Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
lucius a écrit : ↑jeudi 8 octobre 2020 à 6:19
Est-ce que quelques uns ont eu un changement d'opinion de la part des intervenants du CRA entre le premier RDV et la restitution?
Spoiler :
Dans mon cas, au départ, ils pensaient que je n'avais pas de TSA pour au final confirmer que j'avais bien un TSA.
Non, suspicion par mon psy qui me traite pour dépression depuis mes 18 ans. Diag posé en 2 jours au CRA.
J'ai eu beaucoup de chance que cela se soit passé aussi rapidement, quand je vois certaines personnes ici qui attendent des mois voire des années ...
Entre la demande de rdv et le diag il n'y a eu que quelques semaines, pas plus.
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région. "Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
IrwenRed a écrit : ↑vendredi 9 octobre 2020 à 14:48
Bubu a écrit : ↑vendredi 9 octobre 2020 à 13:52
Entre la demande de rdv et le diag il n'y a eu que quelques semaines, pas plus.
Et beh Bubu en effet tu as eu de la chance sur ce coup là ^^"
C''est vrai.
Mais je ne suis pas gagnant sur tous les tableaux non plus ....
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région. "Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
lulamae a écrit : ↑mercredi 7 octobre 2020 à 18:12Les tests de QI c'est surtout bien trop matheux !
Je ne partage ce propos et je ne comprends pas pourquoi tu dis ça (j’écris ça posément, tu as tout à fait le droit de voir la WAIS comme tel).
Tu as sans doute de très grandes capacités dans la sphère verbale (?) ce qui te laisse penser que les subtests de l’ICV sont (très) faciles mais c’est (très) loin d’être le cas pour tout le monde (moi par exemple).
Je ne vois pas en quoi les autres subtests sont matheux à part ceux de l’IMT qui sont axés sur les chiffres et surtout l’Arithmetique (là oui c’est indéniable).
Si j’ai presque plafonné à l’IRP et l’IVC c’est grâce à ma capacité à penser en images (manipulables), à me représenter le monde en trois dimensions et à discriminer les détails visuels. Là dessus je suis formelle mais cela ne reste que mon expérience personnelle.
Space a écrit : ↑samedi 10 octobre 2020 à 1:02
Je ne partage ce propos et je ne comprends pas pourquoi tu dis ça (j’écris ça posément, tu as tout à fait le droit de voir la WAIS comme tel).
Tu as sans doute de très grandes capacités dans la sphère verbale (?) ce qui te laisse penser que les subtests de l’ICV sont (très) faciles mais c’est (très) loin d’être le cas pour tout le monde (moi par exemple).
Je ne vois pas en quoi les autres subtests sont matheux à part ceux de l’IMT qui sont axés sur les chiffres et surtout l’Arithmetique (là oui c’est indéniable).
Si j’ai presque plafonné à l’IRP et l’IVC c’est grâce à ma capacité à penser en images (manipulables), à me représenter le monde en trois dimensions et à discriminer les détails visuels. Là dessus je suis formelle mais cela ne reste que mon expérience personnelle.
Je ne pensais pas me retrouver avec un procès d'intention en disant ça : je les ai passés, et j'ai vraiment peiné sur les problèmes (pourcentages), j'ai eu l'impression qu'il y en avait un grand nombre ; de même, les tests de logique me paraissaient plus abordables, mais portaient sur des compétences que j'avais du mal à mobiliser.
Je n'ai en aucun cas dit que les tests de vocabulaire étaient faciles pour tout le monde, j'ai dit qu'il n'y a pas d'équilibre pour une personne plus littéraire ou artiste. Passer le test a été un stress énorme, j'ai même stressé le psychologue.
Je ne sais pas ce qu’est un procès d’intention et je comprends pas grand chose à la définition.
Spoiler :
En philosophie, le procès d'intention est un sophisme consistant à invoquer le discrédit sur une personne en lui prêtant des intentions inavouables et condamnables, dans quelque domaine que ce soit.
Enfin je crois avoir compris l’idée globale et ce n’était pas volontaire de la part.
Space a écrit : ↑samedi 10 octobre 2020 à 11:22
Je ne sais pas ce qu’est un procès d’intention et je comprends pas grand chose à la définition.
Spoiler :
En philosophie, le procès d'intention est un sophisme consistant à invoquer le discrédit sur une personne en lui prêtant des intentions inavouables et condamnables, dans quelque domaine que ce soit.
Enfin je crois avoir compris l’idée globale et ce n’était pas volontaire de la part.
La définition Wikipédia est un peu compliquée : je voulais dire que ta remarque me prêtait une intention que je n'avais pas eue, parce qu'à aucun moment je n'ai voulu dire qu'on devrait évaluer le vocabulaire plus que le reste, ou me montrer supérieure.
Mais évidemment que ça a 1 côté "matheux" la Wais : géométrie dans l'espace à gogo chiffres...La Wais m'a donné des sueurs froides- j'ai détesté passer ce truc (même si c'est pas 1 examen ça en a toutes les formes)le pire : 1 histoire de bananes équivalant à je ne sais quoi, c'est le genre de "correspondance" qui m'a toujours fait bloquer à l'école- j'ai enfin compris pourquoi...
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
Je reviens vers vous car mon diagnostic est terminé, j'en ai eu la restitution hier.
J'ai entamé la démarche diagnostique car depuis 2016 (j'ai 29 ans ajd) j'enchaîne les burnouts et les périodes d'anxiété et de dépression lourdes. J'étais déjà suivi par des psychiatres et une psychologue depuis 2016 avec comme diagnostic un trouble anxio-dépressif sévère et récurrent avec tocs et une résistance aux AD (c'est simple, j'ai dû en essayer une dizaine, je n'ai jamais eu d'effet positif et toujours des effets secondaires désagréables). Suite à ma dernière expérience pro qui a duré une heure seulement suite à laquelle j'ai fait une rechute, ma compagne m'a mis un coup de pied au derrière pour que j'arrête d'être dans le déni et que je me fasse prendre en charge plus sérieusement pour découvrir l'origine de mes problèmes. Je suis donc en arrêt de travail + ALD depuis Mars 2020.
Par hasard début juin 2020 je tombe sur une recommandation Youtube du témoignage d'une dame autiste type Asperger diagnostiquée vers la quarantaine, et je me reconnais dans tout : les difficultés sociales depuis tout petit, les problèmes à l'école et au travail, l'hypersensibilité sensorielle, les problèmes de communication, le besoin que tout soit planifié et organisé méticuleusement, l'horreur et l'anxiété que provoquent de petits imprévus etc... Je me lance donc dans la recherche d'autres témoignages de personnes diagnostiquées, et je me reconnais dans leurs propos à chaque fois.
Je décide dont d'en parler à mon psychiatre et ma psychologue qui m'avouent tous les deux ne pas être en mesure de me diagnostiquer et m'orientent donc vers le CRA de ma région à 15 minutes de chez moi.
J'appelle le CRA quelques jours plus tard, et pendant presque une heure une personne très sympathique me pose des questions sur mes difficultés passées et présentes, me demande ce qui m'oriente vers ce type de diagnostic et me préviens qu'un premier rdv c'est pas avant au moins 6 mois dans ma région et qu'un diag prend en moyenne 8 à 12 mois à être effectué et que c'est long (et encore, en Alsace à priori les délais sont courts d'après ce que j'ai pu lire). Elle m'indique qu'elle allait parler de mon cas à l'équipe et que le CRA reviendrait vers moi dans quelques mois.
Surprise, dix jours plus tard, le CRA me recontacte pour me fixer un rdv le 30 juin pour un entretien avec une psychologue spécialisée afin de vérifier si la démarche diagnostique est pertinente, le CRA m’envoie aussi un dossier long comme le bras à remplir sur l'ensemble de ma vie et mes antécédents. Suite à ce premier rdv qui a duré environ 2h, la psychologue me fixe trois autres rdv sur la période juillet-août 2020. J'ai eu donc un autre entretien avec une autre psychologue spécialisée qui soupçonne en plus un HPI, puis un rdv avec des tests pour évaluer mes capacités sociales et émotionnelles (tests dont je ne dévoilerai pas le contenu, j'ai cru comprendre que le forum ne l'autorisait pas), puis au quatrième rdv le fameux test de QI le WAIS-IV pendant lequel la psychologue en face de moi m'avoue n'avoir jamais vu de telles performances au CRA Alsace, et qu'à priori suite à sa pré-correction, mon QI serait typique d'une personne avec TSA.
J'ai eu suite à cela encore 3 autres rdv avec une psychiatre spécialisée, et mon père bien que absent pendant mon enfance a été contacté (ma mère ayant fait plusieurs avc en 2012, est dépendante et ne communique plus).
Chaque rdv a duré entre 1h30 et 2h et j'ai eu donc la restitution de mon diagnostic hier matin : TSA confirmé avec structuration particulière de la personnalité et des éléments anxio-thymiques, une thymie triste avec aboulie, perte d'élan vital et idéations suicidaires, des tocs et des comportements automutilatoires, et une hypersensibilité auditive, visuelle, et tactile, ainsi qu'une hyposensibilité à la douleur et au froid. Le HPI n'a pas pu être retenu officiellement, car mon QI est trop hétérogène.
J'ai à nouveau rdv au CRA bientôt pour recevoir la version définitive du rapport et entamer les démarches à la mdph via leur assistante sociale qui montera le dossier avec moi. Sont préconisés une demande de rqth, et d'aah dans un premier temps avec une prise en charge adaptée pour essayer de gérer mes difficultés au mieux, et à long terme un dispositif emploi autisme accompagné pour me réinsérer professionnellement (sachant que mon métier jusqu'à maintenant était...la relation client... Que j'ai toujours détesté.)
2016 : Diagnostic d'un trouble anxiodépressif sévère et récurrent.
2020 : Diagnostic d'un TSA à l'âge de 29 ans par le CRA Alsace.
HPI mais QI trop hétérogène.
2023 : Diagnostic d'un TDAH sans hyperactivité.
MotchoLoLo a écrit : ↑samedi 5 décembre 2020 à 11:27avec une prise en charge adaptée pour essayer de gérer mes difficultés au mieux, et à long terme un dispositif emploi autisme accompagné pour me réinsérer professionnellement
Il y a de l'espoir alors, bravo.
TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.
olivierfh a écrit : ↑samedi 5 décembre 2020 à 13:25
MotchoLoLo a écrit : ↑samedi 5 décembre 2020 à 11:27avec une prise en charge adaptée pour essayer de gérer mes difficultés au mieux, et à long terme un dispositif emploi autisme accompagné pour me réinsérer professionnellement
Il y a de l'espoir alors, bravo.
Merci, oui effectivement. Le soucis c'est qu'au jour d'aujourd'hui je ne vois absolument pas comment je pourrai être capable de reprendre un emploi quel qu'il soit...
2016 : Diagnostic d'un trouble anxiodépressif sévère et récurrent.
2020 : Diagnostic d'un TSA à l'âge de 29 ans par le CRA Alsace.
HPI mais QI trop hétérogène.
2023 : Diagnostic d'un TDAH sans hyperactivité.
MotchoLoLo a écrit : ↑samedi 5 décembre 2020 à 11:27et qu'à priori suite à sa pré-correction, mon QI serait typique d'une personne avec TSA.
Et quel serait ce fameux profil type ?
En tout cas ravie pour toi que cette démarche ait aboutie vers un diagnostic qui te permette d'avancer. Je suis accompagnée depuis septembre pour une insertion durable à l'emploi, je suis tombée sur une très bonne conseillère Pôle Emploi. C'est la première fois que j'accepte de l'aide et honnêtement cela fait du bien. J'ai aussi un job coach.
Bonjour, je ne sais pas par ou commencer tellement il y aurait a dire ..
- 28 février Rdv prévu chez neuropsychologue
- 10 mars, annulation des rdvs par le neuro
- 14 mars, Rdv avec nouvelle psy
- prise de contact avec mon père (pas parlé ou vu depuis x années)
- ADI-R pendant le confinement, vu que je fais parti de cette minorité dons les parents se foutent, et le "filtre psy" l'ADI-R fait moins d'une demi page
- 13 mai 2020, bilan sensoriel avec une autre psy (malheureusement elle ne pouvait pas faire les autres test)
- 4 & 11 juillet, Wais IV en 2 séances > Qi hétérogène > dyspraxie (avec la psy de l'adi-r)
- 28 juillet Bilan ergo chez l'ergo > Dyspraxie + gaucher contrarié
- 29 juillet, Drame du Neuropsychiatre (Voir le résumé sur ma présentation) (conseillé par la psy de l'adi-r, j'aurai du me méfier)
là j'ai mis pas mal de temps a m'en remettre, même si c'était un sale con incompétent, je dois bien dire qu'a ce moment, je ne voyais pas de solution.
La psy du bilan sensoriel m'a trouvé un psychiatre spécialisé, j'ai pris rdv sans grand espoir
ce psy envoi un questionnaire assez complet a ses nouveaux patients
(environ 2 semaines de rédaction pour 17 pages ..)
après digestion, ma compagne m'a rédigé 4 pleines pages sur mon mode de fonctionnement pour compléter
(comportement social, stéréotypie, intérêt restreint, fascination, problème sensoriel) .
- 23 octobre, premier rdv psychiatre spécialisé, début d'examen clinique, il n'avait pas encore lu tout les documents. il me fixe 2 rdv de 30 minutes
- 30 novembre, deuxième rdv (en connaissance des documents/bilan), après 20 bonnes minutes, il donne son verdict, et me conseil une psychologue pour définir mes besoins, et pour la suite.
ça a été vraiment enrichissant sur le plan personnel, j'ai appris plein de chose utile sur mon fonctionnement.
Je regrette de ne pas avoir eu le choix de certain praticien, et aussi, et surtout, de ne pas savoir si je suis asperger.
Je regrette de ne pas avoir eu le choix de certain praticien, et aussi, et surtout, de ne pas savoir si je suis asperger.
Il me semble que pour le coup tu peux te permettre une forme d'auto-diagnostic : puisque tu disposes de bilans faits par des professionnels tu dois probablement pouvoir voir si tu remplis les critères diagnostics qui étaient ceux du syndrome d'Asperger. Pour en avoir vraiment le cœur net tu pourrais plus simplement demander à ton psy quel diagnostic il aurait posé quelques années en arrière.
Même si caricaturales la moyenne des gens a peut être vaguement quelques notions sur le syndrome alors qu'ils peineraient à associer autisme et absence de déficience intellectuelle. Si c'est le cas c'est vrai que pouvoir évoquer Asperger peut éventuellement faciliter les choses si on doit parler de son diagnostic à un non initié (bon moi il n'y a toujours que ma femme et mes parents qui sont au courant - de mon fait en tous cas - j'ai en effet donné mon accord à ma femme d'en parler si elle le souhaite : pour le moment sa meilleure amie, son frère et sa femme mais ça a été en mon absence, je n'en ai pas encore parlé moi même avec ces personnes mais ce sont bien entendu des personnes pour lesquelles j'éprouve du respect et je dirais même de la sympathie donc ça ne me perturbe pas trop. Ce qui me gênerait plus ce serait que ma mère en parle autour d'elle, j'espère que ce n'est pas le cas...Bref, désolé pour la digression !).
Je regrette de ne pas avoir eu le choix de certain praticien, et aussi, et surtout, de ne pas savoir si je suis asperger.
Il me semble que pour le coup tu peux te permettre une forme d'auto-diagnostic : puisque tu disposes de bilans faits par des professionnels tu dois probablement pouvoir voir si tu remplis les critères diagnostics qui étaient ceux du syndrome d'Asperger. Pour en avoir vraiment le cœur net tu pourrais plus simplement demander à ton psy quel diagnostic il aurait posé quelques années en arrière.
Même si caricaturales la moyenne des gens a peut être vaguement quelques notions sur le syndrome alors qu'ils peineraient à associer autisme et absence de déficience intellectuelle. Si c'est le cas c'est vrai que pouvoir évoquer Asperger peut éventuellement faciliter les choses si on doit parler de son diagnostic à un non initié.
Je pense aussi que tu peux poser la questions aux professionnels qui te suivent : "je sais qu'on n'utilise plus ce terme, mais j'aimerais savoir si mon diagnostic correspond à ce qu'on appelait avant le syndrome d'Asperger". Je rejoins Clovis... plus je suis amenée à aborder le sujet, plus je me rends compte que pour les gens un peu sensibilisés, le terme Asperger est beaucoup plus parlant (parfois je l'utilise en premier avant d'expliquer qu'on parle désormais de TSA). D'ailleurs le Dr a utilisé le terme lors de mon diag, mais c'est bien TSA qui est écrit sur le compte rendu. A priori, les professionnels ont utilisé le terme Asperger pendant plusieurs années, et le changement est relativement récent, donc je ne pense pas que la question soit compliquée ou incongrue.
Diag. à 37 ans "TSA sans DI ni altération du langage", avec HPI (2020) "Vous vous voyez comme un Asperger et vous pensez comme un Asperger, donc c'est très bien"
Fille 16 ans HPI + TSA, suspicion TDAH, 3 sauts de classe.