Spoiler : :La personnalité évitante pense comme un marginal. Il pense juste que la société et les "autres" ne sont pas pour lui, Le problème c'est pas lui mais la société. En cela il s'ignore, pensant que c'est sa personnalité qui est particulière et que comme ce n'est pas une maladie, ça ne se soigne pas.le sujet évitant cherche à rationaliser son comportement et ses pensées en toute circonstance, s’éloignant du véritable problème qui finit par être oublié, rejetant les raisons de son mal-être sur autrui. Ce qui fait que ces patients n’ont pas conscience de leur anxiété sociale et ne sont pas demandeurs de soins.
la personne évitante peut se satisfaire de la situation, et n'aura pas l'impression de souffrir.
Mais je n'aime pas ces explications. Car quelqu'un de rationnel qui a des difficulté sociales est facilement assimilé à ce cas. Cela met tous les asociaux dans le panier de la personnalité évitante. Et contre leur volonté puisqu'il s'ignore. On dirait presqu'une definition psychanalytique
La phobie sociale
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Re: La phobie sociale
Spoiler : :
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Re: La phobie sociale
Je ne vois pas comment il est possible de ne pas en être conscient au moins partiellement. On parle de personnalité évitante, pas de personnalité antisociale.
D'ailleurs les critères du DSM4 montrent bien qu'ils en souffrent :
au moins quatre des manifestations suivantes :
-le sujet évite les activités sociales professionnelles qui impliquent des contacts importants avec autrui par crainte d'être critiqué, désapprouvé ou rejeté ;
-réticence à s'impliquer avec autrui à moins d'être certain d'être aimé ;
-est réservé dans les relations intimes par crainte d'être exposé à la honte et au ridicule ;
-craint d'être critiqué ou rejeté dans les situations sociales ;
-est inhibé dans les situations interpersonnelles nouvelles à cause d'un sentiment de ne pas être à la hauteur ;
-se perçoit comme socialement incompétent, sans attrait ou inférieur aux autres ;
-est particulièrement réticent à prendre des risques personnels ou à s'engager dans de nouvelles activités par crainte d'éprouver de l'embarras.
D'ailleurs les critères du DSM4 montrent bien qu'ils en souffrent :
au moins quatre des manifestations suivantes :
-le sujet évite les activités sociales professionnelles qui impliquent des contacts importants avec autrui par crainte d'être critiqué, désapprouvé ou rejeté ;
-réticence à s'impliquer avec autrui à moins d'être certain d'être aimé ;
-est réservé dans les relations intimes par crainte d'être exposé à la honte et au ridicule ;
-craint d'être critiqué ou rejeté dans les situations sociales ;
-est inhibé dans les situations interpersonnelles nouvelles à cause d'un sentiment de ne pas être à la hauteur ;
-se perçoit comme socialement incompétent, sans attrait ou inférieur aux autres ;
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Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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Re: La phobie sociale
Source témoignagetémoignage a écrit : Le trouble de la Personnalité évitante est une sorte de sentiment diffus de ne pas être "adapté" à la société, pas "à la hauteur" des attentes de celle-ci.
(...)
On est donc anxieux face aux autres et on se replie sur soi, tout en trouvant de "bonnes" raisons à ça.
(...)
Quand on commence à prendre conscience des choses, du fait que cette souffrance est "anormale" et qu'on souhaite changer, on entre dans l'anxiété sociale (tolérable) voire le trouble Phobie sociale.
(...)
J'ai longtemps oscillé entre la personnalité évitante et la phobie sociale. C'est à dire choisir de vivre dans le déni ou bien regarder la vérité en face et accepter de me faire aider (quelle horreur!!! quelle honte!!!).
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Re: La phobie sociale
Le tout est de savoir lorsqu'on est capable de "revenir". Un retrait n'est pas forcément une mauvaise chose, lorsque l'anxieté est trop grande ou parce qu'il y a trop d'obstacles, il peut être bon d'éviter les interactions sociales pour un moment. Mais il ne faudrait pas se renfermer durablement, enfin surtout si cela est une souffrance pour l'individu.
L'idée omniprésente comme quoi il est toujours bon de rester en contact avec les autres (de sortir, voir des amis) est fausse. On sait maintenant que rester seul pour un moment est plus efficace pour sortir d'une déprime .
L'idée omniprésente comme quoi il est toujours bon de rester en contact avec les autres (de sortir, voir des amis) est fausse. On sait maintenant que rester seul pour un moment est plus efficace pour sortir d'une déprime .
Je n'ai pas de diagnostic /!\
Ce que tu as la force d'être, tu as aussi le droit de l'être - Max Stirner
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Re: La phobie sociale
Peut-être a-t-il conscience de sa souffrance, sans avoir conscience que ça vient d'une phobie? Puisqu'il s'en remet à la raison.Manichéenne a écrit :Je ne vois pas comment il est possible de ne pas en être conscient au moins partiellement. On parle de personnalité évitante, pas de personnalité antisociale.
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Re: La phobie sociale
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: La phobie sociale
Tu peux avoir tout ces critères et ne pas être conscient que tu as un "problème" ou une "pathologie" ou en tout cas quelque chose qui n'est pas "normal" et qui doit être travaillé.Manichéenne a écrit :Je ne vois pas comment il est possible de ne pas en être conscient au moins partiellement. On parle de personnalité évitante, pas de personnalité antisociale.
D'ailleurs les critères du DSM4 montrent bien qu'ils en souffrent
Tu peux simplement te considérer comme associal et introverti sans te rendre compte que ton comportement t'handicape dans la vie quotidienne et que tu n'arrives pas à bien vivre.
Tu considères que c'est toi, c'est ta nature, et tu peut même te convaincre que ça te va très bien. Tu es comme ça, tu sera toujours comme ça, ce n'est pas un problème, c'est juste toi. Les autres ne le comprennent pas.
Voilà ce que j'appellerais "ne pas être conscient d'avoir une personnalité évitante". Je suppose que tu peux souffrir sans en être conscient, comme ne pas souffrir parce que ta condition te convient. A moins que tu refuse de voir ta souffrance, de te rendre compte que tu souffres. Ce qui te donne l'impression de ne pas souffrir.
Je peux me tromper, mais c'est ce que j'ai compris en faisant mes petites recherches sur ce type de personnalité. C'est justement la raison pour laquelle on la retrouve très peu en thérapie puisqu'elle a tendance ne pas se rendre compte de son "problème" d'abord, rejeter le thérapeute ensuite et à rebasculer dans son petit cercle vicieux inconscient.
Et c'est comme cela que j'ai toujours raisonné, j'ai commencé à me remettre en question quand je suis tombé successivement sur le SA puis la phobie sociale et la personnalité évitante.
Donc ça ne m'étonne pas qu'on puisse ne pas être conscient de ce que l'on est Très franchemnt j'ai moi même encore du mal à considérer que tout ces critères puissent relever d'un trouble de personnalité, je trouve ça presque normal.
EDIT le lien de Daredevil vers le témoignage explique très bien cela, il est génial je vous le conseille
Aucun diagnostic, aucun bilan, aucun psy ou quelconque médecin, juste des questions et un intérêt pour le SA ^-^
INTJ/P dans le Myers-Briggs Type Indicator
Enneagramme de type 5w4
La biologie permet, la culture interdit
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Re: La phobie sociale
Tu développes à partir de ce que j'ai écrit mais sans l'avoir compris.
Je persiste à dire que quand on a une personnalité évitante on le sait, ce qui n'est absolument pas lié avec la perception de la gène/handicap/anormalité/pathologie que ça représente. Si on évite des situations sociales, c'est consciemment, et en sachant que les autres ne le font pas. Après, on peut croire que ça reste acceptable et pas vraiment handicapant, on peut croire qu'il s'agit d'un trait de personnalité très marqué, on peut croire à de la timidité...
Donc ton message ne s'oppose pas au mien : être conscient de son problème ne veut pas dire être conscient que c'est un problème.
Je persiste à dire que quand on a une personnalité évitante on le sait, ce qui n'est absolument pas lié avec la perception de la gène/handicap/anormalité/pathologie que ça représente. Si on évite des situations sociales, c'est consciemment, et en sachant que les autres ne le font pas. Après, on peut croire que ça reste acceptable et pas vraiment handicapant, on peut croire qu'il s'agit d'un trait de personnalité très marqué, on peut croire à de la timidité...
Donc ton message ne s'oppose pas au mien : être conscient de son problème ne veut pas dire être conscient que c'est un problème.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
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Re: La phobie sociale
Je me demande de plus en plus si je ne suis pas (depuis très longtemps) concernée par la phobie sociale.
Ce qui me perturbe dans tout ça, c'est cependant l'aspect assez "hétérogène" de mes peurs.
En situation individuelle relativement formelle et pour des interactions courtes, je peux certes être anxieuse selon les situations (en particulier si je me sens "évaluée"), mais la plupart du temps, ça peut passer... M'adresser à un secrétariat ou à la caisse d'un supermarché pour des interactions simples et répétitives de type "bonjour/merci/au revoir" ne me pose pas spécialement de problème, par exemple. Il n'y a que lors des demandes "inédites", ou au téléphone, que je sens le stress monter. Mais, autrement, ça va.
Je n'ai pas spécialement de mal à sortir de chez moi non plus. Je veux dire, les "passants" lambda dans la rue ne me font pas particulièrement peur, tant qu'ils se tiennent à distance, ne me regardent pas et ne me sollicitent pas.
Lorsque je suis amenée à faire connaissance avec une personne inconnue (par exemple, un•e amie d'un proche), c'est déjà plus compliqué et je me planque certes dans ma "coquille", mais je m'ouvre tout de même un peu, au fur et à mesure... C'est "juste" ma très forte timidité, je dirais, et le fait qu'il me faut plus de temps pour m'adapter.
Par contre, dès que je suis en groupe, je m'enferme complètement dans une forme de mutisme, sans jamais réussir à m'ouvrir. Je n'arrive pas à "oser" dire quoi que ce soit par peur d'attirer l'attention voire (le rejet) et finis par me sentir extrêmement mal...
Prendre la parole devant un groupe, lever la main pendant un cours pour poser une simple question, faire un exposé devant un public font typiquement partie des choses qui m'ont toujours été impossibles à réaliser.
Le pire toutefois, et le plus frustrant, c'est lorsqu'il s'agit de cadres beaucoup plus informels constituant - a priori - des occasions de me divertir voire de créer des amitiés... Là, je m'en veux cruellement pour les difficultés que cela me pose, car c'est pourtant ce que je cherche. Et ce, même par écrit. J'ai par exemple du mal à interagir sur des forums (Asperansa fait cependant partie des espaces où je me sens le plus à l'aise), serveurs Discord et autres réseaux sociaux lorsqu'ils sont très fréquentés, car je n'arrive pas à anticiper ce qui pourrait me "tomber dessus".
Même quand, dans un élan de courage, je parviens exceptionnellement à me lancer et à dire quelque chose, il arrive souvent que je finisse par rétropédaler, effacer mon propos et prendre la fuite. La simple éventualité que cela puisse entraîner un début de confrontation ou un jugement négatif à mon encontre me terrifie.
Paradoxalement, je recherche la communication et le lien, mais les réponses et réactions des autres m'angoissent...
Et, de manière générale, je déteste me sentir observée. Au quotidien, je fais notamment tout pour éviter croiser mes voisins, j'adapte mes déplacements pour éviter que des gens ne marchent derrière moi dans la rue, je fuis rapidement les petits commerces où les vendeurs me tournent autour en me suivant du regard, et j'en passe...
Mais surtout, les situations où je dois m'affirmer devant quelqu'un et/ou demander quelque chose constituent pour moi de véritables épreuves.
Exemples typiques : demander aux gens de mettre des écouteurs ou baisser le volume de leur téléphone dans le train, de parler moins fort, ou encore de fermer le store quand j'ai le soleil en pleine figure...
Y en a-t-il parmi vous qui se reconnaissent dans ces descriptions, ces anecdotes ? Comment faites-vous, pour gérer ces difficultés ? Vous pensez que cela peut avoir un lien ?
Je trouve cela très pesant au quotidien et aimerais vraiment aborder ces questions avec un professionnel (psychologue ? psychiatre ?) mais je ne sais pas du tout comment les amener.
Ce qui me perturbe dans tout ça, c'est cependant l'aspect assez "hétérogène" de mes peurs.
En situation individuelle relativement formelle et pour des interactions courtes, je peux certes être anxieuse selon les situations (en particulier si je me sens "évaluée"), mais la plupart du temps, ça peut passer... M'adresser à un secrétariat ou à la caisse d'un supermarché pour des interactions simples et répétitives de type "bonjour/merci/au revoir" ne me pose pas spécialement de problème, par exemple. Il n'y a que lors des demandes "inédites", ou au téléphone, que je sens le stress monter. Mais, autrement, ça va.
Je n'ai pas spécialement de mal à sortir de chez moi non plus. Je veux dire, les "passants" lambda dans la rue ne me font pas particulièrement peur, tant qu'ils se tiennent à distance, ne me regardent pas et ne me sollicitent pas.
Lorsque je suis amenée à faire connaissance avec une personne inconnue (par exemple, un•e amie d'un proche), c'est déjà plus compliqué et je me planque certes dans ma "coquille", mais je m'ouvre tout de même un peu, au fur et à mesure... C'est "juste" ma très forte timidité, je dirais, et le fait qu'il me faut plus de temps pour m'adapter.
Par contre, dès que je suis en groupe, je m'enferme complètement dans une forme de mutisme, sans jamais réussir à m'ouvrir. Je n'arrive pas à "oser" dire quoi que ce soit par peur d'attirer l'attention voire (le rejet) et finis par me sentir extrêmement mal...
Prendre la parole devant un groupe, lever la main pendant un cours pour poser une simple question, faire un exposé devant un public font typiquement partie des choses qui m'ont toujours été impossibles à réaliser.
Le pire toutefois, et le plus frustrant, c'est lorsqu'il s'agit de cadres beaucoup plus informels constituant - a priori - des occasions de me divertir voire de créer des amitiés... Là, je m'en veux cruellement pour les difficultés que cela me pose, car c'est pourtant ce que je cherche. Et ce, même par écrit. J'ai par exemple du mal à interagir sur des forums (Asperansa fait cependant partie des espaces où je me sens le plus à l'aise), serveurs Discord et autres réseaux sociaux lorsqu'ils sont très fréquentés, car je n'arrive pas à anticiper ce qui pourrait me "tomber dessus".
Même quand, dans un élan de courage, je parviens exceptionnellement à me lancer et à dire quelque chose, il arrive souvent que je finisse par rétropédaler, effacer mon propos et prendre la fuite. La simple éventualité que cela puisse entraîner un début de confrontation ou un jugement négatif à mon encontre me terrifie.
Paradoxalement, je recherche la communication et le lien, mais les réponses et réactions des autres m'angoissent...
En fait, ce type d'espaces me donnent souvent l'impression d'être dans une forêt sombre (ça me rappelle le roman éponyme de Liu Cixin, ça ! ^^), sans défense, dans laquelle toutes sortes d'animaux tapis dans l'ombre me guettent et m'observent, sans que je ne puisse prévoir leurs actions.Spoiler :
Et, de manière générale, je déteste me sentir observée. Au quotidien, je fais notamment tout pour éviter croiser mes voisins, j'adapte mes déplacements pour éviter que des gens ne marchent derrière moi dans la rue, je fuis rapidement les petits commerces où les vendeurs me tournent autour en me suivant du regard, et j'en passe...
Mais surtout, les situations où je dois m'affirmer devant quelqu'un et/ou demander quelque chose constituent pour moi de véritables épreuves.
Exemples typiques : demander aux gens de mettre des écouteurs ou baisser le volume de leur téléphone dans le train, de parler moins fort, ou encore de fermer le store quand j'ai le soleil en pleine figure...
* * *Spoiler :
Y en a-t-il parmi vous qui se reconnaissent dans ces descriptions, ces anecdotes ? Comment faites-vous, pour gérer ces difficultés ? Vous pensez que cela peut avoir un lien ?
Je trouve cela très pesant au quotidien et aimerais vraiment aborder ces questions avec un professionnel (psychologue ? psychiatre ?) mais je ne sais pas du tout comment les amener.
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Re: La phobie sociale
Woh Je me reconnais dans ta description. J'aurais pu écrire mot pour mot ce que tu as dis. Par exemple depuis quelques semaines j'ai pris comme résolution de manger dans un restaurant tout les midis. Il m'arrive de discuter avec la serveuse ou la cuisinière mais seulement en seul à seul. Et seulement quand il y a très peu de clients dans le restaurant. Il m'arrive de couper la conversation d'un coup, si je vois qu'une personne entre dans le restaurant. Récemment ils ont décidé de mettre de la musique dans le restaurant, je trouvais qu'elle était trop forte mais j'ai rien dis par peur de leur réaction.
Anecdote : Hier, j'ai demandé à la serveuse pourquoi il y avait beaucoup de monde cette semaine. Elle m'a répondu que le monde attiré le monde. Donc plus il y avait de monde dans le restaurant plus les gens auront envie de rentrer dans le restaurant. C'est totalement l'inverse de mon fonctionnement, plus il y a de monde moins j'aurais envie de rentrer.
Anecdote : Hier, j'ai demandé à la serveuse pourquoi il y avait beaucoup de monde cette semaine. Elle m'a répondu que le monde attiré le monde. Donc plus il y avait de monde dans le restaurant plus les gens auront envie de rentrer dans le restaurant. C'est totalement l'inverse de mon fonctionnement, plus il y a de monde moins j'aurais envie de rentrer.
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Re: La phobie sociale
Je souffre d’anxiété sociale et je me reconnais beaucoup dans les situations que tu décris.
Par contre, en ce qui me concerne, je n’ai jamais vraiment craint le rejet des autres. En fait, c’est une sensation très physique que je ressens : dès que je suis en présence d’autres personnes, je suis physiquement tendue, crispée, mais je ne crains pas vraiment le rejet. Et bien sûr l’anxiété augmente avec le nombre de personnes présentes.
Du coup, j’arrive plutôt à bien gérer une interaction avec une autre personne mais si quelqu’un vient se joindre à nous, ça devient tout de suite plus compliqué à gérer, et à partir de 3-4 personnes, c’est fini, je deviens mutique. Même avec ma famille je deviens mutique quand il y a trop de monde.
De la même façon, s’il y a trop de bruit ou d’agitation autour, je suis rapidement envahie par l’anxiété, et une interaction que j’aurais plutôt bien gérée en temps normal devient extrêmement pénible. Par exemple, si je vais à la boulangerie, qu’il n’y a pas trop de monde et que c’est calme, ça va. Mais la même situation avec simplement de la musique, ou des gens qui parlent un peu fort, ou encore le bruit de travaux dans la rue, ça me demande beaucoup d’énergie, je deviens anxieuse et j’ai l’impression d’être en hyper vigilance. C’est épuisant.
Si la situation est nouvelle ou que je ne sais pas ce qu’on attend de moi, pareil : l’anxiété monte rapidement. Aller dans un commerce que je ne connais pas sera difficile par exemple, parce que je ne pourrai pas visualiser les lieux avant d’y aller. Je vais donc toujours dans les mêmes commerces (où il n’y a pas de musique d’ambiance!) et en choisissant les horaires où il y a le moins de monde possible.
Rencontrer une nouvelle personne aussi est compliqué. Si c’est dans un cadre professionnel, je m’en sortirai à peu près en me focalisant sur des questions relatives au travail. Mais si c’est dans un cadre privé, alors là, je ne sais plus faire, je ne sais pas du tout comment « faire connaissance »
J’ai toujours été impressionnée quand un nouveau collègue arrive dans le service par exemple, et qu’au bout de quelques heures ou jours il a déjà pris ses marques et semble parfaitement à l’aise. Même au bout de plusieurs années je n’y parviens pas
Mais pour moi le plus difficile à gérer c’est de parler de moi... Que ce soit en famille, avec des collègues ou dans un cadre médical, c’est très anxiogène. Même intervenir ici sur le forum, à l’écrit, c’est compliqué... D’ailleurs il m’aura fallu plus d’une heure pour écrire ce message et me décider à le poster, j’ai toujours peur de trop me dévoiler
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Re: La phobie sociale
Je te comprends, je fuis moi-même comme la peste les établissements pleins à craquer... même si, en un sens, le fait qu'il y ait du monde peut me permettre également de me sentir "cachée", "diluée" dans la foule ; si je suis seule dans un commerce et que je sens que toute l'attention se concentre sur moi, cela peut me rendre assez anxieuse. C'est d'ailleurs ce qui me faisait (paradoxalement) préférer les cours magistraux en amphithéâtres plutôt que les TD avec une trentaine de personnes (et où la participation est davantage sollicitée) lorsque j'étais à la fac, à condition de pouvoir m'installer en retrait et/ou dans un angle !Goblin Malin a écrit : ↑dimanche 7 novembre 2021 à 10:24 Anecdote : Hier, j'ai demandé à la serveuse pourquoi il y avait beaucoup de monde cette semaine. Elle m'a répondu que le monde attiré le monde. Donc plus il y avait de monde dans le restaurant plus les gens auront envie de rentrer dans le restaurant. C'est totalement l'inverse de mon fonctionnement, plus il y a de monde moins j'aurais envie de rentrer.
C'est une question d'équilibre et de contexte pour ma part : en général moins il y a de monde, mieux je me sens, mais si le nombre de personnes est suffisamment faible pour que je me sente repérée... panique à bord !
* * *
D'accord ! Je pense voir ce que tu décris au niveau du ressenti physique, j'ai moi-même pu constater très régulièrement cette crispation (le plus souvent, mon stress se traduit également par une accélération de mon rythme cardiaque et surtout, je me mets à transpirer bien plus qu'habituellement...).CharlieFox a écrit : ↑mercredi 10 novembre 2021 à 23:39 Par contre, en ce qui me concerne, je n’ai jamais vraiment craint le rejet des autres. En fait, c’est une sensation très physique que je ressens : dès que je suis en présence d’autres personnes, je suis physiquement tendue, crispée, mais je ne crains pas vraiment le rejet. Et bien sûr l’anxiété augmente avec le nombre de personnes présentes.
Je me reconnais également dans la plupart des autres situations que tu évoques (en particulier concernant les rencontres et "l'intégration en milieu professionnel" ; j'avais d'ailleurs l'impression d'être vue par mes collègues comme une sorte d'ourse renfermée et mystérieuse, recluse dans son bureau, tandis que la plupart semblaient à l'aise entre eux )
De toute manière, je compte parler de tout cela au nouveau psy que je rencontrerai en janvier, je verrai ce qu'il en pense...
Je te remercie en tout cas pour ton témoignage, d'autant plus si cela t'a pris du temps pour le rédiger ! (d'ailleurs je m'excuse pour les semaines qu'il ma fallu pour réagir, je mets souvent pas mal de temps à répondre moi-même... )
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Re: La phobie sociale
Bonsoir, moi perso j'ai de moins en moins de contact social a cause de quelqun dans le passé qui s'est mal comporté.
Je l'ai connu il y a de longues années quand j'ai commencé a m'instaler en ville, il sortait avec moi, m'a montré les coins sympa, il etait top, puis a un moment a commencé a squatter chez moi, a me demander de lui preter de l'argent etc... moi qui sait pas dire non j'ai accepté.
depuis 2 ans environ il me contacte regulierement , environ 1 fois par jour, pour sortir aprees le boulot et je prefere dire oui sinon je vais devoir avoir une excuse convainquant.
et pleins d'autre choses, maintenant j'aimerais le bloquer partout, mais je le cotoie prees de chez moi, je la joue tactique, avant 2024 j'aurais demenagé, et a ce moment la je le dégage de ma vie.
Je tiens a préciser que j'ai toujours ete conscentant pour tout, il ne ma jamais force la main, mais je saos pas dire non, comment changer.
Merci.
Je l'ai connu il y a de longues années quand j'ai commencé a m'instaler en ville, il sortait avec moi, m'a montré les coins sympa, il etait top, puis a un moment a commencé a squatter chez moi, a me demander de lui preter de l'argent etc... moi qui sait pas dire non j'ai accepté.
depuis 2 ans environ il me contacte regulierement , environ 1 fois par jour, pour sortir aprees le boulot et je prefere dire oui sinon je vais devoir avoir une excuse convainquant.
et pleins d'autre choses, maintenant j'aimerais le bloquer partout, mais je le cotoie prees de chez moi, je la joue tactique, avant 2024 j'aurais demenagé, et a ce moment la je le dégage de ma vie.
Je tiens a préciser que j'ai toujours ete conscentant pour tout, il ne ma jamais force la main, mais je saos pas dire non, comment changer.
Merci.
Suspicion de TSA Test négatif.
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Re: La phobie sociale
Modération (Lilas) :
Rappel : la section "Espace TSA", comme son sous-titre le précise, est dédiée aux témoignages des personnes diagnostiquées (voir les détails ici et la synthèse là).
Rappel : la section "Espace TSA", comme son sous-titre le précise, est dédiée aux témoignages des personnes diagnostiquées (voir les détails ici et la synthèse là).
Lilas - TSA (AHN - Centre Expert - 2015)
Mes romans :
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- Ma dame aux oiseaux
- Galaxies parallèles
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