[Index Politique] Pour discuter de politique, c'est par ici !
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Re: [Index] Politique : Pour discuter de politique, c'est par ici !
Sur The Conversation :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: [Index] Politique : Pour discuter de politique, c'est par ici !
Salut, la compagnie spectro-autiste,
Si vous viviez dans un pays, comme les États-Unis, plus polarisés (avec deux partis au pouvoir), seriez-vous prêts à voter pour votre parti avant de porter pour le candidat ? Seriez-vous enclins à vous laisser aller à du conformisme ou à de l'anticonformisme ?
Par exemple, comme en ce moment, seriez-vous prêts à voter pour le président actuel Donald Trump, côté républicain, même si celui-ci allait contre vos valeurs (républicaines) ?
Idem pour les démocrates si un candidat dit démocrate se révélait "trop républicain" ?
Bon, la nuit de mardi à mercredi, j'ai préféré dormi dans mon fuseau horaire. J'ai regardé le débat entre Joe Biden et Donald Trump en différé.
Si vous viviez dans un pays, comme les États-Unis, plus polarisés (avec deux partis au pouvoir), seriez-vous prêts à voter pour votre parti avant de porter pour le candidat ? Seriez-vous enclins à vous laisser aller à du conformisme ou à de l'anticonformisme ?
Par exemple, comme en ce moment, seriez-vous prêts à voter pour le président actuel Donald Trump, côté républicain, même si celui-ci allait contre vos valeurs (républicaines) ?
Idem pour les démocrates si un candidat dit démocrate se révélait "trop républicain" ?
Bon, la nuit de mardi à mercredi, j'ai préféré dormi dans mon fuseau horaire. J'ai regardé le débat entre Joe Biden et Donald Trump en différé.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: [Index] Politique : Pour discuter de politique, c'est par ici !
Je trouve la question pas vraiment applicable aux USA, vu que le GOP a complètement cessé d'exister depuis plus de 5 ans (sauf quelques rares dinosaures) et que voter conservateur n a pas de sens nationalement du coup.
Par contre, si par hypothese j'étais électeur de Sanders, je n aurais aucun scrupule a voter pour le vieux croûton qui lui a coûté sa place, en esperant que Cortez prenne le tour bientôt. D ailleurs Sanders a appelé a le faire.
Et non je n aurais pas voter pour Madame arrogance il y a 4 ans.
Je pense malgré tout que ca ne suffira pas, mais j espere avoir tort. (avec le 6-3 a la cour supreme, si Trump n est pas balayé on va vers un scénario catastrophique tres mauvais y compris pour l Europe)
Par contre, si par hypothese j'étais électeur de Sanders, je n aurais aucun scrupule a voter pour le vieux croûton qui lui a coûté sa place, en esperant que Cortez prenne le tour bientôt. D ailleurs Sanders a appelé a le faire.
Et non je n aurais pas voter pour Madame arrogance il y a 4 ans.
Je pense malgré tout que ca ne suffira pas, mais j espere avoir tort. (avec le 6-3 a la cour supreme, si Trump n est pas balayé on va vers un scénario catastrophique tres mauvais y compris pour l Europe)
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: [Index] Politique : Pour discuter de politique, c'est par ici !
And the next president of the United States (POTUS) is :
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
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Re: [Index] Politique : Pour discuter de politique, c'est par ici !
Les pronostics vont bon train pour l'un ou l'autre des deux candidats.
Deux modèles de données suisses prédisent une victoire de Donald Trump.
Wanna know more about Allan Lichtmann's keys ? Read here and there.
Deux modèles de données suisses prédisent une victoire de Donald Trump.
Voici pourquoi Joe Biden sera le prochain président des États-Unis !Tara Giroud
03 novembre 2020 - 07:30
Deux équipes suisses de chercheurs ont élaboré des modèles de données qui prédisent une victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine mardi. Basés notamment sur l’analyse des discours et des recherches sur internet, ces deux modèles avaient déjà annoncé l’élection du Républicain en 2016.
Les pronostics des chercheurs suisses pour l’élection présidentielle aux États-Unis vont à l’encontre de nombreux sondages donnant le candidat démocrate Joe Biden en tête avec des marges confortables.
L’une des équipes a utilisé les recherches sur Internet et les réseaux sociaux pour évaluer l’intérêt porté aux candidats. L’autre a modifié un système prédictif existant, basé sur des données économiques et le bilan du président sortant de sorte que le charisme des candidats soit aussi pris en compte.
«J’ai vraiment eu l’impression d’être le seul idiot sur la planète, avec peut-être une ou deux autres équipes de recherche, à dire que Donald Trump l’emporterait [en 2016]», se souvient John Antonakis, professeur de comportement organisationnel à l’Université de Lausanne.
Avec Philippe Jacquart, professeur à l’EM Lyon, une école de management française, John Antonakis avait prédit le résultat de l’élection en se fondant sur le charisme du candidat. «Je pensais vraiment qu’il y avait quelque chose de fondamentalement faux [dans notre méthode]», raconte-t-il.
Le problème des sondages
Les deux groupes de chercheurs estiment que les sondages se heurtent à plusieurs obstacles lorsqu’il s’agit de se faire une image précise de l’électorat. Avec le passage des téléphones fixes aux portables, il est plus difficile de contacter un échantillon représentatif de votants. Ils évoquent aussi le fait que les sondés ne sont pas forcément sincères dans leurs réponses, ou encore le fait que les répondants ne vont pas tous voter.
Les sondeurs «sont des statisticiens sérieux mais ils ont un problème très épineux à régler», relève John Antonakis.
Christoph Glauser est politologue et spécialiste des médias. Il dit avoir commencé à pointer la difficulté d’obtenir des sondages fiables il y a au moins 15 ans. Il est le fondateur de l’Institut pour la recherche appliquée d’arguments (IFAA), un centre de recherche privé basé à Berne, qui crée des systèmes informatiques dédiés à l’analyse des médias numériques et des contenus en ligne.
Christoph Glauser, son assistant de recherche Loris Schmid et Jacques Savoy, professeur en science informatique à l’Université de Neuchâtel, ont mis sur pied une équipe composée de scientifiques, d’économistes, d’experts des données, de spécialistes en informatique et de psychologues. Ils ont élaboré une méthode d’évaluation des candidats basée sur les recherches Internet et leur présence sur les réseaux sociaux.
Le manque de fiabilité des sondages «est la raison pour laquelle nous avons commencé à développer des API (interfaces de programmation d’application) afin d’analyser ce que les internautes recherchent sur le web, explique-t-il. Il s’agit de petits logiciels qui analysent, par exemple, ce que les gens recherchent réellement sur Google, Twitter et Facebook.»
Ce que racontent les recherches sur Internet
Les serveurs des scientifiques scannent le web et collectent d’innombrables quantités de données portant sur les recherches, les achats en ligne et l’activité sur les réseaux sociaux de 247 millions d’internautes aux États-Unis. Ils recueillent également des données sur les candidats dans le monde entier.
D’après Christoph Glauser, les données utilisées pour l’analyse de la présidentielle 2020 proviennent de 367 canaux aux États-Unis — parmi lesquels les moteurs de recherche, les réseaux sociaux et les sites de e-commerce — ainsi que de 14’103 canaux en dehors du pays. Outre les recherches sur chacun des deux candidats, l’équipe a suivi plus de 2500 thématiques susceptibles d’intéresser la population, telles que le contrôle des armes à feu, le mouvement «Black Lives Matter», la Cour suprême et la pandémie de Covid-19.
«Le [volume de recherches sur un candidat] donne une idée de la force de la campagne, dévoile Christoph Glauser. Nous vivons en quelque sorte dans une économie de l’attention. Si vous avez l’attention et que vous obtenez en retour des réactions actives des utilisateurs, il est probable que vous soyez davantage présent dans l’esprit des électeurs.»
En elles-mêmes, les recherches sur le web ne disent pas si les informations sont favorables ou défavorables à un candidat. On ignore aussi si elles sont utilisées par pur intérêt ou à des fins de recherche. Mais, explique Christoph Glauser, la favorabilité est corrélée aux volumes de recherches.
«Lorsque vous disposez de très grands ensembles de données comme nous, provenant de tous les canaux [pertinents], vous pouvez identifier des tendances et cela facilite les prévisions», déclare-t-il.
Davantage de recherches concernent Donald Trump
L’équipe a mesuré le volume mensuel moyen des recherches sur tous les canaux américains. Elle a constaté que Donald Trump avait fait l’objet d’environ 70 millions de recherches pendant la majeure partie de la campagne. Ce nombre a grimpé à 100 millions avec le tweet dans lequel le président américain révélait avoir été testé positif au coronavirus.
À son plus haut, le volume des recherches sur Joe Biden n’a atteint que 26,6 millions en septembre. À cinq jours de l’élection, Christoph Glauser affirme que ces chiffres ont augmenté dans les deux camps, mais que ces hausses ne sont pas de nature à modifier la prédiction de son équipe quant à une victoire de Donald Trump.
Le projet a par ailleurs évalué l’engagement sur Twitter. Le partenaire de recherche de Christoph Glauser, Jacques Savoy, s’est particulièrement intéressé à cette question, car il est spécialiste de la linguistique et du discours politique, aux États-Unis notamment.
Habituellement, Jacques Savoy analyse les formes écrites et orales du discours politique, mais Twitter pose de nouveaux enjeux. «On n’est pas sur une forme écrite, c’est moins formel, mais ce n’est pas non plus la forme orale. C’est quelque chose entre les deux», analyse-t-il.
Il a constaté que Donald Trump et son équipe ont pu envoyer 43 tweets par jour, contre 11 pour Joe Biden. Donald Trump est également beaucoup plus suivi sur Twitter, avec 87 millions de followers contre environ 11 millions pour Joe Biden.
«Lorsque Donald Trump envoie un tweet, il est clairement plus visible, indique Jacques Savoy. Il est donc plus fréquent de voir des arguments en faveur de Donald Trump sur le réseau social. Est-ce que cela va vraiment correspondre aux électeurs? La question est ouverte.»
Christophe Glauser développe sa méthode depuis une vingtaine d’années et l’utilise pour évaluer une cinquantaine d’élections dans le monde. Il a commencé à faire des pronostics il y a trois ans, et s’est prononcé depuis sur une dizaine de scrutins. En comparant le pourcentage de voix reçues par les candidats au pourcentage du volume de recherches, ses prédictions suivent de près les résultats, généralement dans une fourchette de 1 à 5%, assure-t-il. Tandis que les sondages sont beaucoup plus éloignés du résultat, parfois jusqu’à 40%.
Evaluer le charisme des candidats
La deuxième équipe de recherche menée en Suisse par John Antonakis et Philippe Jacquart a mis au point un programme informatique pour évaluer le charisme d’un candidat, c’est-à-dire l’attrait qu’il exerce sur les électeurs à un niveau personnel.
Pendant son séjour à l’Université de Yale, John Antonakis a pris connaissance d’un modèle prédictif élaboré par l’économiste Ray Fair. Pour prédire le résultat des élections présidentielles américaines, le modèle de Ray Fair postule que les candidats sortants ont un avantage, que les électeurs seront lassés d’un parti politique après deux mandats de quatre ans, et qu’un candidat sortant sera jugé sur la force ou la faiblesse de l’économie. Mais il manquait quelque chose, pointe John Antonakis.
«Ce modèle ne tient pas compte des différences entre les deux candidats, développe-t-il. Il part du principe que chaque parti a mis en avant la personne la plus compétente.»
Des études suggèrent que les électeurs jugent la compétence d’un candidat à son visage. Mais John Antonakis ne pouvait pas accepter l’idée que le sort de la gouvernance repose sur l’apparence d’une personne. Il a donc exploré la notion de charisme, et développé un «charismomètre»: une méthode objective d’analyse du discours d’un candidat selon différents traits charismatiques.
Le charisme est important parce qu’il signale des valeurs et des points forts aux partisans potentiels, ainsi qu’une possible menace pour la partie adverse, explique John Antonakis. Dans son modèle, l’estimation du charisme du candidat est ajoutée au modèle traditionnel de Ray Fair afin de prédire le résultat.
Qui a l'avantage?
Selon John Antonakis, si Donald Trump a un avantage en tant que président sortant, les perspectives économiques difficiles cette année en raison de la pandémie de Covid-19 donnent un léger avantage à Joe Biden, selon le modèle Fair. Mais, selon le modèle d’Antonakis, Donald Trump a plus de charisme et apparaît comme le favori.
Le «charismomètre» a correctement prédit l’issue des élections de 2012 et 2016. Et lorsque les chercheurs ont appliqué la méthode aux élections passées, le modèle a correctement prédit les résultats de 20 scrutins sur 24. Selon John Antonakis, une seule chose pourrait affecter sa prédiction d’une victoire de Donald Trump: les chiffres particulièrement mauvais de l’économie américaine publiés avant l’élection. Au 29 octobre, les chiffres du PIB correspondaient aux attentes.
John Antonakis souligne que le charisme est subjectif, et relatif à l’auditoire d’un orateur. Par exemple, l’ancien président Barack Obama serait probablement considéré comme charismatique par les membres du parti démocrate, mais pas par les membres du parti républicain. Une personne est en effet souvent jugée charismatique si ses valeurs sont alignées avec celles de son public.
Le «charismomètre» tente d’éliminer ce jugement de valeur et de déterminer le charisme selon la définition de John Antonakis: «l’envoi de signaux de leadership à la fois symboliques, émotionnels et basés sur des valeurs.» «Je veux que la machine me dise, quelles que soient mes valeurs, si cette personne est charismatique ou non», résume le chercheur.
Comment fonctionne le «charismomètre»
Le «charismomètre» évalue le discours sur la base de neuf éléments, notamment l’identification et l’expression de la confiance dans les objectifs, l’utilisation de listes en trois parties, l’utilisation de métaphores et d’histoires, et le fait de poser des questions rhétoriques.
Pour évaluer un candidat, John Antonakis copie et colle un discours dans un champ de son écran d’ordinateur. Le programme évalue ensuite les phrases du discours en fonction de chacun des neuf éléments. Puis il calcule la probabilité que l’orateur soit charismatique.
Par exemple, en se basant sur le discours de Gettysburg prononcé par Abraham Lincoln en 1863, le programme a estimé à 80% la probabilité que Lincoln soit charismatique. Dans les discours d’acceptation des candidats à l’investiture présidentielle entre 1916 et 2016, il y avait en moyenne 30% de probabilité que le candidat soit charismatique. Avec son discours d’acceptation, Donald Trump a été évalué à 55,6% alors que Joe Biden était à 52%.
John Antonakis émet toutefois une réserve, qui sera le facteur déterminant mardi. «La question est de savoir si une personne qui communique de cette manière parvient à galvaniser la base du parti au point de la faire voter.»
Traduction de l'anglais: Pauline Turuban
Who will be wrong ?Allan J. Lichtman
Lundi 2 novembre 2020
Allan J. Lichtman a prédit sans erreur les candidats qui ont été élus président des États-Unis depuis 1984, y compris en 2016. Dans un texte écrit en exclusivité pour Le Devoir, le professeur émérite d’histoire à l’American University, à Washington, explique pourquoi son système des «13 clés» laisse entrevoir la défaite de Donald Trump et la victoire de Joe Biden cette année.
Si vous cherchez à comprendre la dynamique de l’élection présidentielle américaine et à prédire l’issue du scrutin, oubliez les sondages et les experts. Ignorez également la campagne et ses péripéties quotidiennes. Prêtez plutôt attention au portrait d’ensemble, c’est-à-dire à la façon dont le parti à la Maison-Blanche a gouverné les États-Unis — ce qui peut être mesuré à l’aune des faits marquants du mandat qui s’achève (essor et ralentissement économiques, succès et échecs de politique étrangère, troubles sociaux, scandales, politiques novatrices, etc.). Rien de ce qu’un candidat peut dire ou faire au cours d’une campagne, à une époque où le public considère tout comme le résultat de tactiques politiques, ne modifie ses chances dans les urnes. Les débats, publicités, apparitions à la télévision et stratégies de campagne comptent ainsi dire pour rien le jour de l’élection.
Mon système de prédiction — les clés de la Maison-Blanche — a systématiquement prédit les résultats des élections américaines depuis 1984, et ce, en évaluant la vigueur et les performances du parti présent à la Maison-Blanche. Les clés sont au nombre de 13. Il s’agit de questions diagnostiques qui prennent la forme de propositions favorables à la réélection du parti au pouvoir. Si seules cinq ou moins de ces affirmations se révèlent fausses, c’est-à-dire sont défavorables au parti au pouvoir, celui-ci remporte un nouveau mandat. Si six ou plus sont fausses, c’est l’opposition qui gagne.
Cette méthode a permis de prédire le résultat des élections, à quelques reprises en contradiction avec les sondages et parfois des années à l’avance. En 1988, les clés donnaient George H. W. Bush gagnant, même s’il accusait 17 points de retard sur son rival démocrate, Michael Dukakis, dans les sondages. En 2006, elles prédisaient déjà la victoire historique de Barack Obama en 2008 ; puis en 2010, sa réélection au scrutin de 2012, dont l’issue était pourtant fort incertaine. Et cette prédiction n’avait pas changé, même après la tenue désastreuse du président au premier débat et des sondages favorables à son adversaire républicain, Mitt Romney. En 2016, les clés annonçaient l’élection en apparence improbable de Donald Trump. Cette prédiction, qui allait à l’encontre des sondages et de l’avis des experts, avait même été faite avant que le directeur du FBI, James Comey, n’annonce qu’il rouvrait l’enquête sur les courriels
de la candidate démocrate Hillary Clinton — ce qui, selon de nombreux analystes, dont Nate Silver du site FiveThirtyEight, « a probablement coûté les élections à Hillary Clinton ».
Aujourd’hui, les clés laissent entrevoir la défaite de Donald Trump et la victoire de Joe Biden à la suite du revirement de situation le plus brutal de l’histoire des États-Unis pour le parti au pouvoir. À la fin de 2019, Donald Trump semblait en effet devoir éviter la défaite, ne comptant alors que quatre clés défavorables contre lui.
Clé 1 (élections de mi-mandat) : Les républicains ont perdu 41 sièges à la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat, en 2018, voyant ainsi le contrôle de la Chambre leur échapper, ainsi que cette clé.
Clé 9 (scandales) : Lorsque la Chambre des représentants, à majorité démocrate, a voté la destitution de Donald Trump, ce dernier est devenu seulement le troisième président de l’histoire des États-Unis à subir un tel désaveu. Cette clé lui est alors devenue défavorable.
Clé 11 (succès militaires ou de politique étrangère) : Les initiatives militaires ou de politique étrangère les plus importantes de Donald Trump ont échoué — en Syrie, en Iran, en Corée du Nord et en Ukraine. L’assassinat du général iranien Qassem Soleimani n’a été suivi d’aucune stratégie cohérente et a été rapidement oublié.
Clé 12 (charisme du candidat) : Donald Trump se donne volontiers en spectacle et attire l’attention des médias, mais ne plaît qu’à une portion de l’électorat, à la différence d’un Ronald Reagan, par exemple, qui suscitait une plus large adhésion. Dans la plupart des sondages, le taux d’approbation du président atteint à peine 30 %. Les Américains jugent à plus de 60 % qu’il n’est ni honnête ni digne de confiance et déclarent ne pas l’aimer.
Et puis, quelques mois plus tard, tout a basculé. Les États-Unis ont été frappés par deux crises : la pandémie de COVID-19 et les manifestations nationales contre l’injustice raciale. Ces événements extraordinaires, combinés à la réponse maladroite qu’y a apportée le président, ont coûté à ce dernier trois autres clés, ce qui a réduit considérablement ses chances de réélection.
Clé 5 (économie à court terme) : Le 8 juin 2020, le National Bureau of Economic Research a annoncé que l’économie américaine était officiellement en récession, ce qui a retourné cette clé contre le président. Les États-Unis ont depuis enregistré deux trimestres consécutifs de croissance négative.
Clé 6 (économie à long terme) : La croissance économique par habitant a été négative en 2020, en dépit d’un fort rebond au troisième trimestre. Cela a fait chuter les chiffres de l’économie sous la moyenne enregistrée lors des deux précédents mandats et a coûté au président la clé 6.
Clé 8 (troubles sociaux) : Les troubles sociaux, notamment les épisodes de violences, ont été nombreux cette année. Ces désordres ont suscité des préoccupations qui demeurent vives et qui ne seront pas résolues avant l’élection, étant donné la résistance de Donald Trump et des républicains du Congrès aux réformes.
Les autres Clés sont : la 2 (il n’y a pas de concurrence au sein du parti du président), la 3 (le président se représente pour un deuxième mandat), la 4 (il n’y a pas de troisième parti au poids conséquent), la 7 (le gouvernement en place a réalisé des changements majeurs en politique nationale), la 10 (échec militaire ou de politique étrangère majeur) et la 13 (le parti adverse présente un candidat qui n’a pas de charisme ou qui n’est pas un héros national).
Le gouvernement Trump a cherché à profiter de l’accord conclu entre Israël, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan en le présentant comme un succès historique. Toutefois, pour avoir un réel effet sur les clés, un traité doit avoir une signification importante pour les Américains et susciter leur enthousiasme. Celui-ci a été accueilli par un bâillement collectif aux États-Unis, à la différence, par exemple, de l’entente sur le contrôle des armes nucléaires ratifiée par les États-Unis dans la foulée des accords de Camp David sous le gouvernement Carter. Par ailleurs, sur le fond, cet accord ne comporte pas d’engagement contraignant pour Israël, qui peut reprendre l’annexion de territoires palestiniens à sa discrétion.
Cette campagne présidentielle des plus étranges nous a déjà réservé bien des surprises. Donald Trump a complètement fait dérailler le premier débat, le 29 septembre, employant un ton impoli et arrogant, sans précédent dans le cadre de cet exercice, et multipliant les mensonges, les intimidations et les interruptions. Le président et la première dame ont par ailleurs contracté la COVID-19, ce qui a entraîné l’annulation du deuxième débat ; et pour le troisième, la Commission sur les débats présidentiels a décidé de fermer le micro du candidat censé écouter durant les deux minutes où son adversaire répondait aux questions initiales de l’animateur. Après la mort de la juge de la Cour suprême Ruth Bader Ginsburg, les républicains sont revenus sur leur position selon laquelle un candidat ne peut être confirmé durant une campagne électorale. Après avoir refusé de tenir ne serait-ce qu’une audience lorsque le président Barack Obama a proposé la nomination de Merrick Garland en 2016, les républicains — aujourd’hui majoritaires au Sénat — ont réussi à obtenir la confirmation d’Amy Coney Barrett en un temps record, une semaine à peine avant l’élection. Enfin, le président Trump a attaqué Joe Biden sur la base de documents douteux et n’ayant fait l’objet d’aucune vérification qui auraient été découverts dans un ordinateur laissé dans une boutique de réparation du Delaware.
Rien de cela, cependant, n’a modifié le verdict des clés contre le président. L’intérêt de cette méthode de prédiction est que seuls des événements suffisamment importants pour avoir une incidence sur le portrait global de la gouvernance du pays peuvent influer sur le résultat prévu des élections. Tout le reste est sans effet.
Les clés ont des implications positives sur la façon de gouverner le pays et de mener une campagne. Elles mettent en effet en lumière que, ce qui compte lors des élections présidentielles, c’est justement la façon de gouverner, laquelle est mesurable à l’aune des faits marquants d’un mandat présidentiel, et non à celle de l’emballage, des images et des stratégies de campagne. Si les candidats comprenaient comment fonctionnent réellement les élections, ils éviteraient les campagnes vides et formatées, conçues par des consultants, auxquelles les Américains ont trop souvent droit. Ils s’efforceraient de tenir des scrutins sérieux, de jeter les bases pour la gouvernance du pays au cours des quatre années suivantes et d’améliorer ainsi leurs chances ou celles de leur parti de remporter un autre mandat. Les candidats devraient présenter leur vision de ces quatre années, préciser les projets de loi et décrets qu’ils entendent faire passer au cours de leurs cent premiers jours au pouvoir et expliquer qui ils entendent nommer au Cabinet, à la Maison-Blanche et à la Cour suprême.
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Re: [Index] Politique : Pour discuter de politique, c'est par ici !
D'ici 24h, on aura j'espère de bonnes nouvelles d'Outre Atlantique avec peut être même des résultats si ça se passe très bien.
Avec un peu de chance, si FL et TX passent du rouge au bleu, il y aura même un gros coup de balai chez des éléphants qui en ont bien besoin.
Mais comme on est toujours en 2020, rien n'est moins sur.
Avec un peu de chance, si FL et TX passent du rouge au bleu, il y aura même un gros coup de balai chez des éléphants qui en ont bien besoin.
Mais comme on est toujours en 2020, rien n'est moins sur.
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話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: [Index] Politique : Pour discuter de politique, c'est par ici !
Bon bah 2020 va encore durer, si jamais Trump n'est pas réélu dès aujourd'hui ça va traîner en longueur dans les mêmes états qu'il y a 4 ans.
S'il a encore les chambres de son côté, on peut dire adieu aux USA et à la planète.
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Re: [Index] Politique : Pour discuter de politique, c'est par ici !
J'ai l'impression les les USA se dirigent vers un gros bazar...
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Re: [Index] Politique : Pour discuter de politique, c'est par ici !
Pour l'instant :
Pour la présidence :
238 grands électeurs pour Joe Biden contre 213, sur les 538
Au Sénat :
47-47 sur les 100
À la Chambre des Représentants :
188 pour les Démocrates face à 181, sur les 435.
Le suspense est à son comble.
Les résultats du Wisconsin devraient sortir tantôt.
Pour la présidence :
238 grands électeurs pour Joe Biden contre 213, sur les 538
Au Sénat :
47-47 sur les 100
À la Chambre des Représentants :
188 pour les Démocrates face à 181, sur les 435.
Le suspense est à son comble.
Les résultats du Wisconsin devraient sortir tantôt.
Modifié en dernier par freeshost le mercredi 4 novembre 2020 à 13:30, modifié 2 fois.
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Re: [Index] Politique : Pour discuter de politique, c'est par ici !
Je n'aurais pas cru que ces élection soient aussi serrées... Biden a une petite marge d'avance, légère mais elle devrait suffire.
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Re: [Index] Politique : Pour discuter de politique, c'est par ici !
Pas garanti du tout.
Si l ensemble des votes par correspondance sont comptabilisés, Biden peut gagner avec une légère marge, ce qui est incroyable vu le niveau de Trump.
Mais ça fait des mois que les républicains sont prêts à tous pour annuler tout ou partie de ces décomptes.
C'est incroyable que les démocrates n'ont pas compris ce qui s'est passé il y a quatre ans.
Si l ensemble des votes par correspondance sont comptabilisés, Biden peut gagner avec une légère marge, ce qui est incroyable vu le niveau de Trump.
Mais ça fait des mois que les républicains sont prêts à tous pour annuler tout ou partie de ces décomptes.
C'est incroyable que les démocrates n'ont pas compris ce qui s'est passé il y a quatre ans.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
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Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: [Index] Politique : Pour discuter de politique, c'est par ici !
Le système électoral américain est quand même une improbable usine à gaz.
Même si l'élection du président se fait au suffrage indirect il semblerait tellement plus pertinent d'avoir une harmonisation au niveau fédéral... 250 ans après leur indépendance les états restent probablement trop sourcilleux quant à leur autonomie pour accepter de se plier à des règles communes. J'imagine que quelque part ce système doit également arranger leurs deux grands partis...
C'est encore un sacré bordel qui s'annonce. J'en serais presque à penser qu'une large victoire de Trump aurait été moins dangereuse pour le système américain qu'un résultat indécis qui peut le pousser à faire un coup d'état (qui comme c'est souvent le cas garderait certaines apparences de légalité).
Même si l'élection du président se fait au suffrage indirect il semblerait tellement plus pertinent d'avoir une harmonisation au niveau fédéral... 250 ans après leur indépendance les états restent probablement trop sourcilleux quant à leur autonomie pour accepter de se plier à des règles communes. J'imagine que quelque part ce système doit également arranger leurs deux grands partis...
C'est encore un sacré bordel qui s'annonce. J'en serais presque à penser qu'une large victoire de Trump aurait été moins dangereuse pour le système américain qu'un résultat indécis qui peut le pousser à faire un coup d'état (qui comme c'est souvent le cas garderait certaines apparences de légalité).
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Re: [Index] Politique : Pour discuter de politique, c'est par ici !
En effet, il y a un très faible pourcentage de voix pour Jo Jorgensen.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: [Index] Politique : Pour discuter de politique, c'est par ici !
Bof.
C'est un système où même dans les états ingagnables pour Biden, les villes votent majoritairement pour un candidat et les campagnes pour un autre, où les "progressistes" font tout ce qu'ils peuvent pour ne jamais dire qu'ils ne feront rien pour changer le modèle économique, et donc ont suffisamment perdu de leur assise ouvrière pour qu'on en soit là.
Alors oui, on peut vouloir un vote majoritaire mais ça ne réglera en rien ce qui est l'immense problème de toutes les élections occidentales en ce moment, enfin ça n'est que mon avis. Et si on ne le règle pas...
C'est un système où même dans les états ingagnables pour Biden, les villes votent majoritairement pour un candidat et les campagnes pour un autre, où les "progressistes" font tout ce qu'ils peuvent pour ne jamais dire qu'ils ne feront rien pour changer le modèle économique, et donc ont suffisamment perdu de leur assise ouvrière pour qu'on en soit là.
Alors oui, on peut vouloir un vote majoritaire mais ça ne réglera en rien ce qui est l'immense problème de toutes les élections occidentales en ce moment, enfin ça n'est que mon avis. Et si on ne le règle pas...
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Re: [Index] Politique : Pour discuter de politique, c'est par ici !
C'est une évidence.
Il n'en reste pas moins que le manque de lisibilité de leur système électoral est problématique puisqu'il semble rendre difficile la détermination d'un vainqueur indiscutable et prête donc facilement le flanc à ceux qui souhaitent le contester. En permettant qu'on rejette la faute sur lui quand à l'élection d'un président dont les opinions ne seraient pas vues comme majoritaires - et qui peut effectivement être élu sans remporter le suffrage majoritaire - ce système permet justement également de se voiler la face plus facilement quant à la véritable situation du pays. C'est pourquoi mon scepticisme ne découle pas essentiellement du fait qu'un tel système permette à Trump d'être élu.
Il n'en reste pas moins que le manque de lisibilité de leur système électoral est problématique puisqu'il semble rendre difficile la détermination d'un vainqueur indiscutable et prête donc facilement le flanc à ceux qui souhaitent le contester. En permettant qu'on rejette la faute sur lui quand à l'élection d'un président dont les opinions ne seraient pas vues comme majoritaires - et qui peut effectivement être élu sans remporter le suffrage majoritaire - ce système permet justement également de se voiler la face plus facilement quant à la véritable situation du pays. C'est pourquoi mon scepticisme ne découle pas essentiellement du fait qu'un tel système permette à Trump d'être élu.
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