Quel est votre plus grande peur ?

[Bubu]

Ne pas aller sur un balcon, ou sur un pont à pied. J'ai le vertige.
Si je regarde dans le vide, je me couche par terre. Une sorte de mauvais reflexe. (Ce n'est pas une généralité, cela ne m'est arrivé qu'une fois).
Le vertige paralyse.
Cela ne m'empêche pas d'emprunter ces voies, mais je regarde tout droit, et surtout pas le vide.
Après 3, 4 mètres de hauteur ça va mais au delà, quand je regarde le vide, ça fait des zooms in et des zooms out, et je perds l'équilibre. Donc je ne regarde pas.

[Tedrainbow]

Pour se qui est de ma peur principal du contact humain, je vais demander a la personne qui vas me prendre en charge pour certaine chose, comment ont fait pour avoir un amis dans la vie, elle vient aujourd’hui vers 11 heures.
Au moins faire le test pour essayer, ont ne sais jamais.

[DavCH]

Intéressant ce topic.

Ma plus grande peur ? C'est de perdre contre la vie. Et c'est malheureusement ce qui est déjà le cas à mon avis. J'ai pesé le pour et le contre et je suis perdant sur toute la ligne, et le futur ne s'annonce que pire. C'est dégueulasse, si j'avais su et si j'avais eu le choix je ne serais jamais venu au monde et surtout pas sur cette planète.

Heureusement que la corde existe pour ça.

Pareil pour moi !

[Bubu]

J'ai la phobie des araignées.
Et des crabes.
Et si vous voulez le combo gagnant, c'est les araignées de mer !
Ces animaux ont une façon de se déplacer que je trouve dégueulasse.
(Par contre je les aime mortes dépecées dans mon assiette)

[user6375]

Il y a 25ans, j'ai rencontré un voisin du même âge que moi. Nous avions beaucoup de points communs, l'informatique, les jeux vidéos, une manière de penser particulière, un ressenti d'être a part, différent des autres. Je le soupçonne d'être lui aussi autiste. Mais les circonstances de la vie font qu'on ne saura jamais.

En effet, quant nous avons atteint la 20ene, il a été diagnostiqué avec un cancer.

Un jour il m'appelle, je me rappelle c'était un jeudi. Il me dit que c'est dur mais qu'il devrait sortir de l'hôpital ce weekend et qu'on devrait pouvoir se voir. Je me réjouit de le revoir, et je m'attend à rien de particulier.

Le lundi suivant je m'attend à avoir un appel de sa part vu notre discussion de jeudi. Et j'ai bien eu un appel ce lundi en fin d'après-midi ... de sa mère ... qui m'apprend qu'il a perdu son combat contre le cancer ce weekend et que celui-ci lui a pris la vie. Je n'ai même pas eu l'occasion de lui dire au revoir et combien il me manquera, et il manque, tous les jours. Je sais qu'il n'a pas voulu me briser le cœur en m'annonçant qu'il allait partir, ca c'est fait comme ca, et je ne le regrette pas.

Depuis j'ai un vide dans ma vie, un vide qui ne sera jamais comblé. Mais je me rappel de lui comme si c'était hier.

Je garde en mémoire l'image de quelqu'un qui se bat, qui a choisi la vie et qui n'a jamais voulu de la pitié des autres. Lui-même ainsi que ces parents m'ont d'ailleurs remercié de l'avoir accompagné sans jamais l'avoir regardé comme quelqu'un de malade. Il avait un problème de santé oui, qui avait un impact sur sa manière de vivre, mais ca restait mon ami et ce n'était pas le cancer qui allait se mettre entre notre amitié. J'étais ami avec lui, pas avec sa maladie.

Je me souviens, un jour qu'il rentrait de sa séance de chimio, il me confie ses états d'âme. Il me raconte qu'à l'hôpital, sur son lit, durant son traitement, il voit arriver un jeune. Après quelques échange avec ce jeune patient, il apprend que ce jeune était l'hôpital après une tentative de suicide. Je le connais, il n'en a pas parler avec ce jeune patient mais il me confie qu'il aimerait avoir le choix de pouvoir choisir la vie, comme ce jeune. Sauf que mon ami lui n'a pas le choix. Il n'a pas choisi de devoir se battre contre le cancer.

C'était mon meilleurs ami. Il s'appelait Alexandre.

On ne choisi pas de naître. La vie n'est pas notre adversaire, ni notre ami d'ailleurs. Ce n'est pas une entité avec qui ont peut créer un lien. On choisi de vivre sa vie ou de la quitter, de la subir ou de la modeler, mais la vie n'a pas d'intention. C'est nous qui avons des intentions pour notre vie. Et on a le droit d'avoir l'intention de la quitter. Mais n'oubliez pas que si vous avez ce choix, en tout temps, d'autres ne l'ont pas.

Moi aussi j'ai souhaité de ne pas être venu au monde, je sais ce que s'est que d'avoir ce ressenti. Je ne vous le reproche pas. Mais je suis venu dans ce monde, au monde de faire avec moi.

[Bubu]

Il y a 25ans, j'ai rencontré un voisin du même âge que moi. Nous avions beaucoup de points communs, l'informatique, les jeux vidéos, une manière de penser particulière, un ressenti d'être a part, différent des autres. Je le soupçonne d'être lui aussi autiste. Mais les circonstances de la vie font qu'on ne saura jamais.

En effet, quant nous avons atteint la 20ene, il a été diagnostiqué avec un cancer.

Un jour il m'appelle, je me rappelle c'était un jeudi. Il me dit que c'est dur mais qu'il devrait sortir de l'hôpital ce weekend et qu'on devrait pouvoir se voir. Je me réjouit de le revoir, et je m'attend à rien de particulier.

Le lundi suivant je m'attend à avoir un appel de sa part vu notre discussion de jeudi. Et j'ai bien eu un appel ce lundi en fin d'après-midi ... de sa mère ... qui m'apprend qu'il a perdu son combat contre le cancer ce weekend et que celui-ci lui a pris la vie. Je n'ai même pas eu l'occasion de lui dire au revoir et combien il me manquera, et il manque, tous les jours. Je sais qu'il n'a pas voulu me briser le cœur en m'annonçant qu'il allait partir, ca c'est fait comme ca, et je ne le regrette pas.

Depuis j'ai un vide dans ma vie, un vide qui ne sera jamais comblé. Mais je me rappel de lui comme si c'était hier.

Je garde en mémoire l'image de quelqu'un qui se bat, qui a choisi la vie et qui n'a jamais voulu de la pitié des autres. Lui-même ainsi que ces parents m'ont d'ailleurs remercié de l'avoir accompagné sans jamais l'avoir regardé comme quelqu'un de malade. Il avait un problème de santé oui, qui avait un impact sur sa manière de vivre, mais ca restait mon ami et ce n'était pas le cancer qui allait se mettre entre notre amitié. J'étais ami avec lui, pas avec sa maladie.

Je me souviens, un jour qu'il rentrait de sa séance de chimio, il me confie ses états d'âme. Il me raconte qu'à l'hôpital, sur son lit, durant son traitement, il voit arriver un jeune. Après quelques échange avec ce jeune patient, il apprend que ce jeune était l'hôpital après une tentative de suicide. Je le connais, il n'en a pas parler avec ce jeune patient mais il me confie qu'il aimerait avoir le choix de pouvoir choisir la vie, comme ce jeune. Sauf que mon ami lui n'a pas le choix. Il n'a pas choisi de devoir se battre contre le cancer.

C'était mon meilleurs ami. Il s'appelait Alexandre.

On ne choisi pas de naître. La vie n'est pas notre adversaire, ni notre ami d'ailleurs. Ce n'est pas une entité avec qui ont peut créer un lien. On choisi de vivre sa vie ou de la quitter, de la subir ou de la modeler, mais la vie n'a pas d'intention. C'est nous qui avons des intentions pour notre vie. Et on a le droit d'avoir l'intention de la quitter. Mais n'oubliez pas que si vous avez ce choix, en tout temps, d'autres ne l'ont pas.

Moi aussi j'ai souhaité de ne pas être venu au monde, je sais ce que s'est que d'avoir ce ressenti. Je ne vous le reproche pas. Mais je suis venu dans ce monde, au monde de faire avec moi.

Je te souhaite, de toute humilité, mes condoléances pour ton ami Alexandre...

[user6375]

Je te souhaite, de toute humilité, mes condoléances pour ton ami Alexandre...

Merci Bubu, c'est pas facile aujourd'hui de faire revenir ca à la surface.

[Bubu]

C'est moi qui te remercie. Bon courage avec cette épreuve difficile.

[user6375]

C'est moi qui te remercie. Bon courage avec cette épreuve difficile.

T'inquiète pas, ca c'est produit il y a 15ans, le deuil est fait.
Mais vu les interventions précédente, ca m'a rappelé ce propos de mon ami et il m'a semblé judicieux de le présenter, histoire d'apporter un autre éclairage sur ce rapport qu'on entretient tous avec notre vie.

[Fluxus]

Ma plus grande peur ? La mort.

[user6375]

pour ma part ma plus grande peur c'est de subir sans pouvoir réagir. Me sentir piégé. C'est pas forcément une peur lié au contact avec l'autre, je précise.

C'est plutôt une peur diffuse, lié à ma compréhension et au sens que je donne au monde. Et de voir tout ca aller dans une direction qui ne me plait pas et dont je ne peux pas m'extraire. Un peu comme si j'avais peur de la fatalité elle-même.

Je me cite moi-même (non ca va j ai pas la grosse tête )

C est exactement de ça que j ai le plus peur et c est ca que je voulais exprimer dans mon premier propos : subir l effondrement de notre civilisation que je vois venir a grand pas. Et qui ne relève pas juste d un fantasme morbide vu que je base ma compréhension sur des éléments scientifiques. On nous annonce avec beaucoup de sérieux et d d'objectivité que c est la m.... 10ans c est demain ... on a plus le temps de tergiverser.

https://www.futura-sciences.com/planete ... ent-76535/

[PetitNuage]

J'ai de nombreuses peurs mais j'avoue qu'en ce moment
c'est l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des manifestations du dérèglement climatique qui me fait très peur.

[Curiouser]

Modération (Curiouser) : Déplacement de messages vers ce sujet

[Pretty Boy]

Intéressant ce topic.

Ma plus grande peur ? C'est de perdre contre la vie. Et c'est malheureusement ce qui est déjà le cas à mon avis. J'ai pesé le pour et le contre et je suis perdant sur toute la ligne, et le futur ne s'annonce que pire. C'est dégueulasse, si j'avais su et si j'avais eu le choix je ne serais jamais venu au monde et surtout pas sur cette planète.

Heureusement que la corde existe pour ça.

Pareil pour moi !

Pas d'autres choix quand on est hypersensible. La vie c'est pas un cadeau.

[Comte_Pseudonyme]

Au niveau macro, je dirai que c'est de voir la civilisation échouer. Face au dérèglement climatique, entre autres.

J'ai de nombreuses peurs mais j'avoue qu'en ce moment
c'est l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des manifestations du dérèglement climatique qui me fait très peur.

Au niveau micro, plus personnel, c'est la peur d'être découvert. Lorsque je me souviens de mes rêves, ce sont presque toujours des cauchemars où je suis "découvert". En tant qu'autiste dans un milieu qui y est hostile, en tant que non autiste alors que j'ai été diag, en tant qu'incompétent lors d'une soutenance, etc. Je suis presque au bout de l'intégrale de Lovecraft (en audiolivre) et la disproportion entre le rêve refuge, lucide, où l'on est maître de soi et de son destin que décrit Lovecraft, le refuge dans une autre réalité... hé bien c'est un monde possible qui me laisse doucement amer. Parce que mes rêves m'attendent tous les soirs, pour me rappeler le jour où je me suis fait - figurativement - lapider par le jury de TPE, ou encore maintes situations surréalistes où je me perd dans des environnements familiers devenus soudains étranges, avec des gens sans visages, ou avec des visages trop expressifs, qui me font savoir que je suis faux.

Au moins, je n'ai plus de cauchemars où je suis piégé chez moi, avec mon père qui me court après avec une hache pour me tuer, parce que le divorce est de ma faute. Entre autres. Mais il y a des rêves qui restent et qui tournent encore, comme de vieux disques rayés.

Bref.
Au niveau macro, je crains "l'effondrement" au sens large, lent, inexorable, l'entropie.
Au niveau micro, j'ai peur d'aller dormir. Et de me souvenir ce que j'ai rêvé.