La MDPH refuse fournir un PPS

[Loner]

Ca me déplore cette situation.
Choses à savoir, certaines MDA ont 8 mois de retard....

Pour le PPS, j' en réalise souvent dans le cadre de mon métier et ils ne font pas que deux lignes!!!
Sont censés apparaître les points d'appui, les fragilités, les objectifs et les modalités pour y répondre. En plus c'est découpé en 3 parties, le pédagogique qui reprend le gevasco, l' éducatif et le thérapeutique. Y figurent également les objectifs des parents !!
Le PPS est un outil essentiel lors des ESS. C'est aussi un vrai engagement pour l'enfant et ses parents.
Je suis désolé pour toi...

[Cardamome]

oui Loner...
je me bats depuis 2018 où la MDPH a cru pouvoir me faire taire en m'envoyant enfin ledit PPS...vide! juste mention de la présence de l'AVS x heures/ semaine...
chaque année depuis je réclame.
Là ça devient urgent d'avoir quelque chose de correct car c'est demandé par le Rectorat dans le dossier de demandes d'aménagements pour le bac (premières épreuves très vite). J'ai tiré la sonnette d'alarme l'an dernier en disant que le bac approchait...avec la réforme, ce n'est plus en fin de première pour du français que ça démarre, mais sur plein de matières et bien avant!
et me voilà dans la situation telle que redoutée: sans PPS pour joindre à ma demande d'aménagement. Sur quoi va bien pouvoir se baser la personne qui va décider d'accorder ou non les aménagements?
et puis je crois aussi que ce serait chouette d'avoir un papier sur lequel m'appuyer et non devoir demander moi même aux profs de faire ceci ou cela! je me sens parfois bien gonflée de devoir le faire, mais pas le choix!

[Loner]

C'est peut-être une idée en l'air mais pourquoi ne pas aller voir un éducateur en libéral ? Pas forcément pour avoir un accompagnement mais pour la rédaction du PPS.

[Cardamome]

Le PPS ne peut être rédigé que par l'équipe pluridisciplinaire de la MLPH.
Je n'imagine pas qu'il puisse être rédigé par un professionnel en libéral, du moins dans le cas de mon fils qui n'est pas en établissement médico-social...

[Loner]

mon fils qui n'est pas en établissement médico-social...

C'est effectivement un hiatus de taille qui fait la différence...
Pour moi c est un document obligatoire depuis la loi du 2 janvier 2002. Mais je me trompe peut-être de documents..
Sais tu si vous êtes beaucoup dans ton cas ?

[EnHans]

On a déjà réclamé le pps aussi (à l'enseignante référente). Ce n'est pas sérieux.
Je suis admiratif par ta volonté Cardamome. Comment fais-tu pour trouver toute cette énergie ??
Mon fils n'a pas de temps supplémentaire pour ses contrôles alors que cela a été préconisé. Pour les profs, c'est trop compliqué car à la fin du contrôle, il y a un autre cours qui débute. Du coup, il lâche beaucoup de points, c'est arrivé qu'il ne fasse que la moitié d'un contrôle par manque de temps (math, traitement de docs...). Son handicap n'est pas considéré.

[Loner]

On a déjà réclamé le pps aussi (à l'enseignante référente). Ce n'est pas sérieux.
Je suis admiratif par ta volonté Cardamome. Comment fais-tu pour trouver toute cette énergie ??
Mon fils n'a pas de temps supplémentaire pour ses contrôles alors que cela a été préconisé. Pour les profs, c'est trop compliqué car à la fin du contrôle, il y a un autre cours qui débute. Du coup, il lâche beaucoup de points, c'est arrivé qu'il ne fasse que la moitié d'un contrôle par manque de temps (math, traitement de docs...). Son handicap n'est pas considéré.

Je ne comprends pas comment tout cela est possible ...il n y a pas de recours ??
Tu parles d'un virage inclusif...

[Glaciell]

Je ne connais rien à toutes ces démarches mais je suis atterrée (mais pas vraiment surprise) de voir ce par quoi vous passez. Bon courage...

[Cardamome]

Mon fils n'a pas de temps supplémentaire pour ses contrôles alors que cela a été préconisé. Pour les profs, c'est trop compliqué car à la fin du contrôle, il y a un autre cours qui débute. Du coup, il lâche beaucoup de points, c'est arrivé qu'il ne fasse que la moitié d'un contrôle par manque de temps (math, traitement de docs...). Son handicap n'est pas considéré.

Effectivement en cours d'année scolaire rares sont les évaluations en tiers temps réel !
Une solution, pas terrible mais mieux que rien, consiste à raccourcir l'évaluation= le prof enlève une question ou un exercice. L'élève a donc le temps comme les autres mais moins à faire.
Inconvénient : très difficile de gérer un vrai tiers temps en épreuve d examen. Mon fils a galéré au DNB blanc... C'était mieux au DNB !
Quant à l'énergie je ne sais pas. Je le fais pour lui je serais incapable de dépenser autant pour moi.
Mais ça commence à me peser sérieusement, c'est usant. Des années de lutte avant le diagnostic, un manque total de dialogue avec les écoles... Puis se battre pour lancer le diagnostic...
Et maintenant, batailler pour obtenir ce qui nous est dû : de vulgaires paperasses qu'on exige de nous ensuite mais que personne ne veut rédiger ou rédige de sorte qu'ils soient inutilisables
Ce qui me chagrine c'est que mon fils, ne saura pas se battre.
Il n'aura rien.
J'y pense souvent... Je pense à vous tous adultes concernés et familles de jeunes, que je lis ici...
C'est triste.

[Cardamome]

On a déjà réclamé le pps aussi (à l'enseignante référente). Ce n'est pas sérieux.
Mon fils n'a pas de temps supplémentaire pour ses contrôles alors que cela a été préconisé. Pour les profs, c'est trop compliqué car à la fin du contrôle, il y a un autre cours qui débute. Du coup, il lâche beaucoup de points, c'est arrivé qu'il ne fasse que la moitié d'un contrôle par manque de temps (math, traitement de docs...). Son handicap n'est pas considéré.

Je ne comprends pas comment tout cela est possible ...il n y a pas de recours ??
Tu parles d'un virage inclusif...

Les recours... Sont longs et difficiles. La MDPH et compagnie a bien des moyens de pression sur les familles. Idem au niveau des établissements scolaires.. C'est la loterie. On tombe sur des gens sympas ou non.
Mais comme je dis, si on n'est pas aidé, qu'on ne vienne pas nous mettre des bâtons dans les roues au moins !
Quand tu réclames, tu es mal vu et ça peut retomber sur ton gamin.
J'ai pu passer cette étape niveau scolaire et c'est un immense soulagement. J'ai dès réactions positives en face de moi ou neutres... Plus tellement d'hostile...
(Hormis l'infirmière du lycée, qui me paraissait bien sympathique jusqu'à ce qu'elle ose justifier l injustifiable en réunion en défendant l incompétence de l'enseignant référent. J'ai alors découvert son vrai visage : la trentaine bien imbue d'elle même (pensez donc infirmière au lycée ! Mon modeste poste lui paraît dérisoire !).alors qu'elle n'y connait rien du tout et ne cherche pas à connaître. Sa solution : mon fils peut venir dormir à l'infirmerie elle a trouvé ça pour un bahhh ils sont tous pareils.
Ben non ma p'tite dame.
Depuis elle fait sa moue pincée quand elle me croise

[Cardamome]

Je ne connais rien à toutes ces démarches mais je suis atterrée (mais pas vraiment surprise) de voir ce par quoi vous passez. Bon courage...

Merci. Comme je le dis j'ai peur que lui, tout seul, plus tard il ne se batte pas. Passer son temps à réclamer ce qu'on doit nous rédiger c'est usant ! Être maintenu dans l ignorance aussi de ses droits... J'ai pris ça en pleine poire rien qu'au niveau des ESS où des le départ on nous a menti. Ça me met hors de moi.
...

[Marisol]

Mon fils n'a pas de temps supplémentaire pour ses contrôles alors que cela a été préconisé. Pour les profs, c'est trop compliqué car à la fin du contrôle, il y a un autre cours qui débute. Du coup, il lâche beaucoup de points, c'est arrivé qu'il ne fasse que la moitié d'un contrôle par manque de temps (math, traitement de docs...). Son handicap n'est pas considéré.

Je confirme.
C'est ce qui nous a fait opter pour une classe ULIS.
Cela lui ferme de nombreuses possibilités d'orientations professionnelles mais c'est aussi une reconnaissance du handicap.

En 6e la prof principale nous avaient bien dit que dans les classes supérieures il n'y aurai pas autant d'adaptations et pas d'AVS au delà de 9h/hebdo.
Les textes sont là, les lois, les blablablas, ... mais les établissements ne suivent pas.
Ils ont déjà du mal à gérer les élèves lambdas ... alors nos petits chéris ? pas le temps !
(ajoutez à ça un parent "chiant" qui revendique et réclame ; bouh ! l'horreur !).

Nous sommes dans un monde ou TU t'adaptes ou pas.

Et savoir mon fils seul face à toutes ces démarches quand il sera adulte (et personne pour l'aider) ; c'est un vrai cauchemar.

[Curiouser]

Je suis vraiment désolée de lire tout ça, Cardamome.
Est-ce qu'il n'y aurait pas moyen de demander conseil et soutien à des associations (celle d'Asperansa, bien sûr, mais aussi Autisme France, où il y a également un annuaire au niveau géographique) ? Cela fait d'autres démarches, bien sûr, mais peut-être que tu pourrais bénéficier d'un soutien de la part de personnes qui connaissent ce type de situation ubuesque et honteuse ?

Pardon si mon conseil n'est pas applicable... en tout cas, je te souhaite sincèrement bon courage, à toi et ton fils.

[Jolteon]

Comme je le dis j'ai peur que lui, tout seul, plus tard il ne se batte pas. Passer son temps à réclamer ce qu'on doit nous rédiger c'est usant !

En tant qu'adulte autiste, je dirais que le problème c'est surtout lorsqu'on se bat et que les interlocuteurs en face ne sont pas du tout bienveillant.

Par exemple, lorsque des aménagements dont j'étais censée bénéficier à l'université étaient ignorés et que j'avais essayé de les réclamer, cela s'était retourné contre moi et avais empiré la situation. Apparemment, certaines personnes de l'administration et certains enseignants ont vu ça comme "un caprice" ou une demande de "privilège" et je les embêtais. À certains moment, j'aurais aussi utilisé des tournures de phrases inappropriées sans le faire exprès, qui ont donné l'impression aux interlocuteurs que j'étais mal polie.

Le service santé et le service handicap préconisent des aménagements mais ils n'ont pas le pouvoir de les faire respecter, c'est à l'étudiant de se débrouiller avec la composante et les enseignants. A un moment on m'a expliqué qu'il fallait que je formule mes demandes de telle façon à donner envie aux enseignants de m'aménager car c'est leur choix et qu'il ne fallait pas formuler en disant que mes aménagements sont un droit pour ne pas les brusquer. On m'a aussi dit de remercier une enseignante qui me gâchait la vie et qui me faisait pleurer régulièrement pour maintenir de bonnes relation avec elle.

Mon fils n'a pas de temps supplémentaire pour ses contrôles alors que cela a été préconisé. Pour les profs, c'est trop compliqué car à la fin du contrôle, il y a un autre cours qui débute. Du coup, il lâche beaucoup de points, c'est arrivé qu'il ne fasse que la moitié d'un contrôle par manque de temps (math, traitement de docs...). Son handicap n'est pas considéré.

Je comprends le problème. Dans le secondaire je ne finissais jamais mais je n'avais pas de diagnostique donc je pensais que c’était de ma faute si j'étais lente. Dans l'enseignement supérieur depuis que j'ai droit officiellement à un tiers temps cela m'est arrivé à de nombreuses reprises de ne pas pouvoir bénéficier de mon tiers temps et d'avoir le même sujet et la même notation que les autres.

J'ai aussi eu deux enseignants qui sont venus plus tôt pour que je puisse avoir mon tiers temps (je me souviens d'un examen commencé à 7h20 au lieu de 8h par exemple) ainsi qu'une enseignante qui aménageait les sujets en enlevant des questions.

Après je conçois que ce ne soit pas évident pour les enseignants. Cela m'est déjà arrivé que l'on me fasse bénéficier de mon tiers temps pendant qu'un enseignant fait cours (et comment dire, avec mes problèmes d'attention et mon hypersensibilité au bruit ...) ou que l'on me mette dans une salle vide pour que je sois au calme car justement le prof va continuer son cours a la fin de l'examen, sauf que la salle vide en question est une salle des profs donc une enseignante est entrée à plusieurs reprises pendant mon examen pour récupérer/déposer des affaires et m'a demandé ce que je faisais là (pas idéal non plus pour rester concentrer).

[Marisol]

(Hormis l'infirmière du lycée, qui me paraissait bien sympathique jusqu'à ce qu'elle ose justifier l injustifiable en réunion en défendant l incompétence de l'enseignant référent. J'ai alors découvert son vrai visage : la trentaine bien imbue d'elle même (pensez donc infirmière au lycée ! Mon modeste poste lui paraît dérisoire !).alors qu'elle n'y connait rien du tout et ne cherche pas à connaître. Sa solution : mon fils peut venir dormir à l'infirmerie elle a trouvé ça pour un bahhh ils sont tous pareils.
Ben non ma p'tite dame.
Depuis elle fait sa moue pincée quand elle me croise

Ah les infirmières ! Celle du collège avait menacé d'appeler le samu (mon fils avait fait une "colère" et refusait d'aller en classe).

Je lui ai dit quelle n'était pas là uniquement pour distribuer doliprane et spasfon et qu'elle devrai prendre le temps de participer aux ESS des 16 élèves ULIS présents dans l'établissement afin de les connaître.

La-dessus j'avais téléphoné au pédopsy qui lui même avait contacté son confrère de l'éducation nationale qui avait appelé le collège ...
Comment perdre du temps ...

Ce qui ressort aussi de ces tribulations parentales c'est le manque de formations planqué derrière le manque d'intérêt/bonne volonté des différents intervenants. Ou aussi, comme tu le dit, Cardamome, de l'incompétence.