[Je préfère poster ici au lieu de risquer faire dérailler un autre sujet. D'ailleurs, je trouve qu'il y a plus beaucoup de gens qui gueulent dans le sujet pour gueuler. ^^]
seul a écrit : ↑samedi 28 mai 2022 à 8:08
Je préfère pour prouver l'existence de Dieu l'amélioration de mon état depuis que je suis croyant.
Il y a pas mal de gens qui expient leurs souffrances avec des discours de haine, qui les aident à aller mieux et faire du sens du monde.
Mon père et dans ce genre est il a toute une théorie du complot à propos des soignants, de ma mère, etc. Cette théorie l'aide à réduire la dissonance d'une situation atroce, elle l'aide à aller mieux. Elle n'est pas davantage vrai pour autant. Cependant, vu que l'on parle de quelque chose d'assez intime et d'inexplicable, je peux tout à fait comprendre que l'on puisse croire.
Est-ce qu'une croyance ou un modèle explicatif est nécessairement vrai s'il nous aide à aller mieux ? Si oui, pourquoi, alors que je connais des exemples précis qui vont à l'inverse ? Si non, pourquoi la croyance en dieu serait un cas à part / qu'est-ce qui fait que c'est vrai dans ce cas de figure ?
J'ai déjà discuté de croyance en dieu et sexe des anges par le passé, et je vais préciser quelque chose d'emblée. Je n'ai rien contre l'existence possible de dieu.
Mais j'ai quelque chose contre les arguments fallacieux. Ça peut paraître paradoxal, mais les croyants que je fais le moins suer sont ceux qui n'ont pas trop d'arguments, et qui me disent qu'ils ont juste cette conviction, en eux, cette foi, au sens littéral du terme, soit cette confiance. Vue que j'ai "la foi" pour d'autres sujets sans avoir des arguments très solide, je ne peux qu'apprécier cette situation juste écouter ce que ça implique pour la personne.
Mais bon sang.
J'ai aussi entendu et lu tellement de conneries pour justifier l'existence de dieu™ (lequel d'ailleurs ? ce que j'aime le plus, c'est quand des gus qui ne croient pas au même et/ou qui sont désaccord sur pas mal éléments de dogme/doctrine ont exactement les mêmes arguments [ou des arguments similaires], dont, le fameux
oui mais c'est écrit dans ce très vieux livre, écrit sur plus de 4000 ans (ou 100 ans après les faits pour le coran), traduit et retraduit et reretraduit dans des contextes de pression politiques, qui est bourré d'incohérences et de traces de biais de la part des auteurs. Et la même personne de m'expliquer que les [mouvance politique quelconque] sont pas logiques parce qu'ils se basent juste sur des théories issus de bouquins qui n'ont aucun sens, qui ont des pressions politiques etc. et oh tiens, ça me fait penser à leur livre à eux (par exemple).
BREF. On est
tous croyants, de même qu'on est tous - théoriquement et si la conjoncture le permet - bipède, ou en tout cas membres d'une espèce qui l'est. Mais bon sang, mamie, ce n'est pas parce que ça fait partie de la nature humaine qu'il faut le faire avec les pieds ! Le faire avec son cœur et sa tête (probablement la même chose
in fine), avec prudence, me semble bien plus raisonnable. Et évite les jours fatidiques où on se rend compte qu'on s'est trompé sur quelque chose de fondamental.
Bref, la croyance mal faite, c'est comme le yaourt mal fait. Ça me retourne l'estomac. Et ultime précision, je n'ai rien contre les erreurs de bonnes fois. Dieu sait (sic) si j'en ais fais dans ma vie. Mais bon. J'ose espérer que je suis compréhensible. J'espère ne pas paraître (ou être d'ailleurs) agressif, mais on l'a beaucoup chauffé les oreilles sur ce sujet, si bien que je part parfois un peu vite. Ce qui m'amuse un peu, à mon sujet, parce qu'en vrai, j'aime bien l'idée. D'en parler j'entends.
J'ai depuis longtemps un intuition quasiment toujours contrariée : les religieux sont des gens spirituels qui ont des choses intéressantes à dire. Ce que je trouve
drôle franchement déprimant, c'est que parmi les gens qui j'ai rencontré IRL, dans 80 à 90% des cas, c'était très exactement l'
inverse, avec beaucoup d'arguments d'autorité, de logique circulaire et, bien sûr, beaucoup de contradiction avec la lettre de leurs textes / corpus théorique.
Un exemple tout bête : je connais une catholique qui n'aime pas (ou est en désaccord avec) beaucoup de ce qui fait la différence entre l'Église catholique et les courants protestants. Et elle me rend fou. Parce qu'elle à passé tous les rituels de validation etc. de la religion catholique (sauf le mariage et l'extrême onction, sauf erreur de ma part), alors, que dans la boutique d'en face, ils sont totalement d'accord avec elle, ce qui n'est pas le cas avec les catholiques. Mais, elle est catholique pour la même raison qu'elle croit en dieu : elle à été élevée comme ça. Et vue l'importance de ce qu'elle est supposée croire (vie après la mort, jugement dernier) je trouve qu'une telle désinvolture ne fait aucun putain de sens. On parle de choses littéralement mortelles dans un contexte d'éternité de l'âme. Quoi ? C'est pas assez important pour se relire ?
What the flying fuck ? Mais respectez vous un peu enfin ! En plus, c'est parfois vachement intéressant ce que vous dites, mais j'ai du mal à vous entendre / comprendre parce que je occupé à me taper la tête contre les murs en hurlant.
Bref, la religion, ça me rend fou, de chagrin.
Pas contre toi hein.
Ah oui. Et ultime truc qui me frustre, BEAUCOUP, dans cette histoire. C'est que je sois forcé de m'avancer sur des sujets que je ne maîtrise pas à cause des incohérences de certains discours, pour relever et pointer du doigt les incohérences de ces discours. C'est un tel bordel, dans la tête de certains gens, que j'ai l'impression de devoir expliquer à des numérologues, que ce qu'ils font, ce n'est pas des maths, alors que je suis colossalement, intercosmiquement, nul en maths, de façon tout à fait transcendante. Très, très inconfortable. Je préférerai de loin fermer ma gueule et écouter ce que les gens ont à dire. Mais vue qu'en plus, ils se servent de leur numérologie pour (ou, sont poussés par elle a)
justifier d'autres trucs et intervenir dans la vie d'autres gens... bref, c'est compliqué. Et frustrant.
Bref. J'ai la religion, c'est comme les légumes (j'ai pas vraiment de bonne équivalence). J'ai rien contre, mais l'immense majorité des applications de l'idée me font vraiment pas envie. Et en plus, parfois, quand tu parles légumes, tu tombes sur des intégristes.