TSA et rapport au partage.
-
- Intarissable
- Messages : 8041
- Enregistré le : vendredi 22 janvier 2021 à 14:02
- Localisation : Pays des Schtroumpfs
TSA et rapport au partage.
On entend souvent dire que les personnes TSA ont du mal avec la notion de "partage".
Ça fait quelques jours que je suis en train de remettre en question mon rapport au "partage", tous contextes confondus : Que ce soit dans un contexte de possessivité, d'avoir peur qu'on nous prenne, qu'on nous vole ou tout simplement dans le fait d'avoir du mal à partager des choses, même immatérielles, des moments, des sentiments, des émotions...
Et bref, je voulais savoir si d'autres personnes TSA ont également un rapport compliqué avec cette notion de partage. Personnellement, je me sens immature sur ce plan là.
Ça rejoint un peu ce que j'avais déjà pu évoquer sur ce qui concerne la dépendance aussi. Le fait d'être très dépendant des gens.
Je sais qu'on ne peut pas posséder quelqu'un mais par exemple, ce qui me hante en ce moment, c'est la peur qu'on me "vole" une personne.
L'espèce de violente vibration au fond de moi qui me fait fulminer, quand je vois quelqu'un se rapprocher petit à petit de ce qui m'est intime et plus que personnel par le simple fait de se rapprocher d'une personne.
Autre exemple bête, une fois ça m'a dérangé qu'une autre personne veuille prendre la même chose que moi à manger parce que je n'avais pas envie de partager un plaisir qui m'est très personnel et intime (j'ai peut-être un rapport malsain avec la bouffe lol).
Et vous ?
Ça fait quelques jours que je suis en train de remettre en question mon rapport au "partage", tous contextes confondus : Que ce soit dans un contexte de possessivité, d'avoir peur qu'on nous prenne, qu'on nous vole ou tout simplement dans le fait d'avoir du mal à partager des choses, même immatérielles, des moments, des sentiments, des émotions...
Et bref, je voulais savoir si d'autres personnes TSA ont également un rapport compliqué avec cette notion de partage. Personnellement, je me sens immature sur ce plan là.
Ça rejoint un peu ce que j'avais déjà pu évoquer sur ce qui concerne la dépendance aussi. Le fait d'être très dépendant des gens.
Je sais qu'on ne peut pas posséder quelqu'un mais par exemple, ce qui me hante en ce moment, c'est la peur qu'on me "vole" une personne.
L'espèce de violente vibration au fond de moi qui me fait fulminer, quand je vois quelqu'un se rapprocher petit à petit de ce qui m'est intime et plus que personnel par le simple fait de se rapprocher d'une personne.
Autre exemple bête, une fois ça m'a dérangé qu'une autre personne veuille prendre la même chose que moi à manger parce que je n'avais pas envie de partager un plaisir qui m'est très personnel et intime (j'ai peut-être un rapport malsain avec la bouffe lol).
Et vous ?
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
-
- Intarissable
- Messages : 37322
- Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
- Localisation : CH
Re: TSA et rapport au partage.
Un peu de jalousie et d'exclusivité ?
Pour ma part, je considère que personne n'est la propriété d'autrui.
Si ton plaisir de manger un sorbet colonel en dessert t'es très intime, tu ne me permettrais pas d'en raffoler aussi ?
Pour ma part, je considère que personne n'est la propriété d'autrui.
Si ton plaisir de manger un sorbet colonel en dessert t'es très intime, tu ne me permettrais pas d'en raffoler aussi ?
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
-
- Intarissable
- Messages : 8041
- Enregistré le : vendredi 22 janvier 2021 à 14:02
- Localisation : Pays des Schtroumpfs
Re: TSA et rapport au partage.
Justement, le "souci" c'est que je ne passe pas par ce cheminement de pensée où il faut prendre en compte le plaisir de l'autre...
(Au passage je viens tout juste de découvrir ce qu'est un sorbet colonel, haha )
Et du coup, si je suis dans un mood où mon plaisir habituel et intime c'est de me faire un sorbet colonel seule et que toi, tu viens en demander un aussi en étant juste à côté, je vais me sentir mal intérieurement en me disant "Mais pourquoi il prend la même chose que moi ?!".
Après, j'ai l'impression que ça dépend énormément du rapport que j'entretiens avec la personne aussi.
Modifié en dernier par Fluxus le jeudi 7 octobre 2021 à 21:36, modifié 1 fois.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
-
- Prolifique
- Messages : 806
- Enregistré le : jeudi 13 juin 2019 à 19:33
Re: TSA et rapport au partage.
Alors en ce qui me concerne, je n'aime pas partager, surtout les objets.
Petite je détestais prêter mes jouets.
Adulte aussi je n'aime pas prêter ce qui m'appartient.
La raison principale est que je trouve que les autres ne font pas assez attention, ne sont pas suffisamment soigneux...
Je prends soin de mes affaires et ça m'agace quand les autres n'en prennent pas soin.
Et puis, je pense aussi que je dois avoir l'impression qu'on m'enlève une partie de moi.
Au collège, j'ai aussi souvenir "qu'on" se moquait de moi car je prenais un goûter à la récrée du matin et que ça faisait bébé...
Sauf que ces mêmes "copines" qui se moquaient de moi, étaient les premières à venir quémander un bout...
Jamais compris leur logique
J'en donnais un peu mais si je devais partager équitablement, je n'en aurais plus eu pour moi. Enfin plus assez pour moi.
Et puis, ça m'ennuyait aussi que ma mère paye mes gâteaux mais qu'au final, ce soit les autres qui les mange.
Donc j'ai fini par râler et à ne plus partager.
Ca me fait aussi penser au livre de classe qu'on devait partager...
Rien de plus inconfortable quand l'exercice ou la leçon n'était pas du bon côté... Et si je fais l'effort de le porter toute la journée, c'est pour en profiter pleinement... Pas pour que le voisin, qui a la flemme de le porter, en profite en cours même de manière tordue
Petite je détestais prêter mes jouets.
Adulte aussi je n'aime pas prêter ce qui m'appartient.
La raison principale est que je trouve que les autres ne font pas assez attention, ne sont pas suffisamment soigneux...
Je prends soin de mes affaires et ça m'agace quand les autres n'en prennent pas soin.
Et puis, je pense aussi que je dois avoir l'impression qu'on m'enlève une partie de moi.
Au collège, j'ai aussi souvenir "qu'on" se moquait de moi car je prenais un goûter à la récrée du matin et que ça faisait bébé...
Sauf que ces mêmes "copines" qui se moquaient de moi, étaient les premières à venir quémander un bout...
Jamais compris leur logique
J'en donnais un peu mais si je devais partager équitablement, je n'en aurais plus eu pour moi. Enfin plus assez pour moi.
Et puis, ça m'ennuyait aussi que ma mère paye mes gâteaux mais qu'au final, ce soit les autres qui les mange.
Donc j'ai fini par râler et à ne plus partager.
Ca me fait aussi penser au livre de classe qu'on devait partager...
Rien de plus inconfortable quand l'exercice ou la leçon n'était pas du bon côté... Et si je fais l'effort de le porter toute la journée, c'est pour en profiter pleinement... Pas pour que le voisin, qui a la flemme de le porter, en profite en cours même de manière tordue
HPI (2018)
TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
TDAH (avril 2023)
TSA (février 2020 en libéral, décembre 2021 au CRA)
TDAH (avril 2023)
-
- Intarissable
- Messages : 8041
- Enregistré le : vendredi 22 janvier 2021 à 14:02
- Localisation : Pays des Schtroumpfs
Re: TSA et rapport au partage.
Ah mais je te comprends tellement sur tous les plans ! J'ai souvent peur qu'on abîme mes affaires si je les prête.Spoiler :
En ce qui concerne le coup du goûter ou des livres qui pèsent 3 tonnes dans le sac à dos, idem. Les gens se comportent comme des chiens et quand ils sont dans le poop, ils viennent réclamer comme si rien ne s'était jamais passé...
Sinon, j'ai pas mal souffert dans les relations affectives, qui déjà, sont complexes de base avec le TSA, de la problématique du "vol" dans l'amour.
J'entends par là, un amour passionnel, bien que toxique mais qui du coup rend beaucoup trop aveugle pour s'en rendre compte... Qui fait qu'on finit par tomber dans la dépendance, tout en étant constamment en attente de la part de l'autre. Et voir l'autre s'éloigner petit à petit, progressivement, sous influence ou pas, de quelqu'un d'autre. Et finir par se retrouver seul comme une m*rde avec sa souffrance.
Fin bref, ça va beaucoup mieux depuis hein ! Mais j'ai eu très mal pendant 5 ans. Et là, depuis que j'ai recommencé à sociabiliser, j'ai peur que ça recommence.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
-
- Intarissable
- Messages : 37322
- Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
- Localisation : CH
Re: TSA et rapport au partage.
Ce n'est pas à cause de toi que je prends un sorbet colonel. C'est parce que J'AIME le sorbet colonel.
(ne le prends donc pas perso', comme on dit)
Bon, cela dit, en Valais (un des vingt-six cantons de la Suisse), je prends volontiers un sorbet valaisan.
Il m'arrive d'être réticent à prêter... des livres... car j'aime bien les avoir à disposition... pour vérifier à tout moment un détail ou deux... ou trois...
Par conséquent, vous me voyez souvent conseiller de les acheter, ces nombreux livres intéressants.
(ne le prends donc pas perso', comme on dit)
Bon, cela dit, en Valais (un des vingt-six cantons de la Suisse), je prends volontiers un sorbet valaisan.
Il m'arrive d'être réticent à prêter... des livres... car j'aime bien les avoir à disposition... pour vérifier à tout moment un détail ou deux... ou trois...
Par conséquent, vous me voyez souvent conseiller de les acheter, ces nombreux livres intéressants.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
-
- Intarissable
- Messages : 8041
- Enregistré le : vendredi 22 janvier 2021 à 14:02
- Localisation : Pays des Schtroumpfs
Re: TSA et rapport au partage.
Oui oui, j'ai bien saisi la nuance !
1 des accords toltèques qui dit "N'en faites pas une affaire personnelle".
Perso, j'ai vachement l'impression que ça vient plus du fait de flipper qu'on pénètre mon intimité et qu'on touche, comme ça a été dit précédemment, à quelque chose qui est une partie de moi à laquelle je ne veux pas qu'on touche (à quelques exceptions près de rares personnes qui ont le droit de chercher à entrer dans mon esprit).
+ ce qui concerne l'abandon sur d'autres plans...
Puis je suis très ancrée aussi dans des réflexions de type "Premier arrivé, premier servi". Tant pis pour les autres, ils n'ont qu'à aller se faire...
Fin bref.
Le truc c'est que quand ça prend trop d'ampleur, j'ai l'impression de devoir défendre un territoire qui ne m'appartient pas en réalité (du moins pas matériellement) mais pour lequel j'ai un sentiment d'appartenance.
En mode "C'est moi qui l'ai découvert avant, j'y reste".
Bref, jsuis un fuckin animal en fait.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
-
- Intarissable
- Messages : 37322
- Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
- Localisation : CH
Re: TSA et rapport au partage.
Bah, chaque personne parmi nous défend son propre territoire.
L'étendue du territoire semble être une des variables.
Pour ce qui est des repas, je les partage volontiers, mais pas dans la même assiette ou dans le même verre.
L'étendue du territoire semble être une des variables.
Pour ce qui est des repas, je les partage volontiers, mais pas dans la même assiette ou dans le même verre.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
-
- Intarissable
- Messages : 8041
- Enregistré le : vendredi 22 janvier 2021 à 14:02
- Localisation : Pays des Schtroumpfs
Re: TSA et rapport au partage.
Ça marche, on se fait un repas quand tu veux !
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
-
- Intarissable
- Messages : 37322
- Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
- Localisation : CH
Re: TSA et rapport au partage.
Promis ! Si nous allons dans un restaurant, je ne prends pas les mêmes mets que toi. La carte est sûrement assez diversifiée.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
-
- Prolifique
- Messages : 1269
- Enregistré le : vendredi 22 juin 2018 à 19:45
Re: TSA et rapport au partage.
Hum gros complexe par rapport à ça, je n'ai pas le réflexe de partager, de proposer, quand je vois les autres le faire, je me sens super honteuse et égoïste - même avec mes enfants j'ai du mal quand j'arrive à le faire, j'ai l'impression d'avoir fait un effort surhumain, d'avoir remporté 1 victoire sur moi -même.
Ça vient sans doute d'une sensation ou de la peur du manque, d'une gêne, je pense que partager, c'est aller vers l'autre, c'est s'extérioriser, donner une partie de soi.
Ce que tu expliques pour la nourriture Fluxus (je ne le ressens pas trop, oui clairement la personne qui prend la même chose que toi ne le fait pas en fonction de toi, mais en fonction d'elle -même, mais je peux comprendre que tu sentes comme envahie dans ton rapport intime à ce plat)je peux le ressentir si je vais voir un film avec quelqu'un - comme si mes ressentis intimes étaient parasités par la personne à côté (que je connais surtout).
Un truc où je complexe aussi, et où je ne me sens pas "normale" c'est qu'on entend souvent les gens dire qu'ils aiment faire des choses avec quelqu'un (voire plusieurs personnes)pour "partager", se promener, voyager, aller voir un film, un spectacle - ben, je ne ressens pas ce besoin...
Sauf pour la musique peut -être et encore...
J'échange avec le paysage, le film, idem j'aime bien me.préparer un bon repas et le manger seule, j'apprécie plus, car mes sensations sont réellement comme concentrées, et non dispersées par la.présence d'autrui.
C'est peut être lié à un truc sensoriel aussi.
N.BEn.primaire j'ai eu une bagarre violente avec une fille à laquelle justement j'ai refusé de donner des bonbons à la récré, elle a voulu me les prendre, ça a très mal fini. Suite à cela j'ai été bannie de la classe (plus personne ne me parlait, une amie me.passait devant bras dessus bras dessous avec "l'ennemie" double perte donc et trahison), ça a été une des pires années sco de ma vie...
N.B 2 J' avais un psy qui trouvait ridicule les accords toltèques (vague fumisterie psycho new age)et le fameux "ne rien prendre personnellement " car tout est personnel en réalité, et c'est refuser de comprendre ce qui se passe en soi puis prendre de la distance avec ça certes...
N.B 3 à bien y réfléchir je préfère encore donner un livre plutôt que de le prêter, au moins je n'ai pas à rappeler à la personne de me le rendre, je n'ai pas à souffrir de le récupérer dans un mauvais état etc.
Ça vient sans doute d'une sensation ou de la peur du manque, d'une gêne, je pense que partager, c'est aller vers l'autre, c'est s'extérioriser, donner une partie de soi.
Ce que tu expliques pour la nourriture Fluxus (je ne le ressens pas trop, oui clairement la personne qui prend la même chose que toi ne le fait pas en fonction de toi, mais en fonction d'elle -même, mais je peux comprendre que tu sentes comme envahie dans ton rapport intime à ce plat)je peux le ressentir si je vais voir un film avec quelqu'un - comme si mes ressentis intimes étaient parasités par la personne à côté (que je connais surtout).
Un truc où je complexe aussi, et où je ne me sens pas "normale" c'est qu'on entend souvent les gens dire qu'ils aiment faire des choses avec quelqu'un (voire plusieurs personnes)pour "partager", se promener, voyager, aller voir un film, un spectacle - ben, je ne ressens pas ce besoin...
Sauf pour la musique peut -être et encore...
J'échange avec le paysage, le film, idem j'aime bien me.préparer un bon repas et le manger seule, j'apprécie plus, car mes sensations sont réellement comme concentrées, et non dispersées par la.présence d'autrui.
C'est peut être lié à un truc sensoriel aussi.
N.BEn.primaire j'ai eu une bagarre violente avec une fille à laquelle justement j'ai refusé de donner des bonbons à la récré, elle a voulu me les prendre, ça a très mal fini. Suite à cela j'ai été bannie de la classe (plus personne ne me parlait, une amie me.passait devant bras dessus bras dessous avec "l'ennemie" double perte donc et trahison), ça a été une des pires années sco de ma vie...
N.B 2 J' avais un psy qui trouvait ridicule les accords toltèques (vague fumisterie psycho new age)et le fameux "ne rien prendre personnellement " car tout est personnel en réalité, et c'est refuser de comprendre ce qui se passe en soi puis prendre de la distance avec ça certes...
N.B 3 à bien y réfléchir je préfère encore donner un livre plutôt que de le prêter, au moins je n'ai pas à rappeler à la personne de me le rendre, je n'ai pas à souffrir de le récupérer dans un mauvais état etc.
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
-
- Régulier
- Messages : 31
- Enregistré le : mardi 14 septembre 2021 à 10:52
Re: TSA et rapport au partage.
Fluxus, Je me retrouve dans ton témoignage. Idem pour les livres de freehost, ainsi que la culpabilité évoquée par Dehlynah.
Le cas du plat au restaurant me parle beaucoup.
Un exemple qui me paraît ressembler :
J'ai récemment eut l'idée d'un exercice de boxe qui me plaît beaucoup. J'ai un intérêt spécifique sur les arts martiaux (mais je ne peux plus les pratiquer en club, c'est trop coûteux énergétiquement, de plus je suis non-violent et contre la culture des gros bras, donc c'est assez épuisant aussi de chercher pour trouver des groupes avec une mentalité plus tournée vers la gestion émotionnelle à travers la pratique et le lien au corps (ce qui représente pour moi le vrai fond des arts martiaux, la gestion de la peur, à son rythme, pas à pas, sans dépasser de trop sa zone de confort (donc apprendre à la ressentir), pour pouvoir revenir et progresser, dans le but de réussir à affronter des épreuves de la vie)).
J'ai donc eut l'idée d'un exercice sur lequel j'ai bloqué pendant deux jours, sur quasiment l'entièreté des journées.
J'étais tellement enthousiaste que je l'ai montré à l'ami avec qui j'essaie de pratiquer la boxe en ce moment.
Innocemment, je lui montre tout, les détails, je suis passionné, j'adore parler et montrer des trucs qui me passionne. Mon ami est très enthousiaste devant cet exercice sorti du chapeau (c'est un exercice qui se pratique seul) et il me dit "Génial je pense que je vais te le piquer"... évidemment sur un ton bienveillant et pas dans l'arrière pensée de se l'approprier, d'écrire des livre dessus et de les revendre sur mon dos...
Mais ça a été la douche froide... je me suis tout de suite renfermé, catastrophe intérieure, culpabilité aussi... j'ai réussi à lui dire que je préférai qu'il ne dise pas "piquer"... (ce qui me faisait déjà honte) mais intérieurement, j'étais en train de gérer et de me retenir de lui dire "je n'ai pas envie que tu le pratiques"...
de toute façon cette envie, impossible de la mettre en place concrètement, il a vu l'exercice et l'a aimé, donc à part le mettre en prison et le surveiller... ce qu'évidemment je ne souhaite pas... mais du coup, une partie de moi doit gérer le fait que je me sois fais surprendre par cette "liberté" et cet élan de mon ami, et je me dis "bon, il faut que je fasses attention à comprendre qu'est-ce qui peut me créer cet effet quand je le partage", et du coup je partage moins et suis dans la méfiance, pour une période au moins.
c'est ultra fatiguant, ça se passe pour plein de trucs. (heureusement pas tout)
Le PS de Dehlynah sur les 4 accords toltèques me fais écho aussi, car j'ai tendance à faire du déni sur ce genre de moment, à les éviter, et à faire comme si ça n'existais pas... je pense que globalement je fais ça pour tout mes traits autistiques et que c'est en grande partie pour ça que j'ai du mal à accepter mon diagnostique... mais ça c'est un autre problème
Un autre exemple :
Je dessine, et bien j'ai super envie de montrer mes dessins, mais quand je les montre, je ressens quelque chose de l'ordre de "les gens ne comprennent pas la valeur intime de ce que ça représente", je ne fais pas ici référence à une éventuelle qualité graphique, mais vraiment à ce que ça me coûte en terme de concentration, de dévoilement de moi-même et de persévérance pour réussir à pratiquer cette activité que j'aime.
Quand ils me disent "c'est beau", "c'est génial" , je suis ultra vexé et déçu de leur avoir partagé quelque chose de si précieux... (je culpabilise à fond de ressentir ça, car j'ai en général de super retours, ce qui j'ai l'impression ferait plaisir à la plupart des autres gens). Quand ils parlent de "MON" dessin, j'ai l'impression qu'ils se l'approprient. Alors qu'intellectuellement je comprends, a posteriori, qu'il ne s'est rien passé de grave, et pourtant, je met ensuite parfois plusieurs semaines avant de remontrer un dessin, aux même personnes.
Pour ce que tu dis sur l'amour Fluxus, c'est très similaire à mes ressentis. Par contre, de mon côté, je suis dans une phase noire, dans laquelle j'ai l'impression que je ne suis pas capable de faire évoluer cette facette de moi et qu'il vaut mieux que j'évite d'avoir des relations amoureuses pour me préserver et préserver les autres (mais j'en suis triste). Disons donc chaque chose en son temps.
PS : Je connais deux autres personnes, une qui a un TSA diagnostiqué, et l'autre suspecté, qui ne semblent pas rencontrer ce problème lié au partage, ou en tout cas qui le gèrent vraiment mieux que moi (j'ai déjà évoqué cette thématique avec eux). Il y a peut être un lien avec ce que dit freehost sur la "taille du territoire".
Le cas du plat au restaurant me parle beaucoup.
Un exemple qui me paraît ressembler :
J'ai récemment eut l'idée d'un exercice de boxe qui me plaît beaucoup. J'ai un intérêt spécifique sur les arts martiaux (mais je ne peux plus les pratiquer en club, c'est trop coûteux énergétiquement, de plus je suis non-violent et contre la culture des gros bras, donc c'est assez épuisant aussi de chercher pour trouver des groupes avec une mentalité plus tournée vers la gestion émotionnelle à travers la pratique et le lien au corps (ce qui représente pour moi le vrai fond des arts martiaux, la gestion de la peur, à son rythme, pas à pas, sans dépasser de trop sa zone de confort (donc apprendre à la ressentir), pour pouvoir revenir et progresser, dans le but de réussir à affronter des épreuves de la vie)).
J'ai donc eut l'idée d'un exercice sur lequel j'ai bloqué pendant deux jours, sur quasiment l'entièreté des journées.
J'étais tellement enthousiaste que je l'ai montré à l'ami avec qui j'essaie de pratiquer la boxe en ce moment.
Innocemment, je lui montre tout, les détails, je suis passionné, j'adore parler et montrer des trucs qui me passionne. Mon ami est très enthousiaste devant cet exercice sorti du chapeau (c'est un exercice qui se pratique seul) et il me dit "Génial je pense que je vais te le piquer"... évidemment sur un ton bienveillant et pas dans l'arrière pensée de se l'approprier, d'écrire des livre dessus et de les revendre sur mon dos...
Mais ça a été la douche froide... je me suis tout de suite renfermé, catastrophe intérieure, culpabilité aussi... j'ai réussi à lui dire que je préférai qu'il ne dise pas "piquer"... (ce qui me faisait déjà honte) mais intérieurement, j'étais en train de gérer et de me retenir de lui dire "je n'ai pas envie que tu le pratiques"...
de toute façon cette envie, impossible de la mettre en place concrètement, il a vu l'exercice et l'a aimé, donc à part le mettre en prison et le surveiller... ce qu'évidemment je ne souhaite pas... mais du coup, une partie de moi doit gérer le fait que je me sois fais surprendre par cette "liberté" et cet élan de mon ami, et je me dis "bon, il faut que je fasses attention à comprendre qu'est-ce qui peut me créer cet effet quand je le partage", et du coup je partage moins et suis dans la méfiance, pour une période au moins.
c'est ultra fatiguant, ça se passe pour plein de trucs. (heureusement pas tout)
Le PS de Dehlynah sur les 4 accords toltèques me fais écho aussi, car j'ai tendance à faire du déni sur ce genre de moment, à les éviter, et à faire comme si ça n'existais pas... je pense que globalement je fais ça pour tout mes traits autistiques et que c'est en grande partie pour ça que j'ai du mal à accepter mon diagnostique... mais ça c'est un autre problème
Un autre exemple :
Je dessine, et bien j'ai super envie de montrer mes dessins, mais quand je les montre, je ressens quelque chose de l'ordre de "les gens ne comprennent pas la valeur intime de ce que ça représente", je ne fais pas ici référence à une éventuelle qualité graphique, mais vraiment à ce que ça me coûte en terme de concentration, de dévoilement de moi-même et de persévérance pour réussir à pratiquer cette activité que j'aime.
Quand ils me disent "c'est beau", "c'est génial" , je suis ultra vexé et déçu de leur avoir partagé quelque chose de si précieux... (je culpabilise à fond de ressentir ça, car j'ai en général de super retours, ce qui j'ai l'impression ferait plaisir à la plupart des autres gens). Quand ils parlent de "MON" dessin, j'ai l'impression qu'ils se l'approprient. Alors qu'intellectuellement je comprends, a posteriori, qu'il ne s'est rien passé de grave, et pourtant, je met ensuite parfois plusieurs semaines avant de remontrer un dessin, aux même personnes.
Pour ce que tu dis sur l'amour Fluxus, c'est très similaire à mes ressentis. Par contre, de mon côté, je suis dans une phase noire, dans laquelle j'ai l'impression que je ne suis pas capable de faire évoluer cette facette de moi et qu'il vaut mieux que j'évite d'avoir des relations amoureuses pour me préserver et préserver les autres (mais j'en suis triste). Disons donc chaque chose en son temps.
PS : Je connais deux autres personnes, une qui a un TSA diagnostiqué, et l'autre suspecté, qui ne semblent pas rencontrer ce problème lié au partage, ou en tout cas qui le gèrent vraiment mieux que moi (j'ai déjà évoqué cette thématique avec eux). Il y a peut être un lien avec ce que dit freehost sur la "taille du territoire".
Autiste sans déficience - diagnostic (équipe pluridisciplinaire) délivré le 13 octobre 2021
HPI
Troubles anxio-dépressifs
HPI
Troubles anxio-dépressifs
-
- Intarissable
- Messages : 8041
- Enregistré le : vendredi 22 janvier 2021 à 14:02
- Localisation : Pays des Schtroumpfs
Re: TSA et rapport au partage.
Pour ce qui concerne les accords Toltèques, c'était juste que ça m'a rappelé cette phrase, je n'ai jamais lu le bouquin en question.
Tous les livres de développement perso, c'est bien beau mais c'est vrai que dans la réalité, c'est toujours bien différent et pas aussi simple et on ne peut pas toujours, voir quasiment pas anticiper...
Tous les livres de développement perso, c'est bien beau mais c'est vrai que dans la réalité, c'est toujours bien différent et pas aussi simple et on ne peut pas toujours, voir quasiment pas anticiper...
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
-
- Intarissable
- Messages : 37322
- Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
- Localisation : CH
Re: TSA et rapport au partage.
Remarquons que les livres de développement collectif peuvent se révéler tout autant ésotériques et poudre de perlimpinpin.
Beaucoup de livres font partie de l'immense collection "Je suis une injonction."
Beaucoup de livres font partie de l'immense collection "Je suis une injonction."
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014