne demande pas un mémoire non plus, juste un juste (justement) équilibre entre la concision et la précision dans ce que l'on désigne, des définitions pour ceux qui ne connaissent pas bien le sujet, ou ceux qui pensent eux aussi le connaître, mais qui le connaissent d'une autre façon et qui font donc parler d'autre chose sans s'en rendre compte. Je sais que c'est compliqué et chronophage. Mais malheureusement, je ne connais pas de meilleur façon de faire. Après, il n'est pas impossible que je sois trop académique.Controleur a écrit : ↑mercredi 19 janvier 2022 à 19:43 Ceci est fait dans un souci plus constructif.
C'est notamment dans le cadre des accueils de personnes autistes à fort besoin d'assistance : les structures en France ne disposent pas d'assez de moyens et de places suffisants. D'où le fait que des parents se sont exilés et s'exilent encore en Belgique pour que leur fils / fille soit pris en charge par des structures un tant soit peu adaptées.Comte_Pseudonyme a écrit : ↑lundi 24 janvier 2022 à 9:29L'exil ? Genre, des parents qui décident d'aller scolariser leurs enfants ailleurs et qui déménagent ? On a des études sur l'importance du phénomène ? Des articles ?L'exil forcée des parents en belgique qui continue et ce malgré les promesses de sophie cluzel
Merci, c'est gentil d'éclairer ma lanterne, mais en principe, la "charge de la preuve" (sans vouloir être trop ronflant) incombe à celui qui avance une idée, pas à celui qui li et essai de comprendre.Curiouser a écrit : ↑lundi 24 janvier 2022 à 18:21C'est notamment dans le cadre des accueils de personnes autistes à fort besoin d'assistance : les structures en France ne disposent pas d'assez de moyens et de places suffisants. D'où le fait que des parents se sont exilés et s'exilent encore en Belgique pour que leur fils / fille soit pris en charge par des structures un tant soit peu adaptées.Comte_Pseudonyme a écrit : ↑lundi 24 janvier 2022 à 9:29L'exil ? Genre, des parents qui décident d'aller scolariser leurs enfants ailleurs et qui déménagent ? On a des études sur l'importance du phénomène ? Des articles ?L'exil forcée des parents en belgique qui continue et ce malgré les promesses de sophie cluzel
Et c'est encore plus marqué au fur et à mesure que les personnes autistes grandissent...
Voir notamment :
- Articles sur le site d'Autisme France
- Un article du JDD de 2020 - une partie lisible pour les non-abonnés -
- Europe 1, entretien avec la présidente d'Autisme France, datant de 2018