Pourquoi les personnes autistes font-elles l'objet d'une pareille discrimination ?

[user6375]

Je suis pas le seul a dire que c'est pas au niveau individuel qu'on trouvera les solutions. Et j'insiste mais là il s'agit pas de politicien mais bien d'intellectuel, philosophes, scientifiques, explorateurs qui démontent par A+B vos convictions que tout dépend de l'individu et qu'il faut mettre l'humain au centre. Mettre l'humain au centre, l'individu, c'est juste la négation de l'humanité en tant qu'espèce.

https://www.futura-sciences.com/planete ... nrs-92383/

"Nous nous comportons exactement comme l'évolution l'a prévu. Il est donc normal que les individus se comportent de la manière la plus avantageuse pour eux. Toutefois, il est stupide d'ignorer ce fait et de dire que nous ne pouvons rien y faire parce que nous nous comportons ainsi et que c'est comme ça. Nous devons trouver des moyens de faire face à l'avenir en tenant compte de la façon dont nous évoluons en tant qu'espèce."
[...]
"Comme société, nous pouvons réussir là où les individus mûs par leur égoïsme échoueraient."
[...]
"Il s'avère parfois plus facile de changer le comportement d'une société que celui d'un individu."

Et je m'arrête là pour éviter de devenir agressif et méprisant.

[Tarragh]

Je ne sais pas si je me sens "discriminé" personnellement. Incompris ou mes "problèmes" ignoré par les gens, ça oui, discriminé j'ai un doute, ou alors j'ai du mal avec la définition.

Mais comme le disait certaines personnes dans ce thread, je pense qu'on peut dire ça de tout ce qui sort du fonctionnement normal en fait, peu importe la cause.

Quand des personnes au fonctionnement totalement différents se rencontrent, à moins que les efforts soient fait des deux côtés (Ce qui est toujours mon cas même si avec l'âge ça commence à me fatiguer) ça n'avancera jamais à rien. Le vrai problème, de mon point de vue, c'est surtout que la majorité des gens s'en tapent totalement et n'imaginent ou ne se visualisent pas ce que ça peut être au quotidien et le poids que ça exerce sur nous.

Combien de fois on m'a dit de me "forcer" (A sortir, à voir des gens, etc.) pour que je "m'habitue", même des psychiatres, non spécialisé dans l'autisme certes. Sauf que non, ça ne marche pas comme ça, du tout, et à part me taper des "Burn out autistique" à intervalle régulier, lui aussi incompris bien entendu, ça ne m'a jamais aidé.

Quand tous les efforts ne sont que d'un côté, comme dans ma situation présente, avec zéro soutien, ça peut être difficile à vivre et on peut voir ça comme une discrimination j'imagine.

[Ivanovna]

Si c'était à refaire, je crois que je ne ferais pas état de ma RQTH à mon employeur.

Alors oui, il y a le déploiement de méthode de management pour que nous nous fassions france-télécomiser, ce contexte n'aide vraiment pas (je suis dans la fonction publique d'État).
Du coup, les derniers promus chefs sont parfaitement nuls techniquement, humainement, hein, sinon, ils auraient quand même des freins pour appliquer ces méthodes ; ces derniers mois j'ai cherché sur quels critères ils avaient été promus, la seule raison que j'ai pu trouver c'est la fameuse loyauté envers la hiérarchie, histoire d'appliquer bêtement les directives bien dégueulasses.
Et là maintenant, on a vraiment des ambiances pourries dans les services ; c'est en train de virer à Koh Lanta. Va bosser là dedans sans flinguer tes surrénales.
Et j'en ai parlé avec le secrétaire départemental de mon syndicat, il m'a répondu " si tu savais le nombre de services où j'entends ce genre de trucs ! ". C'est encourageant...

Ainsi, dans cette ambiance, faire état de son handicap c'est un peu décider de se plaquer une énorme cible dans le dos pour un ball trap. Et puis jouer des coudes à la pause pour la séance de lèche auprès de la hiérarchie, histoire de sauver son poste, effectivement pour une autiste, c'est un défi.


Je suis en arrêt maladie jusqu'à mardi, où j'ai rendez-vous avec le psychiatre ; j'ai envie de tout envoyer péter et de partir élever des chèvres.
Ça a l'air bien le wwoofing. Il y aurait moyen d'apprendre à faire du fromage.

[Ivanovna]

Ah oui, je ne savais pas trop dans quelle rubrique poster ce message. Toutes mes confuses.
S'il est redirigé dans un fil plus adapté, je le prendrais très bien.

[user6375]

ces derniers mois j'ai cherché sur quels critères ils avaient été promus, la seule raison que j'ai pu trouver c'est la fameuse loyauté envers la hiérarchie, histoire d'appliquer bêtement les directives bien dégueulasses.

Il y un proverbe qui dit qu'on grade jusqu'à notre seuil d'incompétence. C'est valable en particulier pour les chefs.

[Ivanovna]

Il y un proverbe qui dit qu'on grade jusqu'à notre seuil d'incompétence. C'est valable en particulier pour les chefs.

Ils sont d'une nullité à hurler.
Jamais vu ou entendu ça.
À un moment, me suis même demandé s'ils ne faisait pas un avc et s'il ne fallait pas appeler le samu tellement ce qu'ils racontaient était incohérent. Et puis ils repartent avec la même arrogance qu'à leur arrivée, donc ils peuvent se gratter pour l'ambulance.

[user6375]

Il y un proverbe qui dit qu'on grade jusqu'à notre seuil d'incompétence. C'est valable en particulier pour les chefs.

Ils sont d'une nullité à hurler.
Jamais vu ou entendu ça.
À un moment, me suis même demandé s'ils ne faisait pas un avc et s'il ne fallait pas appeler le samu tellement ce qu'ils racontaient était incohérent. Et puis ils repartent avec la même arrogance qu'à leur arrivée, donc ils peuvent se gratter pour l'ambulance.

C'est ca le monde du travail. Ils sont pas là pour être philanthrope ou agréable mais pour remplir une mission. Je connais ca, je suis pareil avec mes collègues. Je suis pas leur ami et eux non plus. On est là pour remplir une mission professionnelle, pas pour passer du bon temps ensemble. Ceci ne veut pas dire être tyrannique mais c'est le travail qui compte et l'ambiance nécessaire pour que le travail soit bien fait. C'est ce qui justifie notre salaire à la fin du mois. Si le travail est bien fait, rien n'empêche de prendre du bon temps en profitant d'un apéro. Mais le travail passe avant tout.

Bon je suis dans le privé, dans la technique et dans le secteur des services, c'est pas non plus les mêmes contraintes que dans le public j'en suis conscient.

[Ivanovna]

Alors, je vivrais beaucoup mieux le fait de ne plus entendre certains trucs de leur vie personnelle quand j'essaie de bosser, par exemple :
- date du dernier shampoing,
- le contenu de leur frigo,
- la remarque comme quoi c'est pas très ragoutant une descente d'organes.
Et attention, même pas je vais aux pauses, n'est-ce pas. Non, on vient hurler ça sur mon service, 80 décibels, " tranquille ".

Mais ça c'est autre chose, là, ce sont les collègues qui viennent hurler leur vie.

Les chefs ne sont pas mes potes ; je viens pour bosser et j'attends d'eux comme de mes autres collègues qu'ils aient un comportement de professionnels. Or, au cas particulier, je ne suis plus adaptée à ce qui est maintenant requis dans les services. Non, je n'irai pas touiller mon thé avec les autres à heures fixes, en prenant un air décontracté et intéressé par ce que racontent les collègues alors que j'ai du boulot. Et oui, il est possible de passer une journée de travail en ne ramenant pas sa fraise.
Ok, je vieillis, mais ce n'était pas autant marqué avant ; il y avait moyen de bosser. Là c'est fini.

Mention spéciale en plus pour LE sujet de conversation depuis 18 mois qui correspond à mes études supérieures, pas de bol. J'ai envie de jeter un parpaing à chaque fois qu'on cite un taux d'incidence sans intervalle de confiance.

[user6375]

Alors, je vivrais beaucoup mieux le fait de ne plus entendre certains trucs de leur vie personnelle quand j'essaie de bosser, par exemple :
- date du dernier shampoing,
- le contenu de leur frigo,
- la remarque comme quoi c'est pas très ragoutant une descente d'organes.
Et attention, même pas je vais aux pauses, n'est-ce pas. Non, on vient hurler ça sur mon service, 80 décibels, " tranquille ".

Mais ça c'est autre chose, là, ce sont les collègues qui viennent hurler leur vie.

Ah ca c'est saoulant je suis d'accord.

Mention spéciale en plus pour LE sujet de conversation depuis 18 mois qui correspond à mes études supérieures, pas de bol. J'ai envie de jeter un parpaing à chaque fois qu'on cite un taux d'incidence sans intervalle de confiance.

Oui je comprend ca, je vis la même chose avec mes clients ... ils comprennent rien à la technique mais veulent que ca fonctionne comme eux l'imagine ... entre fantasme et réalité ...

[Ivanovna]

C'est quand même embarrassant de faire remarquer à quelqu'un qu'il se gourre.
Et puis si on fait ça à certains chefs, il y a un risque de se réveiller avec une tête de cheval dans son lit ; le mien est comme ça par exemple.

Les gens ont déjà du mal avec les proportions (j'en suis inconsolable), je n'ai pas le courage d'aller sur le terrain des probas, statistiques, épidémiologie, recherche clinique ou gestion du risque.
Je ne comprends pas pourquoi ils ne voient pas où est le problème. On ne voit que ça, saperlipopette !

[margotton91]

Non seulement, c'est embarrassant mais de plus, s'il s'agit de votre supérieur, la probabilité qu'il le vive mal est très élevée avec le risque, à plus ou moins longue échéance, d'une vengeance quelconque... S'il s'agit de votre supérieur hiérarchique et que c'est un homme, cela sera probablement pire... Hélas

Je compatis sincèrement et honnêtement à ce que vous écrivez pour l'avoir vécu moi-même par le passé.

C'est quand même embarrassant de faire remarquer à quelqu'un qu'il se gourre.

[Ivanovna]

Non seulement, c'est embarrassant mais de plus, s'il s'agit de votre supérieur, la probabilité qu'il le vive mal est très élevée avec le risque, à plus ou moins longue échéance, d'une vengeance quelconque... S'il s'agit de votre supérieur hiérarchique et que c'est un homme, cela sera probablement pire... Hélas

Je compatis sincèrement et honnêtement à ce que vous écrivez pour l'avoir vécu moi-même par le passé.

C'est quand même embarrassant de faire remarquer à quelqu'un qu'il se gourre.

Alors, le "supérieur" est bien un homme, je suis bien une femme, il sait que je suis handicapée et en plus militante syndicale notoire, quoique mon activité syndicale se soit bien calmée depuis les burn-out.
On est bien Tintin !

J'ai l'impression qu'il attend de nous de la soumission et de l'admiration mais tant qu'il raconte n'importe quoi c'est compliqué d'envisager de faire semblant.
Me demande pourquoi je suis si mauvaise à ce genre de trucs.


Modération (Curiouser) : Correction d'une balise "citation"

[freeshost]

Tu ne vas pas te laisser faire.

[ChatOne]

Je suis neurotypique comme vous dites. Sur internet, beaucoup se disent autiste. Moi j'ai aucun moyen de le vérifier alors je leur fais confiance, mais je reste prudent tout de même.
Et je constate que beaucoup se servent de ça comme d'un bouclier un peu trop facilement. Au cours d'une discussion. Un désaccord ? Plus besoin d'argumenter, il suffit de dire que l'autre en face ne respecte pas votre autisme. C'est tout de même sacrément pratique pour fuir le dialogue, garder la face tout en jetant l'opprobre sur son interlocuteur. Et se conforter dans son groupe virtuel.

Je sais bien que tout le monde ne fait pas ça, et tout le monde n'est pas de mauvaise foi, mais tout de même ça revient très souvent. Je tiens à l'exprimer parce que je trouve ça injuste de payer ce manque d'ouverture, de respect, cette hypocrisie et ces insultes quand on essaie simplement de dialoguer.

Certains ont réussi à faire de l'autisme une mode en les faisant passer pour des superhéros à travers les médias (Rainman, etc), c'est devenu cool d'être autiste ces 10 dernières années donc il suffit de regarder le soleil à midi et de dire "ça fait mal aux yeux, je suis surement hypersensible donc autiste asperger" ou encore "je suis accro à la télé, c'est un intérêt restreint" ou encore "j'ai pas beaucoup d'amis, je suis autiste !!".

J'ai du mal à capter le délire de se mentir à soi-même.

[lepton]

Modération (Lepton) : 
Rappel : la section "Espace TSA", comme son sous-titre le précise, est dédiée aux témoignages des personnes diagnostiquées (voir les détails ici et la synthèse là).