Cardamome a écrit : ↑mardi 10 août 2021 à 18:14
Comment à l heure d'Internet, du partage facilité, aucune base de données des aides imaginées et mises en place concrètement, n'existe t'elle pas? ?
C'est au bon vouloir de l'interlocuteur...
Je suppose que ça arrange que rien ne soit listé.
"On sait pas faire/ça n'existe pas/ on n'a jamais eu ce cas de figure"
J'ai "découvert" sur le forum par exemple qu'un élève avec TSA en première a eu moins de textes que les autres en guise d'aménagement.
C'est une chouette idée qui peut servir à d'autres...
Fluxus a écrit : ↑mercredi 11 août 2021 à 19:30
Pour reprendre l'idée citée précédemment, pourquoi ne pas faire une liste des aménagements "possibles" ou existants à pouvoir mettre en place dans le cadre de la scolarité et des études ? Genre en libre accès, ici, sur le forum ?
Un fil pour mutualiser et faire la synthèse des différentes idées, aides, expériences et ressources en ce qui concerne notamment les aménagements au sein de la scolarité.
- j'en ferai une synthèse au fur et à mesure dans ce premier post, en séparant notamment ce qui concerne l'élémentaire, le secondaire, et les études supérieures, pour plus de lisibilité -
C'est une bonne initiative Curiouser...
Bien entendu perso ce qui m'intéresse, ce n'est pas tant les classiques aménagements (tiers temps, dispense de...) mais plutôt les idées originales qui ont fait leurs preuves dans telle situation, pour pallier à tel souci précis...
Les fameux trucs sympas à demander dans la rubrique "autre aménagement" sur les dossiers pour les examens! Mais aussi bien entendu pour tout au long de l'année scolaire en classe.
Spoiler :
j'ai commencé regarder le lien avec les "matrices" j'ai trouvé cette idée très bien! Je ne connaissais pas. Personne ne nous a jamais suggéré ça, qui aurait déjà pu lui être utile...
maman d'un jeune homme diagnostiqué avec TSA.
"Caminante, no hay camino, se hace camino al andar." Antonio Machado
J'avais trouvé cette série d'articles sur les troubles dys et l'apprentissage des notions mathématiques sur le net, de manière plus globale, l'ensemble des articles sur le sujet est accessible directement ici :
Il existe aussi des sites qui vendent du matériel pour les personnes avec besoins spécifiques (ça concerne en partie tous les TND en fin de compte) et notamment du matériel ergonomique pour faciliter certaines tâches comme l'écriture, la lecture ou encore l'utilisation de matériel en géométrie.
Spoiler : Expérience personnelle du ThaMographe :
Pour expérience personnelle : J'ai pu me procurer un outil qui s'appelle le ThaMographe, sur recommandation de ma psychomot'. C'est plus forcément nécessaire en études sup' mais je pense qu'avant, ça peut servir, à tenter pour les classes où il y a encore beaucoup de géométrie (notamment en primaire ou au collège), histoire de voir ce que ça vaut.
C'est un outil qui réunit la règle, l'équerre, le rapporteur et le compas en un bout de plastique. Pas très imposant, rentre très aisément dans la trousse. En fait la fonctionnalité originale, c'est le compas. Aucune pointe donc pas de risque de se blesser. Et ça fonctionne avec un système de trous qui selon leur distance par rapport au point central de l'outil (le petit rond avec le rubber), permettent de tracer des cercles de différents rayons (et donc, différents diamètres).
Pour l'avoir testé, mon seul regret c'est qu'il faille adapter les stylos ou crayons parce qu'on ne peut utiliser uniquement que des pointes fines pour le système du compas.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
Le tiers-temps + 10 minutes pour les examens de 2 heures ou moins je ne connaissais pas, et ça aurait pu m'être utile. Pareil pour le tiers délai (temps supplémentaire pour rendre des dossiers à faire à la maison...) (vu sur le site Soutien scolarité & examens (Envol Isère Autisme) donné par Curiouser). Ils en parlent pour le bac et le BTS donc peut-être que ça n'existe pas pour l'université?
10 minutes en plus du tiers-temps, pour les épreuves courtes de 2 heures ou moins,
épreuves écrites ou préparation de l’oral.
Par exemple avec le nouveau bac, les « évaluations communes » durent entre 1h30 et 2h.
La justification est que ce temps de 10’ supplémentaire permet de compenser une lenteur observée de mise en route, très préjudiciable lors d’une épreuve courte.
- Tiers délai pour rendre un dossier CCF et passer l’oral de présentation
Par exemple, si les candidats du BTS ont 8 semaines de délai, deux semaines supplémentaires accordées au titre du tiers délai peuvent être une compensation pour un candidat porteur de handicap.
Je ne sais pas si c'est un type d'aménagement classique ou pas, ni si c'est souvent proposé mais parfois, certains établissements peuvent proposer des cursus plus longs où une année peut se faire sur 2 ans au lieu d'1 an.
Ce que je vais décrire s'adresse au cursus postbac et est issu de mes propres expériences personnelles, à voir si ça fonctionne ailleurs :
Me concernant, j'ai été confrontée à ce type d'aménagements dans divers contextes :
Spoiler : Cas 1 - Passer dans les groupes sport-études :
Quand j'ai fait ma 1ère première année d'études sup' avant ma réorientation, dans un établissement très loin de chez moi et de ma région d'origine, lorsque j'ai commencé à tomber en état de "burn-out", entre les soucis liés à l'adaptation, l'ignorance du TSA, des autres troubles et le fait que ça se passait mal à un peu tous les niveaux, on m'avait proposé de passer dans le parcours des sport-études qui eux, avaient déjà un parcours aménagé avec leurs après-midi de libre pour pratiquer leurs activités et donc, étaient amenés à faire une année supplémentaire au lieu du nombre initial d'années requises.
Spoiler : Cas 2 - Aménagements imposés par les réformes :
Lorsque je me suis réorientée dans ma fac de secteur, cette fois-ci, j'ai eu droit à un aménagement (dont la désorganisation administrative m'a fait perdre 1 an) mais cette fois-ci, imposé par la réforme Parcoursup qui, suite à la nature de mon bac (qui ne posait aucun souci et était voir même très adapté dans d'autres universités dispensant la même filière mais après chaque univ s'organise comme elle le souhaite), m'avait imposé un parcours aménagé avec la première année à faire en 2 ans.
Normalement, si tout est organisé correctement, ce genre de parcours "permettent d'éviter un redoublement quasi systématique en première année", NT ou pas, de façon à gagner en autonomie, en laissant plus de temps libre aux étudiants pour bosser seuls. Avec des modules de remise à niveau par-ci par là... En divisant donc les horaires de moitié et en étudiant que la moitié des disciplines sur 1 an et l'autre moitié sur l'autre année.
Pour la question de clarté : Quand j'évoque la moitié des disciplines, j'entends que sur 10 Unités d'Enseignement dans un semestre par exemple, il n y en aura que 5 d'étudiées sur la 1ère partie et les 5 autres sur la 2nde partie... A condition d'y avoir accès (lire ci-dessous) !
Et là, c'est selon l'organisation :
Soit cela compte pour 1 an en 2 ans mais où l'on assure systématiquement une continuité entre les 2 années et le bilan se fait à la fin des 2 ans...
Soit on considère ça sur 2 années différentes malgré le fait qu'à la fin, on soit à un niveau bac+1 et que l'on est évalué directement à la fin de la 1ère partie pour savoir si l'on peut accéder à la 2nde partie ou non.
Spoiler :
Me concernant, dans le cadre du parcours aménagé imposé par la réforme, j'ai perdu 1 an car on nous avait annoncé le parcours en 2 ans comme s'il y allait avoir automatiquement continuité entre les 2 années et qu'on passait d'office dans la 2nde partie du cursus alors qu'en réalité, le tri se faisait directement en fin de 1ère partie. Sans parler du fait que les règlements d'études puissent entraver tout ça en imposant un nombre d'années maximum pour obtenir le diplôme en question et que si celui-ci venait à être dépassé (quand on a quelques embuches dans son parcours comme moi par exemple), on demande à l'étudiant de se réorienter ou de changer d'établissement pour poursuivre la formation ailleurs. J'avais du faire gros forcing pour qu'on accepte que je me réinscrive via une nouvelle procédure de postbac dans le parcours classique de la même filière pour refaire en 1 an. Il se trouve que j'ai été la seule personne à valider tout du 1er coup en procédant ainsi. Depuis, dans ma fac, la possibilité de redoubler en parcours classique plutôt que de devoir partir ailleurs si la 1ère partie de parcours aménagé (donc 1 an sur les 2) n'est pas validée est venue colorer le règlement des études de ma filière. Et j'en suis fière !
Ceci dit, je pense encore et toujours que laisser masse de temps libre à des étudiants qui sont déjà susceptibles de lâcher si on ne les encadre pas, c'est pas du tout la meilleure chose à faire pour leur apprendre l'autonomie. Surtout dans des filières qui demandent de réinvestir régulièrement des notions qui font l'objet d'une continuité dans les apprentissages par rapport à des notions vues précédemment, ce qui est moins le cas dans d'autres filières où aucun pré-requis n'est obligatoire, hormis le diplôme du bac. De plus, il faut vraiment que ce soit bien organisé de façon à ce que les modules de remise à niveau promis soient réellement au RDV et en quantité suffisante et que le choix des Unités d'Enseignement à passer en 1ère ou 2nde partie ne pénalise pas l'étudiant. Vous n'imaginez même pas le nombre d'injustices possibles qu'on peut créer avec ce genre de parcours...
Spoiler : Cas 3 - L'aménagement en compensation au handicap :
Et pour le dernier cas, c'est tout simplement en guise d'aménagement de compensation du handicap, que je me suis vue proposer une éventuelle possibilité de faire encore une année (en l'occurrence ma L2 que j'ai préféré faire passer sous année blanche parce que je n'avais plus l'énergie) sur 2 ans. De plus, ça aurait été beaucoup trop long et fastidieux et j'aurai potentiellement pu décrocher encore plus que les raisons qui avaient commencé à me faire décrocher puisque j'aurai eu du mal à gérer la planification du travail sur 2 ans pour probablement pas de meilleurs résultats sur 1 an et j'ai déjà vu le résultat lors du parcours aménagé de L1. Puis j'aurai eu encore un sentiment de perte de temps et de stagnation donc j'ai préféré éviter.
Les 2 premiers cas ne concernent pas directement la proposition d'aménagement dans le cadre du handicap mais je pense qu'en l'absence de solution, pour une raison ou une autre, ne permettant pas d'avoir directement un aménagement adapté et "officiel" administrativement parlant, il y a toujours ces solutions de secours dans un contexte de "On peut s'arranger avec un tel ou un tel" en attendant de trouver une meilleure solution qui correspond mieux et est plus adaptée, juste histoire de soulager la personne.
(Bon ça paraît peut-être pas cohérent parce que la notion de handicap est toujours "plus légitime" [et prioritaire] du moins est censée l'être, qu'une autre raison qui pousse à ce genre d'aménagements mais l'administratif parfois c'est tellement compliqué que... S'arranger avec des profs ou des directeurs d'études pour opter pour ça en attendant d'avoir du document officiel permettant l'aménagement ou autre, ça peut passer).
A condition que ça existe dans les établissements en question, encore une fois.
Voilà voilà pour ma part.
Modifié en dernier par Fluxus le vendredi 20 août 2021 à 15:50, modifié 2 fois.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
Je confirme qu'il est possible au lycée de faire une année en deux ans.
C'est décidé très simplement en ESS et ça peut être très vite mis en place. Pas besoin de X signatures et "trainage" des pieds dont le système est friand. J'ai un exemple où ça a été décidé 2 semaines après la rentrée en seconde. L'élève avec TSA a été submergée par le rythme et de suite en ESS a été décidé d'étaler sa seconde en deux ans.
Il est recommandé de prévoir la moitié des matières une année et l'autre la deuxième en les équilibrant... En ne prenant pas toutes les matières favorites la première année sous peine d'une deuxième année trop pénible et risque d'abandon.
Sur le papier cet aménagement est couplé à un emploi du temps "intelligemment pensé" pour qu'il soit bénéfique au maximum.
Dans la pratique ce point est très difficilement possible à mettre en place.
Je connais une jeune fille avec de gros handicaps physiques qui, il y a 25 ans de cela, avait pu accéder en BTS en 3 ans au lieu de 2, dans un institut qui acceptait des jeunes handicapés et des sportifs de haut niveau... En revanche cela ne concernait que 2 BTS...
Ça a du évoluer depuis, ça ressemble à ce que tu mentionnes.
maman d'un jeune homme diagnostiqué avec TSA.
"Caminante, no hay camino, se hace camino al andar." Antonio Machado
Cardamome a écrit : ↑vendredi 20 août 2021 à 15:47
Je confirme qu'il est possible au lycée de faire une année en deux ans.
C'est décidé très simplement en ESS et ça peut être très vite mis en place. Pas besoin de X signatures et "trainage" des pieds dont le système est friand. J'ai un exemple où ça a été décidé 2 semaines après la rentrée en seconde. L'élève avec TSA a été submergée par le rythme et de suite en ESS a été décidé d'étaler sa seconde en deux ans.
Il est recommandé de prévoir la moitié des matières une année et l'autre la deuxième en les équilibrant... En ne prenant pas toutes les matières favorites la première année sous peine d'une deuxième année trop pénible et risque d'abandon.
Sur le papier cet aménagement est couplé à un emploi du temps "intelligemment pensé" pour qu'il soit bénéfique au maximum.
Dans la pratique ce point est très difficilement possible à mettre en place.
Je connais une jeune fille avec de gros handicaps physiques qui, il y a 25 ans de cela, avait pu accéder en BTS en 3 ans au lieu de 2, dans un institut qui acceptait des jeunes handicapés et des sportifs de haut niveau... En revanche cela ne concernait que 2 BTS...
Ça a du évoluer depuis, ça ressemble à ce que tu mentionnes.
N'ayant pu commencer à bénéficier d'aménagements que depuis peu, je ne connaissais pas du tout ce type d'aménagements pour le secondaire.
Spoiler : Cas du parcours sport-études :
Oui, pour le premier cas que je citais dans le cadre de bénéficier des mêmes aménagements que les parcours sport-études, moi c'était dans un IUT, donc formation universitaire de niveau bac+2 (à l'époque, maintenant c'est devenu bac+3, je crois) mais beaucoup plus encadrée qu'en Licence. Je n'avais connaissance d'aucun de mes troubles à l'époque, en restant à la fin d'un cours avec un prof qui croyait en moi parce qu'il ne comprenait pas, au vu de mon excellent dossier pourquoi ça ne fonctionnait pas alors que j'avais tout pour réussir selon l'équipe pédagogique, on a discuté et il m'avait proposé le passage en parcours sport-études de lui même parce que c'était lui qui dirigeait cette partie de la promo.
Spoiler : Cas du parcours aménagé réforme :
En ce qui concerne le second cas, exactement, il faut que l'emploi du temps soit conçu de manière intelligente dans le choix des matières à dispenser sur une année ou sur l'autre.
Quand je me suis retrouvée face à la réforme, j'ai pu vivre beaucoup d'injustices. A savoir : Déjà, le concept du parcours aménagé était fait pour limiter ou éviter les redoublements de 1ère année pour les personnes "les plus susceptibles de se rater".
Les critères de sélection qui dépendent apparemment de l'algorithme ParcourSup étaient définis de la manière suivante : Bac trop ancien (reprise d'études tardivement par exemple), filière adéquate mais résultats insuffisants (cas d'un bac obtenu au rattrapage par exemple ou résultats trop faibles niveau dossier), filière jugée "inadéquate" (bac techno, bac pro, bac autre que scientifique dans le cas des anciennes filières ou autres diplômes d'accès aux études univ).
Et en fait, là où c'est atrocement pas judicieux du tout de faire ça en l'imposant, c'est qu'une fois arrivés dans le sup', par moments, le bac n'a plus rien à faire dans la continuité en sup', quasiment plus aucune importance... Et notamment dans des filières réputées comme "assez complexes" (qui demandent beaucoup de travail personnel et beaucoup de travail en cours), c'est qu'à la fin de la première année, la proportion de redoublants est bien plus élevée chez les personnes bachelières sortant de la filière dite "adéquate" que chez les rares personnes (forcément, y en a moins) sortant de la filière jugée "inadéquate" à qui on impose l'aménagement. Donc statistiquement, c'est normal hein mais là où on va se rendre compte que le cas de l'aménagement n'est pas rentable, c'est dans ce que je vais citer :
Bon ça a changé depuis cette période sûrement mais j'avais fait cette analyse là à l'époque :
Spoiler : Cas du seuil à ne pas dépasser :
Dans mon cas (c'est le seul que j'ai sous la main pour illustrer), mon bac (enfin la filière) malgré mes excellents résultats dans toutes les matières, niveau dossier, avait été jugé "inadéquat" et a impliqué donc ce fameux parcours aménagé. En fin de première année, bon, c'est pas loin d'être bon mais c'est pas ça, donc on considère que c'est foiré. On apprend, de manière très tardive en plus, que, le règlement des études imposant de finir la Licence en 5 ans max, ne nous permet pas de redoubler au sein du parcours aménagé (qui, réalisé sans accroc, nous fait terminer la Licence en 4 ans minimum au lieu de 3) et donc, que redoubler au sein du parcours aménagé, impliquerait de dépasser ce seuil des 5 ans donc c'est soit la réorientation, soit le changement d'établissement.
Injustice numéro 1 : Ne pas envisager de situation de secours ou de proposition de redoubler en parcours "classique". Heureusement que je leur ai apportée moi-même par la suite en leur servant d'exemple.
Spoiler : Cas du mauvais choix des UE :
Concernant le choix des matières/Unités d'Enseignement, se retrouver avec une majorité des UE purement théoriques "pluridisciplinaires et spécifiques à la filière" au lieu de varier avec les matières un peu plus "transversales" (langues, vie pro, expression...) sur la première partie du parcours, avec les modules de remise à niveau peu présents, ça maximise les chances de rater en parcours aménagé. C'est à dire qu'en fin de 1ère partie du parcours aménagé, sans avoir eu les UE "plus simples" qui permettent de "gratter des points" comme on dit ou faire augmenter les moyennes (clairement, les UE transversales), on se retrouve avec des moyennes générales totalement identiques à celles des personnes ayant effectué une première année dans le parcours classique en 1 an (donc avec la totalité des Unités d'Enseignement) qui vont redoubler. Sauf que le fait de rater la première partie du parcours aménagé ne donne pas accès à la 2nde partie et donc, ne donne pas accès à la possibilité de faire ses preuves, en plus, en ayant des UE qui permettent d'aider.
Sans parler du fait que si on prend les 3/4 de la promo et qu'on les évalue dans le cadre du parcours aménagé sur leurs moyennes obtenues dans le parcours classique et qu'on leur applique les mêmes conditions que le parcours aménagé, il ne reste plus personne. Et là, on voit bien l'injustice.
Donc injustice numéro 2 : Le temps d'enseignement dispensé a beau être différent, ça n'enlève rien à la difficulté des enseignements qui reste identique à celle de l'enseignement des autres + on se retrouve avec des résultats très similaires sans avoir pu passer toutes les UE qui permettraient une potentielle réussite dans le parcours classique et peuvent nous pénaliser dans le parcours aménagé en nous imposant le changement de fac ou la réorientation.
Depuis, ça a bien changé mais je me rappelle que la frustration était énorme lorsque l'on comparait nos résultats entre parcours aménagés et parcours classiques où au final, on se retrouvait avec des moyennes identiques voir meilleures. Certains à première impression pensaient : "Mais c'est normal, vous avez plus de temps !"... Sauf que ça ne change rien à la difficulté de la discipline et que si l'on a choisit de nous imposer le parcours aménagé, c'est qu'on a jugé que ce serait d'avance, plus compliqué pour nous, d'autant plus qu'à l'époque, le contrat n'était pas entièrement rempli sur ce qui avait été promis en début d'année concernant les aménagements qui étaient là pour permettre la pleine réussite.
Et au vu du peu de personnes sortant de filières dites "inadéquates" à l'époque où on avait encore les anciennes filières qui se dirigent vers la filière universitaire en question, ils auraient mieux fait de mieux trier les étudiants qui sortaient de ces filières jugées "adéquates" ou "idéales" vu que c'était initialement pour eux, que l'enjeu était de diminuer l'échec de la première année.
Après d'un autre côté, le seul avantage, c'est que ça laisse l'opportunité à d'autres de tenter l'expérience.
Donc, on arrive à quelque chose qui n'a plus aucun sens.
Mais je suis fière d'avoir fait l'objet de ce crash test, puisque j'ai pu servir d'exemple de motivation, de persévérance et de progression pour les promos suivantes !
Je rajouterai aussi que dans le cadre de ma filière où la Licence est un ancien Cursus Préparatoire Intégré, actuellement une sorte de CUPGE interne à la Licence, qui a pour but, soit d'intégrer une école d'ingénieurs en fin de L2, soit de poursuivre en L3, je trouve que ce genre de parcours aménagés n'étaient pas spécifiquement les bienvenus pour postuler ailleurs que dans l'école d'ingénieur universitaire locale. Mais ça c'est encore autre chose. Disons que chaque université choisit son fonctionnement et que l'aménagement en question n'est pas imposé partout, il me semble que c'est l'établissement qui choisit de l'appliquer ou non.
Bref, revenons-en au handicap :
Aujourd'hui dans le supérieur, normalement ce genre d'aménagements avec un an à faire en deux ans peut se mettre en place assez simplement dans le cadre de la compensation du handicap il me semble... Enfin dans une univ' où tout est géré correctement en tout cas.
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Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
Notre fils Aspi vient de faire sa rentrée en Terminale.
A sa demande, dès son arrivée au lycée, nous avons informé l'équipe pédagogique de son diagnostic;
nous avons mis en place un PAP et demandé des aménagements pour les épreuves du Baccalauréat.
Il va faire le maximum pour décrocher ce bac et pour la suite, il vient de prendre une décision importante :
il souhaite remplir Parcours Sup et candidater dans des écoles d'informatique SANS évoquer ses particularités !
il pense en effet pouvoir "masquer" ses problèmes de communication, de collaboration, de planification, de sensorialité ...
Nous avons des doutes mais respectons son choix, d'où la question postée dans ce forum :
"Le diplôme du Baccalauréat mentionne-t-il les aménagements ?"
ou plus généralement : le PAP du Lycée, les aménagements du Bac, etc ...
sont-ils "visibles" dans les attestations, diplômes et documents qui vous suivent du lycée vers les études supérieures ?
Cordialement,
Family Man & son épouse
père de 3 enfants : aîné > diag TSA-SDI, cadet > prédiag HPI, benjamine > suspicion TDA-H
Je cherche des informations sur les aides que l'on peut recevoir durant la scolarité en licence...je viens de rentrée en première année et c est crise sur crise... c'est épuisant et je n'arrive plus à prendre de notes dans certains cours car il y a trop de monde dans la salle, trop de distractions et les professeurs vont trop vite avec des mots que je ne connais pas... je suis autiste mais mes parents me poussent à être autonome et je me suis toujours débrouiller seule.. je ne me sens donc pas légitime à recevoir de l'aide alors que j'en ai besoin...je suis dans une impasse et ne sais pas quelles aides je pourrais avoir...
As-tu essayé de prendre contact avec le pôle et/ou le référent handicap de ton université ?
(voir notamment la page 7 de ce document récapitulatif du dispositif Aspie friendly pour les différents acteurs susceptibles d'aider)
Amleel a écrit : ↑vendredi 17 septembre 2021 à 0:19
je n'arrive plus à prendre de notes dans certains cours
Il y a la possibilité de bénéficier de prises de notes faites par un(e) étudiant(e) dans certains cas, mais je ne sais pas du tout comment cela se fait en pratique. Ce doit être a priori le pôle handicap qui coordonne cela ? (d'autres personnes pourront peut-être te répondre sur ces points)
Par ailleurs, afin d'être en accord avec notre charte, peux-tu mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
Spoiler : Pour modifier la signature :
cliquer (en haut à droite) sur ton pseudo ;
dans le menu qui apparaît, cliquer sur "Panneau de l'utilisateur" ;
cliquer sur l'onglet "Profil" ;
cliquer (à gauche) sur "Modifier la signature" ;
préciser ton statut dans la zone d'édition
(exemples : suspicion de TSA, TSA diagnostiqué, parent...) ;
cliquer (en bas) sur "Envoyer".
Une petite présentation dans la section dédiée serait aussi bienvenue.
Merci par avance
Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.
Oui pour la prise de notes, il faut se renseigner auprès du pôle handicap de l'établissement et donc, du référent handicap.
Le système de preneur de notes marche par contrat : L'université va rémunérer un étudiant de la promo (de préférence, quelqu'un de sérieux et assidu) pour qu'il puisse transmettre les cours à l'étudiant en situation de handicap.
Bref, je suis en plein dedans actuellement et le plus hard dans mon cas, c'est de trouver un étudiant qui ne sèche pas. En soi, je pourrai très bien me débrouiller seule mais on ne peut faire confiance à personne pour nous récupérer ce qu'il faut le jour où on a le malheur de ne pas pouvoir être présent... Et ça fait prendre du retard et mine de rien, ça peut coûter cher plus tard.
Cas échéant, demander directement des supports de cours aux enseignants mais ça, ça marche une fois et une seule ou dans des cas exceptionnels, après faut se débrouiller par soi-même.
Le comble pour moi : Ça ne fait même pas 2 semaines qu'on a repris et c'est moi qui me charge d'envoyer les cours et TDs manqués aux gens qui sèchent parce que j'assiste de manière très sérieuse et assidue à tous les cours, alors que c'est moi qui ai besoin d'aménagements et d'aide, lol.
Du coup, pour pouvoir bénéficier d'aménagements auprès du pôle handicap, il faut constituer un dossier médical en gros, avec plusieurs pièces justificatives (notamment comptes-rendus de bilans et tout ce qui peut être pertinent lorsque c'est lié à ta santé et ton bien-être en fin de compte), qui sera ensuite évalué par le médecin du service de médecine préventive de l'université (en tout cas, chez moi ça se passe comme ça), afin de déterminer si les aménagements sont nécessaires et seront accordés ou non.
Après, s'il y a urgence avec un gros impact sur les études et le bien-être de l'étudiant, tu peux demander une aide directement et l'administratif (niveau comptes-rendus etc.) se fera ensuite.
TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
J'ai déjà bénéficié de l'aménagement prise de notes. Honnêtement, ce n'est pas du tout pensé pour des étudiants TSA qui ont des problèmes de fonctions exécutives et des problèmes de communications et interactions sociales.
C'est à l'étudiant de trouver lui-même le preneur de notes, pas évident du tout quand on ne connaît personne d'aborder un inconnu pour lui demander ça. (Et en attendant de trouver pas de notes, donc il me manquait une ou deux semaines de cours car je n'ai pas osé demander les cours rétroactivement ensuite). Le preneur de notes va être rémunéré par le pôle handicap donc ça aide un peu à se sentir moins coupable, et encore. Pour ma part je n'ai pas osé demander quel était le montant de la rémunération, encore aujourd'hui je me demande si ça valait le coup pour la personne qui prenait mes notes ou si je la dérangeais et qu'elle regrettait d'avoir accepté.
Ça paraît pas grand-chose de prendre des notes pour un autre étudiant, mais c'est quand même un énorme travail qui demande notamment une bonne organisation. Le preneur de notes n'est pas professionnel, pas formé, et la qualité de la prise de notes peut s'en ressentir: fautes d'orthographes, dans certaines matières pas de prise de notes du tout car le preneur de notes ne sais pas quoi écrire pour la matière... (Ce n'est pas de sa faute, certains cours sont très mal organisés le prof part dans tout les sens et on a l'impression qu'il n'y a pas de cours... mais moi j'ai du manquer de nombreux cours et pas de prise de notes super...)
Un autre risque, c'est de perdre beaucoup de temps et d'énergie en communication avec le preneur de notes pour récupérer les cours régulièrement tout au long de l'année, et en organisation pour trier et organiser les cours donnés, et ne plus avoir de temps et d'énergie ou presque plus pour les utiliser, étudier avec la prise de note obtenue.
Spoiler :
L'idéal serait à mon avis, que ce soit les enseignants qui soient rémunérés et non un étudiant. Et que les enseignants donnent en début de semestre à l'étudiant en situation de handicap un livret (physique ou numérique) avec tous les cours du semestre ainsi c'est donné en une seule fois au début du semestre et il suffit de suivre le livret dans l'ordre donc pas de perte de temps et d'énergie du aux difficultés de communication et d'interaction sociale et de fonctions exécutives. Malheureusement, cet aménagement n'existe pas.