Quand l'amour fait mal...
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Quand l'amour fait mal...
Bonjour,
Je ne sais pas si beaucoup d'entre vous sont dans le même cas que moi... mais en ce qui me concerne je suis incapable de contrôler mes émotions lorsque je débute une relation avec quelqu'un. Je tombe très vite dans le pathos amoureux... je perds vite tous mes moyens et je m'attache en un temps record. Je n'arrive pas à analyser ce que je ressens car on dit souvent que l'amour à ses débuts est passionnel, agréable, léger... moi je trouve ça lourd, désagréable et plutôt obsessionnel que passionnel. Si certains appellent ça "des papillons dans le ventre" j'appelle ça "des boyaux passés à la moulinette".
J'attends trop de l'autre et trop tôt et si je n'ai pas la sensation de réciprocité émotionnelle, je suis extrêmement malheureux, je retombe en dépression et je me rend malade... tout seul. L'autre le perçoit vite, prend généralement peur (ce qui fait assez sens) et passé le malaise me largue généralement comme une veille m...
Voilà. J'ai fini de me plaindre. Je ne cherche plus à comprendre car je ne pense pas qu'il existe réellement un mode d'emploi... Mais si vous vous reconnaissez dans ce ressenti, n'hésitez pas à partager vos expériences.
Bonne journée.
Je ne sais pas si beaucoup d'entre vous sont dans le même cas que moi... mais en ce qui me concerne je suis incapable de contrôler mes émotions lorsque je débute une relation avec quelqu'un. Je tombe très vite dans le pathos amoureux... je perds vite tous mes moyens et je m'attache en un temps record. Je n'arrive pas à analyser ce que je ressens car on dit souvent que l'amour à ses débuts est passionnel, agréable, léger... moi je trouve ça lourd, désagréable et plutôt obsessionnel que passionnel. Si certains appellent ça "des papillons dans le ventre" j'appelle ça "des boyaux passés à la moulinette".
J'attends trop de l'autre et trop tôt et si je n'ai pas la sensation de réciprocité émotionnelle, je suis extrêmement malheureux, je retombe en dépression et je me rend malade... tout seul. L'autre le perçoit vite, prend généralement peur (ce qui fait assez sens) et passé le malaise me largue généralement comme une veille m...
Voilà. J'ai fini de me plaindre. Je ne cherche plus à comprendre car je ne pense pas qu'il existe réellement un mode d'emploi... Mais si vous vous reconnaissez dans ce ressenti, n'hésitez pas à partager vos expériences.
Bonne journée.
Diagnostiqué Asperger au CRA de Lorraine
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Re: Quand l'amour fait mal...
ba j ai un avis mais pas forcément sur mon ressenti
je me dit que l on ne fonctionne pas normalement mais que l on attend plus ou moins d être traité de façons normale
ce qui me parait impossible puisque l on ne répond pas aux attentes et aux comportements attendus
du coup ca ne marche pas , en général
donc soit on s adapte a faire des choses qui ne nous sont pas naturelles au risque d etre malheureux
soit on attend pas grand chose
soit on tombe sur l exception a qui l on peut convenir
je me dit que l on ne fonctionne pas normalement mais que l on attend plus ou moins d être traité de façons normale
ce qui me parait impossible puisque l on ne répond pas aux attentes et aux comportements attendus
du coup ca ne marche pas , en général
donc soit on s adapte a faire des choses qui ne nous sont pas naturelles au risque d etre malheureux
soit on attend pas grand chose
soit on tombe sur l exception a qui l on peut convenir
tsa confirmé psychiatre libéral et comorbidités
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Re: Quand l'amour fait mal...
Pour moi je dirais que je suis passé par trois phases...
1) L'amour unilatéral, contemplatif et imaginaire (de la maternelle au début de l'âge adulte) : je me sentais amoureux d'une fille qui semblait douce et gentille, ça s'arrêtait là, tout se passait dans ma tête.
2) L'amour idéalisé, réellement pratiqué et vécu douloureusement (aux alentours de la vingtaine) : ma vie sentimentale se résume à peu près à une relation qui a tout de même duré environ 1 an 1/2 mais rétrospectivement je comprends bien pourquoi ça ne pouvait que mal se finir. Difficile de décrire comment j'étais, ma partenaire de l'époque le ferait sans doute mieux que moi. En tous cas j'étais très anxieux, craignant la fin de la relation. Je me sentais en profonde insécurité, (sur)interprétant tout en positif ou négatif : si elle me tournait le dos dans le lit ça m'inquiétait, si elle annulait un rendez-vous je me sentais très mal, etc. Elle m'a reproché un jour de la mettre sur un piédestal. Finalement elle m'a quitté mais je savais bien que ça ne pouvait pas marcher sauf que je ne savais même pas comment initier une rupture donc j'ai attendu qu'elle le fasse. Finalement le plus dur à vivre a été de subir le réconfort des gens alors que je n'en ressentais pas le besoin et que je ne savais pas comment y répondre.
3) L'amour dépassionné (conséquence logique de la seconde phase et qui me convient le mieux) : ma première vraie expérience m'ayant désabusé j'ai moins sacralisé la relation amoureuse et n'ai pas cherché à en avoir. Un jour j'ai rencontré celle qui est aujourd'hui ma femme... Elle me plaisait, certes, mais je lui ai laissé faire toutes les étapes, à son rythme. Je ne me posais pas de questions : ça durait, ça me convenait, je savais que si ça s'arrêtait je m'en remettrais. Quand elle a dit qu'elle m'aimait j'ai dit que je l'aimais, quand elle a voulu vivre avec moi j'ai dit oui... Parfois je me suis demandé si je ne jouais pas seulement l'amour, si je le ressentais vraiment. Mais oui, après pas loin de 10 ans de vie de couple je sais que je l'aime, que j'ai une chance folle de partager ma vie avec elle et parfois je ressens ce truc qu'on appelle les papillons, qui donne une folle envie de prendre l'autre dans ses bras et de lui dire des trucs carrément niais...
1) L'amour unilatéral, contemplatif et imaginaire (de la maternelle au début de l'âge adulte) : je me sentais amoureux d'une fille qui semblait douce et gentille, ça s'arrêtait là, tout se passait dans ma tête.
2) L'amour idéalisé, réellement pratiqué et vécu douloureusement (aux alentours de la vingtaine) : ma vie sentimentale se résume à peu près à une relation qui a tout de même duré environ 1 an 1/2 mais rétrospectivement je comprends bien pourquoi ça ne pouvait que mal se finir. Difficile de décrire comment j'étais, ma partenaire de l'époque le ferait sans doute mieux que moi. En tous cas j'étais très anxieux, craignant la fin de la relation. Je me sentais en profonde insécurité, (sur)interprétant tout en positif ou négatif : si elle me tournait le dos dans le lit ça m'inquiétait, si elle annulait un rendez-vous je me sentais très mal, etc. Elle m'a reproché un jour de la mettre sur un piédestal. Finalement elle m'a quitté mais je savais bien que ça ne pouvait pas marcher sauf que je ne savais même pas comment initier une rupture donc j'ai attendu qu'elle le fasse. Finalement le plus dur à vivre a été de subir le réconfort des gens alors que je n'en ressentais pas le besoin et que je ne savais pas comment y répondre.
3) L'amour dépassionné (conséquence logique de la seconde phase et qui me convient le mieux) : ma première vraie expérience m'ayant désabusé j'ai moins sacralisé la relation amoureuse et n'ai pas cherché à en avoir. Un jour j'ai rencontré celle qui est aujourd'hui ma femme... Elle me plaisait, certes, mais je lui ai laissé faire toutes les étapes, à son rythme. Je ne me posais pas de questions : ça durait, ça me convenait, je savais que si ça s'arrêtait je m'en remettrais. Quand elle a dit qu'elle m'aimait j'ai dit que je l'aimais, quand elle a voulu vivre avec moi j'ai dit oui... Parfois je me suis demandé si je ne jouais pas seulement l'amour, si je le ressentais vraiment. Mais oui, après pas loin de 10 ans de vie de couple je sais que je l'aime, que j'ai une chance folle de partager ma vie avec elle et parfois je ressens ce truc qu'on appelle les papillons, qui donne une folle envie de prendre l'autre dans ses bras et de lui dire des trucs carrément niais...
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Re: Quand l'amour fait mal...
Quitte à ce que l'on nous pardonne pour des trucs carrément niais.Clovis a écrit : ↑mercredi 23 septembre 2020 à 13:47 Pour moi je dirais que je suis passé par trois phases...
1) L'amour unilatéral, contemplatif et imaginaire (de la maternelle au début de l'âge adulte) : je me sentais amoureux d'une fille qui semblait douce et gentille, ça s'arrêtait là, tout se passait dans ma tête.
2) L'amour idéalisé, réellement pratiqué et vécu douloureusement (aux alentours de la vingtaine) : ma vie sentimentale se résume à peu près à une relation qui a tout de même duré environ 1 an 1/2 mais rétrospectivement je comprends bien pourquoi ça ne pouvait que mal se finir. Difficile de décrire comment j'étais, ma partenaire de l'époque le ferait sans doute mieux que moi. En tous cas j'étais très anxieux, craignant la fin de la relation. Je me sentais en profonde insécurité, (sur)interprétant tout en positif ou négatif : si elle me tournait le dos dans le lit ça m'inquiétait, si elle annulait un rendez-vous je me sentais très mal, etc. Elle m'a reproché un jour de la mettre sur un piédestal. Finalement elle m'a quitté mais je savais bien que ça ne pouvait pas marcher sauf que je ne savais même pas comment initier une rupture donc j'ai attendu qu'elle le fasse. Finalement le plus dur à vivre a été de subir le réconfort des gens alors que je n'en ressentais pas le besoin et que je ne savais pas comment y répondre.
3) L'amour dépassionné (conséquence logique de la seconde phase et qui me convient le mieux) : ma première vraie expérience m'ayant désabusé j'ai moins sacralisé la relation amoureuse et n'ai pas cherché à en avoir. Un jour j'ai rencontré celle qui est aujourd'hui ma femme... Elle me plaisait, certes, mais je lui ai laissé faire toutes les étapes, à son rythme. Je ne me posais pas de questions : ça durait, ça me convenait, je savais que si ça s'arrêtait je m'en remettrais. Quand elle a dit qu'elle m'aimait j'ai dit que je l'aimais, quand elle a voulu vivre avec moi j'ai dit oui... Parfois je me suis demandé si je ne jouais pas seulement l'amour, si je le ressentais vraiment. Mais oui, après pas loin de 10 ans de vie de couple je sais que je l'aime, que j'ai une chance folle de partager ma vie avec elle et parfois je ressens ce truc qu'on appelle les papillons, qui donne une folle envie de prendre l'autre dans ses bras et de lui dire des trucs carrément niais...
Beau témoignage.
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
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Re: Quand l'amour fait mal...
+1Bubu a écrit : ↑mercredi 23 septembre 2020 à 14:27Quitte à ce que l'on nous pardonne pour des trucs carrément niais.Clovis a écrit : ↑mercredi 23 septembre 2020 à 13:47 Pour moi je dirais que je suis passé par trois phases...
1) L'amour unilatéral, contemplatif et imaginaire (de la maternelle au début de l'âge adulte) : je me sentais amoureux d'une fille qui semblait douce et gentille, ça s'arrêtait là, tout se passait dans ma tête.
2) L'amour idéalisé, réellement pratiqué et vécu douloureusement (aux alentours de la vingtaine) : ma vie sentimentale se résume à peu près à une relation qui a tout de même duré environ 1 an 1/2 mais rétrospectivement je comprends bien pourquoi ça ne pouvait que mal se finir. Difficile de décrire comment j'étais, ma partenaire de l'époque le ferait sans doute mieux que moi. En tous cas j'étais très anxieux, craignant la fin de la relation. Je me sentais en profonde insécurité, (sur)interprétant tout en positif ou négatif : si elle me tournait le dos dans le lit ça m'inquiétait, si elle annulait un rendez-vous je me sentais très mal, etc. Elle m'a reproché un jour de la mettre sur un piédestal. Finalement elle m'a quitté mais je savais bien que ça ne pouvait pas marcher sauf que je ne savais même pas comment initier une rupture donc j'ai attendu qu'elle le fasse. Finalement le plus dur à vivre a été de subir le réconfort des gens alors que je n'en ressentais pas le besoin et que je ne savais pas comment y répondre.
3) L'amour dépassionné (conséquence logique de la seconde phase et qui me convient le mieux) : ma première vraie expérience m'ayant désabusé j'ai moins sacralisé la relation amoureuse et n'ai pas cherché à en avoir. Un jour j'ai rencontré celle qui est aujourd'hui ma femme... Elle me plaisait, certes, mais je lui ai laissé faire toutes les étapes, à son rythme. Je ne me posais pas de questions : ça durait, ça me convenait, je savais que si ça s'arrêtait je m'en remettrais. Quand elle a dit qu'elle m'aimait j'ai dit que je l'aimais, quand elle a voulu vivre avec moi j'ai dit oui... Parfois je me suis demandé si je ne jouais pas seulement l'amour, si je le ressentais vraiment. Mais oui, après pas loin de 10 ans de vie de couple je sais que je l'aime, que j'ai une chance folle de partager ma vie avec elle et parfois je ressens ce truc qu'on appelle les papillons, qui donne une folle envie de prendre l'autre dans ses bras et de lui dire des trucs carrément niais...
Beau témoignage.
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Re: Quand l'amour fait mal...
"Je n'arrive pas à analyser"... si! mais ce qui ne colle pas c'est la définition de l'Amour. l'Amour est plus général que tourné vers un potentiel partenaire sexuel: c'est l'élément apportant la densité à l'Amitié (l'Amitié sans amour n'est que relation de service à son image sociale ou alimentant un intérêt "spécial" ou "secondaire")Je tombe très vite dans le pathos amoureux... je perds vite tous mes moyens et je m'attache en un temps record. Je n'arrive pas à analyser ce que je ressens car on dit souvent que l'amour à ses débuts est passionnel, agréable, léger... moi je trouve ça lourd, désagréable et plutôt obsessionnel que passionnel. Si certains appellent ça "des papillons dans le ventre" j'appelle ça "des boyaux passés à la moulinette".
J'attends trop de l'autre et trop tôt et si je n'ai pas la sensation de réciprocité émotionnelle, je suis extrêmement malheureux, je retombe en dépression et je me rend malade... tout seul. L'autre le perçoit vite, prend généralement peur (ce qui fait assez sens) et passé le malaise me largue généralement comme une veille m...
l'Amour attache et investi le coeur.
"si je n'ai pas la sensation de réciprocité émotionnelle"
tu l'aura rarement; les humains sont fondamentalement malheureux (ce qui permettrait cette réciprocité), mais le refusent: ils le cachent sous un égo convenable socialement d'adulte à sexualité normale qui n'a pas besoin de câlin, rien à demander, indépendant et "au dessus des autres", pour se protéger.
Il suffirait d'oser s'aimer, se sentir amoureux de toutes ses relations, et pouvoir pleurer de soulagement de se prendre dans les bras tout en explorant le monde de sensation que cela procure, sans s'encombrer d'un idéal sexuel qui est très éloigné du besoin en attente qui provient d'une enfance qu'on a raté, mais nous sommes dans un monde en guerre et on a encore plus de mal en ce moment à tomber le masque.
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Re: Quand l'amour fait mal...
Il y a un autre truc, c'est que tomber amoureux ça fait peur. On perd ses moyens. On est comme tout nu.
Voire avoir peur de l'être pour lequel on est amoureux pourtant.
Arrêtez de parler d'Amour svp, les philosophes continueront en vain de chercher sa signification. Même au troisième millénaire. Ça ne parle à personne.
Par contre parler de quelq'un qui est amoureux, et qui partage son expérience, là ça change tout !
Voire avoir peur de l'être pour lequel on est amoureux pourtant.
Arrêtez de parler d'Amour svp, les philosophes continueront en vain de chercher sa signification. Même au troisième millénaire. Ça ne parle à personne.
Par contre parler de quelq'un qui est amoureux, et qui partage son expérience, là ça change tout !
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
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Re: Quand l'amour fait mal...
Merci pour vos témoignages. Cela m'intéresse car je suis en relation amoureuse avec un homme asperger. Il me semble qu'il a pour moi un amour très idéalisé et que ça le rend malheureux, anxieux et nerveux. Je suis attristée de provoquer cet état chez lui et je préférerais qu'il m'aime pour ma juste valeur.
J'aimerais le faire évoluer vers un amour plus apaisé mais je ne sais pas comment faire et visiblement pour l'instant je m'y prend mal...
Avez vous des conseils ? Merci
J'aimerais le faire évoluer vers un amour plus apaisé mais je ne sais pas comment faire et visiblement pour l'instant je m'y prend mal...
Avez vous des conseils ? Merci
intérêt pour le TSA
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Re: Quand l'amour fait mal...
C'est possible qu'il t'aime à ta juste valeur, mais qu'il ne sache pas comment te le montrer ou qu'il soit maladroit. La communication reste toujours la base de tout. Si tu arrives à le rassurer et l'apaiser par rapport à ce que tu ressens pour lui, ça ne peut qu'aller dans le bon sens (évidemment, en tant qu'Asperger j'écris tout ça en me mettant à sa place, mais je ne suis pas lui ^^).
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Re: Quand l'amour fait mal...
merci pour ta réponse Bléviv. Je trouve qu'il m'idéalise, c'est en ce sens que je pense que ce n'est pas à ma juste valeur, il me donne trop de valeur.
Il me dit parfois qu'il se demande ce que je peux bien faire avec lui.. Je ne sais pas très bien le rassurer et j'ai l'impression que sa demande est sans fin jusqu'à devenir oppressant pour moi et ça m'a parfois fait fuir. On s'est souvent quittés et toujours retrouvés car on est très attachés l'un à l'autre. En ce moment nous prenons de la distance pour réfléchir à savoir si l'on veut continuer ou pas notre relation
Il me dit parfois qu'il se demande ce que je peux bien faire avec lui.. Je ne sais pas très bien le rassurer et j'ai l'impression que sa demande est sans fin jusqu'à devenir oppressant pour moi et ça m'a parfois fait fuir. On s'est souvent quittés et toujours retrouvés car on est très attachés l'un à l'autre. En ce moment nous prenons de la distance pour réfléchir à savoir si l'on veut continuer ou pas notre relation
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Re: Quand l'amour fait mal...
Magnifique témoignage de Clovis!
En tant que femme je trouve aussi ça commode de pouvoir donner le rythme.
Dites moi si je me trompe, mais j'ai aussi l'impression que les différents témoignages traduisent des difficultés dans la gestion du niveau de dépendance affective et d'estime de soi (angoisse à l'idée d'une séparation, d'un conflit ou d'un rejet), comme si la rupture était une chose méritée ou inexorable, comme si vous n'étiez fondamentalement pas aimable, comme s'il s'agissait d'une grâce dont vous n'étiez pas digne.
(Je fais des grosses extrapolations de psy de comptoir, d'où le "dites moi si je me trompe...").
Bléviv en tout cas c'est bien d'avoir identifié le problème : c'est la première étape, celle qui permet à la solution d'émerger. Comme elle a pu émerger chez Clovis, qui est parvenu à exister en dehors du sentiment amoureux.
En tant que femme je trouve aussi ça commode de pouvoir donner le rythme.
Dites moi si je me trompe, mais j'ai aussi l'impression que les différents témoignages traduisent des difficultés dans la gestion du niveau de dépendance affective et d'estime de soi (angoisse à l'idée d'une séparation, d'un conflit ou d'un rejet), comme si la rupture était une chose méritée ou inexorable, comme si vous n'étiez fondamentalement pas aimable, comme s'il s'agissait d'une grâce dont vous n'étiez pas digne.
(Je fais des grosses extrapolations de psy de comptoir, d'où le "dites moi si je me trompe...").
Bléviv en tout cas c'est bien d'avoir identifié le problème : c'est la première étape, celle qui permet à la solution d'émerger. Comme elle a pu émerger chez Clovis, qui est parvenu à exister en dehors du sentiment amoureux.
Sur le long et périlleux chemin du diagnostic
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Re: Quand l'amour fait mal...
Merci Floraline et merci Zia.
Floraline, j'idéalise aussi la personne que j'aime en ce moment... car elle sort du lot, elle m'impressionne et je n'ai toujours pas assez confiance en moi pour me dire que je mérite une telle personne dans ma vie. Je me retiens de toutes mes forces de (trop) lui montrer, pour ne pas la faire fuir. Je me retrouve beaucoup en ton témoignage en ce sens. En tout cas je l'idéalise, car je la trouve idéale pour "moi". J'ai peur en permanence que cette relation s'arrête, ou qu'elle m'aime "moins" etc.
Qu'entends-tu par " sa demande est sans fin". Quelle est cette demande ? Tu dis qu'il t'idéalise, mais peut-être es-tu tout simplement idéale pour lui. Tu dis qu'il te donne trop de valeur, mais peut-être as-tu une réelle valeur à ses yeux, plus qu'aux tiens !? Ne te connaissant pas, je ne peux absolument pas juger ta valeur, mais s'il t'en accorde autant c'est sans doute pour une bonne raison.
En tout cas je peux comprendre que cela puisse t'oppresser, mais pour rejoindre Zia et Clovis (coucou Clovis j'ai aussi connu ces 3 sortes d'amour), pour se détacher et rester maître de soi tout en vivant un amour "idéalisé", je ne vois aucun autre moyen que la communication, encore et encore, ainsi que la confiance. En soi, et mutuelle.
Floraline, j'idéalise aussi la personne que j'aime en ce moment... car elle sort du lot, elle m'impressionne et je n'ai toujours pas assez confiance en moi pour me dire que je mérite une telle personne dans ma vie. Je me retiens de toutes mes forces de (trop) lui montrer, pour ne pas la faire fuir. Je me retrouve beaucoup en ton témoignage en ce sens. En tout cas je l'idéalise, car je la trouve idéale pour "moi". J'ai peur en permanence que cette relation s'arrête, ou qu'elle m'aime "moins" etc.
Qu'entends-tu par " sa demande est sans fin". Quelle est cette demande ? Tu dis qu'il t'idéalise, mais peut-être es-tu tout simplement idéale pour lui. Tu dis qu'il te donne trop de valeur, mais peut-être as-tu une réelle valeur à ses yeux, plus qu'aux tiens !? Ne te connaissant pas, je ne peux absolument pas juger ta valeur, mais s'il t'en accorde autant c'est sans doute pour une bonne raison.
En tout cas je peux comprendre que cela puisse t'oppresser, mais pour rejoindre Zia et Clovis (coucou Clovis j'ai aussi connu ces 3 sortes d'amour), pour se détacher et rester maître de soi tout en vivant un amour "idéalisé", je ne vois aucun autre moyen que la communication, encore et encore, ainsi que la confiance. En soi, et mutuelle.
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Re: Quand l'amour fait mal...
Merci Bléviv pour ta réponse J'ai l'impression que nous vivons une situation assez similaire bien qu'inversée !
Ce que je veux dire par sa demande est sans fin, c'est qu'il me demande sans cesse de le rassurer sur mon amour et de plus en plus, alors que j'ai toujours l'impression de lui montrer par mes actes et mes attentions. Alors parfois ça me surcharge émotionnellement et je suis trop fatiguée pour le rassurer, ça le rend anxieux, puis nerveux jusqu'à ce que je prenne mes distances (je n'ai pas encore trouvé d'autre moyen).
Il me dit la même chose que toi c'est à dire que je suis idéale à ses yeux. Je comprends mais j'ai du mal à concevoir qu'une personne puisse être idéale pour une autre (d'autant plus qu'il y a tellement d'humains sur terre qui puisse nous correspondre !). En plus j'ai l'impression que ça place la personne qui idéalise en situation de vulnérabilité car ça peut créer un déséquilibre. C'est à dire que tu vas trouver l'autre "trop bien" pour toi et tu vas avoir peur qu'elle s'en rende compte et te quitte mais c'est un raisonnement biaisé car il n'y a pas de personnes plus aimables que d'autre. Nous avons chacun nos particularités qui peuvent être précieuses pour l'autre mais c'est surtout la compatibilité entre deux personnes qui fait qu'un couple puisse exister. Pour moi, même si je ne te connais pas, ton amie mérite de t'avoir dans sa vie autant que toi tu mérites de l'avoir dans la tienne (Bien que je n'aime pas trop ce mot : mériter). C'est ma vision et celle que j'explique à mon ami pour qu'il arrête de se tourmenter.
Tu as raison sur la communication, c'est vraiment la base. Ce n'est pas si facile à mettre en place car je me suis rendu compte que je ne communique pas forcement par des mots et que pour lui ce n'est pas toujours clair. Ça demande une adaptation et un effort à chacun.
Et effectivement, essayer de faire confiance à l'autre, à soi, ne pas s'oublier et savoir prendre une distance émotionnelle quand on se sent submergé (chacun sa méthode!)
Ce que je veux dire par sa demande est sans fin, c'est qu'il me demande sans cesse de le rassurer sur mon amour et de plus en plus, alors que j'ai toujours l'impression de lui montrer par mes actes et mes attentions. Alors parfois ça me surcharge émotionnellement et je suis trop fatiguée pour le rassurer, ça le rend anxieux, puis nerveux jusqu'à ce que je prenne mes distances (je n'ai pas encore trouvé d'autre moyen).
Il me dit la même chose que toi c'est à dire que je suis idéale à ses yeux. Je comprends mais j'ai du mal à concevoir qu'une personne puisse être idéale pour une autre (d'autant plus qu'il y a tellement d'humains sur terre qui puisse nous correspondre !). En plus j'ai l'impression que ça place la personne qui idéalise en situation de vulnérabilité car ça peut créer un déséquilibre. C'est à dire que tu vas trouver l'autre "trop bien" pour toi et tu vas avoir peur qu'elle s'en rende compte et te quitte mais c'est un raisonnement biaisé car il n'y a pas de personnes plus aimables que d'autre. Nous avons chacun nos particularités qui peuvent être précieuses pour l'autre mais c'est surtout la compatibilité entre deux personnes qui fait qu'un couple puisse exister. Pour moi, même si je ne te connais pas, ton amie mérite de t'avoir dans sa vie autant que toi tu mérites de l'avoir dans la tienne (Bien que je n'aime pas trop ce mot : mériter). C'est ma vision et celle que j'explique à mon ami pour qu'il arrête de se tourmenter.
Tu as raison sur la communication, c'est vraiment la base. Ce n'est pas si facile à mettre en place car je me suis rendu compte que je ne communique pas forcement par des mots et que pour lui ce n'est pas toujours clair. Ça demande une adaptation et un effort à chacun.
Et effectivement, essayer de faire confiance à l'autre, à soi, ne pas s'oublier et savoir prendre une distance émotionnelle quand on se sent submergé (chacun sa méthode!)
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Re: Quand l'amour fait mal...
Merci pour ces mots Floraline.
En effet nous vivons la même chose, en inversé. C'est donc super intéressant de partager nos expériences. Il n'y a pas réellement de mode d'emploi pour un Asperger, comme tout neurotypique nous sommes tous différents. Néanmoins par rapport à nos situations communes, sache que de mon côté, ma douce arrive à me rassurer de temps en temps. Le seul problème, c'est que deux jours après je me remets à douter. Un sms un peu plus froid ou plutôt moins mignon que d'habitude, un ton de voix peu habituel... bref très très souvent pour moi et pour beaucoup d'aspies je pense, les habitudes font partie de notre quotidien et le moindre changement est source d'angoisse. Ce qui d'ailleurs peut être déroutant voire un peu lourd à la longue pour un neurotypique, qui aime le changement et/ou l'innovation pour ne pas (trop) laisser s'installer la routine.
Une chose est certaine, au delà des efforts que tu fais, ton ami bien qu'Asperger se doit lui aussi de prendre sur lui, de faire confiance et de faire des efforts également.
" je ne communique pas forcement par des mots et que pour lui ce n'est pas toujours clair." Sujet très délicat encore une fois pour un Aspie. Comment communiques-tu avec lui lorsque ce n'est pas avec des mots ? Encore une fois, comme la majorité des Asperger, j'ai énormément de mal avec le second degré (lorsqu'il vient de l'autre car je n'en manque pas) et l'implicite. J'ai souvent besoin que l'on me dise les choses comme on les diraient à un enfant de 5 ans...
En effet nous vivons la même chose, en inversé. C'est donc super intéressant de partager nos expériences. Il n'y a pas réellement de mode d'emploi pour un Asperger, comme tout neurotypique nous sommes tous différents. Néanmoins par rapport à nos situations communes, sache que de mon côté, ma douce arrive à me rassurer de temps en temps. Le seul problème, c'est que deux jours après je me remets à douter. Un sms un peu plus froid ou plutôt moins mignon que d'habitude, un ton de voix peu habituel... bref très très souvent pour moi et pour beaucoup d'aspies je pense, les habitudes font partie de notre quotidien et le moindre changement est source d'angoisse. Ce qui d'ailleurs peut être déroutant voire un peu lourd à la longue pour un neurotypique, qui aime le changement et/ou l'innovation pour ne pas (trop) laisser s'installer la routine.
Une chose est certaine, au delà des efforts que tu fais, ton ami bien qu'Asperger se doit lui aussi de prendre sur lui, de faire confiance et de faire des efforts également.
" je ne communique pas forcement par des mots et que pour lui ce n'est pas toujours clair." Sujet très délicat encore une fois pour un Aspie. Comment communiques-tu avec lui lorsque ce n'est pas avec des mots ? Encore une fois, comme la majorité des Asperger, j'ai énormément de mal avec le second degré (lorsqu'il vient de l'autre car je n'en manque pas) et l'implicite. J'ai souvent besoin que l'on me dise les choses comme on les diraient à un enfant de 5 ans...
Diagnostiqué Asperger au CRA de Lorraine
HPI et suspicion TDAH (ne court plus après les diagnostics)
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- Occasionnel
- Messages : 19
- Enregistré le : mercredi 7 octobre 2020 à 15:21
Re: Quand l'amour fait mal...
J'ai toujours beaucoup fait passer d'émotion et d'affection par le regard, les gestes et les attitudes (ça peut être le prendre dans mes bras, lui sourire..), je lui faisais aussi pas mal de petits cadeaux, des dessins ou prenais soin de sa santé (puisqu'il ne le faisait pas beaucoup). Pour moi ce sont des marques d'affections qui ne nécessitent pas toujours des mots pour les accompagner.
C'est normal de douter un peu. Ça peut rendre l'amour plus vivant si ça ne dépasse pas la limite de la souffrance. Je crois en tout cas qu'il faut vraiment prendre de la distance avec les sms! De mon expérience c'est souvent source à de mauvaises interprétations et pour tout le monde! même accompagné de smiley
Et puis pour tout le monde aussi, il y a des jours avec et des jours sans, un peu comme la météo. Des jours où on a pas envie de parler même à son amoureux mais c'est pas pour ça qu'on ne l'aime plus où qu'on va le quitter! ^^
C'est normal de douter un peu. Ça peut rendre l'amour plus vivant si ça ne dépasse pas la limite de la souffrance. Je crois en tout cas qu'il faut vraiment prendre de la distance avec les sms! De mon expérience c'est souvent source à de mauvaises interprétations et pour tout le monde! même accompagné de smiley
Et puis pour tout le monde aussi, il y a des jours avec et des jours sans, un peu comme la météo. Des jours où on a pas envie de parler même à son amoureux mais c'est pas pour ça qu'on ne l'aime plus où qu'on va le quitter! ^^
intérêt pour le TSA