J'ouvre ce fil de discussion au titre "large" car je me pose beaucoup de questions et les rares réponses obtenues en y consacrant beaucoup de démarche, ne me satisfont pas.
J'y expose la situation
J'y dépose certains documents sur j'ai pu trouver...
Le partage me fait avancer, que je donne ou que je reçoive les infos!
C'est très long. Et il y a plein de choses qui n'y figurent pas... Je compléterai au fur et à mesure...
Mon fils est en classe de première et bientôt, très bientôt, il faut penser à l'après lycée.
Que ce soit du point de vue étude mais aussi vie tout court.
Il est externe et mange tous les midis à la maison, coupure salutaire car une journée de collectivité scolaire le fatigue. (Je ne détaille pas ici je suppose que vous imaginez ?). Il a vécu les journées 7h30/18h en structure scolaire ne me dites pas que c'est désormais "un grand garçon" et qu'"il pourrait manger à la cantine" (conseil éclairé de notre côté enseignant référent ).
Sa poursuite d'étude post bac se complique car dans notre petite ville, quelques rares BTS mais aucun ne l'intéressent.
Il n'est pas autonome.
J'ai beaucoup de mal à faire comprendre cela à mes interlocuteurs d'autant que lui même déteste en parler et nie la plupart des problèmes auxquels il ne sait pas faire face.
Ça m'agace déjà quand ce sont des gens de l'entourage ou des collègues mais à la rigueur tant pis. En revanche, même certains professionnels qui le suivent sont aveugles et confondent sa culture, son humour, son discours, les propos qu'il peut tenir avec une supposée capacité à se débrouiller.
De plus il n'est plus titillé par les petites frappes du collège et s'est plutôt apaisé dans son comportement.
Il ne sait pas du tout ce qu'il veut faire comme étude, ni plus tard, si ce n'est poursuivre dans les sciences.Spoiler :
Il est très naïf (il entend des copains parler de classe préparatoire ou ingénieur donc il répete, sans savoir) et ne travaille pas de façon classique: fonctions exécutives déficitaires, planification, organisation du travail perso... Tout ça c'est très très très en décalage par rapport à ses capacités intellectuelles.
Il écoute énormément et participe beaucoup en cours et ça lui suffit pour se maintenir pour l'instant dans un bon niveau au lycée public.
Mais il n'a jamais appris une seule leçon
Du côté scolaire:
J'ai contacté le service handicap de la fac. Rien appris, aucune piste qui puisse servir (tuteur, secrétaire...)
J'ai contacté le service aspie friendly qui me propose un campus connecté à 60kms de chez nous où il étudierait seul en ligne
(S'il allume son ordi en étant connecté il file jouer à des jeux... Et s'y perd. Seul, il sera incapable de gérer son accès à Internet par rapport à son travail et à sa vie tout court d'ailleurs).
J'avais pris un rendez-vous avec la conseillère d'orientation et je l'ai annulé. Trop chamboulée par l'échange téléphonique lors de la prise de rendez-vous.
Quand j'explique que le souci est de trouver une formation qui lui plaise, où il sera accepté (vive parcoursup !), où il pourra revenir chez nous tous les jours au minimum... Car il est concerné par un TSA...
Question de la CO psy " il est en quelle classe?"
Et quand j'ai répondu en première...
"On a encore le temps de préparer son orientation, première technologique?"
Et là... Une fois que j'ai eu dit non, première générale et détaillé les spés,
" Ah un profil scientifique alors!"
Moi heu... Il aime beaucoup mais il adore aussi l'histoire, est plutôt bon en oral de langues et dévore des dizaines de livres à la fois durant son temps libre... Donc un profil un peu large il a fallu faire des choix pour les spécialistés et qu'elles soient un tant soit peu cohérentes.
j'ai alors basculé dans un autre monde
"Ah... Autiste de haut potentiel!
ils sont brillants."Spoiler :
Moi... heu non, mon fils n'est pas brillant. Il s'en tire pour le moment mais grâce aussi à son AESH et au fait qu'il n'a rien du tout à gérer le soir venu.
" Il n'a qu'à faire ingénieur!"
J'ai trouvé très récemment un super document, mais je n'ai pas commencé le lire sérieusement, ( sur un site canadien):Spoiler :
"Guide pour préparer le départ de la maison" Et dans ce guide, j'ai trouvé des liens dont
Compétences pour vivre chez soi.
Mais si mon fils remplit les grilles de son côté, il sera trop "optimiste" (= pas du tout réaliste).
J'ai creusé la piste de l'accompagnement et post bac sauf BTS, plus d'AESH
Je verrais que c'était interdit en fait non, mais c'est une histoire de finance. Les facultés IUT etc mettent en avant de faux arguments de solidarité, les étudiants sont de jeunes adultes... Il ne faut pas tomber dans l'assistanat...
Mon fils, n'ira pas demander d'aide, en a besoin n'importe quand, parfois jamais dans un cours parfois toute la journée... Alors le coup de l'étudiant de 3,4 ans de plus que lui, qui fait le point de temps en temps, ça ne fonctionnera pas.
Idem pour sa vie à l'extérieur des cours...
Il sait prendre un bus mais ne supporte pas les cris des bébés qui hurlent parfois dans les poussettes... Et autant collégien ça pouvait passer s'il se permettait une réflexion... Autant mon grand gaillard de 16 ans
Il est incapable de vivre seul d'autant qu'il n'aura que 17 ans l'an prochain si tant est qu'il obtienne son bac dans un an.
On m'a parlé samsah mais c'est après 18 voire 20 ans...
Et j'entends toujours cette ritournelle "mon fils aussi c'était pareil quand il est parti en fac, c'est l'école de la vie, il va se débrouiller il n'est pas bête"
Ou "Laisse le..." Genre je suis la mère qui le couve trop.
Comment faire comprendre très simplement que c'est au delà de ce qu'ils imaginent ?
L'éducatrice est lucide elle tente de composer pour la suite mais? ??
l'AESH aussi, elle est très lucide elle l'accompagne depuis quelques années et a deux garçons qui ont 3,4 ans de plus et voit très bien l'énorme différence...
Il n'y a rien.
Je l'elève seule je ne peux quitter mon travail pour partir vivre dans une ville universitaire ou dense un endroit où il aurait une formation pour gérer encore tout bien que nous tentons bien entendu de le rendre autonome, mais dans un an il ne le sera pas et je pense de toute façon que jamais il ne le sera comme un individu avec ses capacités intellectuelles mais sans TSA. Il y a des trucs qu'on peut mettre en place ou contourner... Mais il y a trop de chose qu'il ne peut pas faire et cela va l'empêcher de poursuivre des études...
Je n'ai aucune idée maintenant de qui contacter, quoi inventer?
Je ne peux pas en rester là. Il n'aurait aucune capacité je pourrais m'y résoudre. Mais ce n'est pas le cas...