Recherches sur l'autisme
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Re: Recherches sur l'autisme
Autism Science Foundation - Déclaration sur l'utilisation de l'analyse comportementale appliquée (ABA) pour l'autisme
L'Autism Science Foundation (USA) déclare son soutien aux thérapies basées sur l'analyse comportementale appliquée, telles qu'elles sont pratiquées aujourd'hui.
autismsciencefoundation.org Traduction de "Statement on Use of Applied Behavior Analysis (ABA) for Autism - Autism Science Foundation" Publié le 28 octobre 2021
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... r-lautisme
L'Autism Science Foundation (USA) déclare son soutien aux thérapies basées sur l'analyse comportementale appliquée, telles qu'elles sont pratiquées aujourd'hui.
autismsciencefoundation.org Traduction de "Statement on Use of Applied Behavior Analysis (ABA) for Autism - Autism Science Foundation" Publié le 28 octobre 2021
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Re: Recherches sur l'autisme
Neurodiversité et intervention en autisme : Réconcilier les perspectives grâce à un cadre d'intervention comportementale de développement naturaliste 1/2,
Les partisans de l'intervention en autisme préconisent des traitements intensifs et ceux du mouvement de la neurodiversité soutiennent que l'autisme doit être accepté comme une forme de diversité. Une analyse.
link.springer.com Traduction de "Neurodiversity and Autism Intervention: Reconciling Perspectives Through a Naturalistic Developmental Behavioral Intervention Framework" Journal of Autism and Developmental Disorders (2021) 13 octobre 2021
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... ectives-12
Les partisans de l'intervention en autisme préconisent des traitements intensifs et ceux du mouvement de la neurodiversité soutiennent que l'autisme doit être accepté comme une forme de diversité. Une analyse.
link.springer.com Traduction de "Neurodiversity and Autism Intervention: Reconciling Perspectives Through a Naturalistic Developmental Behavioral Intervention Framework" Journal of Autism and Developmental Disorders (2021) 13 octobre 2021
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Re: Recherches sur l'autisme
Neurodiversité et intervention en autisme : Réconcilier les perspectives 2/2
Les partisans de l'intervention en autisme préconisent des traitements intensifs et ceux du mouvement de la neurodiversité soutiennent que l'autisme doit être accepté comme une forme de diversité. Une analyse. Suite.
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... ectives-22
Les partisans de l'intervention en autisme préconisent des traitements intensifs et ceux du mouvement de la neurodiversité soutiennent que l'autisme doit être accepté comme une forme de diversité. Une analyse. Suite.
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Re: Recherches sur l'autisme
Autisme : La sérotonine façonne les signaux de la mémoire sociale
Selon une nouvelle étude, l'activation des récepteurs de la sérotonine dans le septum médian, une région située le long de la ligne médiane du cerveau, annule les déficits de mémoire sociale dans un modèle murin d'autisme.
spectrumnews.org Serotonin shapes social memory signals par Angie Voyles Askham / 26 octobre 2021
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... re-sociale
Selon une nouvelle étude, l'activation des récepteurs de la sérotonine dans le septum médian, une région située le long de la ligne médiane du cerveau, annule les déficits de mémoire sociale dans un modèle murin d'autisme.
spectrumnews.org Serotonin shapes social memory signals par Angie Voyles Askham / 26 octobre 2021
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Re: Recherches sur l'autisme
Des médicaments stimulent la sérotonine et la socialisation dans plusieurs modèles de souris autistes
Les souris présentant des mutations liées à l'autisme surmontent leur manque d'intérêt pour les autres souris après avoir reçu de la MDMA (ectasy) ou un agoniste de la sérotonine expérimental.
spectrumnews.org Traduction de "Drugs boost serotonin, socialization in multiple autism mouse models" par Peter Hess / 6 août 2021 https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... s-autistes
Les souris présentant des mutations liées à l'autisme surmontent leur manque d'intérêt pour les autres souris après avoir reçu de la MDMA (ectasy) ou un agoniste de la sérotonine expérimental.
spectrumnews.org Traduction de "Drugs boost serotonin, socialization in multiple autism mouse models" par Peter Hess / 6 août 2021 https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... s-autistes
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Re: Recherches sur l'autisme
Un biais sexuel apparaît dans un nouveau modèle de souris présentant une mutation liée à l'autisme
Des traits déséquilibrés : Les animaux porteurs de l'ADNP muté présentent des difficultés motrices, qui sont plus prononcées chez les souris femelles.
spectrumnews.org Sex bias emerges in new mouse model with autism-linked mutation par Giorgia Guglielmi / 3 novembre 2021
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... -de-souris
Des traits déséquilibrés : Les animaux porteurs de l'ADNP muté présentent des difficultés motrices, qui sont plus prononcées chez les souris femelles.
spectrumnews.org Sex bias emerges in new mouse model with autism-linked mutation par Giorgia Guglielmi / 3 novembre 2021
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Re: Recherches sur l'autisme
Préoccupations concernant l'intervention basée sur l'ABA : Une évaluation et des recommandations
Des professionnels, sur la base du mécontentement exprimé par rapport à l'ABA par des partisans de la neurodiversité, examinent certaines préoccupations et suggèrent des moyens productifs d'aller de l'avant afin d'offrir les meilleurs résultats possibles
link.springer.com Traduction de "Concerns About ABA-Based Intervention: An Evaluation and Recommendations" Journal of Autism and Developmental Disorders (16 juin 2021) https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... e-sur-laba
Des professionnels, sur la base du mécontentement exprimé par rapport à l'ABA par des partisans de la neurodiversité, examinent certaines préoccupations et suggèrent des moyens productifs d'aller de l'avant afin d'offrir les meilleurs résultats possibles
link.springer.com Traduction de "Concerns About ABA-Based Intervention: An Evaluation and Recommendations" Journal of Autism and Developmental Disorders (16 juin 2021) https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... e-sur-laba
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Re: Recherches sur l'autisme
jim.fr 5/11/2021
Autisme : les enfants et les adultes trois fois plus à risque d’automutilation
Les désordres du spectre de l’autisme (ASD) sont marqués par des déficits persistants affectant la communication sociale, les interactions et des comportements répétitifs. En 2017, leur prévalence aux USA était estimée à 5 437 988 adultes, soit 2,21 % de la population. Chez les enfants, celle-ci n’a cessé de croître ces dernières décennies, de par une meilleure reconnaissance de l’affection et une identification plus grande des formes moyennes, sans détérioration intellectuelle. En 2016, un enfant de 8 ans, sur 59, présentait des critères justifiant une surveillance et un enfant/40 entre 1 et 17 ans, avait eu un diagnostic d’ASD posé chez un de ses parents.
De multiples études ont alarmé sur un risque plus élevé, 2 à 10 fois plus grand que dans la population générale, de comportements auto agressifs et suicidaires en cas d’ASD [TSA]mais l’amplitude de cette association variait considérablement selon les publications, le rapport de cotes (OR) allant de 0,86 à 18,76. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette grande flottabilité, dont l’ existence fréquente de troubles mentaux concomitants à type de désordres de déficit de l’ attention/ hyperactivité, de troubles anxieux ou de pathologies dépressives qui, par eux même, majorent le risque de suicide et d’automutilation. Chez les adolescents, et notamment en cas d’ASD, il est acquis qu’une blessure volontaire est associée à un risque accru de tentative de suicide (HR : 5,28 ; IC à 95 % : 1,80 - 15,47).
Une revue systématique avec méta-analyse et des investigateurs indépendants
Une nouvelle revue systématique avec méta-analyse a été menée, ciblant les études épidémiologiques disponibles traitant des comportements d’automutilation et suicidaire chez les enfants et adultes souffrant d’ASD. Il a été conduit une recherche systématique dans les grandes banques de données : PubMed, Embase, CINAHL…, depuis leur création jusqu’en Avril ou Juin 2020, sans restriction de langue, d’âge ou de date de la publication. Des investigateurs indépendants ont évalué la conception des travaux, le type de population ciblée, les définitions retenues pour l’ASD et les gestes automutilants ainsi que le devenir clinique des patients. Les OR pour les associations entre ASD et automutilation ou suicide furent calculés, stratifiés en fonction du type d’étude et de l’âge des malades. La comparaison porta avec la population générale ou avec des individus indemnes de troubles comportementaux en rapport avec un ASD. Les études pédiatriques et adultes furent résumées de façon distincte.
31 études de qualité modérée à grande retenues dans l’analyse finale
Sur 3 113 titres et abstracts retrouvés après recherche bibliographique, 110 restèrent potentiellement éligibles. Après exclusions diverses, 31 études furent retenues, jugées de qualité modérée à grande. 16 (52 %) avaient été conduites chez des enfants, 13 (43 %) en milieu adulte et 2 (6 %) dans les 2 sous-groupes de population. 17 d’entre elles retrouvèrent une association entre ASD et comportement auto mutilant, l’OR variant entre 1,21 et 18,76, avec un OR commun calculé à 3,26 (IC à 95 % :2,74- 3,84 ; I2 à 92,56 %). 7 autres études ne décelèrent aucune association. 16 analysèrent l’association entre ASD et suicidabilité. L’OR alla de 0,86 à 11,10 pour un OR mixte à 3,32 (IC 95 %: 2,60- 4,29 ; I2 à 94,95 %). La grande majorité des études (71 %) prirent la population générale comme groupe témoin. Des analyses stratifiées, suivant le cadre clinique ou l’âge, fournirent des résultats similaires. Toutefois, il apparut que les adultes étaient plus à risque d’automutilation que les enfants : l’OR se situant à 1,45 (IC 95 % : 1,04- 2,03). Faute d’informations suffisantes, l’impact du sexe et des comorbidités ne put être correctement évalué. Il faut toutefois regretter le haut niveau d’hétérogénéité des travaux retenus.
L’ASD est associé à un risque 3 fois plus important de comportement auto-mutilant chez l’adulte et l’enfant
Ces dernières décades, l’incidence des tentatives de suicide ou des idées suicidaires, dans la tranche d’âge 5- 19 ans, prises en charge aux Urgences, a doublé aux USA. Des études récentes suggèrent que les individus présentant un ASD sont à risque particulièrement élevé d’automutilation et d’autolyse. La méta -analyse ici rapportée confirme que l’ASD est associé à un risque 3 fois plus important de comportement auto mutilant, tant chez l’adulte que chez l’enfant, les OR, selon les publications allant de 1,26 à 8,47. Un impératif majeur de santé publique est donc de mettre en route des interventions ciblées afin de bien identifier ces sujets et de réduire ce risque.
Limites de l’analyse
Plusieurs réserves sont cependant à signaler, inhérentes aux types d’études. Les estimations entre ASD et automutilation n’ont pu être ajustées à des comorbidités très importantes comme les déficits d’attention/hyperactivité ou encore les troubles intellectuels. Il a déjà été regretté l’hétérogénéité majeure des publications sélectionnées pour la méta-analyse. Le devenir des patients a été variable selon les études et il n’a pas été mené d’analyse pour certaines automutilations particulières. Des biais de publication ont pu survenir. Enfin, il importe de tenir compte du nombre croissant d’année en année, d’ASD diagnostiqués.
En conclusion, cette revue systématique couplée à une méta-analyse confirme que l’ASD est associée à une augmentation nette des comportements auto mutilants et suicidaires chez les enfants comme chez les adultes, quels qu’en soit leur origine et lieu de résidence. Des travaux ultérieurs restent à mener afin d’apprécier l’impact d’un dépistage en soins primaires de ce trouble et les moyens à mettre en œuvre afin de réduire les automutilations en cas d’ASD.
Dr Pierre Margent
Référence
Risk of Self-Harms in Children and Adults with Autism Spectrum Disorder. A Systematic Review and Meta Analysis. A. Blanchard. JAMA Netw Open. 2021 ; 4 (10) , e : 2130272.
Autisme : les enfants et les adultes trois fois plus à risque d’automutilation
Les désordres du spectre de l’autisme (ASD) sont marqués par des déficits persistants affectant la communication sociale, les interactions et des comportements répétitifs. En 2017, leur prévalence aux USA était estimée à 5 437 988 adultes, soit 2,21 % de la population. Chez les enfants, celle-ci n’a cessé de croître ces dernières décennies, de par une meilleure reconnaissance de l’affection et une identification plus grande des formes moyennes, sans détérioration intellectuelle. En 2016, un enfant de 8 ans, sur 59, présentait des critères justifiant une surveillance et un enfant/40 entre 1 et 17 ans, avait eu un diagnostic d’ASD posé chez un de ses parents.
De multiples études ont alarmé sur un risque plus élevé, 2 à 10 fois plus grand que dans la population générale, de comportements auto agressifs et suicidaires en cas d’ASD [TSA]mais l’amplitude de cette association variait considérablement selon les publications, le rapport de cotes (OR) allant de 0,86 à 18,76. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette grande flottabilité, dont l’ existence fréquente de troubles mentaux concomitants à type de désordres de déficit de l’ attention/ hyperactivité, de troubles anxieux ou de pathologies dépressives qui, par eux même, majorent le risque de suicide et d’automutilation. Chez les adolescents, et notamment en cas d’ASD, il est acquis qu’une blessure volontaire est associée à un risque accru de tentative de suicide (HR : 5,28 ; IC à 95 % : 1,80 - 15,47).
Une revue systématique avec méta-analyse et des investigateurs indépendants
Une nouvelle revue systématique avec méta-analyse a été menée, ciblant les études épidémiologiques disponibles traitant des comportements d’automutilation et suicidaire chez les enfants et adultes souffrant d’ASD. Il a été conduit une recherche systématique dans les grandes banques de données : PubMed, Embase, CINAHL…, depuis leur création jusqu’en Avril ou Juin 2020, sans restriction de langue, d’âge ou de date de la publication. Des investigateurs indépendants ont évalué la conception des travaux, le type de population ciblée, les définitions retenues pour l’ASD et les gestes automutilants ainsi que le devenir clinique des patients. Les OR pour les associations entre ASD et automutilation ou suicide furent calculés, stratifiés en fonction du type d’étude et de l’âge des malades. La comparaison porta avec la population générale ou avec des individus indemnes de troubles comportementaux en rapport avec un ASD. Les études pédiatriques et adultes furent résumées de façon distincte.
31 études de qualité modérée à grande retenues dans l’analyse finale
Sur 3 113 titres et abstracts retrouvés après recherche bibliographique, 110 restèrent potentiellement éligibles. Après exclusions diverses, 31 études furent retenues, jugées de qualité modérée à grande. 16 (52 %) avaient été conduites chez des enfants, 13 (43 %) en milieu adulte et 2 (6 %) dans les 2 sous-groupes de population. 17 d’entre elles retrouvèrent une association entre ASD et comportement auto mutilant, l’OR variant entre 1,21 et 18,76, avec un OR commun calculé à 3,26 (IC à 95 % :2,74- 3,84 ; I2 à 92,56 %). 7 autres études ne décelèrent aucune association. 16 analysèrent l’association entre ASD et suicidabilité. L’OR alla de 0,86 à 11,10 pour un OR mixte à 3,32 (IC 95 %: 2,60- 4,29 ; I2 à 94,95 %). La grande majorité des études (71 %) prirent la population générale comme groupe témoin. Des analyses stratifiées, suivant le cadre clinique ou l’âge, fournirent des résultats similaires. Toutefois, il apparut que les adultes étaient plus à risque d’automutilation que les enfants : l’OR se situant à 1,45 (IC 95 % : 1,04- 2,03). Faute d’informations suffisantes, l’impact du sexe et des comorbidités ne put être correctement évalué. Il faut toutefois regretter le haut niveau d’hétérogénéité des travaux retenus.
L’ASD est associé à un risque 3 fois plus important de comportement auto-mutilant chez l’adulte et l’enfant
Ces dernières décades, l’incidence des tentatives de suicide ou des idées suicidaires, dans la tranche d’âge 5- 19 ans, prises en charge aux Urgences, a doublé aux USA. Des études récentes suggèrent que les individus présentant un ASD sont à risque particulièrement élevé d’automutilation et d’autolyse. La méta -analyse ici rapportée confirme que l’ASD est associé à un risque 3 fois plus important de comportement auto mutilant, tant chez l’adulte que chez l’enfant, les OR, selon les publications allant de 1,26 à 8,47. Un impératif majeur de santé publique est donc de mettre en route des interventions ciblées afin de bien identifier ces sujets et de réduire ce risque.
Limites de l’analyse
Plusieurs réserves sont cependant à signaler, inhérentes aux types d’études. Les estimations entre ASD et automutilation n’ont pu être ajustées à des comorbidités très importantes comme les déficits d’attention/hyperactivité ou encore les troubles intellectuels. Il a déjà été regretté l’hétérogénéité majeure des publications sélectionnées pour la méta-analyse. Le devenir des patients a été variable selon les études et il n’a pas été mené d’analyse pour certaines automutilations particulières. Des biais de publication ont pu survenir. Enfin, il importe de tenir compte du nombre croissant d’année en année, d’ASD diagnostiqués.
En conclusion, cette revue systématique couplée à une méta-analyse confirme que l’ASD est associée à une augmentation nette des comportements auto mutilants et suicidaires chez les enfants comme chez les adultes, quels qu’en soit leur origine et lieu de résidence. Des travaux ultérieurs restent à mener afin d’apprécier l’impact d’un dépistage en soins primaires de ce trouble et les moyens à mettre en œuvre afin de réduire les automutilations en cas d’ASD.
Dr Pierre Margent
Référence
Risk of Self-Harms in Children and Adults with Autism Spectrum Disorder. A Systematic Review and Meta Analysis. A. Blanchard. JAMA Netw Open. 2021 ; 4 (10) , e : 2130272.
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Re: Recherches sur l'autisme
Évaluation des affirmations de Kupferstein sur la relation entre l'intervention comportementale et le stress post-traumatique chez les personnes autistes.
Une enquête a estimé que les bénéficiaires de l'ABA avaient un risque très élevé de syndrome de stress post-traumatique. Critique des limites et des biais de cette enquête.
emerald.com Traduction de "Evaluating Kupferstein’s claims of the relationship of behavioral intervention to PTSS for individuals with autism" Advances in Autism 4 octobre 2018
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... raumatique
Une enquête a estimé que les bénéficiaires de l'ABA avaient un risque très élevé de syndrome de stress post-traumatique. Critique des limites et des biais de cette enquête.
emerald.com Traduction de "Evaluating Kupferstein’s claims of the relationship of behavioral intervention to PTSS for individuals with autism" Advances in Autism 4 octobre 2018
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Re: Recherches sur l'autisme
La thérapie cognitivo-comportementale pourrait n'être que légèrement efficace pour les enfants anxieux et autistes
Les enfants autistes ont tendance à juger la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) moins efficace pour traiter leur anxiété que leurs parents et les cliniciens, selon une méta-analyse de 19 essais cliniques randomisés.
spectrumnews.org Traduction de "Cognitive behavioral therapy may be only mildly effective for anxious, autistic children" par Niko McCarty / 16 novembre 2021 https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... t-autistes
Les enfants autistes ont tendance à juger la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) moins efficace pour traiter leur anxiété que leurs parents et les cliniciens, selon une méta-analyse de 19 essais cliniques randomisés.
spectrumnews.org Traduction de "Cognitive behavioral therapy may be only mildly effective for anxious, autistic children" par Niko McCarty / 16 novembre 2021 https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... t-autistes
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Re: Recherches sur l'autisme
Etoile montante : Brian Lee repousse les limites de l'épidémiologie de l'autisme
Une exposition précoce : la carrière de Brian Lee aurait pu prendre une direction complètement différente sans une rencontre fortuite avec l'épidémiologie.
spectrumnews.org Traduction de "Rising star: Brian Lee pushes the limits of autism epidemiology" par Peter Hess / 14 octobre 2021
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... e-lautisme
Une exposition précoce : la carrière de Brian Lee aurait pu prendre une direction complètement différente sans une rencontre fortuite avec l'épidémiologie.
spectrumnews.org Traduction de "Rising star: Brian Lee pushes the limits of autism epidemiology" par Peter Hess / 14 octobre 2021
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Re: Recherches sur l'autisme
Combien de conformité est trop de conformité : La thérapie ABA à long terme est-elle un abus ?
Une critique des thérapies ABA. Réponse à suivre.
tandfonline.com Traduction de "How much compliance is too much compliance: Is long-term ABA therapy abuse ?" Cogent Psychology 18 juillet 2019 Aileen Herlinda Sandoval-Norton& Gary Shkedy | Jacqueline Ann Rushby
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... le-un-abus
Une critique des thérapies ABA. Réponse à suivre.
tandfonline.com Traduction de "How much compliance is too much compliance: Is long-term ABA therapy abuse ?" Cogent Psychology 18 juillet 2019 Aileen Herlinda Sandoval-Norton& Gary Shkedy | Jacqueline Ann Rushby
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Re: Recherches sur l'autisme
Autisme : La thérapie ABA à long terme est-elle abusive ? Une réponse à Sandoval-Norton et Shkedy
Une analyse critique de l'article : " Combien de conformité est trop de conformité : La thérapie ABA à long terme est-elle un abus ?" de Sandoval-Norton et Shkedy
tandfonline.com Traduction de "Is long-term ABA therapy abusive: A response to Sandoval-Norton and Shkedy"
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... ne-reponse
Une analyse critique de l'article : " Combien de conformité est trop de conformité : La thérapie ABA à long terme est-elle un abus ?" de Sandoval-Norton et Shkedy
tandfonline.com Traduction de "Is long-term ABA therapy abusive: A response to Sandoval-Norton and Shkedy"
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Re: Recherches sur l'autisme
Autisme : Chercheurs et défenseurs débattent de l'analyse comportementale appliquée
La déclaration d'ASF (Autism Science Foundation) en faveur de l'ABA (analyse comportementale appliquée) a provoqué un débat chez les chercheurs.
tiospectrumnews.org Traduction de "Community Newsletter: Researchers and advocates debate applied behavior analysis"
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... -appliquee
La déclaration d'ASF (Autism Science Foundation) en faveur de l'ABA (analyse comportementale appliquée) a provoqué un débat chez les chercheurs.
tiospectrumnews.org Traduction de "Community Newsletter: Researchers and advocates debate applied behavior analysis"
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... -appliquee
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Re: Recherches sur l'autisme
jim.fr
Maladies mentales aux urgences, surtout TSA et TDAH pour les enfants
Les patients atteints de maladies mentales et qui présentent des troubles aigus se retrouvent souvent aux urgences hospitalières en raison de la difficulté à trouver une consultation rapide en médecine communautaire. Pour les plus jeunes patients, les deux affections mentales les plus fréquentes sont les troubles du spectre autistique (TSA) et les troubles déficitaires de l’attention/hyperactivité (TDAH) et les enfants concernés souffrent également souvent de comorbidités psychiatriques. Ceci explique les difficultés de la prise en charge aux urgences.
Une revue rétrospective a rassemblé les consultations aux urgences de l’hôpital pédiatrique de Melbourne pour TSA et TDAH, parmi les maladies psychiatriques. L’hôpital comporte 385 lits dont 16 consacrés aux problèmes mentaux des adolescents. L’étude a porté sur l’année 2018 et concerné les enfants de 7 à 17 ans. Pour cette tranche d’âge, il y a eu 25 095 consultations dont 1 690 (1 071 patients ; 7 %) pour des raisons psychiatriques, parmi lesquelles 374 (28 %) étaient en relation avec un diagnostic de TSA et TDAH : TSA 217, TDH 66, ou les deux 91 ; 86 % de ces enfants étaient déjà suivis en ville pour ces raisons. Les patients sont arrivés à l’hôpital en majorité par transport privé mais aussi en ambulance (TSA 38 %, TDAH 53 %) et amenés par la police (3 % et 2 %), en proportion plus importante que pour les autres maladies mentales (rapport de risques RR 1,2). Une minorité des patients était sous obligation légale de consultation psychiatrique en raison du risque de préjudice personnel ou pour autrui (TSA 13 %, TDAH 26 %).
Les troubles du comportement sévères sont essentiellement en cause
En tout, les troubles du comportement sévères et aigus étaient la principale raison de la consultation (TSA 38 %, TDAH 41 %, les deux 44 %), proportions plus importantes que pour les autres MM (11 %). Les autres causes étaient les automutilations et intoxications (27 %), les idées suicidaires (TSA 35 %, TDAH 18 %, les deux 24 %). En comparaison des autres MM, ce groupe de patients ont été plus souvent physiquement maitrisés (9 % vs 3 %, rapport de risques 2,8 intervalle de confiance à 95 % IC 1,7-4,6), mis en isolement (6 % vs 2 %, RR 3,3 IC 1,7-6,4), traités par médicaments (7 % vs 3 %, RR 2,8 IC 1,6-4,9).
Finalement les taux d’hospitalisation n’étaient pas significativement différents : TSA 19 %, TDAH 17 %, les deux 16 %, autres MM 24 %. Globalement, plus de 70 % des patients ont eu un suivi organisé, moins de 5 % non programmé.
En conclusion, les enfants souffrant de troubles du spectre de l’autisme et de troubles déficitaires de l’attention/hyperactivité représentent un quart des consultations pour motif psychiatrique aux urgences d’un hôpital général pédiatrique. Les troubles du comportement sont le motif le plus fréquent et posent des problèmes importants de prise en charge pour ces structures.
Pr Jean-Jacques Baudon
Référence
Bourke EM et coll. : Emergency mental health presentations in children with autism spectrum disorder and attention deficit and hyperactivity disorder. J Pediatr Child Health 2021;57:1572-1579.
Maladies mentales aux urgences, surtout TSA et TDAH pour les enfants
Les patients atteints de maladies mentales et qui présentent des troubles aigus se retrouvent souvent aux urgences hospitalières en raison de la difficulté à trouver une consultation rapide en médecine communautaire. Pour les plus jeunes patients, les deux affections mentales les plus fréquentes sont les troubles du spectre autistique (TSA) et les troubles déficitaires de l’attention/hyperactivité (TDAH) et les enfants concernés souffrent également souvent de comorbidités psychiatriques. Ceci explique les difficultés de la prise en charge aux urgences.
Une revue rétrospective a rassemblé les consultations aux urgences de l’hôpital pédiatrique de Melbourne pour TSA et TDAH, parmi les maladies psychiatriques. L’hôpital comporte 385 lits dont 16 consacrés aux problèmes mentaux des adolescents. L’étude a porté sur l’année 2018 et concerné les enfants de 7 à 17 ans. Pour cette tranche d’âge, il y a eu 25 095 consultations dont 1 690 (1 071 patients ; 7 %) pour des raisons psychiatriques, parmi lesquelles 374 (28 %) étaient en relation avec un diagnostic de TSA et TDAH : TSA 217, TDH 66, ou les deux 91 ; 86 % de ces enfants étaient déjà suivis en ville pour ces raisons. Les patients sont arrivés à l’hôpital en majorité par transport privé mais aussi en ambulance (TSA 38 %, TDAH 53 %) et amenés par la police (3 % et 2 %), en proportion plus importante que pour les autres maladies mentales (rapport de risques RR 1,2). Une minorité des patients était sous obligation légale de consultation psychiatrique en raison du risque de préjudice personnel ou pour autrui (TSA 13 %, TDAH 26 %).
Les troubles du comportement sévères sont essentiellement en cause
En tout, les troubles du comportement sévères et aigus étaient la principale raison de la consultation (TSA 38 %, TDAH 41 %, les deux 44 %), proportions plus importantes que pour les autres MM (11 %). Les autres causes étaient les automutilations et intoxications (27 %), les idées suicidaires (TSA 35 %, TDAH 18 %, les deux 24 %). En comparaison des autres MM, ce groupe de patients ont été plus souvent physiquement maitrisés (9 % vs 3 %, rapport de risques 2,8 intervalle de confiance à 95 % IC 1,7-4,6), mis en isolement (6 % vs 2 %, RR 3,3 IC 1,7-6,4), traités par médicaments (7 % vs 3 %, RR 2,8 IC 1,6-4,9).
Finalement les taux d’hospitalisation n’étaient pas significativement différents : TSA 19 %, TDAH 17 %, les deux 16 %, autres MM 24 %. Globalement, plus de 70 % des patients ont eu un suivi organisé, moins de 5 % non programmé.
En conclusion, les enfants souffrant de troubles du spectre de l’autisme et de troubles déficitaires de l’attention/hyperactivité représentent un quart des consultations pour motif psychiatrique aux urgences d’un hôpital général pédiatrique. Les troubles du comportement sont le motif le plus fréquent et posent des problèmes importants de prise en charge pour ces structures.
Pr Jean-Jacques Baudon
Référence
Bourke EM et coll. : Emergency mental health presentations in children with autism spectrum disorder and attention deficit and hyperactivity disorder. J Pediatr Child Health 2021;57:1572-1579.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans