Bonjour
Je n'ai pas trouvé de sujet abordant ce thème
Voilà, j'ai 32 ans et l'envie d'être papa commence à vraiment me titiller. Avec ma compagne on commence en parler tout doucement, en se laissant le temps. Mais rien n'est arrêté.
Mais j'ai bien peur que mes particularités et mes difficultés m'empêchent d'assumer pleinement mon rôle de père: un enfant, c'est un boulot à plein temps, et j'ai vraiment besoin de temps pour respirer sinon je fais des crises d'angoisse. Et je vais pas laisser tout le boulot à ma copine.
J'ai vraiment du mal à communiquer avec les enfants, je sais pas du tout comment leur parler, j'ai encore moins d'intelligence sociale qu'avec les adultes... vraiment je suis bloqué et je peux faire des crises panique...
Se pose aussi la question du bruit: avec mon hyperacousie, les pleurs de bébé ou les cris d'enfants c'est horrible pour mes oreilles!
Ca me fait vraiment mal au cœur de devoir peut être renoncer à la paternité à cause de ça.
Comment vous gérez ou avez géré vos désirs d'enfants?
Si vous en avez, ça se passe comment pour vous?
Au plaisir de vous lire
Syndrome d'asperger et désir d'enfant
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Syndrome d'asperger et désir d'enfant
Se posait des questions sur un éventuel TSA depuis plusieurs années
Suspicion de TSA par une psychologue en juin 2019 suite à un burn-out
Diagnostiqué TSA en septembre 2020 dans le privé
Diagnostic de TDA (sans hyperactivité) en 2022
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Re: Syndrome d'asperger et désir d'enfant
salut
deja si toi tu en envie c'est un premier élément important , mais il faut que tu sois sur d'en avoir vraiment envie et ne pas juste y penser car c'est la continuité courante d'une relation
moi j'y ai renoncé pour toutes les raisons que tu as évoqué mais on ne renonce pas seulement a l'enfant la relation de couple en général part avec
c'est un pari trop compliqué a faire pour moi, en plus les conséquences seront pour l'enfant qui n'a rien demandé
aprés je ne sais pas ou tu en est dans ta vie et comment tu vis le tsa
si ta compagne est vraiment lucide sur tes difficultés , si les choses sont bien claires dés le départ sur tes capacités quelque chose est peut etre chose est possible
aprés méfie toi quand meme des avis "tout est possible , les enfants c'est super "
deja si toi tu en envie c'est un premier élément important , mais il faut que tu sois sur d'en avoir vraiment envie et ne pas juste y penser car c'est la continuité courante d'une relation
moi j'y ai renoncé pour toutes les raisons que tu as évoqué mais on ne renonce pas seulement a l'enfant la relation de couple en général part avec
c'est un pari trop compliqué a faire pour moi, en plus les conséquences seront pour l'enfant qui n'a rien demandé
aprés je ne sais pas ou tu en est dans ta vie et comment tu vis le tsa
si ta compagne est vraiment lucide sur tes difficultés , si les choses sont bien claires dés le départ sur tes capacités quelque chose est peut etre chose est possible
aprés méfie toi quand meme des avis "tout est possible , les enfants c'est super "
Modifié en dernier par mathieu frank le samedi 31 juillet 2021 à 13:34, modifié 1 fois.
tsa confirmé psychiatre libéral et comorbidités
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Re: Syndrome d'asperger et désir d'enfant
Bonjour,
Il me semble qu'il n'y a pas de raison de renoncer à avoir un enfant si vous en avez envie - par contre ça se prépare
Mon ex est sans doute Asperger non diagnostiqué, et malgré ses difficultés c'est un excellent père. Ses difficultés de communication et d'organisation ont sans doute joué dans notre séparation, mais c'est un élément parmi bcp d'autres, en effet on n'a pas eu de chance on a cumulé les épreuves ( deuils, maladie etc).
Si vous voulez préparer le fait d'accueillir un enfant, je vous conseillerais par exemple de:
- très bien s'organiser en amont au niveau matériel. Que la maison soit clean, fonctionnelle, le plus pratique possible. Ca gagne du temps et de l'énergie, ça évite les prise de tête inutiles.
- Puis plus tard penser AVANT l'arrivée du bb à bien tout sécuriser etc. Ca évite des gros coups de stress alors que personne ne fait ses nuits complètes .
- penser en amont le partage des tâches, de façon précise. Si besoin investir dans une femme de ménage si c'est possible au niveau budget.
- penser aux possibilités de prendre un congé parental, pour la maman ou le papa.. Ou les deux chacun son tour
- anticiper au max les questions/difficultés: quid du mode de garde, si le mode de garde ça marche pas on fait quoi, etc.
- faire le point sur les aides familiales sympa dont vous disposez, ou pas: grands parents;, oncles et tantes etc.
-Lister les choses qui peuvent stresser, aussi.
Vous pouvez discuter avec votre copine de votre besoin de temps pour vous. On peut trouver des solutions win/win, à condition que les choses soit posées, discutées avant. Par exemple si on pose: ok j'aurai peut-être du mal pour les soins de notre bébé ( couches, bains) de façon quotidienne, mais qu'est-ce que je peux mettre en place pour compenser?
Parfois ça peut être un truc tout bête, comme se balader avec l'enfant en poussette, au parc, ça détend, zéro discussion, tout le monde est content .
Penser un peu tout ça en amont permet je pense d'aplanir bcp de difficultés.
A l'opposé vous allez vous découvrir des talents que vous ne soupçonnez pas - mon ex était le roi du changement de couche par exemple
Pour la communication ne vous en faites pas, vous et votre enfant trouverez votre mode de communication, ça n'a rien à voir avec un enfant que l'on ne connait pas.
Enfin, il me semble ( mais je ne suis pas sure) que monsieur Piat parle de la parentalité et / ou du partage des tâches dans le Guide de survie de la personne autiste.
Il me semble qu'il n'y a pas de raison de renoncer à avoir un enfant si vous en avez envie - par contre ça se prépare
Mon ex est sans doute Asperger non diagnostiqué, et malgré ses difficultés c'est un excellent père. Ses difficultés de communication et d'organisation ont sans doute joué dans notre séparation, mais c'est un élément parmi bcp d'autres, en effet on n'a pas eu de chance on a cumulé les épreuves ( deuils, maladie etc).
Si vous voulez préparer le fait d'accueillir un enfant, je vous conseillerais par exemple de:
- très bien s'organiser en amont au niveau matériel. Que la maison soit clean, fonctionnelle, le plus pratique possible. Ca gagne du temps et de l'énergie, ça évite les prise de tête inutiles.
- Puis plus tard penser AVANT l'arrivée du bb à bien tout sécuriser etc. Ca évite des gros coups de stress alors que personne ne fait ses nuits complètes .
- penser en amont le partage des tâches, de façon précise. Si besoin investir dans une femme de ménage si c'est possible au niveau budget.
- penser aux possibilités de prendre un congé parental, pour la maman ou le papa.. Ou les deux chacun son tour
- anticiper au max les questions/difficultés: quid du mode de garde, si le mode de garde ça marche pas on fait quoi, etc.
- faire le point sur les aides familiales sympa dont vous disposez, ou pas: grands parents;, oncles et tantes etc.
-Lister les choses qui peuvent stresser, aussi.
Vous pouvez discuter avec votre copine de votre besoin de temps pour vous. On peut trouver des solutions win/win, à condition que les choses soit posées, discutées avant. Par exemple si on pose: ok j'aurai peut-être du mal pour les soins de notre bébé ( couches, bains) de façon quotidienne, mais qu'est-ce que je peux mettre en place pour compenser?
Parfois ça peut être un truc tout bête, comme se balader avec l'enfant en poussette, au parc, ça détend, zéro discussion, tout le monde est content .
Penser un peu tout ça en amont permet je pense d'aplanir bcp de difficultés.
A l'opposé vous allez vous découvrir des talents que vous ne soupçonnez pas - mon ex était le roi du changement de couche par exemple
Pour la communication ne vous en faites pas, vous et votre enfant trouverez votre mode de communication, ça n'a rien à voir avec un enfant que l'on ne connait pas.
Enfin, il me semble ( mais je ne suis pas sure) que monsieur Piat parle de la parentalité et / ou du partage des tâches dans le Guide de survie de la personne autiste.
Maman d'un ado TSA de 17 ans.
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Re: Syndrome d'asperger et désir d'enfant
Pbs majeurs pour moi depuis que j'ai des enfants : le manque de sommeil, l'épuisement qui va avec.
Le stress constant.
Le manque de soutien (psychique et physique)au quotidien (en dehors du conjoint, mon ex bossait beaucoup, j' étais seule du matin au soir, et contexte conjugal peu serein - c'est 1 euphémisme - ce qui n'a ps arrangé les choses mais si je n'avais pas été aussi seule dans ma vie, si j'avais eu des relais ça m'aurait bien aidée.)
Possibilité aussi d'avoir des enfants avec des besoins intenses, avec un profil particulier (alors en en un sens c'est génial aussi hein mais beaucoup plus compliqué au quotidien, faut pas se leurrer).
Bref on peut vite se retrouver dans le rouge, ce qui est mon cas : mes enfants (2)occupent toute mon énergie...
Et d'un autre côté un amour immense...
Avec 1 contexte favorable, de la coopération dans le coupe, de l'aide extérieure , pas trop de pbs de santé, une forme suffisante, je dirais que ça peut le faire...(au final ça fait beaucoup de conditions à réunir pour que ça se passe bien je trouve...)
Le stress constant.
Le manque de soutien (psychique et physique)au quotidien (en dehors du conjoint, mon ex bossait beaucoup, j' étais seule du matin au soir, et contexte conjugal peu serein - c'est 1 euphémisme - ce qui n'a ps arrangé les choses mais si je n'avais pas été aussi seule dans ma vie, si j'avais eu des relais ça m'aurait bien aidée.)
Possibilité aussi d'avoir des enfants avec des besoins intenses, avec un profil particulier (alors en en un sens c'est génial aussi hein mais beaucoup plus compliqué au quotidien, faut pas se leurrer).
Bref on peut vite se retrouver dans le rouge, ce qui est mon cas : mes enfants (2)occupent toute mon énergie...
Et d'un autre côté un amour immense...
Avec 1 contexte favorable, de la coopération dans le coupe, de l'aide extérieure , pas trop de pbs de santé, une forme suffisante, je dirais que ça peut le faire...(au final ça fait beaucoup de conditions à réunir pour que ça se passe bien je trouve...)
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
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Re: Syndrome d'asperger et désir d'enfant
j'ai eu une période comme ça aussi du fait du boulot de mon ex, et ça c'est super dur effectivement. Tout faire pour éviter ce type de situation - donc là aussi bien y penser en amontj' étais seule du matin au soir,
Oui je suis d'accord aussi avec tous ces éléments, d'ailleurs pas slmt dans le cas de parents porteurs de TSA. J'ai une amie proche qui a une pathologie invalidante et la coopération dans le couple et/ou l'aide exterieure est très importante.Avec 1 contexte favorable, de la coopération dans le coupe, de l'aide extérieure , pas trop de pbs de santé, une forme suffisante, je dirais que ça peut le faire..
De façon générale je trouve qu'en occident on est dans un fonctionnement social/familial où on est souvent très seuls, entre autres par rapport à l'éducation des enfants. Difficile trop souvent de trouver des relais fiables et bienveillants. Après dans d'autres cultures les familles élargies peuvent être gonflantes aussi mais bon un moyen terme ça pourrait être bien
Maman d'un ado TSA de 17 ans.
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Re: Syndrome d'asperger et désir d'enfant
bah on peut penser tout ce qu'on veut en amont, on ne sait jamais vraiment ce que la vie nous réserve...Et on a pas mal le nez dans le guidon quand on prend des décisions, sans recul...donc là aussi bien y penser en amont
bon avec un diag ça permet déjà de plus évaluer les risques
perso je n'avais aucune conscience de mon niveau de fatigabilité - je n'ai pas prévu que mes enfants ne dormiraient pas pendant quasi 2 ans...Que j'en souffrirais autant - alors que "les autres y arrivent" et qu'on m'encourageaient gentiment en me disant que "tout le monde y arrive, allez, c'est qu'un moment à passer, ça va passer."
Les " ça va passer" ce que j'en ai entendus...
bref un diag permet d'être plus à l'écoute et vigilant, voire suivi.e et en effet de mieux se "préparer" (bon moi l'arrivée du premier, c'était effrayant et angoissant au delà de toute mesure, l'Inconnu avec un I - j'ai eu un gros doute sur le garder ou pas d'ailleurs - à l'époque je faisais beaucoup de yoga ça m'a beaucoup aidée à appréhender la grossesse et l'accouchement - ce qu'un homme n'a pas à vivre, ce qui est déjà un + pour un homme aspi, je veux dire il a ça en moins à gérer, même s'il peut, veut participer...)
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
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Re: Syndrome d'asperger et désir d'enfant
Merci pour vos réponses
Actuellement, on en discute de plus en plus avec ma copine, mais on se laisse au moins 2 ans (le temps que son implant contraceptif ne sois plus efficace). Donc ça laisse le temps de s'y préparer.
L'emploi du temps ne sera pas tellement un problème je pense: ma copine a 20h par semaine, et moi entre 5 et 15h (avec en plus travail à mon domicile)
Je pense que je me mets beaucoup la pression aussi, parce que j'ai peur de foirer (il faut mieux ça que l'inverse) à cause de mon TSA. Mes peurs viennent aussi de ma propre enfance, car mon père a des soucis de santé psychologiques (non TSA) qui font qu'il a eu beaucoup de mal à nous prendre en charge. Concrètement ma mère a eu une charge énorme sur les épaules, et je n'ai pas du tout envie de reproduire ce schéma là.
Mais d'après ma copine, j'imagine toujours le pire (elle a pas tort) et j'ai capacité d'être père
Actuellement, on en discute de plus en plus avec ma copine, mais on se laisse au moins 2 ans (le temps que son implant contraceptif ne sois plus efficace). Donc ça laisse le temps de s'y préparer.
Oui, cette histoire de compensation de tâches me semble être une bonne solution. Ca peut permettre de mieux se repartir les tâches selon nos affinités. À vrai dire, on fonctionne déjà un peu comme ça au quotidien: par exemple je n'aime pas tellement m'occuper du jardin, mais du coup je vais beaucoup plus souvent passer l'aspirateur ou promener le chien.emma75 a écrit : ↑samedi 31 juillet 2021 à 12:41
Vous pouvez discuter avec votre copine de votre besoin de temps pour vous. On peut trouver des solutions win/win, à condition que les choses soit posées, discutées avant. Par exemple si on pose: ok j'aurai peut-être du mal pour les soins de notre bébé ( couches, bains) de façon quotidienne, mais qu'est-ce que je peux mettre en place pour compenser?
Parfois ça peut être un truc tout bête, comme se balader avec l'enfant en poussette, au parc, ça détend, zéro discussion, tout le monde est content .
Penser un peu tout ça en amont permet je pense d'aplanir bcp de difficultés.
L'emploi du temps ne sera pas tellement un problème je pense: ma copine a 20h par semaine, et moi entre 5 et 15h (avec en plus travail à mon domicile)
Je pense que je me mets beaucoup la pression aussi, parce que j'ai peur de foirer (il faut mieux ça que l'inverse) à cause de mon TSA. Mes peurs viennent aussi de ma propre enfance, car mon père a des soucis de santé psychologiques (non TSA) qui font qu'il a eu beaucoup de mal à nous prendre en charge. Concrètement ma mère a eu une charge énorme sur les épaules, et je n'ai pas du tout envie de reproduire ce schéma là.
Mais d'après ma copine, j'imagine toujours le pire (elle a pas tort) et j'ai capacité d'être père
Se posait des questions sur un éventuel TSA depuis plusieurs années
Suspicion de TSA par une psychologue en juin 2019 suite à un burn-out
Diagnostiqué TSA en septembre 2020 dans le privé
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Suspicion de TSA par une psychologue en juin 2019 suite à un burn-out
Diagnostiqué TSA en septembre 2020 dans le privé
Diagnostic de TDA (sans hyperactivité) en 2022