Rendez-vous chez la neuropsy et fatigue
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Rendez-vous chez la neuropsy et fatigue
Bonsoir à tous,
Rendez-vous chez la neuropsychologue est pris pour le 26 janvier, un premier entretien qui sera déjà là pour évaluer si cela fait sens de poursuivre vers la piste du TND. J'ai essayé de demander cette aide pour cerner ce que j'ai exactement à une neuropsy qui est aussi psychologue clinicienne, j'espère qu'elle va pouvoir m'en dire déjà assez à l'issue du premier rendez-vous. J'ai demandé la présence ou la participation (document écrit à remplir) de mes deux parents. J'avoue que j'ai plutôt peur.
Accessoirement aussi en ce moment, je suis très fatiguée, mon moral n'est pas mauvais, je me raccroche à l'idée de dire un jour "elles étaient dures ces années avant diagnostic mais j'ai tenu bon." Je me projette dans le futur. J'ai cependant des difficultés à gérer le quotidien, c'est indirectement un peu l'objet de mon partage aussi, je crois que je vois mal mes signaux de grand épuisement et je crois que je suis sur le point de m'épuiser, que je devrais poser 2 semaines au travail en janvier. Cependant je culpabilise de faire cela car mes élèves comptent sur moi, ont leur bac (même si ma matière est un faible coefficient au total mais pour leur bien-être, savoir leurs profs présents). Je me résigne à peut-être devoir faire des absences perlées à la place, c'est à dire poser 2 jours par ci, 2 jours par là. Paradoxalement cela fait "moins" sérieux que de poser 10 jours d'affilée. J'ai à peu près la certitude qu'une autre année dans mon boulot se passera mieux (cela fait seulement 1 an et demi que j'y suis, j'ai moins de marques à y prendre). Cependant je refuse d'angoisser pour ce que les autres pourraient penser de mon comportement peu fiable (absences, une vingtaine de jours par an) mais je me sens aussi en questionnement: que pourrais je faire de plus que ce que je fais là aujourd'hui pour être moins fatiguée? Et j'avoue me sentir assez impuissante à ce stade pour trouver une véritable réponse.
La seule réponse que je me vois donner, c'est du repos et puis d'avoir davantage préparé et anticipé les aléas d'une année scolaire normale (mon métier de prof) - ce que sur ce dernier point je ne faisais pas vraiment pensant à tort en fait que "je suis normale et n'ai pas besoin d'autant de préparation, il faut savoir s'arrêter parfois" et ce tort je le réalise désormais. Anticiper davantage mon travail désormais, je pourrai raisonnablement faire "juste un peu" jusqu'à juin et sérieusement plus pendant les vacances d'été afin de pouvoir - enfin - passer une année scolaire bien mieux anticipée (suranticipée objectivement je pense au regard de 80% des gens). J'aime mon métier mais à ce stade, je suis tellement désolée, je me sens les épaules d'en assurer seulement 75%.
Rendez-vous chez la neuropsychologue est pris pour le 26 janvier, un premier entretien qui sera déjà là pour évaluer si cela fait sens de poursuivre vers la piste du TND. J'ai essayé de demander cette aide pour cerner ce que j'ai exactement à une neuropsy qui est aussi psychologue clinicienne, j'espère qu'elle va pouvoir m'en dire déjà assez à l'issue du premier rendez-vous. J'ai demandé la présence ou la participation (document écrit à remplir) de mes deux parents. J'avoue que j'ai plutôt peur.
Accessoirement aussi en ce moment, je suis très fatiguée, mon moral n'est pas mauvais, je me raccroche à l'idée de dire un jour "elles étaient dures ces années avant diagnostic mais j'ai tenu bon." Je me projette dans le futur. J'ai cependant des difficultés à gérer le quotidien, c'est indirectement un peu l'objet de mon partage aussi, je crois que je vois mal mes signaux de grand épuisement et je crois que je suis sur le point de m'épuiser, que je devrais poser 2 semaines au travail en janvier. Cependant je culpabilise de faire cela car mes élèves comptent sur moi, ont leur bac (même si ma matière est un faible coefficient au total mais pour leur bien-être, savoir leurs profs présents). Je me résigne à peut-être devoir faire des absences perlées à la place, c'est à dire poser 2 jours par ci, 2 jours par là. Paradoxalement cela fait "moins" sérieux que de poser 10 jours d'affilée. J'ai à peu près la certitude qu'une autre année dans mon boulot se passera mieux (cela fait seulement 1 an et demi que j'y suis, j'ai moins de marques à y prendre). Cependant je refuse d'angoisser pour ce que les autres pourraient penser de mon comportement peu fiable (absences, une vingtaine de jours par an) mais je me sens aussi en questionnement: que pourrais je faire de plus que ce que je fais là aujourd'hui pour être moins fatiguée? Et j'avoue me sentir assez impuissante à ce stade pour trouver une véritable réponse.
La seule réponse que je me vois donner, c'est du repos et puis d'avoir davantage préparé et anticipé les aléas d'une année scolaire normale (mon métier de prof) - ce que sur ce dernier point je ne faisais pas vraiment pensant à tort en fait que "je suis normale et n'ai pas besoin d'autant de préparation, il faut savoir s'arrêter parfois" et ce tort je le réalise désormais. Anticiper davantage mon travail désormais, je pourrai raisonnablement faire "juste un peu" jusqu'à juin et sérieusement plus pendant les vacances d'été afin de pouvoir - enfin - passer une année scolaire bien mieux anticipée (suranticipée objectivement je pense au regard de 80% des gens). J'aime mon métier mais à ce stade, je suis tellement désolée, je me sens les épaules d'en assurer seulement 75%.
En pause de toute réflexion sur les TND pour quelques semaines
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Re: Rendez-vous chez la neuropsy et fatigue
La fatigue cognitive est prégnante chez mon fils autiste. C'est ce qui ressort de l'entretien avec son aesh. L'après midi, il a des difficultés à suivre les cours, il est sur off. Pourtant, il mange bien (fruits et légumes frais... etc), son rythme de sommeil est bon (couché tous les soirs à la même heure we inclus, il se réveille peut-être un peu tôt). On essaie de lui retirer le max de charge mentale. Il ne subit pas de stress particulier... (pas de cantine par ex)
Il doit vivre avec cette forme d'injustice, l'accepter sans se reprocher d'être épuisé puisqu'il n'est pas responsable. Je crois que vous pouvez vous octroyer le droit de vous affranchir du regard des autres à partir du moment où vous êtes droits dans vos bottes en donnant le maximum... même si à force, vous êtes plus enclin à culpabiliser.
Bon courage pour la suite...
Il doit vivre avec cette forme d'injustice, l'accepter sans se reprocher d'être épuisé puisqu'il n'est pas responsable. Je crois que vous pouvez vous octroyer le droit de vous affranchir du regard des autres à partir du moment où vous êtes droits dans vos bottes en donnant le maximum... même si à force, vous êtes plus enclin à culpabiliser.
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Re: Rendez-vous chez la neuropsy et fatigue
Bonjour EnHans,
Merci pour votre message et votre partage. J'avoue que pour ma part, je marche encore dans la zone pas trop évidente de l'entre-deux (ne pas avoir de fonctionnement officiellement qualifié comme neuroatypique et pour autant savoir que des choses sont de ce genre-là). Je vous remercie pour la conclusion forte de reconnaître qu'on doit se sentir droit dans ses bottes quand on donne le maximum. Je n'aime pas la culpabilisation, je la trouve tellement contreproductive, dans mon cas d'adulte, je pense que donner le meilleur de soi voudrait aussi dire savoir éloigner cette culpabilisation.
Je compatis pour votre fils, la fatigue qu'il a. Vous faites beaucoup pour lui, c'est très aimant. Cela met toutes les chances de son côté pour y arriver au mieux. Je lui souhaite de pouvoir se construire malgré tout et que ses talents et ses forces soient justement reconnues.
Merci pour votre message et votre partage. J'avoue que pour ma part, je marche encore dans la zone pas trop évidente de l'entre-deux (ne pas avoir de fonctionnement officiellement qualifié comme neuroatypique et pour autant savoir que des choses sont de ce genre-là). Je vous remercie pour la conclusion forte de reconnaître qu'on doit se sentir droit dans ses bottes quand on donne le maximum. Je n'aime pas la culpabilisation, je la trouve tellement contreproductive, dans mon cas d'adulte, je pense que donner le meilleur de soi voudrait aussi dire savoir éloigner cette culpabilisation.
Je compatis pour votre fils, la fatigue qu'il a. Vous faites beaucoup pour lui, c'est très aimant. Cela met toutes les chances de son côté pour y arriver au mieux. Je lui souhaite de pouvoir se construire malgré tout et que ses talents et ses forces soient justement reconnues.
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Re: Rendez-vous chez la neuropsy et fatigue
Je confirme, pour l'avoir expérimenté moi-même, que cela fait moins « sérieux » et que la direction de l'établissement peut bien faire sentir que cela dérange tout le monde (surtout quand ils commencent à recevoir des plaintes des parents). Après, j'avais une direction très particulière, cela peut beaucoup jouer.
As-tu considéré la possibilité d'un temps partiel thérapeutique (on peut en faire la demande en cours d'année) ?
Note : le titre de ton sujet ne me semble pas tellement refléter le contenu principal de ton message initial, vu que cela porte davantage sur la fatigue et les difficultés causées par cette dernière au travail.
Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.
Site : Tout Sur l'Autisme (ressources et documents)
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Re: Rendez-vous chez la neuropsy et fatigue
"Seulement 75%" je trouve ça déjà beaucoup...
Perso le métier de prof, formatrice, je laisse tomber (il y avait des aspects qui me plaisaient énormément...) trop énergivore, J' y ai laissé des plumes
Après sans famille, ni vie perso à côté, c'est peut- être "gérable"...
Gros problème pour moi aussi la rupture de la continuité, trop souvent malade, ça nuit à notre travail et notre légitimité (et la culpabilité qui va avec de pas "assurer ")- compliqué...
Idem pour le titre du sujet, j'avais compris qu'il y avait 1 lien entre ta fatigue et le rv avec la neuropsychologue...
Perso le métier de prof, formatrice, je laisse tomber (il y avait des aspects qui me plaisaient énormément...) trop énergivore, J' y ai laissé des plumes
Après sans famille, ni vie perso à côté, c'est peut- être "gérable"...
Gros problème pour moi aussi la rupture de la continuité, trop souvent malade, ça nuit à notre travail et notre légitimité (et la culpabilité qui va avec de pas "assurer ")- compliqué...
Idem pour le titre du sujet, j'avais compris qu'il y avait 1 lien entre ta fatigue et le rv avec la neuropsychologue...
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
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Re: Rendez-vous chez la neuropsy et fatigue
C'est très intéressant comme problématique.
A l'époque de mon établissement de diagnostic chez la neuropsy :
Déjà je suis arrivé en retard. Il fallait bien que je consomme ma dose de cannabis avant.
Mais malgré tout j'étais stressé. Le test me stressait énormément.
Du coup je n'ai pas fait de merveilles. Je subissait ça comme une contrainte. Et j'ai demandé de faire plusieurs pauses. (Je fumais aussi du tabac). D'où leur " déficit d'attention". En fait, j'avais surtout envie de me fumer une clope.
Mais on s'en moque :
L'essentiel c'est qu'ils ont (la neuropsy et le psychiatre) détecté une grande hétérogénéité dans mes capacités.
Le but du diagnostic chez la neuropsychiatre, ce n'est pas de faire des performances olympiques, mais de repérer les aspérités dans nos capacités.
Car c'est un critère pour un diagnostic d'autisme, quel qu'il soit.
Même si ça suffit pas.
[EDIT] : je viens de changer ma signature, je ne suis plus autiste Asperger, mais autiste TSA (Ce qui est la même chose, mais sans le mot perfide Asperger). Car Dr Asperger était un nazi.
J'ai une déficience au niveau de la planification de tâches. Mais sinon ma moyenne est en gros de 100. Rien de fabuleux.
Mon pic dans le test était en verbal (Ça me fait bien rigoler car dans les matières littéraires, j'ai toujours été affreusement nul. ), mais je n'y porte aucune importance, car c'est juste une question de vocabulaire et de culture générale.
A l'époque de mon établissement de diagnostic chez la neuropsy :
Déjà je suis arrivé en retard. Il fallait bien que je consomme ma dose de cannabis avant.
Mais malgré tout j'étais stressé. Le test me stressait énormément.
Du coup je n'ai pas fait de merveilles. Je subissait ça comme une contrainte. Et j'ai demandé de faire plusieurs pauses. (Je fumais aussi du tabac). D'où leur " déficit d'attention". En fait, j'avais surtout envie de me fumer une clope.
Mais on s'en moque :
L'essentiel c'est qu'ils ont (la neuropsy et le psychiatre) détecté une grande hétérogénéité dans mes capacités.
Le but du diagnostic chez la neuropsychiatre, ce n'est pas de faire des performances olympiques, mais de repérer les aspérités dans nos capacités.
Car c'est un critère pour un diagnostic d'autisme, quel qu'il soit.
Même si ça suffit pas.
[EDIT] : je viens de changer ma signature, je ne suis plus autiste Asperger, mais autiste TSA (Ce qui est la même chose, mais sans le mot perfide Asperger). Car Dr Asperger était un nazi.
J'ai une déficience au niveau de la planification de tâches. Mais sinon ma moyenne est en gros de 100. Rien de fabuleux.
Mon pic dans le test était en verbal (Ça me fait bien rigoler car dans les matières littéraires, j'ai toujours été affreusement nul. ), mais je n'y porte aucune importance, car c'est juste une question de vocabulaire et de culture générale.
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
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Re: Rendez-vous chez la neuropsy et fatigue
Bonjour Curiouser,Curiouser a écrit : ↑dimanche 12 décembre 2021 à 23:12Je confirme, pour l'avoir expérimenté moi-même, que cela fait moins « sérieux » et que la direction de l'établissement peut bien faire sentir que cela dérange tout le monde (surtout quand ils commencent à recevoir des plaintes des parents). Après, j'avais une direction très particulière, cela peut beaucoup jouer.
As-tu considéré la possibilité d'un temps partiel thérapeutique (on peut en faire la demande en cours d'année) ?
Note : le titre de ton sujet ne me semble pas tellement refléter le contenu principal de ton message initial, vu que cela porte davantage sur la fatigue et les difficultés causées par cette dernière au travail.
Je réponds à ton message avec 2 mois de délai, le temps a passé vite dans mon ressenti entre le 6 novembre et le 2 janvier.
Je n'avais pas eu de nouvel effondrement visible et marqué, là je pense que je suis en train de le vivre, je ne pourrai pas reprendre le travail cette semaine et je pense que ça va durer plusieurs semaines. Une fois que je vais sortir de cette période, je vais poser les choses, un temps partiel thérapeutique pourrait faire sens. J'ai cependant eu recours à ce temps partiel 6 mois (et avant cela 1 an de CLM) il y a 4 ans.
J'ai l'espoir que mon effondrement actuel ne sera pas trop profond, je pense que je vais bien mieux le négocier que celui de 2017 ou celui de 2009 à l'adolescence. Là j'ai retrouvé mes parents (qui ne font pas trop d'effort pour creuser le sujet des TN) et ma tante qui seront sollicités pour les bilans et entretiens, j'ai plus d'habitude aussi dans mon travail et ma routine ménagère (pilote automatique qui aide beaucoup car le reste est complètement éteint, plus de jus du tout) Je suis inquiète du niveau de magnitude du séisme qui va frapper dans les semaines qui viennent.
En relisant mon message ici du 6 novembre, je vois que j'avais anticipé l'arrêt en janvier (en effet, non négociable). Demain j'appelle la psychologue pour faire un point, puis je vois mon médecin traitant (le fameux sympa mais qui affirme sur l'autisme de façon très erronée). J'espère déjà un coup de main.
J'ai hâte de voir la neuropsy pour lui poser tout ça parce que j'ai vraiment besoin de parler à quelqu'un qui comprend et peut me dire des choses rassurantes.
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Re: Rendez-vous chez la neuropsy et fatigue
Dehlynah a écrit : ↑mardi 14 décembre 2021 à 14:42 "Seulement 75%" je trouve ça déjà beaucoup...
Perso le métier de prof, formatrice, je laisse tomber (il y avait des aspects qui me plaisaient énormément...) trop énergivore, J' y ai laissé des plumes
Après sans famille, ni vie perso à côté, c'est peut- être "gérable"...
Gros problème pour moi aussi la rupture de la continuité, trop souvent malade, ça nuit à notre travail et notre légitimité (et la culpabilité qui va avec de pas "assurer ")- compliqué...
Idem pour le titre du sujet, j'avais compris qu'il y avait 1 lien entre ta fatigue et le rv avec la neuropsychologue...
Je comprends ta situation. Dans mon cas, je n'ai pas du tout de recul sur ce que j'ai comme trouble (pas trop de doute pour le TDAH et je pense un TN mais j'ai besoin de confirmation et de nuance, j'attends le bilan diagnostic avec impatience et crainte). Ensuite professionnellement parlant, on verra. J'y pense dans les grandes lignes depuis un moment mais je voulais avant cela tenter de m'adapter au métier de prof (tous les établissements sont différents, l'ambiance, les hiérarchies, la qualité des moyens matériels mis en place.)
Finalement, comme tu as préféré arrêter le métier de prof/formateur, as tu pu garder une activité professionnelle?
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Re: Rendez-vous chez la neuropsy et fatigue
Bonjour Bubu,Bubu a écrit : ↑mercredi 15 décembre 2021 à 10:39 C'est très intéressant comme problématique.
A l'époque de mon établissement de diagnostic chez la neuropsy :
Déjà je suis arrivé en retard. Il fallait bien que je consomme ma dose de cannabis avant.
Mais malgré tout j'étais stressé. Le test me stressait énormément.
Du coup je n'ai pas fait de merveilles. Je subissait ça comme une contrainte. Et j'ai demandé de faire plusieurs pauses. (Je fumais aussi du tabac). D'où leur " déficit d'attention". En fait, j'avais surtout envie de me fumer une clope.
Mais on s'en moque :
L'essentiel c'est qu'ils ont (la neuropsy et le psychiatre) détecté une grande hétérogénéité dans mes capacités.
Le but du diagnostic chez la neuropsychiatre, ce n'est pas de faire des performances olympiques, mais de repérer les aspérités dans nos capacités.
Car c'est un critère pour un diagnostic d'autisme, quel qu'il soit.
Même si ça suffit pas.
[EDIT] : je viens de changer ma signature, je ne suis plus autiste Asperger, mais autiste TSA (Ce qui est la même chose, mais sans le mot perfide Asperger). Car Dr Asperger était un nazi.
J'ai une déficience au niveau de la planification de tâches. Mais sinon ma moyenne est en gros de 100. Rien de fabuleux.
Mon pic dans le test était en verbal (Ça me fait bien rigoler car dans les matières littéraires, j'ai toujours été affreusement nul. ), mais je n'y porte aucune importance, car c'est juste une question de vocabulaire et de culture générale.
Merci pour ton témoignage sur ta passation de tests. Je ne sais pas si je vivrai exactement la même chose. J'ai demandé à une psychologue clinicienne spécialiste de l'autisme d'intervenir. Je pense qu'il y aura des tests. En t'en parlant, j'ai hâte de savoir ce qu'il se passe. Et pourtant je suis consciente que ça ne va être qu'une validation du pourquoi je souffre depuis 16 ans et une confirmation de probable fragilité à vie et une injonction à prendre soin de soi davantage. Je ne sais pas si c'est parce qu'elle est ma mère, se veut soutien infaillible, mais ma mère justement me dit que c'est possible que je conjugue mon trouble, une vie de famille, une vie pro, un quotidien. Il y a des petites choses douces un peu enfantines que je me mets ici et là en jalon pour me pousser à continuer. Je n'ai pas d'enfant alors je me motive de manière diverse notamment l'idée de bien m'occuper de mon chat décuple ma motivation à continuer à chercher des aides et m'autoriser à pleurer un temps puis me relever.
J'ai lu pour Asperger. Pour tes compétences, et en général cette idée de compétences, je dirais que le principal n'est-il pas d'être bien avec qui on est?
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Re: Rendez-vous chez la neuropsy et fatigue
Un début d'année aussi paisible que possible à tous
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Re: Rendez-vous chez la neuropsy et fatigue
suis en CLD depuis 3 ans, j'ai tenu 3 mois de stage mais je cumulais les problématiques - je ne m'en rendais même pas compte...J'ai rencontré des professionnels (psys, AS, qui m'ont vraiment aidée) ultra comprehensifs et bienveillants (je culpabilisais énormément, et encore d'ailleurs - c'est très compliqué de s'occuper des gens, d'élèves qui plus est, quand on est soi-même submergé).Leanox a écrit : ↑dimanche 2 janvier 2022 à 22:10Dehlynah a écrit : ↑mardi 14 décembre 2021 à 14:42 "Seulement 75%" je trouve ça déjà beaucoup...
Perso le métier de prof, formatrice, je laisse tomber (il y avait des aspects qui me plaisaient énormément...) trop énergivore, J' y ai laissé des plumes
Après sans famille, ni vie perso à côté, c'est peut- être "gérable"...
Gros problème pour moi aussi la rupture de la continuité, trop souvent malade, ça nuit à notre travail et notre légitimité (et la culpabilité qui va avec de pas "assurer ")- compliqué...
Idem pour le titre du sujet, j'avais compris qu'il y avait 1 lien entre ta fatigue et le rv avec la neuropsychologue...
Je comprends ta situation. Dans mon cas, je n'ai pas du tout de recul sur ce que j'ai comme trouble (pas trop de doute pour le TDAH et je pense un TN mais j'ai besoin de confirmation et de nuance, j'attends le bilan diagnostic avec impatience et crainte). Ensuite professionnellement parlant, on verra. J'y pense dans les grandes lignes depuis un moment mais je voulais avant cela tenter de m'adapter au métier de prof (tous les établissements sont différents, l'ambiance, les hiérarchies, la qualité des moyens matériels mis en place.)
Finalement, comme tu as préféré arrêter le métier de prof/formateur, as tu pu garder une activité professionnelle?
A la base j'ai la vocation, j'aime vraiment enseigner, mais malheureusement je ne peux pas (ce n'est pas que "j'ai préféré ", pas le choix en fait, j'allais au casse-pipe, même comme formatrice pour adultes j'étais épuisée, humainement c'était un peu plus gérable par contre), je m'oriente vers 1 reconversion dans 1 domaine éducatif mais plus administratif, je vais tenter 1 concours en février (mais bon je suis régulièrement malade depuis septembre donc ça va être chaud)sinon avec la Rqth je peux le présenter sur dossier et entretien ...
J'envisage la possibilité de l'AAH selon comment ça tourne.
Tu sais les années "après diagnostic " sont aussi très dures, il ne faut pas se leurrer, mais c'est une période nécessaire pour enclencher de nouvelles dynamiques, on avance au moins en connaissance de cause et avec des aides plus adaptées, un autre regard aussi parfois.
Bon courage
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
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Re: Rendez-vous chez la neuropsy et fatigue
Bonjour Dehlynah, tu as beaucoup de courage dans ta difficulté. Je compatis sincèrement. Je me demande actuellement si les changements de situation peuvent être dans ma situation plus stressants que de perdurer dans l'endroit où je suis (rechanger de lieu de travail, de collègues, de rythme, etc.)Dehlynah a écrit : ↑lundi 3 janvier 2022 à 11:31suis en CLD depuis 3 ans, j'ai tenu 3 mois de stage mais je cumulais les problématiques - je ne m'en rendais même pas compte...J'ai rencontré des professionnels (psys, AS, qui m'ont vraiment aidée) ultra comprehensifs et bienveillants (je culpabilisais énormément, et encore d'ailleurs - c'est très compliqué de s'occuper des gens, d'élèves qui plus est, quand on est soi-même submergé).Leanox a écrit : ↑dimanche 2 janvier 2022 à 22:10Dehlynah a écrit : ↑mardi 14 décembre 2021 à 14:42 "Seulement 75%" je trouve ça déjà beaucoup...
Perso le métier de prof, formatrice, je laisse tomber (il y avait des aspects qui me plaisaient énormément...) trop énergivore, J' y ai laissé des plumes
Après sans famille, ni vie perso à côté, c'est peut- être "gérable"...
Gros problème pour moi aussi la rupture de la continuité, trop souvent malade, ça nuit à notre travail et notre légitimité (et la culpabilité qui va avec de pas "assurer ")- compliqué...
Idem pour le titre du sujet, j'avais compris qu'il y avait 1 lien entre ta fatigue et le rv avec la neuropsychologue...
Je comprends ta situation. Dans mon cas, je n'ai pas du tout de recul sur ce que j'ai comme trouble (pas trop de doute pour le TDAH et je pense un TN mais j'ai besoin de confirmation et de nuance, j'attends le bilan diagnostic avec impatience et crainte). Ensuite professionnellement parlant, on verra. J'y pense dans les grandes lignes depuis un moment mais je voulais avant cela tenter de m'adapter au métier de prof (tous les établissements sont différents, l'ambiance, les hiérarchies, la qualité des moyens matériels mis en place.)
Finalement, comme tu as préféré arrêter le métier de prof/formateur, as tu pu garder une activité professionnelle?
A la base j'ai la vocation, j'aime vraiment enseigner, mais malheureusement je ne peux pas (ce n'est pas que "j'ai préféré ", pas le choix en fait, j'allais au casse-pipe, même comme formatrice pour adultes j'étais épuisée, humainement c'était un peu plus gérable par contre), je m'oriente vers 1 reconversion dans 1 domaine éducatif mais plus administratif, je vais tenter 1 concours en février (mais bon je suis régulièrement malade depuis septembre donc ça va être chaud)sinon avec la Rqth je peux le présenter sur dossier et entretien ...
J'envisage la possibilité de l'AAH selon comment ça tourne.
Tu sais les années "après diagnostic " sont aussi très dures, il ne faut pas se leurrer, mais c'est une période nécessaire pour enclencher de nouvelles dynamiques, on avance au moins en connaissance de cause et avec des aides plus adaptées, un autre regard aussi parfois.
Bon courage
Je commence à me dire qu'en fait il serait peut-être préférable que je me donne un nombre limité d'années pour essayer de m'adapter à mon lieu de travail et au métier et que si ça ne va vraiment pas, alors ok, je pourrai toujours envisager de faire autre chose. C'est la conclusion à laquelle je suis.
En plus dans mon cas, j'ai exercé un peu plus de 6 ans mais dans des conditions très hétérogènes: j'ai été TZR donc bringueballée, avec de la route. J'ai eu beaucoup d'incertitude. Je pense que le métier est complexe pour une personne avec un TSA (la partie relationnelle, la partie réactivité, etc.). Je me demande si dans mon cas en limitant les facteurs instables (je suis en lycée de campagne au vert donc c'est assez calme et pas l'ébullition intellectuelle et le turn over d'un bon lycée de centre ville jeune), ça peut permettre de me concentrer sur le muable du métier et finalement permettre d'y arriver grosso modo. J'ai dans mon cas fait 2 années dans mon premier lycée où j'étais été titularisée qui se sont très bien passées. J'ai eu d'excellentes rapports de ma tutrice, de mon inspectrice, de mon chef. Je me dis donc que je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas refaire de bonnes années de ce genre désormais que je n'ai plus le stress de ne pas bien savoir en quoi consiste le métier, où trouver telle personne ressource (tous les stress d'hésitation de début de carrière, de matériel quand on change de lieu).
J'ai peu de recul mais comme je ne peux pas trop me permettre de perdre du salaire, je cherche à ne pas quitter avant de penser à quitter.
"Tu sais les années "après diagnostic " sont aussi très dures" Merci de partager ton avis. J'ai entendu de plusieurs personnes que c'est mieux parce qu'on sait ce qu'on a mais que les difficultés d'avant le diag demeurent. Je me dis dans mon cas comme je pense n'avoir pas d'aide assez pertinente et être fort seule pour en parler que ça pourrait être mieux car ça pourrait me permettre d'avoir accès à des aides que je n'ai pas comme pas officiellement diagnostiquée: aide d'une assoc, aides précises adaptées pour mon TN.
A ce stade, je pense assez raisonnablement que le TDAH me pourrit la vie, je pense que j'ai aussi un TSA et je pense que le TSA est ce qui va me demander le plus de courage à dévoiler (parce que j'ai honte de ma gestion de l'émotionnel). Je reste dans la réserve concernant le TSA, j'espère que ma neuropsy le verra comme mon nez au milieu de la figure et que cela me poussera à l'accepter si j'ai bien un TSA. J'ai du mal à me dire que je serai pourtant bien la même personne avant et après le diagnostic. Je le serai pourtant bien. Je pense que pour m'aider, je devrais me le répéter avant les rdv fin janvier avec la neuro. Que je reste la même personne de toute façon.
Bon courage pour la semaine, Dehlynah
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Re: Rendez-vous chez la neuropsy et fatigue
J-3 avant la 1ère consultation avec la neuro. En visio. Sa secrétaire dit que ça semble concluant malgré tout, que le covid a permis à l'équipe du centre de tester la méthode.
Un petit témoignage car je ne suis pas rassurée bien entendu. J'ai repensé aussi au choc que ça a été les semaines passées de voir que j'ai un réel mieux aller de porter un casque anti-bruit ou aussi de constater que je ne suis pas très stable lorsque je descends des escaliers (assez raide) ou aussi d'oser dire que quand il y a plus de 2 idées dans une phrase à l'oral ou plus de 5 messages en chat écrit, je suis perdue et que j'ai donc besoin que ça aille lentement. Si j'ai la bonne hypothèse, depuis aussi loin que je remonte, je nie la difficulté que mon fonctionnement me cause. Donc je n'écoute pas mes ressentis, particulièrement ma souffrance.
Il y a des couacs sur la route et très rapidement j'attribue cela principalement à ce qui est "hors de moi" (au choix: les autres, l'autre nommé x, la situation, le ministère qui m'emploie, la société, bon j'en ris presque car ne croyant pas en un dieu, je pense que j'aurais pu aussi l'inclure à un moment sinon Ah et j'oubilais aussi à un moment j'ai craqué et j'avais résolu mes difficultés relationnelle en un si je résume les comportements "tout le monde est pervers narcissiques", avec un peu d'humour, je dirais que j'avais pris très littéralement le mauvais bouquin acheté sur le sujet et les 500 articles de personnes en ligne au bas mot qui théorisaient moultement sur le sujet sans aucune compétence sur le sujet mais bon ce n'est pas un épisode reluisant de ma vie - au passage cet épisode m'avait interloquée sur "comment je pouvais certains jours avoir autant d'esprit critique, et puis d'autres juste dire un terrible absolu nonsense illogique avec gros impact et mettre des semaines à réaliser. Je ne sais toujours pas quoi en penser et j'espère que les mois à venir vont aider à faire de cette incohérence de comportement un vrai sens.)
Et les théories ça me passionne d'ailleurs (en psychologie) depuis mes 16 ans aussi, je pense les avoir toutes testées à un moment, sur moi, sur l'autre (bon j'ai quand même laissé les psychoses de côté car ça ça allait dans mon cas, c'était juste pas possible et suis vite passée sur les problèmes d'humeur, de bipolarité and co ) Et donc ben là je suis à peu près convaincue pour le combo TSA/TDAH/ dysgraphie/hypersensibilité aux lumières et auditive peut-être du HP (mais franchement ça me parait pas être le plus fondamentalement important à savoir au contraire des TND). J'ai recoupé, réétayé, reexemplifié, en long en large en travers et mes points de comparaison sont au vert sur le TSA, j'ai peur de l'écrire (pas envie de savoir et puis aussi peur de me tromper encore tout en me disant qu'à un moment il faut appeler un chat un chat. Heureusement que j'aurai des avis externes documentés sur le sujet bientôt, j'aurais pas tenu un mois de plus avec cette piste à creuser). J'attends énormément du bilan diagnostic. Enormément et surtout une chose: que ce qui en sorte soit capable de rendre cohérent 80% de ce que je vis et ai fait depuis 33 ans. Si le bilan final c'est ça, je sabre le champagne même si j'en bois pas.
Je m'attends pas à ce que soit une information qui en soi soulage tout non plus parce que si j'ai un ou plusieurs TND, ben ensuite il va falloir adapter tout ça donc entrer dans le processus administratif merveilleux de documents, papiers, demandes, "labellisations" et autres demandes compliquées pour du soutien, mais au moins ce diagnostic sera gravé dans le marbre, réutilisable et pourra aider. J'espère de tout coeur que tout comme j'ai su comprendre il y a 3 ans que j'avais une maladie neurologique simple (une achalasie si certains peuvent connaître), et bien cette fois-ci, la computation mentale interne que je me trimballe volontairement ou pas matin, midi et soirée (les idées qui viennent toutes seules) depuis novembre 2021, ont là aussi permis de mettre le doigt sur le bon diagnostic. Je reviens un peu sur mon problème de faire confiance ici, je demande à ce qu'un autre pose un diagnostic mais moi en sous main, plus ou moins volontairement, j'ai une frénésie de poser le diagnostic presque "avant" l'autre. Impression que ça me rendra le tadam du spécialiste moins violent que s'il me le disait sans que je l'aie sérieusement vu venir. J'avais mieux encaissé pour l'achalasie parce que quand la chirurgienne est venue, elle m'a donne le diag, et puis moi ayant posé mon diag seule quelques jours avant, j'avais aussi pu entre temps contacter du monde pour savoir "comment" me faire aider. Donc quand elle a balancé le diag, j'ai respiré parce que j'ai embrayé sur "ouf c'est ok, ça va gérer car il y a telle solution de toute façon"
Enfin voilà, c'était un partage d'avancée de mon côté, n'hésitez pas à partager aussi vos avancées dans le processus de diagnostic et puis votre ressenti si vous avez été récemment diagnostiqué, ou tout autre ressenti (j'ai l'impression que je limite psychorigidement la teneur des réponses, mes excuses et pour garder une forme d'authenticité de mon message, je n'ose pas éditer )
Un petit témoignage car je ne suis pas rassurée bien entendu. J'ai repensé aussi au choc que ça a été les semaines passées de voir que j'ai un réel mieux aller de porter un casque anti-bruit ou aussi de constater que je ne suis pas très stable lorsque je descends des escaliers (assez raide) ou aussi d'oser dire que quand il y a plus de 2 idées dans une phrase à l'oral ou plus de 5 messages en chat écrit, je suis perdue et que j'ai donc besoin que ça aille lentement. Si j'ai la bonne hypothèse, depuis aussi loin que je remonte, je nie la difficulté que mon fonctionnement me cause. Donc je n'écoute pas mes ressentis, particulièrement ma souffrance.
Il y a des couacs sur la route et très rapidement j'attribue cela principalement à ce qui est "hors de moi" (au choix: les autres, l'autre nommé x, la situation, le ministère qui m'emploie, la société, bon j'en ris presque car ne croyant pas en un dieu, je pense que j'aurais pu aussi l'inclure à un moment sinon Ah et j'oubilais aussi à un moment j'ai craqué et j'avais résolu mes difficultés relationnelle en un si je résume les comportements "tout le monde est pervers narcissiques", avec un peu d'humour, je dirais que j'avais pris très littéralement le mauvais bouquin acheté sur le sujet et les 500 articles de personnes en ligne au bas mot qui théorisaient moultement sur le sujet sans aucune compétence sur le sujet mais bon ce n'est pas un épisode reluisant de ma vie - au passage cet épisode m'avait interloquée sur "comment je pouvais certains jours avoir autant d'esprit critique, et puis d'autres juste dire un terrible absolu nonsense illogique avec gros impact et mettre des semaines à réaliser. Je ne sais toujours pas quoi en penser et j'espère que les mois à venir vont aider à faire de cette incohérence de comportement un vrai sens.)
Et les théories ça me passionne d'ailleurs (en psychologie) depuis mes 16 ans aussi, je pense les avoir toutes testées à un moment, sur moi, sur l'autre (bon j'ai quand même laissé les psychoses de côté car ça ça allait dans mon cas, c'était juste pas possible et suis vite passée sur les problèmes d'humeur, de bipolarité and co ) Et donc ben là je suis à peu près convaincue pour le combo TSA/TDAH/ dysgraphie/hypersensibilité aux lumières et auditive peut-être du HP (mais franchement ça me parait pas être le plus fondamentalement important à savoir au contraire des TND). J'ai recoupé, réétayé, reexemplifié, en long en large en travers et mes points de comparaison sont au vert sur le TSA, j'ai peur de l'écrire (pas envie de savoir et puis aussi peur de me tromper encore tout en me disant qu'à un moment il faut appeler un chat un chat. Heureusement que j'aurai des avis externes documentés sur le sujet bientôt, j'aurais pas tenu un mois de plus avec cette piste à creuser). J'attends énormément du bilan diagnostic. Enormément et surtout une chose: que ce qui en sorte soit capable de rendre cohérent 80% de ce que je vis et ai fait depuis 33 ans. Si le bilan final c'est ça, je sabre le champagne même si j'en bois pas.
Je m'attends pas à ce que soit une information qui en soi soulage tout non plus parce que si j'ai un ou plusieurs TND, ben ensuite il va falloir adapter tout ça donc entrer dans le processus administratif merveilleux de documents, papiers, demandes, "labellisations" et autres demandes compliquées pour du soutien, mais au moins ce diagnostic sera gravé dans le marbre, réutilisable et pourra aider. J'espère de tout coeur que tout comme j'ai su comprendre il y a 3 ans que j'avais une maladie neurologique simple (une achalasie si certains peuvent connaître), et bien cette fois-ci, la computation mentale interne que je me trimballe volontairement ou pas matin, midi et soirée (les idées qui viennent toutes seules) depuis novembre 2021, ont là aussi permis de mettre le doigt sur le bon diagnostic. Je reviens un peu sur mon problème de faire confiance ici, je demande à ce qu'un autre pose un diagnostic mais moi en sous main, plus ou moins volontairement, j'ai une frénésie de poser le diagnostic presque "avant" l'autre. Impression que ça me rendra le tadam du spécialiste moins violent que s'il me le disait sans que je l'aie sérieusement vu venir. J'avais mieux encaissé pour l'achalasie parce que quand la chirurgienne est venue, elle m'a donne le diag, et puis moi ayant posé mon diag seule quelques jours avant, j'avais aussi pu entre temps contacter du monde pour savoir "comment" me faire aider. Donc quand elle a balancé le diag, j'ai respiré parce que j'ai embrayé sur "ouf c'est ok, ça va gérer car il y a telle solution de toute façon"
Enfin voilà, c'était un partage d'avancée de mon côté, n'hésitez pas à partager aussi vos avancées dans le processus de diagnostic et puis votre ressenti si vous avez été récemment diagnostiqué, ou tout autre ressenti (j'ai l'impression que je limite psychorigidement la teneur des réponses, mes excuses et pour garder une forme d'authenticité de mon message, je n'ose pas éditer )
En pause de toute réflexion sur les TND pour quelques semaines