Bonsoir wererabbit (j'aime beaucoup ton pseudo ),
Je ne peux que témoigner de l'utilité d'obtenir un diagnostic même tardif, puisque je viens d'obtenir le mien à 44 ans.
De nombreuses personnes TSA témoignent sur le sujet, par exemple j'aime bien ce billet de Valérie-Jessica Laporte (blog "Au royaume d'une Asperger") :
https://royaumeasperger.com/2016/08/12/ ... onne-idee/
Néanmoins, le chemin est long et pas forcément facile, parfois cahotique.
J'ai trouvé que cela en valait la peine, pouvoir enfin mettre des mots sur ses particularités, et se dire "c'était bien ça, je n'étais ni folle ni fainéante". Juste différente.
Quel est l'intéret, qu'attendez-vous, du diagnostic ?
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Re: Quel est l'intéret, qu'attendez-vous, du diagnostic ?
TSA (diagnostic par psychiatre spécialisée, septembre 2020)
"Le plus clair de mon temps, je le passe à l'obscurcir, parce que la lumière me gêne." Boris Vian
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Re: Diagnostique à 50 ans ?
Merci pour votre réponse. Me voilà pas plus avancé. Plus sérieusement, je me doutais bien qu'un diagnostique n'allait pas changer ma vie, mais cela me permettra quand même de valider ou d'invalider les idées que je me fais sur moi.Jeopardy a écrit : ↑dimanche 18 octobre 2020 à 18:59 Pour répondre à ta question concernant l'utilité du diagnostic, tout dépend de toi. Si tu es en grandes difficultés professionnelles/personnelles, un diagnostic peut valoir le coup afin que tu puisses accéder à une reconnaissance de travailleur handicapé. Avoir un nom sur tes difficultés peut te permettre également de mieux cibler les soins dont tu pourrais bénéficier ou l'accompagnement (séances d'habiletés sociales par exemple). Pour le reste, la prise en charge des personnes autistes, d'autant plus adultes, reste un peu le néant en France. J'attendais beaucoup du diagnostic pour être davantage accompagnée dans ma vie quotidienne pour pallier mes difficultés, mais c'est en fait très restreint (et onéreux ! Peu de choses sont remboursées). Je veux dire par là que c'est à toi et toi seul que revient le choix de commencer une démarche diagnostic ou non, mais je te dirais de ne pas trop en attendre non plus, tu risques d'être déçu.
Je vais tenter la chose.
Quand je parle d'Asperger et de Borderline, je pense surtout à la réflexion noir/blanc. D'après ce que j'ai pu lire à droite à gauche , TSA et Borderline "auraient" ce mode de pensée... un peut comme moi. Pour ce qui est du reste, j'ai quelques intérêts restreints (le dessin... je dessine depuis que j'ai su tenir un crayon, et je ne dessine qu'en noir et blanc (sic), j'aime pas trop la couleur... trop d'informations parasites à gérer). Pour le reste, je ne sais pas tropJeopardy a écrit : ↑dimanche 18 octobre 2020 à 18:59 Pour le reste de ton message, je ne comprends pas trop. Borderline et Asperger (ou TSA SDI) sont deux choses très différentes... Quand tu dis que tu serais soit l'un, soit l'autre, c'est-à-dire ? Tiens-tu ces hypothèses d'un professionnel, des dires d'une personne en particulier, ou de tes propres recherches, sans confirmation ?
Quels éléments font pencher la balance pour l'un ou l'autre ? Pour ce qui est du TSA, les critères me semblent assez clairs derrière leur apparente ambiguité : as-tu des problèmes de communication/compréhension des implicites ? Des intérêts restreints, des comportements stéréotypés, une rigidité de la pensée ? Si oui, ces signes sont-ils là depuis l'enfance et constants ?
Effectivement, sur ce sujet j'aurai des choses à dire. Mais pour faire simple, mes 20 ans ont été pareil à mes 30 ou 40 ans : vide.Controleur a écrit : ↑dimanche 18 octobre 2020 à 19:05 ( en fait j'aimerais bien qu'on puisse discuter sur la façon dont vous avez vécu vos 20 ans et le reste, comment vous vous êtes fait aux années 90, au passage à l'an 2000,ect...)
Ce n'est quà l'aube de mes 50 ans qu'il commence à se passer quelque-chose.
MerciPetronille a écrit : ↑dimanche 18 octobre 2020 à 20:58 Bonsoir wererabbit (j'aime beaucoup ton pseudo ),
Pas de diagnostiques en cours, pour le moment
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Re: Diagnostique à 50 ans ?
Tu renaît. Ca va même au delà que le mythe de la caverne de Platon. Courage en tout cas pour la démarche diagnostique...wererabbit a écrit : ↑jeudi 22 octobre 2020 à 22:15Merci pour votre réponse. Me voilà pas plus avancé. Plus sérieusement, je me doutais bien qu'un diagnostique n'allait pas changer ma vie, mais cela me permettra quand même de valider ou d'invalider les idées que je me fais sur moi.Jeopardy a écrit : ↑dimanche 18 octobre 2020 à 18:59 Pour répondre à ta question concernant l'utilité du diagnostic, tout dépend de toi. Si tu es en grandes difficultés professionnelles/personnelles, un diagnostic peut valoir le coup afin que tu puisses accéder à une reconnaissance de travailleur handicapé. Avoir un nom sur tes difficultés peut te permettre également de mieux cibler les soins dont tu pourrais bénéficier ou l'accompagnement (séances d'habiletés sociales par exemple). Pour le reste, la prise en charge des personnes autistes, d'autant plus adultes, reste un peu le néant en France. J'attendais beaucoup du diagnostic pour être davantage accompagnée dans ma vie quotidienne pour pallier mes difficultés, mais c'est en fait très restreint (et onéreux ! Peu de choses sont remboursées). Je veux dire par là que c'est à toi et toi seul que revient le choix de commencer une démarche diagnostic ou non, mais je te dirais de ne pas trop en attendre non plus, tu risques d'être déçu.
Je vais tenter la chose.
Quand je parle d'Asperger et de Borderline, je pense surtout à la réflexion noir/blanc. D'après ce que j'ai pu lire à droite à gauche , TSA et Borderline "auraient" ce mode de pensée... un peut comme moi. Pour ce qui est du reste, j'ai quelques intérêts restreints (le dessin... je dessine depuis que j'ai su tenir un crayon, et je ne dessine qu'en noir et blanc (sic), j'aime pas trop la couleur... trop d'informations parasites à gérer). Pour le reste, je ne sais pas tropJeopardy a écrit : ↑dimanche 18 octobre 2020 à 18:59 Pour le reste de ton message, je ne comprends pas trop. Borderline et Asperger (ou TSA SDI) sont deux choses très différentes... Quand tu dis que tu serais soit l'un, soit l'autre, c'est-à-dire ? Tiens-tu ces hypothèses d'un professionnel, des dires d'une personne en particulier, ou de tes propres recherches, sans confirmation ?
Quels éléments font pencher la balance pour l'un ou l'autre ? Pour ce qui est du TSA, les critères me semblent assez clairs derrière leur apparente ambiguité : as-tu des problèmes de communication/compréhension des implicites ? Des intérêts restreints, des comportements stéréotypés, une rigidité de la pensée ? Si oui, ces signes sont-ils là depuis l'enfance et constants ?
Effectivement, sur ce sujet j'aurai des choses à dire. Mais pour faire simple, mes 20 ans ont été pareil à mes 30 ou 40 ans : vide.Controleur a écrit : ↑dimanche 18 octobre 2020 à 19:05 ( en fait j'aimerais bien qu'on puisse discuter sur la façon dont vous avez vécu vos 20 ans et le reste, comment vous vous êtes fait aux années 90, au passage à l'an 2000,ect...)
Ce n'est quà l'aube de mes 50 ans qu'il commence à se passer quelque-chose.
MerciPetronille a écrit : ↑dimanche 18 octobre 2020 à 20:58 Bonsoir wererabbit (j'aime beaucoup ton pseudo ),
Diagnostique autiste par le CRA en mars 2009
Si vi pacem, para bellum
Traduction Latine: Si tu veux la paix, prépare la guerre
Contrôleur des finances publiques 2ème classe en trésorerie municipale.
Adepte de la course à pied.
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Re: Diagnostique à 50 ans ?
Il faut du temps pour intégrer les données du diagnostic, et ensuite on se retrouve un peu seul(e) avec, c'est pourquoi il est parfois difficile de continuer à en parler ici. Je dirais que cela permet de comprendre qu'on n'a pas un truc de travers qu'il faudrait corriger, on est configuré comme ça, et s'il peut valoir la peine de faire des efforts d'adaptation pour s'insérer (essayer d'avoir un travail, et/ou d'être en couple, de fonder une famille, si on estime en ressentir le besoin), il est bon aussi de s'accepter tel(le) qu'on est, de ne pas toujours se demander plus à soi-même (on a un Juge en nous parfois pire que ce qu'on nous demande de l'extérieur), de se donner le droit de ne pas avoir les mêmes besoins sociaux que les autres, d'en avoir même peu, très peu, et d'avoir davantage besoin de récupérer de l'énergie.wererabbit a écrit : ↑jeudi 22 octobre 2020 à 22:15 Merci pour votre réponse. Me voilà pas plus avancé. Plus sérieusement, je me doutais bien qu'un diagnostique n'allait pas changer ma vie, mais cela me permettra quand même de valider ou d'invalider les idées que je me fais sur moi.
Je vais tenter la chose.
Le diagnostic permet aussi de cibler les domaines dans lesquels on ne sait pas faire, où on aurait besoin d'aide, mais là encore, la réponse d'aide n'est souvent pas grand-chose. Sauf les adaptations possibles au travail, avec une RQTH. Comme on manque d'éléments de comparaison avec des "personnes comme nous" (= qui ont le même trouble), il est difficile de comprendre ce qui exactement ne "va pas" (d'un point de vue extérieur). Toute ma vie, j'ai perçu que les gens me trouvaient bizarre et me mettaient à l'écart, mais je ne savais pas en quoi j'étais bizarre, je le percevais seulement de l'extérieur. Après le diagnostic même, cela vient petit à petit, et en y "travaillant" : l'hypersensibilité, les fonctions exécutives, la perception du temps, les répercussions sur la motricité, l'élocution, etc...
L'exemple du dessin est un bon exemple de la difficulté à comparer avec d'autres pratiques : tu ne sais pas comment les autres dessinent, quel temps ça leur prend, etc... Tu peux faire la liste de tes "passions", des sujets sur lesquels tu aimes t'informer (ça peut être assez diversifié), et te demander si cela t'absorbe beaucoup dans une journée, si tu en oublies le monde autour de toi quand tu es plongé dedans, si tu emmagasines beaucoup de connaissances par le prisme de ces intérêts spécifiques. Ou encore si ces intérêts sont parfois la seule chose qui te semble donner de l'intérêt à ta vie.wererabbit a écrit : Quand je parle d'Asperger et de Borderline, je pense surtout à la réflexion noir/blanc. D'après ce que j'ai pu lire à droite à gauche , TSA et Borderline "auraient" ce mode de pensée... un peut comme moi. Pour ce qui est du reste, j'ai quelques intérêts restreints (le dessin... je dessine depuis que j'ai su tenir un crayon, et je ne dessine qu'en noir et blanc (sic), j'aime pas trop la couleur... trop d'informations parasites à gérer). Pour le reste, je ne sais pas trop
Pour le dessin, est-ce que tu aimes certaines formes en particulier, est-ce que tu aimes les motifs récurrents (ce qu'on appelle les patterns) ? Je n'ai pas une pratique artistique de la photo, je m'en fiche et ne fais des photos que pour moi, mais je me suis rendu compte que je prenais toujours des angles spéciaux, ou des détails qui me faisaient voir autre chose derrière la vue immédiate, souvent d'une manière géométrique, alors que je ne suis pas particulièrement matheuse, mais cette régularité me satisfait profondément. D'un point de vue sonore, je peux aussi me laisser complètement hypnotiser par le bruit des vagues (répétitif, mais avec des variations), ou même de gouttes d'eau tombant sur le sol, si cela forme une sorte de séquence sonore. Et là, par exemple, j'oublie de traverser, de prendre le tram qui arrive, etc...
J'espère t'apporter un peu de pistes, même si, bien sûr, c'est personnel et n'est pas immédiatement transposable à ton cas.
Spoiler :
Diagnostic d'autisme juillet 2019.