Fluxus a écrit : ↑jeudi 22 juillet 2021 à 9:58
D'un côté, il y a cette espèce de crise existentielle qui te fait te questionner longuement, pousser des réflexions super loin sur le sujet et qui peuvent t'amener à te faire peur tout seul, sur ce qu'il va se passer une fois que ce sera fini, ce qu'il y a après etc. Et tu te sens traumatisé pendant quelques jours comme si tu venais de réaliser que l'humain n'était pas immortel.
Oui le rapport qu'on peut entretenir avec l'idée de "mort", de "disparition" peut faire peur, une sorte de vertige. Je pense qu'on passe tous par là, NT, autiste et autres. Comme vous dites, c'est la prise de conscience qu'on est pas biologiquement immortel.
Pour ma part, j'ai beaucoup réfléchit à ces questions, déjà parce que j'ai été confronté à la mort de proches quant j'étais encore enfant, ainsi que mes désires personnel (immortel) mais également sur des questions plus "intellectuelle" (quelle forme d'immortalité ? immortalité biologique = surpopulation. Autre forme d'immortalité, cf transhumanisme, voir spirituelle), ainsi que sur des expérience vécu d'un proche (NDE lors d'une opération sous anesthésie). Ca permet d'appréhender la mort différemment.
Ma mort biologique n'est pas la fin de mon "existence" (comme dirait Méléagant
). Mais je ne parle pas de l'âme ou d'une vie "réelle" après la mort (paradis, résurrection).
Je pense que l'existence va au delà de l'entité biologique que nous sommes en tant qu'individu.
Mon corps n'est pas mon moi, même s'il en fait partie.
Fluxus a écrit :
De l'autre, il y a une énorme part de peur de la souffrance aussi bien-entendu, que j'ai pu expérimenter avec la maladie, notamment, que ce soit personnellement ou autour de moi et qui génère une certaine anxiété. Je pense notamment au nombre incalculable de TOC que j'ai pu développer (contamination/propreté)...
Sur ce point personnellement c'est ce qui m'inquiète un peu plus. Au final la mort en tant que telle ne me fait plus peur. le passage de vie à trépas. C'est les conditions du passage qui m'inquiète un peu plus. Mais je suis partisan du suicide assisté voir de l'euthanasie, tant pour moi que de l'avoir vécu de proche qui ont fait ce choix. Donc au niveau souffrance, disons que j'arrive un peu a gérer en considération que si je sais que je suis condamné (maladie), je vais pas hésité a faire appel au suicide assisté. Par contre il y a toujours la crainte de l'accident qui fait souffrir (accident matériel genre voiture ou accident biologique genre AVC, infarctus ou infection), ca on peut pas l'éviter de manière absolue. Donc y a toujours une crainte de la souffrance.