Relations amoureuses et Asperger
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Relations amoureuses et Asperger
Bonjour,
Est-ce que certains d'entre vous ont de la difficulté dans vos relations amoureuses en raison de votre TSA/Asperger?
Pouvez-vous m'en parler, j'aimerais voir si je suis la seule..
Est-ce que certains d'entre vous ont de la difficulté dans vos relations amoureuses en raison de votre TSA/Asperger?
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Évaluation neuropsy (2021); diagnostiquée aspie et TDAH août 2021
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Re: Relations amoureuses et Asperger
Tu peux consulter les messages de ces deux autres fils de l'Espace TSA :
- Vivre en couple, communication, règles implicites... (voir notamment à partir de ce message, p.3)
Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.
Site : Tout Sur l'Autisme (ressources et documents)
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Re: Relations amoureuses et Asperger
Tu n'es pas la seule à en souffrire. 30ans pour ma part que c'est ultra compliqué et que je galère. je n'ai eu que 3 aventures amoureuses depuis mes 26 ans. Je n'arrive pas à comprendre comment les neurotypiques et certaines personnes TSA arrivent à vivre de belles histoires d'amour. Je me prends toujours des râteaux. Aucune femme ne veut de moi, visiblement. Un manque d'humour ? Une nom maitrise du non verbaux ? Mon physique ? Je choisis mal les femmes que j'aborde ? Un manque de virilité ? À force je suis dans l'attente et le désespoir le plus absolu et je me demande si je vais pas rejoindre le mouvement Incel/mentalcel si ça continu ainsi...
(TSA)
Ce n'est pas nous les neurodivergents qui sommes irrécupérable, mais nos oppresseurs...
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Re: Relations amoureuses et Asperger
Je suis une femme de bientôt 32 ans et je n'ai eu que des histoires d'amour à sens unique, cela n'a jamais été réciproque donc je n'ai jamais été en couple.
Modifié en dernier par FloretteRanou le vendredi 10 septembre 2021 à 15:15, modifié 1 fois.
Diagnostiquée TSA sévérité 1 / syndrome d'Asperger par le CRA de Brest en 2017
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Re: Relations amoureuses et Asperger
C'est super vague comme question (c'est pas un reproche hein, je veux juste dire que je vois plein de dimensions différentes sur lesquelles la question pourrait porter). Les relations amoureuses m'ont toujours semblé compliquées, je sais pas exactement pourquoi, j'avais juste l'impression que pour les autres c'était naturel et pour moi angoissant. Moi je me sentais très timide, à ne pas savoir comment agir (mais finalement c'était probablement plus TSA que timidité), mais je ne suis pas non plus facilement attirée par quelqu'un, et même si j'apprécie quelqu'un, c'est compliqué pour moi de définir si ça peut être une attirance amoureuse ou pas. Et je trouve compliqué de partager son quotidien avec quelqu'un quand on a de gros besoins de se retrouver soi-même avec ses intérêts et son calme et sa solitude. Après, je pense que ce qui m'a très vite bloquée face aux relations amoureuses (je suis globalement très vite restée en retrait de tout ça), c'est que je me sentais nouille et gauche (en plus d'être timide) là où les autres semblaient savoir instinctivement quoi faire. Et plus le temps passait plus ça devenait compliqué car les autres avaient de l'expérience dans les relations amoureuses et présupposaient que moi aussi, alors ça me freinait d'autant plus à me lancer dans une éventuelle relation quand il semblait y avoir une possibilité. Quand j'ai eu une relation amoureuse, j'avais déjà 23 ans, ça a été très compliqué et j'ai très vite capté que ça serait probablement ma seule "chance", bref à l'époque j'étais perdue (pas de diag), je cherchais désespérément à satisfaire la "norme" que j'essayais d'atteindre depuis la maternelle (je vais pas revenir là-dessus j'en ai longuement parlé à d'autres occasions et ça dévierait HS ). Je suppose que le fait qu'on ne parle pas la même langue m'a aidée parce que ça justifiait un peu le côté "gauche" et "communication compliquée"... On s'est mariés mais ce fut catastrophique. . On s'est séparés (depuis il est décédé) mais même mariés on se voyait très très peu (quelques jours par an, il travaillait en mer). Résultat, finalement, je me suis rendue à l'évidence : je suis mieux seule. Et même si je voulais tenter ma chance dans une relation amoureuse, je me retrouve avec les mêmes problématiques que plus jeune : je suis toujours timide, je me sens toujours très gauche, j'ai toujours très peu d'expérience, et je suis encore plus vieille, ce qui fait que ma situation est encore plus différente de ce que les gens présupposent (ayant été mariée et ayant un enfant). Et puis bon sans rentrer dans les détails, même dans le domaine intime, quand les gens font des rencontres il y a généralement certaines attentes au début de la relation et je ne pense pas pouvoir y répondre parce que j'ai loupé beaucoup d'étapes à l'adolescence et mon manque d'expérience recouvre en fait beaucoup de domaines, j'imagine bien le froid quoi. Je pense être plus heureuse seule qu'en couple à me demander toutes les 3 minutes si je me comporte comme il faut ou à m'inquiéter de ce qu'on pourrait attendre de moi ou à avoir l'impression de manquer de liberté pour m'adonner à mes activités ou me ressourcer seule.BlackAspieWoman2021 a écrit : ↑samedi 28 août 2021 à 22:43 Bonjour,
Est-ce que certains d'entre vous ont de la difficulté dans vos relations amoureuses en raison de votre TSA/Asperger?
Pouvez-vous m'en parler, j'aimerais voir si je suis la seule..
Diag. à 37 ans "TSA sans DI ni altération du langage", avec HPI (2020)
"Vous vous voyez comme un Asperger et vous pensez comme un Asperger, donc c'est très bien"
Fille 16 ans HPI + TSA, suspicion TDAH, 3 sauts de classe.
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Re: Relations amoureuses et Asperger
Bonjour BlackAspieWoman2021,
Je viens d'arriver sur ce forum et j’y découvre votre question qui s’oriente vers l’objet de mon inscription, à savoir comment mieux gérer ma détresse sentimentale en tant qu'autiste. J’aimerais donc exposer à mon tour ma position. Oui, j’ai toujours connu des difficultés dans mes situations amoureuses en raison de mon incapacité à me mettre à la place de l’autre. Je m’explique : j’ai un cœur d’artichaut. C’est une expression, un peu vieillotte, qui indique que je penche fortement vers le romantisme, avec tous les excès émotionnels qu’il génère. En fait, il suffit qu’une femme s’intéresse à moi, en dépit de mes faiblesses les plus flagrantes, pour que j’en tombe fou amoureux, parfois durant plusieurs années. Depuis une décennie, je dois reconnaître que cela ne m’est pas souvent arrivé, mais j’ai traversé deux à trois expériences, toutes négatives et extrêmement douloureuses. Car en fait, je me trompe totalement sur les intentions réelles de ces personnes. Je me figure que la sympathie qu’elles me témoignent est le reflet d’un sentiment amoureux et je m’y accroche. Quand je finis par déclarer ma flamme – qui est tout à fait réelle et sincère – je me fracasse alors contre un mur d’incompréhension. Avec des conséquences parfois graves. Ainsi, en 2010, cette erreur me fit passer pour un psychopathe sur mon lieu de travail et il me fallut bien des efforts pour que, je l’espère, cette vieille histoire soit enfin oubliée, l’intéressée étant partie depuis longtemps vers d’autres horizons. Au moment où j’écris, je suis à nouveau au centre d’errements similaires et, heureusement, les échecs passés m’ont mis en garde et j’ai pu mettre un frein à mes espoirs avant de laisser parler mon cœur. Hélas, je deviens un homme âgé et les possibilités futures s’amenuisent au fil des jours. L’avenir m’angoisse donc terriblement. Cela dit, je pense qu’il est tout à fait possible pour une personne TSA de connaître une vie amoureuse riche et épanouie à partir du moment où les dialogues, même s’ils sont difficiles, permettent des acceptations réciproques. C’est plus facile, je crois, si l’on connaît et admet les différences dès le départ de la relation. Cela engendre moins de souffrances et de conflits par la suite. Donc les relations amoureuses ne sont pas simples, c’est certain, mais elles sont possibles… Je vous souhaite de tout cœur un aboutissement heureux à vos espoirs.
Je viens d'arriver sur ce forum et j’y découvre votre question qui s’oriente vers l’objet de mon inscription, à savoir comment mieux gérer ma détresse sentimentale en tant qu'autiste. J’aimerais donc exposer à mon tour ma position. Oui, j’ai toujours connu des difficultés dans mes situations amoureuses en raison de mon incapacité à me mettre à la place de l’autre. Je m’explique : j’ai un cœur d’artichaut. C’est une expression, un peu vieillotte, qui indique que je penche fortement vers le romantisme, avec tous les excès émotionnels qu’il génère. En fait, il suffit qu’une femme s’intéresse à moi, en dépit de mes faiblesses les plus flagrantes, pour que j’en tombe fou amoureux, parfois durant plusieurs années. Depuis une décennie, je dois reconnaître que cela ne m’est pas souvent arrivé, mais j’ai traversé deux à trois expériences, toutes négatives et extrêmement douloureuses. Car en fait, je me trompe totalement sur les intentions réelles de ces personnes. Je me figure que la sympathie qu’elles me témoignent est le reflet d’un sentiment amoureux et je m’y accroche. Quand je finis par déclarer ma flamme – qui est tout à fait réelle et sincère – je me fracasse alors contre un mur d’incompréhension. Avec des conséquences parfois graves. Ainsi, en 2010, cette erreur me fit passer pour un psychopathe sur mon lieu de travail et il me fallut bien des efforts pour que, je l’espère, cette vieille histoire soit enfin oubliée, l’intéressée étant partie depuis longtemps vers d’autres horizons. Au moment où j’écris, je suis à nouveau au centre d’errements similaires et, heureusement, les échecs passés m’ont mis en garde et j’ai pu mettre un frein à mes espoirs avant de laisser parler mon cœur. Hélas, je deviens un homme âgé et les possibilités futures s’amenuisent au fil des jours. L’avenir m’angoisse donc terriblement. Cela dit, je pense qu’il est tout à fait possible pour une personne TSA de connaître une vie amoureuse riche et épanouie à partir du moment où les dialogues, même s’ils sont difficiles, permettent des acceptations réciproques. C’est plus facile, je crois, si l’on connaît et admet les différences dès le départ de la relation. Cela engendre moins de souffrances et de conflits par la suite. Donc les relations amoureuses ne sont pas simples, c’est certain, mais elles sont possibles… Je vous souhaite de tout cœur un aboutissement heureux à vos espoirs.
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Re: Relations amoureuses et Asperger
Modération : @Beaurevers : la section Espace TSA est réservée au témoignage de personnes diagnostiquées.
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Re: Relations amoureuses et Asperger
Je ne peux te répondre puisque non diagnostiquée.
Mais je me pose les mêmes questions que toi car je n'ai jamais réussi à construire de vie de couple.
Aussi j'en profite pour poser des questions complémentaires sur ce sujet pour les personnes qui rencontrent ce type de difficultés.
Les attribuez-vous plutôt :
- à la difficulté à gérer vie de couple / intérêts spécifiques et difficultés à faire des concessions en termes de temps ?
- à des difficultés sensorielles: pas envie d'être touché / embrassé / vivre avec les odeurs de l'autre ?
- au besoin d'être seul(e) qui fait que vous n'avez pas envie de vivre une vie sociale conventionnelle ?
- à une fatigabilité qui engendre une difficulté à gérer le quotidien ?
- à la difficulté à gérer vos émotions / les relations humaines en général ?
- au fait d'avoir une vie sociale réduite qui n'a pas permis de rencontrer la perle rare ?
Mais je me pose les mêmes questions que toi car je n'ai jamais réussi à construire de vie de couple.
Aussi j'en profite pour poser des questions complémentaires sur ce sujet pour les personnes qui rencontrent ce type de difficultés.
Les attribuez-vous plutôt :
- à la difficulté à gérer vie de couple / intérêts spécifiques et difficultés à faire des concessions en termes de temps ?
- à des difficultés sensorielles: pas envie d'être touché / embrassé / vivre avec les odeurs de l'autre ?
- au besoin d'être seul(e) qui fait que vous n'avez pas envie de vivre une vie sociale conventionnelle ?
- à une fatigabilité qui engendre une difficulté à gérer le quotidien ?
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Re: Relations amoureuses et Asperger
OuiPetitNuage a écrit : ↑lundi 25 octobre 2021 à 16:32- à la difficulté à gérer vie de couple / intérêts spécifiques et difficultés à faire des concessions en termes de temps ?
En partie, mais personnellement le plus problématique c'est ma difficulté à comprendre les implicites, quels comportements sont permis/souhaités (je manque donc de spontanéité, je ne sais pas quelles initiatives prendre, etc.), et aussi ma difficulté à être moi-même démonstrative, expressive (voire à comprendre mes propres émotions rapidement). Tout ça est visiblement très problématique vu que c'est principalement là-dessus que les reproches pleuvaient la fois où j'ai été en couple. Et autant dire que les reproches et la pression, ça n'a pas pour effet de m'aider, c'est plutôt le mal-être et le repli total.PetitNuage a écrit : ↑lundi 25 octobre 2021 à 16:32- à des difficultés sensorielles: pas envie d'être touché / embrassé / vivre avec les odeurs de l'autre ?
Oui mais pour moi ça rejoint la première question (les concessions). Mon besoin de solitude, de repli sur mes IR, fait que je vis toute contrainte à y renoncer comme une vraie privation de liberté, insupportable parce que c'est un vrai besoin, salutaire. (Précision : je ne suis pas dans le refus de toute concession hein... mais je ne supporte pas qu'on se moque de mes IR, j'ai besoin qu'on accepte qu'ils existent, et qu'on accepte le fait que je m'y adonnerai régulièrement, sur une partie de mon temps libre).PetitNuage a écrit : ↑lundi 25 octobre 2021 à 16:32- au besoin d'être seul(e) qui fait que vous n'avez pas envie de vivre une vie sociale conventionnelle ?
Fatigabilité il y a, mais je ne dirais pas que c'est la raison de mon incompatibilité avec le "couple".PetitNuage a écrit : ↑lundi 25 octobre 2021 à 16:32- à une fatigabilité qui engendre une difficulté à gérer le quotidien ?
Oui, je pense que ça, ça joue clairement, surtout quand on a comme moi besoin de connaître une personne assez longuement afin de pouvoir s'y attacher et dépasser les premières difficultés. Et vu que mon profil est "particulier", il faudrait statistiquement que je croise pas mal de monde pour éventuellement tomber sur quelqu'un de "compatible". Le fait d'avoir une vie sociale "peu développée", selon moi, n'aide pas vraiment...PetitNuage a écrit : ↑lundi 25 octobre 2021 à 16:32- au fait d'avoir une vie sociale réduite qui n'a pas permis de rencontrer la perle rare ?
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"Vous vous voyez comme un Asperger et vous pensez comme un Asperger, donc c'est très bien"
Fille 16 ans HPI + TSA, suspicion TDAH, 3 sauts de classe.
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Re: Relations amoureuses et Asperger
Oui, et d'autant plus lorsque mon travail ne m'intéresse pas, se déroule dans de mauvaises conditions pour moi (hiérarchie injuste, beaucoup de stimulations sociales et sensorielles,..) ou n'est pas en lien avec au moins un de mes intérêts spécifiques. Des ces cas là, en dehors du temps de travail, je gère en me mettant dans ma bulle, et en consacrant beaucoup de temps à mes intérêts spécifiques. Ce qui ne laisse plus que pas grand chose pour partager des moments avec la personne avec qui je suis en couple.PetitNuage a écrit : ↑lundi 25 octobre 2021 à 16:32 - à la difficulté à gérer vie de couple / intérêts spécifiques et difficultés à faire des concessions en termes de temps ?
- Pour moi ça dépends. Je ne me laisse pas approcher très facilement, intimement. Je mets beaucoup à l'épreuve l'autre personne avant de la "valider",.. ce qui peut être désagréable pour elle,.. par contre une fois que j'ai décidé que cette personne est safe dans le cadre d'une relation de couple, je n'ai quasiment plus aucun problème en ce qui concerne le toucher calin, sauf pour dormir. Pour le toucher plus intime, là, c'est compliqué de manière générale.PetitNuage a écrit : ↑lundi 25 octobre 2021 à 16:32 - à des difficultés sensorielles: pas envie d'être touché / embrassé / vivre avec les odeurs de l'autre ?
Pour les odeurs, ça fais écho pour moi. J'ai vécu seulement 2 relations de couple, mais l'une d'elle a durée 8 ans, et ça a marché avec cette personne en très grande partie car son odeur était très discrète et me plaisait beaucoup, du coup je pouvais la tolérer au quotidien. L'odeur, est pour moi un facteur de véto très fort (je ne peux pas avoir de contact physique avec quelqu'un qui est maquillé (même l'odeur du mascara me gène), et/ou parfumé (sauf très grande exception), et si son odeur corporelle ne me convient pas).
En ce qui concerne le bruit, c'est assez invivable pour moi. Le fait d'entendre l'autre, même dans une autre pièce, et même une personne très très discrète (la personne avec qui j'étais 8 ans en couple avait une hyperacousie plus grande encore que la mienne, donc elle était très vigilante ne serait-ce que pour elle même, vis-à-vis du bruit), m'empêche totalement de me reposer et je cumul de la fatigue jusqu'à faire de grosses crises qui empirent. Partageant beaucoup de similitudes avec cette personne, durant notre dernière année de couple, nous nous étions organisés pour nous laisser à tour de rôle, la maison en solo les weekend, afin de pouvoir nous reposer (quelle organisation !), mais ça ne suffisait pas, c'était même un facteur de stress (chamboulement des routines d'un weekend à l'autre, ne pas être chez soi certains weekend,etc.).
A l'époque je n'avais pas été diagnostiqué. Peut-être qu'en étant à présent mieux au fait de mes particularités, en les ayant également mieux accepté, et avec quelques stratégies (casque antibruit par exemple), ce pourrait être possible d'imaginer que ça se passe bien d'habiter avec quelqu'un.
Pour l'instant je ne me sens pas de retenter une aventure de vie de couple, sous le même toit.
ça je dirai que c'est un petit peu moins problématique pour moi, car dans mes critères de sélection conscients et inconscients, je tri déjà. De manière générale, même pour les relations amicale, je n'arrive pas bien à nouer des liens avec des personnes, soit qui n'acceptent pas ma différence sur ce point, soit qui ne partagent pas les mêmes particularités.PetitNuage a écrit : ↑lundi 25 octobre 2021 à 16:32 - au besoin d'être seul(e) qui fait que vous n'avez pas envie de vivre une vie sociale conventionnelle ?
Oui. C'est très lourd pour moi, comme pour l'autre.PetitNuage a écrit : ↑lundi 25 octobre 2021 à 16:32 - à une fatigabilité qui engendre une difficulté à gérer le quotidien ?
Oui. J'essaie de trouver de nouvelles stratégies, mais c'est pas évident. (Je rejoint Glaciell en ce qui concerne les problèmes liés à l'implicite)PetitNuage a écrit : ↑lundi 25 octobre 2021 à 16:32 - à la difficulté à gérer vos émotions / les relations humaines en général ?
Avant ce n'était pas trop un problème car j'arrivais tout de même à voir des gens, notamment grâce à mes intérêts spécifiques qui me donnait des opportunités de rencontrer des gens dans des contextes où il m'était plus facile d'interagir (étant rassuré et motivé par mes intérêts spécifiques). Depuis mon dernier Burn Out, la réponse à cette question est devenue "oui". Mais sur ce plan là, j'aspire à des jours meilleurs.PetitNuage a écrit : ↑lundi 25 octobre 2021 à 16:32 - au fait d'avoir une vie sociale réduite qui n'a pas permis de rencontrer la perle rare ?
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Re: Relations amoureuses et Asperger
Pour moi la réponse est oui.
C'est d'ailleurs la raison principale de mon inscription sur ce forum.
Mais les parcours (et les risques) sont différents, qu'on soit homme ou femme. Or je suis homme.
Je vais résumer pour dire que les problèmes principaux viennent surtout de ma belle-famille (trop nombreux, trop dans le jugement et la normalisation - ils ignorent mon diag et de toute façon c'est très récent - mais je ne compte pas leur dire : ils auraient le cran d'ironiser et de tout remettre en doute en public, comme si un diagnostic appartenait à la sphère du débat public).
C'est d'ailleurs la raison principale de mon inscription sur ce forum.
Mais les parcours (et les risques) sont différents, qu'on soit homme ou femme. Or je suis homme.
Je vais résumer pour dire que les problèmes principaux viennent surtout de ma belle-famille (trop nombreux, trop dans le jugement et la normalisation - ils ignorent mon diag et de toute façon c'est très récent - mais je ne compte pas leur dire : ils auraient le cran d'ironiser et de tout remettre en doute en public, comme si un diagnostic appartenait à la sphère du débat public).
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Re: Relations amoureuses et Asperger
A 48 ans, je rame encore egalement.
Quand je discute en esperant draguer, j ai l impression d etre une poule qui a trouvé un couteau.
La phobie sociale n ameliore pas, mais ce qui est un plaisir et intuitif pour les neurotypiques, de mon cote il y a la tension et impossible a sexualiser la rencontre.
Je vais rapidement bifurquer sur le sens de la vie ou sur l etat de la société.
sur une forme logique plus qu affectif de la relation.
Est-ce que mon vecu vous parle ?
Quand je discute en esperant draguer, j ai l impression d etre une poule qui a trouvé un couteau.
La phobie sociale n ameliore pas, mais ce qui est un plaisir et intuitif pour les neurotypiques, de mon cote il y a la tension et impossible a sexualiser la rencontre.
Je vais rapidement bifurquer sur le sens de la vie ou sur l etat de la société.
sur une forme logique plus qu affectif de la relation.
Est-ce que mon vecu vous parle ?
TDAH & HPI ( 2020 )
TSA en cours d'évaluation
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Re: Relations amoureuses et Asperger
J ai appris la mort d un des freres Bogdanov.
Diagnostiqué a 71 ans Asperger.
Celibataire, pas d'enfant.
Son frere non Asperger.
Il disait etre plus dans l'abstraction que son frere d ou son celibat.
Je le retrouve totalement dans ce cote hyperlogique et conceptuel.
Diagnostiqué a 71 ans Asperger.
Celibataire, pas d'enfant.
Son frere non Asperger.
Il disait etre plus dans l'abstraction que son frere d ou son celibat.
Je le retrouve totalement dans ce cote hyperlogique et conceptuel.
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Re: Relations amoureuses et Asperger
Bonjour, me concernant j'ai le sentiment d'être un peu à l'opposé au niveau relations sentimentales par rapport à beaucoup de personnes autistes.
Je n'ai jamais eu de difficultés pour trouver des partenaires que ce soit pour des relations longues ou des relations d'un soir en période de célibat. C'est le seul domaine social dans lequel je n'ai jamais ressenti de difficultés, mon cercle social étant très restreint car j'ai très peu d'amis.
Néanmoins dans l'après j'ai eu beaucoup de difficultés dans presque tous les types de relations : dans mes relations d'un soir régulières, beaucoup de mes partenaires se sont attachées de façon non-réciproque et ont souhaité aller plus loin dans la relation, ce qui m'a souvent obligé à couper les ponts, pour ne pas leur donner de faux espoirs. Parmi les relations longues que j'ai eues, beaucoup ont été chaotiques et toxiques, et se sont mal terminées (et j'ai été pris pour un c** en étant trop naïf).
Je pense que mon vécu s'explique par le fait qu'étant moins dans l'émotionnel, j'ai une approche très stratégique de la séduction. Mais étant moins dans l'émotionnel, j'ai du coup du mal à percevoir des signes avant coureurs d'un problème dans la relation, y compris quand ils sont flagrants dès le début et rédhibitoires pour une poursuite saine de celle-ci.
Je n'ai jamais eu de difficultés pour trouver des partenaires que ce soit pour des relations longues ou des relations d'un soir en période de célibat. C'est le seul domaine social dans lequel je n'ai jamais ressenti de difficultés, mon cercle social étant très restreint car j'ai très peu d'amis.
Néanmoins dans l'après j'ai eu beaucoup de difficultés dans presque tous les types de relations : dans mes relations d'un soir régulières, beaucoup de mes partenaires se sont attachées de façon non-réciproque et ont souhaité aller plus loin dans la relation, ce qui m'a souvent obligé à couper les ponts, pour ne pas leur donner de faux espoirs. Parmi les relations longues que j'ai eues, beaucoup ont été chaotiques et toxiques, et se sont mal terminées (et j'ai été pris pour un c** en étant trop naïf).
Je pense que mon vécu s'explique par le fait qu'étant moins dans l'émotionnel, j'ai une approche très stratégique de la séduction. Mais étant moins dans l'émotionnel, j'ai du coup du mal à percevoir des signes avant coureurs d'un problème dans la relation, y compris quand ils sont flagrants dès le début et rédhibitoires pour une poursuite saine de celle-ci.
2016 : Diagnostic d'un trouble anxiodépressif sévère et récurrent.
2020 : Diagnostic d'un TSA à l'âge de 29 ans par le CRA Alsace.
HPI mais QI trop hétérogène.
2023 : Diagnostic d'un TDAH sans hyperactivité.
2020 : Diagnostic d'un TSA à l'âge de 29 ans par le CRA Alsace.
HPI mais QI trop hétérogène.
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Re: Relations amoureuses et Asperger
Bonjour‚
Mes difficultés dans les relations amicales se sont longtemps exprimées. J’ai reçu un certain nombre de râteaux… Puis j’ai fini par trouver l’amour il y a un peu plus de deux ans.
Il est important de valoriser qui l’on est‚ sans chercher pour autant à vanter des qualités qu’on n’a pas. Dire simplement‚ quand une personne nous plaît et qu’on commence à la connaître‚ quelque chose qui ressemble à (mais qui n’est pas forcément) : « Je suis autiste. Si tu veux en parler‚ je peux t’expliquer les difficultés et les avantages au quotidien. » Cette parole de vérité vous permettra de mieux appréhender la relation‚ si elle est amenée à continuer. Surtout‚ si vous faites une grosse gaffe le jour où vous voulez déclarer votre flamme‚ votre ami(e) comprendra.
Pour les neurotypiques aussi‚ il est difficile de sentir l’absence de réciprocité. Mais il est vrai que nous décodons encore moins facilement les signes d’un potentiel râteau.
Si vous voulez construire une relation dans la durée‚ il est important de prendre votre temps. Plusieurs mois‚ voire une année ou deux sont nécessaires avant d’être sûr de pouvoir construire l’amour durable.
J’ai conscience que tout ce que je dis‚ ce n’est pas facile pour tout le monde. Je ne veux pas juger qui que ce soit. J’espère que tous ceux qui le souhaitent pourront être heureux en amour.
Mes difficultés dans les relations amicales se sont longtemps exprimées. J’ai reçu un certain nombre de râteaux… Puis j’ai fini par trouver l’amour il y a un peu plus de deux ans.
Il est important de valoriser qui l’on est‚ sans chercher pour autant à vanter des qualités qu’on n’a pas. Dire simplement‚ quand une personne nous plaît et qu’on commence à la connaître‚ quelque chose qui ressemble à (mais qui n’est pas forcément) : « Je suis autiste. Si tu veux en parler‚ je peux t’expliquer les difficultés et les avantages au quotidien. » Cette parole de vérité vous permettra de mieux appréhender la relation‚ si elle est amenée à continuer. Surtout‚ si vous faites une grosse gaffe le jour où vous voulez déclarer votre flamme‚ votre ami(e) comprendra.
Pour les neurotypiques aussi‚ il est difficile de sentir l’absence de réciprocité. Mais il est vrai que nous décodons encore moins facilement les signes d’un potentiel râteau.
Si vous voulez construire une relation dans la durée‚ il est important de prendre votre temps. Plusieurs mois‚ voire une année ou deux sont nécessaires avant d’être sûr de pouvoir construire l’amour durable.
J’ai conscience que tout ce que je dis‚ ce n’est pas facile pour tout le monde. Je ne veux pas juger qui que ce soit. J’espère que tous ceux qui le souhaitent pourront être heureux en amour.
Diagnostiqué autiste Asperger (CRA‚ 2016).