Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Comme j'ai déjà répondu, je n'ai aucun avis à apporter sur cette situation. Me concernant, je n'ai pas d'avis sur la question parce que je ne parle que sur des choses que je connais et dans lesquelles je me retrouve, autrement, à moins d'être dans l'obligation de devoir apporter une réponse, j'évite de parler de ce que je ne connais pas parce que ça risque d'être maladroit.
D'où le fait que je relate beaucoup d'expériences. A ne pas interpréter comme une conversation à sens unique, je ne parviens juste pas à me projeter dans d'autres situations qui seraient complexes, la mienne étant déjà extrême. J'ai beau réfléchir beaucoup, je n'ai pas l'énergie pour approfondir des questions de la sorte.
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TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
Ce n'est qu'en essayant continuellement que l'on finit par réussir.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Alors dans cette décennie, les idées de la grande dame Dolto reignait en maître aussi bien dans le monde judiciaire, médiatique que celui de la petite enfance. L'autisme en vérité on en savait presque rien mis à part un préjugé laissé par les générations avant nous qui ne savaient pas faire autrement que de dire " un enfant qui crie, hurle, ne communique pas: en hopital psychatrique ou à cacher en famille"Fluxus a écrit : ↑lundi 23 août 2021 à 19:53J'aime beaucoup ta dernière phrase qui en un sens, n'est pas totalement fausse !Spoiler :
Étant probablement comme toi, issue du contexte années 90-début 2000, à l'époque, c'était pas du tout comme aujourd'hui !
Quand j'ai commencé à lancer toutes les démarches seule et de moi-même, il n y a encore même pas 1 an, j'ai eu la chance, pour un diagnostic complet en C.R.A. de faire partie des régions avec très peu d'attente, les médecins me posaient la question "Et vos parents n'ont rien vu avant ?", en ayant également retourné la question à ma mère, ce qui a eu tendance à la faire fulminer.
Sa hantise, c'était qu'une fois le diagnostic posé, je passe mon temps à lui reprocher de ne pas avoir su avant que je l'étais. Loin de moi cette idée, pourtant !
Et comme je l'ai développé dans la catégorie Espace parents aussi sur mon sujet concernant les parents face à la décision d'un traitement médicamenteux pour leur enfant TSA, à l'époque, la seule image qu'ils avaient de l'autisme c'était l'équivalent de la forme de Kanner, me semble qu'en France, on entendait même pas encore parler d'Asperger !
C'est bien triste mais c'est vrai, à l'époque, pour les parents, l'autisme c'était associé à la déficience mentale et puis c'était tout.
Avant, il n y avait que les parents qui avaient remarqué les différences de leur enfant très tôt, malgré l'errance diagnostic au vue des avancées de l'époque en matière d'autisme, qui s'étaient accrochés sans rester fixé sur cette image là, pour donner le meilleur à leur enfant.
A partir du moment où le parent ne voyait rien, tu étais considéré comme enfant lambda et ton intelligence était directement associée à la réussite scolaire... Toujours triste mais à l'époque, c'était en partie comme ça, quand on ne connaissait rien.
Et c'est horrible à dire mais je suis tiraillée entre tous ces mauvais souvenirs où jai pu être forcée de manière assez violente à énormément de choses qui ont eu de lourdes conséquences sur mon avenir mais en même temps, aujourd'hui, je vois la réalité en face et je me dis "Mais tu te rends compte qu'aujourd'hui, t'aurais probablement pu ne pas être là si on t'avait diagnostiquée à l'époque ?!".
Et il y a aussi cette question, comme tu le dis si bien, de devoir se confronter au réel.
Quand le diagnostic est encore frais, c'est vrai que y a pleins de remises en question qui te poussent un peu à la misanthropie, parfois à la victimisation, à la reconstruction de tes objectifs ou autre mais perso, je trouve que le mieux pour rester lucide, c'est de réellement se projeter sur long terme.
Et pour savoir ce que c'est que la vie en indépendance complète, vie d'adulte et être seul, loin de tout, sans aucune aide, je sais que la liste des choses qui m'attendent pour l'avenir est encore longue et que ça va demander beaucoup d'efforts. Je sais aussi que je risque de revenir dans des phases très "caca" plusieurs fois aussi. Il y a cette différence entre appréhender les choses avec son fonctionnement pendant 1 temps et décider de quoi sera faite toute sa vie directement.
D'où le fait, qu'à mon sens, il y a réellement cette question de cap à passer et de maturité à avoir. Bref, je m'égare.
Ça c'est très vrai ! Après, je pense que là aussi, il faut savoir faire la part des choses et définir quand est-ce que ça relève de l'abusif et quand ça en relève moins.EnHans a écrit : ↑lundi 23 août 2021 à 19:49 Le fait de (se) forcer ne doit pas être constant. Quand la souffrance dure des mois, des années... l'individu peut prendre des mauvaises décisions/choix car il perd sa lucidité. Et quelqu'un en souffrance, ça fini par se voir et ce n'est pas acceptable : souffrez mais en silence !
Mais à partir du moment où ça altère le comportement de la personne qui est forcée, c'est déjà abusif en fait.
Dans mon cas, j'ai créé ce sujet pour parler de forcing mais il y a eu aussi des dérives à mon égard où au niveau familial, ça a été assez lourd où je me suis retrouvée sur long terme à subir du harcèlement moral par certains membres etc.
Les spécialistes de la petite enfance dans leur grande majorité n'avaient pas trop fait d'études en neurologie et donc ils disaient à tout les mômes un peu en marge, un peu dans la lune de ne pas les étiquetter et les forcer un peu à sortir de leur bulle. Je ne crois pas qu'il pensait à de la defiscience mentale, ca c'était plus des éducateurs recrutés contractuellement par manque de place et surtout parce que les collectivités se fichaient beaucoup d'embaucher des gens connaissant l'enfant, il fallait du personnel pas cher, payé précairement et pour ça on embauchait à des postes d'animateurs des gens qui ont passé un temps non négligeable à l'armée (la guerre ça use et ça peux rendre plus mauvais encore ...) .
Bon après le temps à passé et on va dire que la condamnation par la cedh de la france à obligé le gouvernement de Mr Chirac à faire quelque chose, c'est sous son quinquenat que les CRA sont sortits de terre. Dans les régions ou autisme france était bien implanté , diagnostiquer sur le tard des adultes ça ne posait pas de soucis et encore mieux avec des gens formés...par contre ca a posé problèmes dans d'autres régions de la France notamment en occitanie ou presque rien depuis une bonne dizaine d'années n'est fait pour les adultes diagnostiqués sur le tard...
Je suis d'ailleurs en train de le raconter ce que pousse à faire comme choix le fait d'ignorer que l'autisme existe, est bien présent qu'on se retrouve forcé à faire de coûteux efforts sur un temps long (deux décennies au moins).
Dans mon cas, il existait quatres générations coté paternel qui étaient autistes mais que voulez-vous, c'était caché longtemps sous le tapis, il ne fallait pas en parler c'est un truc qui faisait honte, c'est finis par sortir malgré tout...
Diagnostique autiste par le CRA en mars 2009
Si vi pacem, para bellum
Traduction Latine: Si tu veux la paix, prépare la guerre
Contrôleur des finances publiques 2ème classe en trésorerie municipale.
Adepte de la course à pied.
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Comment mieux définir ce que je ressens aujourd'hui !propane42 a écrit : ↑samedi 31 juillet 2021 à 20:07 Je pense que le moteur derrière tout ca, j'en ai parlé à mon psy, c'est l'instinct de survie. Comme j'ai dit, je suis un animal et je me suis souvent senti pris au piège. L'instinct de survie est tout ce qui me restait quant j'étais enfant. Et à force de subir je suis devenu endurant, je ne lâche pas facilement. Comme un chien avec son os.
Avec un père souvent absent et une mère extrêmement dure voire carrément violente et qui voulait que je plie à toutes ces demandes , j'ai été quelque peu malmenée dans mon enfance ( au point de ne plus avoir aucun contact avec elle depuis de nombreuses années).. J'ai fait des années de psychothérapie pour m'en remettre , ( de ça et du reste) mais .. La lumière du diagnostic m'a permise de remettre les choses à leur place : non , je n'étais pas du tout capricieuse , non il n'était pas question de ne pas faire assez d'efforts , non je ne suis pas une sale égoïste qui ne pense qu'à elle, non je ne suis pas "débile" ( comme me le répétais si gentiment maman, années 70 hein , à l'époque les balancements et tocs divers ça passait mal )....
Ainsi , toute mon enfance , on m'a forcée à faire des choses et franchement , c'était violent et à vomir, je ne supporte pas les contacts physiques ( hors mes proches) : faire la bise au monsieur ou à la dame était une source de stress horrible , supporter les bruits d'un feu d'artifice était réellement traumatisant ( même si c'était beau et attirant) , comprendre ce qu'on me demandait était complexe , suivre des ordres totalement illogiques à mon sens était toujours un échec car je ne comprenais pas ce qu'il fallait faire , passer des nuits à lire des trucs sur l'Egypte ancienne était une source de plaisir si intense que je dormais 2 heures avant d'aller m'ennuyer à l'école certains jours et je ne comprenais pas quel état le problème et pourquoi je me faisais taper sur les doigts pour ça.. Ce monde n'avait aucune logique et j'ai mis plusieurs années avant de pouvoir m'intégrer. Je me suis donc récemment interrogée sur mon éducation à la dure .. Je pense avec le recul que oui, cela m'a permise d'avancer et de me fondre dans ce monde de la façon la plus discrète qui soit ( un peu trop hélas) .. J'ai pu vivre une vie à peu près normale mais le prix a été lourd: je suis à présent épuisée et les batteries ont bien du mal à recharger.. A force de me demander de faire disparaitre ce que j'étais , j'ai passé ma vie et mon énergie à me planquer et à prouver au monde que je pouvais réussir au lieu de m'accepter et vivre à mon rythme..
En revanche, en effet , je suis extrêmement endurante intellectuellement et d'une grande résilience, je n'ai aucune limite dans mes "essais-erreurs et je peux retenter à l'infini pour réussir à faire quelque chose.. Est-ce une bonne chose ? Je l'ignore, je découvre aussi à 50 ans qu'on a ses limites et qu'une fois que l'épuisement s'est installé, il est difficile de revenir en arrière ". J'aurai aimé qu'on m'apprenne aussi à me préserver de moi, des autres, à m'accorder un peu de bienveillance au lieu de me cravacher pour avancer ( ce que j'ai continué à faire toute seule bien conditionnée que j'étais) .
Si mon fils HPI est sorti d'affaire , ma fille, en revanche me ressemble beaucoup ( elle est HPI et en cours de diagnostic TSA) , cela m'a permise de "sentir" plus facilement ses besoins, ses ressentis et difficultés .. Je me suis calée sur son rythme et j'ai beaucoup parlé avec elle .. En intellectualisant les rapports humains, les difficultés , les craintes et les dangers de certaines situations, je n'ai jamais , finalement eu besoin de la forcer à quoique ce soit .." Ok tu ne veux pas faire la bise , je comprends que c'est désagréable voire insupportable, par contre , tu vas devoir t'intégrer dans ce monde complexe en respectant des limites que tu vas découvrir et te fixer toi même.. Alors tu vas être respectueuse des adultes et les saluer de façon à ce qu'il ne puissent pas penser que tu es mal élevée ( que peux-tu faire pour cela, voyons comment on peut contenter tout le monde?) , fait leur un grand sourire ( ok , pour le sourire , on va s'entraîner ensemble car là , tu es plutôt flippante) ... "
Pas à pas, j'ai tenté de lui apprendre ce que je savais , mes ruses et astuces , avec ses limites bien sûr .Elle a compris beaucoup de chose , j'ai de la chance elle est douée, et a calé ses besoins et ceux de son entourage .. Les ajustements sont permanents et elle évolue sans cesse, moi aussi . Elle se débrouille bien mieux que moi à son âge et c'est finalement elle qui, à présent que je suis fatiguée et que j'ai du mal à maîtriser mes ressentis à cause de ma fatigue généralisée, qui me file des coups de mains et qui m'aide certains jours..
Je ne la force jamais, mais je lui explique beaucoup les conséquences de ses actes en créant des projections de son environnement suite ses attitudes ( du moins ce que j'en sais) , faire des prévisions est fatiguant mais cela permet de prévoir pas mal de situation difficile et d'éviter pas mal de problèmes. Je lui demande de toujours tenter ( dans la mesure du possible), de s'accrocher et de réessayer jusqu'à ce qu'elle réussisse à passer les caps.. Il faut s'acharner et parfois très longtemps pour arriver à certaines choses. Il faut de la patience et accepter qu'on n'arrive pas au résultat immédiatement, ce n'est pas grave .. Il faut accepter aussi que certaines choses ne puissent pas être réalisées du tout ou plus tard avec les années et quelques astuces , accepter qu'on puisse compenser d'une façon ou d'une autre et parfois ne pas pouvoir faire certaines choses .. Dans ce "Taff" de maman, je me suis toujours accompagnée de professionnels ( psychologues et psychiatres) car il y a beaucoup de choses que je ne sais pas moi même ou que je ne saisis pas ( ça je le savais bien avant le diagnostic) , je lui conseille donc de poser la question au professionnel pour avoir un autre écho que le mien et de se caler en foncion de ce qu'elle pense être le mieux pour elle en fonction de ses désirs et ses capacités.. Il y a des ajustements permanents mais je trouve qu'elle s'en sort très bien avec les années et qu'elle a , aujourd'hui une vision bien plus adaptée que je ne pouvais l'avoir..
J'ai toujours dit à mes enfants qu'ils pouvaient exprimer leurs désaccords avec ma pensée mais qu'ils devaient m'expliquer pourquoi et que si leurs motivations était justifiées , je me rangerai à leurs avis. J'ai toujours compris qu'il ne s'agissait pas de "caprices" pour eux ( contrairement à ce que ma famille me disait) mais qu'ils exprimaient un vrai problème à leur façon, cela m'a aidée à m'améliorer en tant que mère..
Du coup .. Non, je ne crois pas qu'il faille forcer même s'il faut rester ferme et ne pas lâcher la personne, je pense qu'il faut simplement accompagner et expliquer en lui disant de ne jamais lâcher , en encourageant, en valorisant, en dédramatisant et en donnant toujours des espoirs de réussite .. Je crois qu'il faut être très présent et , en douceur, amener l'enfant ou la personne à s'accrocher ( une sorte de très doux tyran quoi ) donner confiance et accepter que chacun avance à son rythme et que ce rythme est irrégulier et propre à chacun ..C'est un travail de longue haleine mais c'est là que notre endurance va prouver son efficacité
Prediagnostic positif d'une psychologue spécialisée TSA: 2019
Diagnostic Autisme Asperger confirmé par Psychiatre spécialisé : juillet 2020
Dossier déposé au CRA ( en 2019) :diagnostic TSA avec fonctionnement haut potentiel mai 2021.
HPI confirmé .
Diagnostic Autisme Asperger confirmé par Psychiatre spécialisé : juillet 2020
Dossier déposé au CRA ( en 2019) :diagnostic TSA avec fonctionnement haut potentiel mai 2021.
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Bonjour,
dans cette question du "forcer une personne TSA" (voire une personne tout court), progression ou traumatisme, en te lisant Nawak, je me retrouve énormément dans mes fonctionnements avec mon fils de 13 ans... Et je me retrouve aussi beaucoup dans la manière dont tu présentes ton vécu.
Pour ma part, forcer a conduit à "oubli de soi, faux self pour convenir à ce qui est attendu, mise en danger et craquage à l'âge adulte"...
Avec mon fils, la question de forcer est partie depuis longtemps car elle n'a toujours mené qu'à crise, violence et rupture de la relation...
Et pourtant cette question de pousser à, insister pour, et encore très présente, peut-être en particulier avec la rentrée scolaire...
Du coup, aujourd'hui l'idée c'est que la relation soit la priorité. C'est-à-dire que dans la communication, dans le sentiment de respect de lui et de moi (et des autres), proposer, inciter, argumenter pour qu'il fasse quelque chose qu'à la base il ne veut pas faire: oui. Mettre en danger son sentiment de sécurité avec moi, la relation: non.
Et au final, comme le souligne Nawak, il n'y a plus besoin de forcer...
Plus besoin de forcer mais plutôt de lâcher-prise, parce que de toute façon, dans l'idée, je ne vois pas pourquoi j'aurais envie qu'il fasse quelque chose qu'il sent qu'à ce moment, dans cette situation, selon son état, il ne se doit pas faire ! Je préfère qu'il préserve son intégrité et prenne soin de lui.
J'ai remarqué aussi, comme ça a été souligné par d'autres, que quand il n'est forcé de rien, il se détend et beaucoup plus de choses deviennent possibles: goûter quelque chose de nouveau, aller chez des gens, envisager un autre point de vue que le sien...
Voilà!
Et vous?
dans cette question du "forcer une personne TSA" (voire une personne tout court), progression ou traumatisme, en te lisant Nawak, je me retrouve énormément dans mes fonctionnements avec mon fils de 13 ans... Et je me retrouve aussi beaucoup dans la manière dont tu présentes ton vécu.
Pour ma part, forcer a conduit à "oubli de soi, faux self pour convenir à ce qui est attendu, mise en danger et craquage à l'âge adulte"...
Avec mon fils, la question de forcer est partie depuis longtemps car elle n'a toujours mené qu'à crise, violence et rupture de la relation...
Et pourtant cette question de pousser à, insister pour, et encore très présente, peut-être en particulier avec la rentrée scolaire...
Du coup, aujourd'hui l'idée c'est que la relation soit la priorité. C'est-à-dire que dans la communication, dans le sentiment de respect de lui et de moi (et des autres), proposer, inciter, argumenter pour qu'il fasse quelque chose qu'à la base il ne veut pas faire: oui. Mettre en danger son sentiment de sécurité avec moi, la relation: non.
Et au final, comme le souligne Nawak, il n'y a plus besoin de forcer...
Plus besoin de forcer mais plutôt de lâcher-prise, parce que de toute façon, dans l'idée, je ne vois pas pourquoi j'aurais envie qu'il fasse quelque chose qu'il sent qu'à ce moment, dans cette situation, selon son état, il ne se doit pas faire ! Je préfère qu'il préserve son intégrité et prenne soin de lui.
J'ai remarqué aussi, comme ça a été souligné par d'autres, que quand il n'est forcé de rien, il se détend et beaucoup plus de choses deviennent possibles: goûter quelque chose de nouveau, aller chez des gens, envisager un autre point de vue que le sien...
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Ma mère était à la limite de la folie et mon père très violent. Je suis un enfant martyr. On m'a forcé pour tout et j'ai passé mon adolescence dans des hôpitaux psy parce que je ne supportais pas l'école. J'ai été retiré de l'école en cinquième, pour être plus précis, grâce à mon psy de l'époque j'étais auditeur libre en cinquième. J'ai été forcé sur tout, la vie scolaire, la vie sociale et même le sport (le ski que je ne supportais pas car je mourais de froid). Le résultat c'est une accumulation de traumas. Le fait de m'avoir forcé n'a fait qu'aggraver la situation et ne m'a rien apporté du tout, bien au contraire. Je ne rêvais que d'être laissé seul dans mon coin, mais cela personne autour de moi n'était capable de l'entendre.
Plus le temps passe et moins je supporte les contraintes (sociales surtout). Je n'ai qu'une envie/besoin, me caler devant mon pc et mes synthés et faire de la musique, c'est la seule thérapie qui marche.
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TSA Diagnostiqué dans un CRA en Rhône-Alpes.
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Bon... Eh ba même à l'âge adulte, on peut toujours être forcé : Certes, ce n'est plus par la force physique et la violence mais par le verbal, les insultes, le mépris, les menaces...
Et ça fait encore plus mal.
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TSA sans déficience intellectuelle et sans altération du langage + trouble anxiodépressif associé - CRA régional (2021)
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Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche. ~ Les Shadoks
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Les passants, les commerçants, les collègues de travail, l'employeur, les forces de l'ordre?
Diagnostique autiste par le CRA en mars 2009
Si vi pacem, para bellum
Traduction Latine: Si tu veux la paix, prépare la guerre
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Les parents.
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Tu es adulte, tu peux les mettre de côté puisqu'ils sont toxiques.
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Ça peut devenir assez compliqué quand tu sais que tu ne pourras pas/plus (que ce soit par rapport au TSA ou pour d'autres raisons quelconques) te débrouiller seul de manière autonome sans aide et que tu n'as pas encore totalement acquis ton indépendancr...Controleur a écrit : ↑mardi 12 octobre 2021 à 7:19Tu es adulte, tu peux les mettre de côté puisqu'ils sont toxiques.
En d'autres termes : Je ne suis rien sans ça, ce qui fait que je me dois, contre mon gré d'accepter quand même la situation même si c'est complexe parce que sinon je suis dans la merde.
Après qu'on soit bien d'accord, y a une histoire de conscience de ce qu'on fait pour moi, même si en terme de reconnaissance c'est encore autre chose et compliqué à ressentir mais je ne me sers pas des gens non plus.
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
C'est exactement mon discours.Fluxus a écrit : ↑samedi 31 juillet 2021 à 16:55 Et avec du recul, j'ai fini par me dire que peut-être que si je n'avais pas été forcée (malgré les méfiances, impossibilités à faire confiance et autre que ça a pu créer), j'aurai peut-être fini par ne jamais en arriver là où j'en suis aujourd'hui et je n'aurai peut-être jamais progressé sur le plan social.
Je me disais que ça pouvait être bien de faire le comparatif en revenant sur ces périodes où, pour ceux qui ont aussi été diagnostiqués "tardivement", on ne pouvait pas envisager de tels niveaux de fourberie, de mensonge ou de vice de la part des adultes face à la détresse d'un enfant qui ne sait pas ce qu'il lui arrive et n'a même pas encore conscience de sa différence. En réalité, quand on a connaissance de l'autisme que de longues années après, j'imagine que personne n'en a réellement conscience autour, à part la personne qui subit.
Diag à 40 ans , il y a 3 ans.
sur le moment tous ces evenements ont été un traumatisme , de plus je suis rancunier , donc j'y pense toujours et les "maudis" toujours
Cependant avec le recul , appuyé de ce que je vois de nos jours ( j' interviens dans les IME Autisme, dans les asso , écoles; chez les famille en aidant etc ... ) je m'aperçois que en ayant été forcé continuellement à, nous avons mis en place surement plus aisément les fameux effets de compensation pour faire face autant que possible alors que les "fraîchement diagnostiqués" ne me semble plus faire aucun , ou peu , d'efforts face au monde qui les entoure et qui les attend, et qui ne leur fera pas plus de cadeau parce qu'ils ont le "joker" du diag, car nos faiblesses ( naïveté autistique entre autre) nous ferons toujours autant défaut au premier abord dans ce monde du paraître et donc du mensonge.
Alors pour le coup je ne vais pas faire autistique , tout ou rien que je suis de nature, mais dans toute chose il y a du positif et du négatif, un peu de gris dans ce "tout noir ou tout blanc" et ici il n'y pas de meilleure situation entre avant et maintenant. Juste que c'est ainsi .
Trouble du Spectre de l'Autisme sans déficit intellectuel ni altération du langage.
Prototypique ( surfonctionnement perceptif/raisonnement non-verbal/habiletés visio-spatiales/dev.langage non précoce avec hyperlexie)
THQI
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Re: Forcer une personne TSA : progression ou traumatisme ?
Bonjour Plieur Fou,
Tu pourrais m'expliquer ? Dans quel cadre fais tu ces interventions ?( j' interviens dans les IME Autisme, dans les asso , écoles; chez les famille en aidant etc ...
dans toute chose il y a du positif et du négatif,
Un enfant diag en 2012