Ton message transpire une conception très autistique (=en prenant le nom au pied de la lettre) de la DRH.
C'est possible oui, mais dans la configuration où je suis actuellement (et qui est complètement en lien avec la RQTH et le maintien en emploi), tout transite par la direction des ressources humaines. C'est le pilier du dossier, l'interlocuteur inévitable, et ils sont très rigoureux et précautionneux. Je ne pense pas que ce soit forcément parce qu'ils donnent dans l'humanitaire mais plus parce qu'en cas de souci tout leur retombera dessus, en tout cas c'est ce qu'on m'a fait comprendre.
Qu'entends-tu par HR? Human Ressources? Quelle différence exactement?
Pour des raisons pratiques et bassement économiques, les HR nord américains (anglophones) ont une culture qui met en avant la valorisation des employés, y compris en cas de conflit. Il y a aussi derrière tout cela la culture judiciaire américaine qui fait qu'ils savent ce qu'ils encourent s'ils jouent un rôle actif dans la prolongation d'un conflit ou couvrent des faits grave, alors qu'en France ils ne risquent rien.
C'est exceptionnel qu'une structure RH s'occupe réellement de celà, tu es bien tombée.
A titre d'illustration, une affaire qui a fait récemment scandale dans une grande multinationale bretonne française, combinant harcelement, mur des RH et tout ce qui s'ensuit. C'est tout à fait symptomatique de la façon dont cela se passe en France (en partiellement au Quebec) dans les grosses boites, les RH sont à la disposition des managers, et rien de plus. https://www.liberation.fr/futurs/2020/0 ... it_1793985
Pour des raisons pratiques et bassement économiques, les HR nord américains (anglophones) ont une culture qui met en avant la valorisation des employés, y compris en cas de conflit. Il y a aussi derrière tout cela la culture judiciaire américaine qui fait qu'ils savent ce qu'ils encourent s'ils jouent un rôle actif dans la prolongation d'un conflit ou couvrent des faits grave, alors qu'en France ils ne risquent rien.
C'est exceptionnel qu'une structure RH s'occupe réellement de celà, tu es bien tombée.
Ok, je comprends mieux. Je pense que dans mon cas c'est lié aussi au fait qu'il s'agit de la fonction publique, et qu'il y a déjà eu des faits graves difficiles à couvrir/ignorer. Ca ne m'empêche pas de considérer que je suis plutôt bien tombée comme tu dis, sans ça je n'irais plus travailler depuis des mois.
Je crois que la mentalité française évolue un peu vers ce dont tu parles aux US, même si ça risque d'être long et que certains secteurs sont plus à la traîne que d'autres. Dans l'exemple que tu prends en plus s'ajoute la question du sexisme ordinaire + "corporate" et des problématiques liées (quand tu vois déjà le nombre de personnes qui ne comprennent pas où est le souci et ne se formalisent pas, quel que soit leur genre...). Là se mélange un sujet de société où tout reste à faire en termes d'éducation, et au vu des actualités récentes je considère que c'est extrêmement mal barré. Du coup forcément, ça a des répercussions en milieu pro...
J'ai pris le sujet comme "illustration" du mur des RH, en fait (il y a d'autres articles si tu veux le détail).
S'ils prennent la défense des coupables (parce que "top managers") et poussent les victimes vers la sortie dans des situations aussi grave que celà, il n'y a aucune chance qu'ils fassent quoique ce soit de positif pour les "simples" harcèlements et discriminations du quotidien.
Personnellement, je ne vois pas du tout le changement dans les grandes structures, bien au contraire, la France a trouvé le moyen de mettre en place des "plans de responsabilité d'entreprise" et autres "collaborations dans le handicap" dans les grands groupes tout en maintenant un vide d'air entre ces trucs (de la comm' basée sur du vent) et les pratiques réelles.
Ma première semaine sera finalement une période d’immersion conventionnée avec pôle emploi. Donc si j’ai bien compris, l’entreprise pourra me recaler sans justification
Je connais ce type de stage .Il s'agit d'une PMSMP .Il s'agit de découvrir un nouveau métier et de voir si ce métier ne te convient pas .Cap emploi et Pole Emploi proposent ce type de convention de stage.Il s'agit d'un période d'un mois en immersion .
Je croyais que tu commençais ton contrat de travail avec une période d'essaI. Je ne comprends pas bien pourquoi tu as changé de situation.
oreo64 a écrit : ↑mardi 4 août 2020 à 19:29
Je connais ce type de stage .Il s'agit d'une PMSMP .Il s'agit de découvrir un nouveau métier et de voir si ce métier ne te convient pas .Cap emploi et Pole Emploi proposent ce type de convention de stage.Il s'agit d'un période d'un mois en immersion .
Je croyais que tu commençais ton contrat de travail avec une période d'essaI. Je ne comprends pas bien pourquoi tu as changé de situation.
@oreo64 Je pensais aussi. Je n'ai pas eu d'explication sur ce changement de situation, mais je ne suis pas vraiment en position de refuser. Par contre tu devrais te renseigner, l'immersion ne peut durer que quelques jours, et pas toujours un mois... et ce n'est pas forcément une découverte d'une nouveau métier. Bref renseigne-toi
J'ai regardé sur Internet.La PMSMP permet soit de découvrir un métier ,soit de confirmer un projet professionnel.La durée de l'immersion est d'une durée maximale d'un mois .Elle peut être renouvelée une fois si les objectifs ne sont pas atteints. Par contre, je sais que le mettre sur un CV est mal vu car les recruteurs trouvent que c'est bizarre et ne comprend pas lorsque plusieurs contrats ont été précédemment conclus .De plus ,le dispositif est mal connu des entreprises.C'est la première fois que j'entends une entreprise demander d'abord une PMSMP à la place d'un contrat de travail.
De plus si une structure comme une association de l'emploi accompagné proposait ce type de stage ,cela inquiéterait les entreprises car ce n'est pas courant.Soit tu es tombée sur une entreprise qui exploite les stagiaires,soit l'entreprise a des doutes sur le fait que tu puisses occuper le poste demandé.
Bonjour,
Personnellement, j'ai une Reconnaissance qualité de travailleur handicapé depuis 4 ans bien que je ne travaille pas pour le moment mais rentre en formation d'aide soignante.
Celle-ci me permet notamment à l'employeur ou au tuteur en entreprise de faire reconnaître mon handicap et ses conséquences en milieu professionnel, aménager le poste de travail suivant les possibilités, expliquer aux maîtres de stage les difficultés rencontrées et faire valoir mes droits en qualité de travailleur handicapé qui a besoin d'un accompagnement et un emploi "protégé".
Pour l'instant, elle me sers seulement pour faire connaitre mon handicap lors des périodes de stage afin d'aménager celles ci. ex: bénéficier d'une pause supplémentaire ou plus longue(ex 1h au lieu de 30 min), horaires de jour(impossible au vue de mon épilepsie etc de travailler la nuit), sensibiliser mon tuteur en stage....
Desfois, les aménagements pour une personne handicapée ne coûtent rien d'un point de vue financier mais certains employeurs peuvent être récalcitrants car "c'est l'usine" ou "y a pas assez de personnel".
Exemple: prévoir une pause supplémentaire ne coûte rien financièrement, seule la réorganisation de l'équipe est à prendre en compte.
Dès lors que on a un handicap au titre de la loi de 2005, il est important de prendre connaissance de la nature de celui ci, ses atouts mais aussi ses limites en terme de capacités notamment au travail. De mon point de vue, je pense qu'il faut expliquer aux personnes en particulier employeur et/ou tuteur/cadre de santé ses atouts et difficultés car de toute façon, à un moment donné, on va s'en rendre compte(ex: difficultés organisation, fatigabilité....).
Certaines personnes, et je respecte leur choix, refuse de signaler leur handicap par peur ou craintes d'être ignorée ou stigmatisée. ce n'est pas réellement faux mais il est important je pense que au travers de vos difficultés consécutives à celui-ci, vous restez une personne comme une autre capable de travailler avec des qualités. Il ne faut pas que tous les employeurs, bien qu'ils en existent, voient en vous une personne avec tels complexités seulement. Je pense que pour un nouvel emploi, au travers du principe de respect et de la confidentialité entre votre patron et vous, une relation de salarié-employeur passe par le dialogue et la neutralité sur le plan objectif.
Si besoin est, désigner une personne référente afin d'accompagner le salarié en situation de handicap peut être bénéfique sur le plan professionnel. Un peu comme du "tutorat" au lycée qui se chargera de faire le lien en tant que médiateur avec votre employeur et mettra tout en oeuvre pour contribuer à votre réussite. J'en ai bénéficié lors de mes stages à l'hôpital cette année et l'an passé vu que j'étais en bac pro assp et au lycée, une de mes profs faisaient office de lien entre le corps enseignant et la direction du lycée afin de me proposer un suivi individuel. Je n'ai jamais été seule, cela m'a valut d'avoir mon bac avec mention AB. comme quoi!
Et vous, que retenez vous de votre demande de RQTH? Quels aménagements avez vous eu au travail? que cela vous apporte t-il?
Diagnostiquée:- Autiste Asperger- en Juillet 2019 + HPI, par le CRA de Limoges.
-Epileptique
- dyspraxique
Poursuite d'études: BTS SP3S 2e année
Je vais te faire un retour sur expérience dans mon domaine.
La reconnaissance RQTH est un boulet que je traîne depuis 10 ans.Les employeurs ne voient que le mot handicap au lieu de compétence.
Dans les cabinets d'expertise-comptable ,quand les experts-comptables voient le mot handicap sur le CV ,ils le fichent à la corbeille.Selon ,les domaines d'activité les entreprises sont plus ou moins frileuses à prendre des personnes handicapées.
Quant à la soi -disant confidentialité ,une supérieure hiérarchique a tout balancé à la boite d''intérim qui m'employait sur mon état d’autiste et en profitant de ma situation de faiblesse.Il m'a fallu un bon moment pour m'en remettre de cette histoire.
Donc la confidentialité n'est que théorique dans le monde du travail et le terme tutorat est trop scolaire .On m'a conseillé le terme salarié parrain en entreprise.Actuellement,je vais rentrer comme contractuel dans la fonction publique,le temps de voir comment se passe la crise économique post-covid pour postuler éventuellement l'année prochaine en CDI dans le secteur privé.
L'avantage de ta filière est que le secteur médical est en pénurie de main d'oeuvre et qu'en tant qu'aide -soignante diplômé tu ne vas pas rester longtemps à chercher du travail.
Par contre,je ne sais pas si tu arriveras à tenir le rythme .Le boulot d'aide-soignante est très pénible.
Si quelqu'un pense pouvoir être embauché et travaillé sans faire connaître sa RQTH, pas de problème.
Malheureusement, dans beaucoup de cas, la méconnaissance du handicap conduit à l'incompréhension, puis à l'exclusion.
Quand la personne est en dehors de la période d'essai, si elle a pu prouver ses capacités techniques, çà peut continuer.
Mais, dans les entretiens d'embauche, ou en cours de période d'essai ou de stage, un comportement incompris peut conduire à l’exclusion. Il ne faut pas trop jouer avec le feu.
Parfois, il n'est pas nécessaire de le dire, parfois, c'est indispensable.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
Je viens donner quelques nouvelles.
La semaine d’essai s’est bien passée, mais le responsable était réticent pour une embauche, à cause de ma lenteur d’adaptation, intégration etc. Je lui ai donc parlé de la RQTH pour lui expliquer les difficultés que je rencontre.
Il a bien réagi, et m’a proposé de me prendre en intérim le temps de m’habituer, ce que j’ai accepté.
La semaine suivante j’étais déjà plus à l’aise, et là finalement le responsable m’a dit que c’était OK pour le contrat.
Curiouser a écrit : ↑jeudi 27 août 2020 à 18:56
Super apache - comme quoi, la RQTH peut parfois être utile dans certains cas, c'est encourageant -
Je crois que j’ai surtout eu de la chance de tomber sur une entreprise bienveillante, car officiellement je n’ai pas la RQTH. Le responsable m’a assuré que cela ne faisait aucune différence pour lui, tant que rythme est tenu
oreo64 a écrit : ↑samedi 8 août 2020 à 19:54
J'ai regardé sur Internet.La PMSMP permet soit de découvrir un métier ,soit de confirmer un projet professionnel.La durée de l'immersion est d'une durée maximale d'un mois .Elle peut être renouvelée une fois si les objectifs ne sont pas atteints. Par contre, je sais que le mettre sur un CV est mal vu car les recruteurs trouvent que c'est bizarre et ne comprend pas lorsque plusieurs contrats ont été précédemment conclus .De plus ,le dispositif est mal connu des entreprises.C'est la première fois que j'entends une entreprise demander d'abord une PMSMP à la place d'un contrat de travail.
De plus si une structure comme une association de l'emploi accompagné proposait ce type de stage ,cela inquiéterait les entreprises car ce n'est pas courant.Soit tu es tombée sur une entreprise qui exploite les stagiaires,soit l'entreprise a des doutes sur le fait que tu puisses occuper le poste demandé.
Dans l'entreprise où je suis, tout le monde passe par une semaine d'immersion car le travail est très spécifique, et beaucoup abandonnent au bout de quelques jours