Quand l'amour fait mal...

[Bléviv]

Oui alors je ne l'ai pas précisé ^^, mais nous communiquons beaucoup par sms car nous entretenons une relation à distance et elle a un emploi du temps très chargé... (et une petite fille de 7 ans) ce qui ne laisse pas beaucoup de temps et de place pour moi. Mais je suis d'accord avec toi pour les sms.. .ça peut même vite être source de conflit !

[piedsboueux]

les autres

[floraline]

Sympa piedsboueux cette petite chanson pour illustrer le thème! Mais bon moi j'aime pas trop l'amour qui fait boum ^^

bléviv, il y a encore plus de similitudes alors car j'ai aussi un enfant et un emploi du temps bien chargé! C'est assez épuisant d'être maman solo... et je trouve ça très dur et fatiguant de réussir à concilier sa vie de famille et le quotidien avec sa vie sentimentale (Je n'y arrive pas bien du tout en tout cas!)

[Bléviv]

Floraline, vu la situation avec ton ami... ça peut se comprendre. Est-ce justement cette relation qui complexifie ton quotidien ? Est-ce que ton ami a conscience des difficultés que tu traverses ? Est-il à même de t'apporter la sérénité dont tu as besoin ? Est-ce que tu comptes sur lui pour ça... Pardon si mes questions sont déplacées, mais du coup... cela peut m'apporter des réponses aussi

[floraline]

oh non ce ne sont pas des questions déplacées. Je pense qu'il comprends mes difficultés de façon théorique mais dans la pratique je ne trouve pas qu'il m'allège sur ce point. Il en ajoute au contraire parfois quand je ne suis pas disponible, que je m'occupe de mon fils, et qu'il le prend mal et s'inquiète. C'est stressant et culpabilisant, je n'aime pas ressentir ses émotions de tiraillement. Je dirait qu'il ne m'apporte pas la sérénité dont j'ai besoin et inversement. De mon coté je ne le fais pas non plus totalement rentré dans ma vie puisqu'on ne se voit uniquement quand mon fils est chez son père, c'est à dire un Week end sur 2 et parfois une soirée dans la semaine mais on a des horaires décalés... et j'ai besoin de temps juste pour moi, seule.
J'ai conscience que c'est assez peu pour construire une relation épanouissante et stabilisante pour lui mais pour l'instant je ne peux pas trop faire autrement. Comment ça se passe pour toi? Tu connais sa petite fille ?

[Bléviv]

Je ne connais pas encore sa petite fille et comme pour vous, on ne se voit que lorsque sa fille n'est pas là. Elle m'a explicitement communiqué qu'elle ne voulait pas impliquer sa fille dans notre relation avant un moment... (nous sommes un couple tout neuf) ce que je comprends parfaitement car comme moi, elle a morflé avec ses relations précédentes et ne veut pas reproduire les mêmes schémas (j'essaie de me dire que quelque part c'est rassurant ). Comme toi (et moi et beaucoup de gens et c'est normal) elle a aussi besoin de temps seule avec elle même... mais entre sa petite fille et sa vie surchargée elle a peu de temps à me consacrer, même si elle dit vouloir me caser plus de moments dans son emploi du temps.

Je ne suis pas jaloux, sa petite est sa priorité et c'est tout ce qui a de plus normal.. cependant je peux comprendre ton ami sur son sentiment un peu délaissé... mais plus tu me parle de lui, plus je pense qu'il souffre peut-être d'un sentiment d'abandon ? Bon je ne suis pas médecin, encore moins psychologue mais ayant souffert (et encore un peu aujourd'hui) de ça j'ai l'impression de le comprendre, même si le degré est différent.

Quoi qu'il en soit semble faire tout ce qu'il faut pour le rassurer, tout du moins tu as fait les efforts qu'il fallait. S'il n'arrive toujours pas à le voir, peut-être devrait-il travailler sur lui davantage et/ou se faire aider. Est-il suivi ?

[floraline]

non il n'est pas suivi, il n'en ressent pas le besoin. Il n'a pas d'amis non plus à qui se confier donc il ressasse pas mal tout seul en restant dans son idée
Oui tout à fait, j'ai toujours trouvé qu'il souffrait d'un sentiment d'abandon assez prononcé. En tout cas tu me laisse l'impression d'être plus conscient de tes difficultés à ce sujet. Lui beaucoup moins alors forcement c'est plus dur à encaisser car il essaye vraiment de faire de son mieux. Je suis pas facile non plus il faut avouer alors la combinaison de nos 2 personnalités est assez explosive! Et je trouve plus difficile d'être en couple à partir d'un certain age car effectivement on a tous nos vies déjà construites et notre passif que l'on traîne avec nous. Mais bon rien n'est impossible !

[Bléviv]

Aïe... sans ami à qui se confier, sans suivi... ça complique tout de suite énormément la chose et du coup ça paraît logique qu'il s'en remette autant à toi. Je suis justement conscient de mes difficultés car je me bats en permanence. Si j'étais aussi seul que ton ami, je pense que je serais bien mal en point. Il n'y a rien de pire que de ressasser seul dans son coin, sans le recul ni l'objectivité que peuvent nous apporter "les autres".

[floraline]

Oui "les autres" ne sont pas que l'enfer ^^ ils nous aident parfois à ne pas nous enfermer dans notre propre raisonnement. Sans nécessairement nous apporter des solutions ou nous donner des conseils, mais ça permet d'engager un certain cheminement d'idée que l'on n'aurait pas ouvert soi même.
En tout cas pour moi, rien que notre petit échange m'a permis de relativiser et faire redescendre la pression, alors je t'en remercie Bléviv

[Bléviv]

Mais je t'en prie Floraline, au plaisir et je te souhaite que tout aille pour le mieux entre vous.

[freeshost]

En fait, tu dis attendre beaucoup (trop) de l'autre.

Qu'attends-tu exactement ?

Peut-être revoir ses attentes à la baisse.* [En général, avec l'expérience, les attentes s'ajustent, évoluent.]

* Et ça pas seulement avec les personnes dont on est amoureux.

Prendre connaissance des avis, des ressentis et des représentations des autres peut être utile pour développer une vision plus globale : écouter les autres (les papotages partout), lire des livres, des vidéos de témoignages, approfondir ses recherches dans des thématiques sociales.

[Bléviv]

Freeshost c'est surtout dû au fait que notre relation est récente ET distante... j'attends toujours qu'elle me rassure, qu'elle me montre plus souvent ce qu'elle ressent à mon égard... qu'elle soit davantage disponible. Bref je suis exigeant mais je prends sur moi et je ne lui montre pas pour ne pas l'effrayer. De plus en plus je relativise et je fais confiance. Je sais que si elle ne m'écrit pas, c'est tout bonnement qu'elle n'a pas le temps. Mais mes émotions me submergent souvent et le manque peut parfois être insoutenable.

Bref je suis juste un peu dépassé par mon propre cerveau... alors oui j'écoute, j'apprends, je prends sur moi et évidemment je revois un peu mes attentes à la baisse, sinon je serai toujours déçu.

[floraline]

Mais je t'en prie Floraline, au plaisir et je te souhaite que tout aille pour le mieux entre vous.

Merci Bléviv, pareil pout toi et garde confiance ! Bon week end

[Coralie78]

Magnifique témoignage de Clovis!
En tant que femme je trouve aussi ça commode de pouvoir donner le rythme.

Dites moi si je me trompe, mais j'ai aussi l'impression que les différents témoignages traduisent des difficultés dans la gestion du niveau de dépendance affective et d'estime de soi (angoisse à l'idée d'une séparation, d'un conflit ou d'un rejet), comme si la rupture était une chose méritée ou inexorable, comme si vous n'étiez fondamentalement pas aimable, comme s'il s'agissait d'une grâce dont vous n'étiez pas digne.
(Je fais des grosses extrapolations de psy de comptoir, d'où le "dites moi si je me trompe...").

Bléviv en tout cas c'est bien d'avoir identifié le problème : c'est la première étape, celle qui permet à la solution d'émerger. Comme elle a pu émerger chez Clovis, qui est parvenu à exister en dehors du sentiment amoureux.

Je fais connaissance avec ce topic mais je n'ai pas été plus loin que ce message. Car ça fait 3 postes sur lesquels j'ai des réponses à apporter.

Le 1er paragraphe de l'auteur du topic me parle à 100%.
En effet, la dernière fois que je suis tombée amoureuse, je ne le savais pas. Ma collègue a qui j'ai raconté "on rigole tellement ensemble, etc." M'a appris que j'étais amoureuse
C'est alors que j'ai perdu ma routine qui était enregistrée dans ma tête ! Toutes les choses que j'avais mis en pratique depuis 1 mois (qui me faisaient un bien fou !) sont tombées à l'eau... mon studio rangé impeccablement tel un musée, la routine du soir, la routine du matin... j'étais perdu mais avec la tête de celui que j'aimais partout où j'étais devant mes yeux et des scénarios pour les 10-20 ans à venir...

Le témoignage de Clovis à 99%
L'amour unilatéral, on dira que c'est l'époque où je me faisais des scénarios avec des idoles pour me donner espoir sur un bel avenir.
BTS en poche, premier CDI, je rencontre dans la société mon premier copain. J'étais dépendante affective (chose que je ne savais pas) et je le suivais. Alors que je ne me sentais pas bien avec lui après m'être pacsé avec lui, je n'osais pas partir car je pensais que ma famille soutenait mon ex.
Rentrée vivre chez mes parents le temps de me trouver 1 autre CDI (la période d'essai de l'autre était ratée), je deviens propriétaire.... libérée, délivrée !
1 an et demi plus tard.... déclic de me remettre en question. 1er objectif : cuisiner pour mieux manger (bye bye industriel). Montée de confiance en soi depuis (j'en ai réalisé plein depuis). Contente d'avoir perdu du poids et de refaire ma garde-robe avec plus de couleurs pour le mariage de ma soeur, je me dis prête à vivre célibataire toute ma vie sans enfant. Quelques semaines plus tard.... racontée plus haut (smiley jaune).
Cette dernière histoire d'amour, je n'étais plus dépendante affective et j'ai modifié ma croyance "la moindre dispute signe la fin de l'histoire" inconsciemment mais.... j'étais égocentrique. Rupture sans douleur.

Dans ma réponse au témoignage de Clovid, je dis ce qui confirme message que j'ai cité.

Aujourd'hui, j'ai un autre soucis : l'égocentrisme. Avant ma première histoire d'amour, n'ayant pas de vie, je posais des tonnes de questions à mes collègues. Depuis, je ne m'intéresse plus à la vie de quiconque.

Je ne suis pas diagnostiquée mais je me demande si l'égocentrisme peut être neurologique. Notamment du fait de ne pas ressentir les alertes de mon corps pour la colère. Et donc ne pas pouvoir me mettre à la place des autres.

Je vais continuer ma lecture.

[Scb1917]

Pour moi je dirais que je suis passé par trois phases...

Je me reconnais totalement dans ces trois phases !

Dites moi si je me trompe, mais j'ai aussi l'impression que les différents témoignages traduisent des difficultés dans la gestion du niveau de dépendance affective et d'estime de soi (angoisse à l'idée d'une séparation, d'un conflit ou d'un rejet), comme si la rupture était une chose méritée ou inexorable, comme si vous n'étiez fondamentalement pas aimable, comme s'il s'agissait d'une grâce dont vous n'étiez pas digne.
(Je fais des grosses extrapolations de psy de comptoir, d'où le "dites moi si je me trompe...").

C'est complètement le cas pour moi. Mais en même temps, comme j'ai un "vécu abandonnique", je pense que c'est assez logique. Par contre quand j'étais plus jeune je n'avais aucun recul là-dessus, je n'avais pas fait le lien entre les deux. Maintenant, même si les émotions négatives de cet ordre sont parfois encore là, j'arrive quand même à faire rapidement le lien avec ce qui provoque ces pensées et je me raisonne mieux. Et ce qui aide aussi c'est que mon copain est très compréhensif là-dessus et ne le prend pas "contre" lui, donc je peux lui en parler.