Diagnostiquée il y a peu de temps, je me retrouve totalement dans ce témoignage. Le doute etait devenu une obsession, à la quarantaine, je n'avais pas de temps à perdre et j'ai commencé rapidement les demarches pour le diagnostic.mjk a écrit : ↑mardi 16 avril 2019 à 14:37 Tentative de mettre au clair ce que j'ai dans la tête par l'écriture. Merci pour l'opportunité.
Donc le diagnostique, quel que soit le résultat, permettrait je l'espère:
La fin du doute: depuis que je suis tombé par "accident" sur les descriptions du SA, j'oscille constamment entre "c'est mon cas" et "c'est pas mon cas". Le doute et l'impatience se font dévorants à mesure que passent les jours me séparant de mon premier rendez-vous.
Si le diagnostique s'avérait négatif, je serais probablement bien bouleversé, mais ayant survécu jusqu'ici, je suppose que je continuerais comme avant. O
S'il s'avérait positif en revanche, j'ai l'espoir qu'il me permettrait:
De légitimer la fatigue, l'irritabilité et le sentiment de déprime que je peux ressentir dans certaines situations. Que ce n'est pas par manque de bonne volonté ou par mauvais caractère que je supporte difficilement certaines situations, même si on a l'impression que "je pourrais faire un effort": je fais déjà un effort, mais il m'amène pas au niveau des attentes qui ne demanderaient aucun engagement à la plupart des gens.
En fait, quand je dis "on", c'est surtout pour moi: ça m'aiderait à faire cesser la culpabilité de ressentir comme une épreuve des activités d'une incroyable banalité: discuter avec des inconnus, poser une question à un employé dans un magasin, poser une question à mon chef, discuter au téléphone, parler de mon week-end avec mes collègues, papoter même si je suis fatigué etc.
De justifier des ressentis ou des situations passés que je me suis expliqué de façon variées (timidité, naturel silencieux, naturel triste, naturel solitaire, "c'est mon caractère" etc.) ou pas ("c'est quoi mon problème?" "Pourquoi suis-je le seul à trouver la société insupportable?").
Le jour de mon diagnostic, la psychiatre m'a dit qu'elle entendait beaucoup de personnes qui se sentaient coupables d'etre tout le temps fatiguées, se sentaient paresseuses et ne faisant pas assez d'efforts.
Elle m'a dit " vous n'etes pas paresseuse, juste atypique" et que je devais anticiper la fatigue.
Pour moi qui attend l'epuisement avant de m'arreter, c'est un vrai apprentissage à faire !