Apprendre à se connaitre

[Artheos]

Bonjour a tous

J'ai fais état de mes questionnements lors de ma présentation (ici). A l'heure actuelle, je n'ai aucun diagnostic et j'ai toujours attribué mon atypisme à mon éducation, très singulière. Je suis dans une phase de questionnement personnel sur le fait de savoir si il est important pour moi de le savoir ou non.
A dire vrai, il me semble logique, lorsque l'on se pose une question, d'y répondre et d'accepter cette réponse. Naturellement, je serais tenté de dire qu'il faut donc le faire. Néanmoins c'est très récent, et j'ai toujours eu du mal a remettre en cause une vérité que j'estimais satisfaisante. Alors je lis beaucoup sur le sujet, et mon cerveau ne peut s'empêcher de me dire "Ca, c'est neurotypique" ou bien "Ca, ca ne l'est pas" : un peu comme une balance en filigrane qui penche d'un coté ou de l'autre (même en écrivant ce post, je me pose les questions sur chacune de mes phrases, mais je pense que cela relève plus de mon besoin de réponse que de quelconque singularité). Si cela se limitait à ça, ca irait : après tout j'ai toujours été comme ca.

Autre fait intéressant, pour m'intégrer dans la société, j'ai toujours lu beaucoup de livres sur les sciences sociales, comportementales, l'art d'apprendre à communiquer, la PNL, le développement du charisme, ... Ce qui m'a plus ou moins bien appris à comprendre nos pairs : comprendre n'est peut être pas le bon mot, je préférerais dire "vivre en société". Bref...

Comme tous sujets de réflexion, j'ai donc, avant d'envisager d'entamer des démarches plus officielles, commencé a remplir ma balance filigranée en questionnant mon entourage, et c'est la que ca me perturbe un peu. Certains d'entre eux ont la conviction ( même antérieure à nos discussions) : Pas de doute pour eux, malgré que je leur signale des points sur lesquels il me semble que la balance pencherait vers le neurotypisme. Ils nuancent et semble être convaincu du diagnostic à venir (si je franchis ce pas) : Pour eux, j'ai des TSA, à croire qu'ils sont devenus médecin depuis mes questionnements. Et le problème est que j'en viens a regretter leur en avoir parler. Dorénavant, mes singularités ne sont plus (à leurs yeux) "C'est Julien" (au fait je m'appelle Julien), mais "c'est des signes de TSA". Comme ci j'avais disparu derrière des termes, alors même que rien n'est acté... Certains de mes plus proches se mettent même à se renseigner à ma place et me disent des phrases du type "Ce point la, tu l'as". Evidemment que j'ai des similitudes : je partage aussi 60% de gènes avec une banane, et jusqu'à preuve du contraire, je n'en suis pas une !
Cette dépersonnification est un peu lourde. Jusqu'à preuve du contraire, je suis Julien, et cette fausse compassion par rapport à une étiquette éventuelle m'agace déja.

J'aimerais savoir qu'elles ont été les réactions de vos proches, pour ceux qui ont eu un questionnement tardif, et comment vous avez appréhendé cette phase transitoire entre questionnement et démarche de diagnostic.

Merci de m'avoir lu

[user6375]

Salut, personnellement quant j ai commencé a me questionner sur moi et que j en ai parlé autour de moi, je n ai pas abordé directement le fait de soupconner un TSA. J ai plutôt abordé la chose sous l angle du développement personnel, se connaitre mieux, se sentir mieux avec soi même. Mais j ai évité de tenir compte de ce que mes proches pensais de moi, et surtout de ne pas tenie compte de leur manière de me voir.

Je pense que cette question de se connaitre est quelque chose de très personnel. On peut discuter de l intérêt de cette démarche, de comment la faire, de se qu on en attend. Mais par définition ce que les autres pensent de nous est secondaire, surtout que leur avis relève de l'opinion personnelle et n enage qu eux. D autant plus si on est dans une optique d aller chez un profesionnel, ce que ne sont pas nos proches. Dans ce contexte, ce qu ils pensent n a aucune valeur réelle et peut même être perturbant car on peut se demander pourquoi ils pensent ce qu'ils affirment sur nous. Surtout que derrière leur opinion, il peut y avoir des préjugés, des non-dit.

Bref, personnellement je te recommande de ne pas trop accorder d'importance à ce qu ils disent de toi, de leur avis. Si tu as besoin d avoir des réponses solides, voir un diagnostique, il faut aller voir un profesionnel. Seul un professionnel pourra justifier objectivement son opinion.

Néanmoins mes proches ont approuvé cette démarche globale de développement personnelle, de vouloir me sentir mieux avec moi-même. Mais je ne leur ai pas demandé s ils approuvaient mes suspicions.

[Artheos]

Salut propane, et merci pour ta réponse.
Ceux qui m’agace est plus le changement d’attitude que leur opinion. Mais a ca, tu m’a également répondu une piste : ne pas leur en parler me permettra sans doute d’éviter d’avoir a faire a ces changements.
Merci beaucoup

[user6375]

Salut propane, et merci pour ta réponse.
Ceux qui m’agace est plus le changement d’attitude que leur opinion. Mais a ca, tu m’a également répondu une piste : ne pas leur en parler me permettra sans doute d’éviter d’avoir a faire a ces changements.
Merci beaucoup

A partir du moment où tu annonce aux gens une particularité, tu ne pourra pas échapper à un changement d'attitude de leur part, même inconsciemment. Ca peut être dérangeant selon la personne et la relation que tu avec elle, mais comme tu l'as compris, je te dirai que ca les regarde. Il peut être utile et constructif de discuter avec ces gens pourquoi ils changent d'attitude à ton égard, mais le plus important est que tu te sente mieux après avoir fait la démarche. Et si ca perturbe les autres je dirai que c'est leur problème. A eux aussi de se confronter à cette nouvelle réalité qu'est ton diagnostique et à eux de se remettre en question par la suite s'ils en sont capable. Et une réalité à ne jamais oublier est que les gens vont et viennent dans nos vies.

Encore une fois l'essentiel c'est la qualité de vie que tu gagne à avoir fait cette démarche.

[Glaciell]

Je n'en ai parlé qu'après le diagnostic, et encore, juste à mes parents, parce qu'il fallait mettre en place des choses pour ma fille (diagnostiquée aussi).

[Artheos]

Et une réalité à ne jamais oublier est que les gens vont et viennent dans nos vies.

C’est très vrai, néanmoins ceux dont je parle sont censé y rester c’est d’ailleurs probablement une raison supplémentaire pour laquelle ca me perturbe.

Néanmoins, je vais mettre les choses aux clairs avec eux afin de leur rappeler leur qualification, et également que mes questionnements dont je leur aient fait part ne nécessitaient qu’une réponse brève, et non pas un débat.

[user6375]

Et une réalité à ne jamais oublier est que les gens vont et viennent dans nos vies.

Néanmoins, je vais mettre les choses aux clairs avec eux afin de leur rappeler leur qualification, et également que mes questionnements dont je leur aient fait part ne nécessitaient qu’une réponse brève, et non pas un débat.

Oui voilà c'est tout a fait ca. Si débat il doit y avoir, c'est avec un professionnel, qui pourra argumenter objectivement et expliquer les choses.

Et si besoin, il faut peut-être proposer à ces proches et au professionnel d'avoir une discussion à ce propos. C'est ce que j'ai fait avec mes parents. Ca peut les aider a mieux comprendre la particularité et ce que eux peuvent faire.

[EnHans]

je partage aussi 60% de gènes avec une banane, et jusqu'à preuve du contraire, je n'en suis pas une !

Excellent, ça m'a bien fait rire et l'allusion est parfaite !

Ceci dit c'est assez complexe (pour pas dire incompréhensible ) :

Ce chiffre ne signifie donc pas que 60 % des gènes du bananier et de l’humain sont homologues. En effet si on rapporte les 7000 homologues trouvés à la taille des parties codantes des génomes respectifs, on trouve des chiffres différents.

Chez Homo sapiens, la partie codante du génome représente environ 20 400 gènes. Un tiers a donc un homologue chez la banane. Chez le bananier, la partie codante du génome comporte environ 35 000 gènes. Un cinquième a donc un homologue chez l’humain

https://www.liberation.fr/checknews/201 ... n_1722185/

Oui voilà c'est tout a fait ca. Si débat il doit y avoir, c'est avec un professionnel, qui pourra argumenter objectivement et expliquer les choses.

+1 je ne parle pas d'autisme avec mes proches (parents, beaux parents, soeurs). Parfois on aborde des problématiques de mon fils (par exemple lorsqu'il part en vacances chez ses grand parents) mais c'est d'un de vue pragmatique uniquement : il a besoin d'une chambre seul, qu'il n'y ai plus (trop) de bruit à 21h, lui attribuer des moments de calme...

[Artheos]

Chez Homo sapiens, la partie codante du génome représente environ 20 400 gènes. Un tiers a donc un homologue chez la banane. Chez le bananier, la partie codante du génome comporte environ 35 000 gènes. Un cinquième a donc un homologue chez l’humain[/i]

Les bananes ont donc plus de chance de ne pas nous ressembler que l’inverse. Quel chance pour elle

[freeshost]

Problème : nous mangeons des bananes.

[Artheos]

Problème : nous mangeons des bananes.

Est ce qu’on peut parler de canibananisme du coup?