Personnellement, ça ne m'a pas plus choqué que ça dans le sens où j'étais dans une situation où je n'arrivais pas à faire comprendre à mon thérapeute toute la souffrance qu'il y avait derrière cette errance diagnostic, ni précisément ce qui m'avait poussé au diag' donc je peux comprendre qu'on se soit posé la question et la demande de diagnostic reste amplement justifiée lorsqu'il y a souffrance et encore plus lorsqu'il y a errance diagnostic.Space a écrit : ↑mardi 23 février 2021 à 22:16J'ai eu le droit à ça aussi et j'en reste encore estomaquée !
Pour moi c'était justement tout l'enjeu : "mettre un mot sur ma différence". A mes yeux un spécialiste qui aborde les choses de cette façon ne pourra rien m'apporter et me fera plus de mal que de bien, et cela s'est avéré vrai à plusieurs reprises.
Et en ce cas, si les étiquettes sont si mauvaises alors à quoi servent tous les diagnostics ?
Mais sinon dans tous les cas, je pense que l'ambiguïté est dans le fait d'expliquer ce que la particularité entraîne puisqu'il s'agit bien d'une différence dans la structure cérébrale, son fonctionnement et dans la neuro. Mettre un mot sur sa différence c'est ce qu'il y a de plus important et en réalité ça change tout, c'est ça que les gens ne comprennent pas.
Après, certains professionnels aiment bien pousser la question plus loin, dans le sens où, concrètement, quels changements est-ce que ça va apporter dans ta vie en terme d'évènements, au niveau pratique. Et je pense que c'est parce qu'ils sont plus axés sur ce côté pratique, ce côté "améliorer le quotidien" de la personne qu'ils veulent voir plus loin que "juste le diagnostic". Dans le concret, un diagnostic, ça peut apporter des aides, dans un but plus abstrait, ça nous aide à mieux nous connaître et ça reste toujours aussi important pour nous aider à agir en conséquence.
M'enfin personnellement, j'ai pas voulu rester butée sur ça, je préfère essayer d'apporter mes hypothèses au spécialiste pour qu'on puisse bosser ensembles plutôt que de me dire qu'il n'a rien compris directement... C'est pas simple mais le fait d'en dévoiler au max l'aidera à mieux comprendre et à comprendre qu'il ne peut pas toujours comprendre justement.
Cela me rappelle un texte que j'ai trouvé sur le net :
Après je pense qu'il y a aussi la crainte de certains professionnels, de voir leur patient s'appitoyer sur ses difficultés alors qu'être autiste ou être TSA, ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas apprendre, bien au contraire dans certains cas. D'où le fait de peut-être, si la volonté, le courage et l'énergie y sont, essayer d'aborder les difficultés et de les classifier dans ce qui relève du TSA et ce qui n'en relève pas afin de faire le point sur ce qui peut être amélioré etc. Mais surtout essayer de retranscrire de la manière la plus précise possible les choses pour pouvoir par exemple, expliquer que telle ou telle situation est plus probable d'engendrer un effondrement par exemple. Et ça c'est pas simple et tout dépend de chacun, chaque personne vit son TSA de manière différente.Spoiler :